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PREPAREZ VOUS A ÇA OU REAGISSEZ & RESISTEZ !
ET A ÇA AUSSI : AU SECOURS !
OLIVIER SCHLAMA
23/01/2012, 08 h 19 | Mis à jour le 23/01/2012, 08 h 31
Le Golfe du Lion pourrait cacher de belles réserves d’or noir sous la croûte salée, à l’image du Brésil. (DR Google Maps)
Gold est un projet en or. D’ici trois ans, si le budget de 130 à 200 M$ (100 à 154 M€) est bouclé, un forage sans précédent sera effectué dans le Golfe du Lion dans le cadre du programme international Gold (Gulf of Lion’s Drilling).
À 200 km des côtes, sous 2 400 m d’eau et traversant 7,5 km de sédiments, ce forage nécessite un navire spécial japonais, le Chikyu, capable de percer la couche de sel d’un kilomètre d’épaisseur. Le but de ce tout premier forage profond qui durera un an est d’étudier les variations du climat depuis 23 millions d’années, l’âge de la Méditerranée. Et savoir pourquoi et comment les périodes froides et chaudes ont alterné.
"En 2006, d’énormes quantités de pétrole ont été découvertes à Rio"
Daniel Aslandian, Ifremer : "Le Golfe du Lion est unique au monde. Il est jeune mais s’enfonce de façon importante, accumulant et préservant les dépôts qui contiennent toute l’histoire géologique du climat", explique Marina Rabineau, sédimentologue à l’université de Bretagne et au CNRS. Les dépôts sont mieux conservés que dans l’Atlantique âgé de 140 et 200 millions d’années, dont la partie transitoire (la marge) qui accumule les sédiments entre continent et océan, est plus jeune. Le carottage des tréfonds de la Méditerranée servira aussi à étudier les ressources naturelles et la biosphère profonde, c’est-à-dire la limite de la vie, dans des conditions extrêmes de pression, de température ou de salinité extrêmes. En clair, "approcher le début de la vie, notamment des bactéries et des micro-organismes comme les archaea, à 1 700 mètres sous la croûte, profondeur jamais explorée", précise Daniel Aslandian, géodynamicien à l’Ifremer de Brest. Le tout, en vue d’applications en biotechnologies et pharmacologie.
Stocker le CO2 ?
Les scientifiques essaieront de vérifier s’il est possible de stocker le CO2 issu du réchauffement climatique dans le même genre de couche de sel imperméable. Ils évalueront les événements extrêmes comme le Messinien (moins 6 millions d’années) où la Méditerranée était quasiment asséchée avec une chute brutale de son niveau : moins 1 000 mètres par rapport à la côte actuelle. L’industrie pétrolière, elle, salive. Le Golfe du Lion pourrait cacher de belles réserves d’or noir sous la croûte salée, à l’image du Brésil. "En 2006, on a découvert d’énormes quantités de pétrole au large de Rio, sous le sel", précise Daniel Aslandian. Le projet Gold recherchera aussi les matériaux rares comme le lithium ou les terres-rares, composants très recherchés entrant, entre autres, dans la conception des téléphones portables. Le projet sera évalué par une structure internationale, l’IODP (Integrated Ocean Drilling Program) en avril. "Pour le financement, nous avons pensé à créer un consortium. Nous avions demandé 20 M€ à la France, en vain. D’autres pays pourraient, eux, verser 5 M€ chacun et des compagnies pétrolières 10 M€."
23.1.2012 – PROJET IFREMER / 23.1.12 - IFREMER projet GOLD
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L'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) est un établissement public à caractère industriel et commercial sous la tutelle du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer et du ministère de l'Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. Cet institut est né de la fusion des deux organismes, le CNEXO (Centre National pour l’EXploitation des Océans) et l’ISTPM (Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes) par le décret du 5 juin 1984. Les missions de cet Établissement public à caractère industriel et commercial sont les suivantes :
- Connaître, évaluer et mettre en valeur les ressources des océans et permettre leur exploitation durable.
- Améliorer les méthodes de surveillance, de prévision, d'évolution, de protection et de mise en valeur du milieu marin et côtier.
- Favoriser le développement économique du monde maritime.
L'Ifremer concentre son action dans les domaines suivants :
- Surveillance, usage et mise en valeur des mers côtières
- Surveillance et optimisation des productions aquacoles
- Ressources halieutiques
- Exploration et exploitation des fonds océaniques et de leur biodiversité
- Circulation et écosystèmes marins, mécanismes, évolution et prévision
- Grands équipements au service de l'océanographie
- Transfert de connaissances vers les entreprises et valorisation de ses activités
- Une exploitation d'hydrocarbures en méditerranée, au large de Marseille, suscite bien des polémiques.
- http://wwz.ifremer.fr/drogm/Activites/Geodynamique#GOLD
FORAGES EN MEDITERRANEE : On en parle jusqu’en Belgique :
Une société américaine prospecte la belle bleue depuis plusieurs années, elle cherche du pétrole dans une zone à 25 km de Toulon, 30 de Marseille. Chaque année, le gouvernement français lui donne ce permis d'exploration, mais dans la foulée de la protestation contre les gaz de schiste dont on a beaucoup parlé en France, les associations écologistes et les politiciens locaux montent au créneau. Ils craignent le risque d'une marée noire comme celle dans le golfe du Mexique, car à terme, la société Noble Energy veut construire une plate-forme et pomper à plus de 2000 mètres de profondeur. Ce serait un désastre d'autant que la méditerranée est une mer fermée et que l'implantation se ferait à quelques milles nautiques de réserves naturelles. Pour l'heure les recherches sont arrêtées, le société attend donc le renouvellement de son permis, les associations espèrent avoir une décison avant les éléctions présidentielles et en faire un thème de campagne.
Une grande partie du problème des gaz de schiste résumé en quatre cases. (Marine JOBERT, via Coralie Schaub-Delesalle)
"Le gaz de schiste revient en douce : on nous aurait menti ?" Sous ce titre, Yves Pietrasanta, président de Génération Ecologie, candidat déclaré à l'élection présidentielle communique : Après les nombreuses manifestations citoyennes et la mobilisation des élus locaux, les huiles et gaz de schiste reviennent très discrètement à l'ordre du jour. Le Club Energie et Développement qui a organisé son 9e colloque intitulé 'le bouquet énergétique dans tous ses états' en présence des grands industriels et compagnies pétrolières et sous le haut patronage du premier Ministre François Fillon. Plus précisément, concernant le gaz de schiste, les participants doivent se pencher sur la question : "l'interdiction française : comment en sortir ?". Après la loi Jacob du 13 juillet 2011, l'interdiction du recours à la fracturation hydraulique et l'abrogation de certains permis d'exploitation, il est inadmissible de revenir sur cette question ! Sous un pseudo-habillage écologiste, Nathalie Kosciusko-Morizet continue à nous rouler dans la farine et à servir la soupe au grand lobby énergétique. Par ailleurs, nous constatons encore une fois que les discussions se font en vase clos, de manière peu démocratique en l'absence des élus locaux et des représentations citoyennes. Il faut donner un grand coup de pied dans la fourmilière.
EPA Delivers Water to Dimock Residents
By Lindsay Nielsen - January 20, 2012 Updated Jan 20, 2012 at 6:45 PM EST
Dimock, PA (WBNG Binghamton) The latest delivery of water to a few homeowners in Dimock's Carter Road area came from the U.S. Environmental Protection Agency.
The agency finds reason to believe well contamination could be linked to gas drilling operations.
Human Carcinogen Found in Drinking Water Near Gas Drilling Ops
WASHINGTON - January 20 - The federal Environmental Protection Agency's detection of arsenic, a known human carcinogen, barium and other contaminants in the well water of homes near natural gas drilling operations in Dimock Township, Pennsylvania, should prompt a nationwide investigation of drilling-linked water pollution.
L’EPA (Agence US pour la protection de l’environnement) a détecté de l’arsenic, cancerigène avéré, du barium et d’autres polluants dans un puits à proximité des opérations de forage à Dimock, Pennsylvanie, nécessitant une rapide enquête sur la source de la pollution.
"EPA and other officials must move quickly to ensure these families have an adequate source of clean water," said Dusty Horwitt, senior counsel with Environmental Working Group. "This finding confirms what Dimock residents have said for months -- that the Pennsylvania Department of Environmental Protection should have never allowed Cabot to end deliveries of clean water."
L’EPA et plusieurs officiels se sont rendus sur place pour rassurer les familles sur la façon de dépolluer l’eau, a dit Dusty Horwitt, Consultant du Groupe de travail environnemental. « Ce résultat confirme ce que les habitants de Dimock ont dit depuis plusieurs mois ; afin que l’agence département ale de l’Etat interdise à Cabot de cesser ses alimentations en eau potable »
Last month, EWG published a report called “Gas Drilling Doublespeak” that found that Dimock residents, among other people in gas-rich areas, were not warned of risks to their water supplies when they were approached to lease their land for drilling.
Le mois dernier, EWG a publié un rapport intitulé “Le double langage des companies” qui démontre que les habitants de Dimock n’ont pas été informés des risques de leur approvisionnement en eau à l’approche des sites de forage.
EPA officials in Philadelphia announced yesterday they would deliver clean water to the four affected households and conduct broader testing at about 60 more homes in south-central area Susquehanna County. Cabot Oil & Gas Corp., the Houston-based company that began drilling for gas in the area in 2008, delivered water to the households under a 2010 consent agreement but stopped Nov. 30 after state regulators determined that Cabot had met its obligations.
Les officiels de l’EPA en Philadelphie ont annoncé qu’ils allaient livrer de l’eau potable à quatre habitants et poursuivre leurs investigations auprès de 60 autres habitations dans la region de Susquehanna. Cabot Oil & Gas Corp., compagnie basé à Houston qui a commencé ses forages en 2008, a livré de l’eau en 2010 puis a arrêté de le faire en novembre , après que les autorités aient déterminé qu’il avait rempli ses obligations.
According to an EPA action memo released yesterday, agency scientists found the four households’ well water contaminated with arsenic and other hazardous substances “at levels that present a public health concern.” Some of these “are not naturally found in the environment,” EPA officials said, and may have been released by drilling activities.
Selon une notice de l’EPA, des scientifiques de l’agence ont trouvé plusieurs puits contaminés avec de l’arsenic et d’autres substances à des niveaux tells qu’ils presentment un risqué pour la santé humaine. Quelques uns sont naturellement présents dans l’environnement, disent les officiels de l’EPA et peuvent n’avoir pas de rapport avec les activités de forage.
Among the toxic substances found in the well water, according to the EPA:
• Arsenic, classified by the US government and World Health Organization as a known human carcinogen, an element sometimes found in “elevated concentrations” in groundwater because of drilling;
• Barium, a common constituent of drilling fluids; long-term ingestion at high levels can cause kidney damage;
• Phthalates, a synthetic plastic chemical and probable human carcinogen, according to EPA;
• Glycol compounds common in drilling fluids and associated with damage to kidneys, the nervous system, lungs, heart, testicular damage and anemia;
• Manganese, an naturally occurring element that can damage the nervous system at high levels;
• Phenol, found in some drilling fluids; at high levels can cause irregular heartbeat, liver damage and skin burns;
• Sodium, compounds found in some drilling fluids, at high levels can cause high blood pressure.
Federal officials said that although the investigation has not been completed, they have concluded, based on samplings to date, that a “chronic health risk exists” for the wells in question.
"These results also show that the families ultimately need a permanent source of healthy water, which the state has so far failed to deliver," Horwitt said. "Cabot should bear the cost of providing this, not the taxpayers."
Parmi les substances toxiques trouvées par l’EPA, on note :
- De l’arsenic classé comme cancerigène,
- du barium, un constituant des fluides de fracturation
- des phtalates, un plastique synthétique causeur de cancer
- du glycol et du manganèse, provocateurs de dommages du système nerveux
- du phenol , également présent dans les fluides de fracturation
- et du sodium, présent à de hauts niveaux dans les fluides de fracturation et pouvant causer de l’hypertension.
The mission of the Environmental Working Group (EWG) is to use the power of public information to protect public health and the environment. EWG is a 501(c)(3) non-profit organization, founded in 1993 by Ken Cook and Richard Wiles.
La mission de l’EWG (Commission du groupe environnement, fondée en 1993 par Kean Cook et Richard Wiles) a pour mission d’informer le public et de protéger la santé humaine et l’environnement.
Robert PILLI nous communique une etude complète sur le sujet de Anthony Watkins (en français)
Gaz schiste EPA synthese fin sm
Josh Fox, réalisateur anti-gaz de schiste classé “terroriste”
Pétrole/Groenland : le norvégien Statoil acquiert des droits d'exploration
LONDRES - Le groupe pétrolier écossais Cairn Energy a annoncé lundi avoir cédé au norvégien Statoil une part de ses droits d'exploration au large du Groenland, un accord intervenu en dépit des résultats décevants des recherches. Selon cet accord qui reste soumis au feu vert des autorités du Groenland, Statoil a acquis 30,62% de la licence du bloc de Pitu, situé dans la baie de Baffin, à l'ouest de l'île, ce qui lui permettra d'être en charge de tous les futurs développements dans cette zone. Cairn Energy garde néanmoins la majorité des droits d'exploration du bloc.
Gaz, électricité, essence... Sur tous les fronts la facture énergétique des Français est en train d'exploser. Face à cet envol, les marges de manoeuvres du gouvernement sont de plus en plus limitées. Eric Besson, le ministre de l'Energie.
REUTERS/Philippe Wojazer
Le pétrole : des marchés mondiaux difficilement contrôlables
REUTERS/Charles Platiau
Pourquoi les prix augmentent ? C'est assez simple. La hausse des prix résulte de la flambée des prix sur les marchés et de la baisse de l'euro. Les craintes concernant la production en Iran et les tensions au Nigeria pèsent en effet actuellement sur les cours du brut. Par ailleurs, la monnaie unique qui est tombé vendredi à ses plus bas niveaux depuis un an et demi par rapport au dollar, alourdit le coût de l'or noir importé en France. A en croire les affirmations de Bercy, les distributeurs ne seraient pas pour grand-chose dans cette flambée des prix de l'essence. Le ministère de l'économie qui a mené l'enquête estime en effet que les cours du brut sont répercutés aussi rapidement à la hausse qu'à la baisse sur les prix à la pompe.
Qu'est-il possible de faire ? A la différence du gaz et de l'électricité, les tarifs de l'essence ne sont pas réglementés. Ils sont en effet librement fixés par les distributeurs. Toutefois des pistes existent pour faire évoluer ces prix, notamment par le jeu des taxes sur les carburants (TVA et TIPP). Jeudi, le candidat socialiste François Hollande s'est d'ailleurs déclaré favorable à l'instauration d'un TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante sur l'essence. Ce dispositif, qui avait été brièvement mis en place en 2000, consiste à faire baisser la taxe lorsque le baril monte et à les augmenter quand il baisse. Problème, il n'est pas du tout sûr que le jeu en vaille la chandelle. En 2001, l'Etat avait par exemple renoncé à près de 2,7 milliards d'euros de recettes pour un gain à la pompe de seulement 1,5 centime par litre d'essence. En cette période de disette budgétaire, ce type de propositions n'a pas reçu un accueil très favorable. Ils d'agit d'"une mesure momentanée, coûteuse et anti-écologique" a notamment commenté le Modem. Eric Besson de son côté s'y est formellement opposé estimant que cette taxe amputerait de 5 milliards d'euros le budget de l'Etat pour faire reculer de 10 centimes seulement les prix au litre.
Autre proposition soutenue par François Hollande, le blocage temporaire des prix de l'essence, dans un contexte où les bénéfices des compagnies s'annoncent exceptionnels cette année. Mais là encore, la suggestion a été fraichement accueillie notamment par les associations de consommateurs, alors que deux raffineries françaises risquent actuellement la fermeture...
L'électricité : l'explosion aura lieu au moins en 2015 Pourquoi les prix montent ? En réalité, ils ne montent pas autant qu'ils le devraient. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics tentent de limiter la hausse des prix de l'électricité en jouant sur les divers composants de la formule. Outre les taxes locales, cette dernière est constituée du prix de production du nucléaire (désormais Arenh), de la CSPE (taxe énergie verte), et du Turp (prix d'acheminement). Pour éviter que la facture des Français n'explose, le gouvernement a toujours fixé un tarif de l'électricité de base particulièrement faible, qui ne révèlent pas en tous cas l'intégralité des coûts de production d'EDF. Mais à long terme, il sera difficile de conserver cette politique sans mettre en danger EDF lui-même. En effet, dans les prochaines années le fournisseur historique d'électricité va devoir réaliser de lourds travaux d'investissements pour rénover ses réseaux et sécuriser ses centrales après Fukushima. Par ailleurs, la CSPE va augmenter à mesure que les énergies vertes vont se développer. C'est pourquoi récemment, la CRE a estimé que les prix de l'électricité devraient augmenter de 30% d'ici à 2016.
Qu'est-il possible de faire ? Pour l'heure le gouvernement fait la sourde oreille. "Cela (les estimations de la CRE ndlr) ne correspond ni à l'analyse, ni à la volonté du gouvernement ", a martelé ce vendredi Eric Besson, assurant que si hausse de l'électricité il y aurait, elle serait "raisonnable". C'est sans doute exact : le gouvernement va pouvoir continuer cette politique de l'autruche pendant quelques années au moins. Mais en 2013, à moins d'un changement total de législation et de politique énergétique, il ne sera plus libre de fixer lui-même les tarifs de l'électricité. A partir de cette date, la nouvelle loi Nome prévoit en effet que la CRE, autorité administrative indépendante, fixe seule les tarifs de l'Arenh. Et dès 2015, cette dernière aura totale autorité pour fixer les tarifs réglementés de vente aux particuliers. Autant dire que si les prix n'augmentent que si les prix n'augmentent pas trop pendant les prochaines années, ils bondiront en 2015.
La maison est en feu, et pour éteindre l'incendie, nous jetons des seaux... d'essence." C'est par ces mots que Damian Carrington, journaliste au Guardian, pointait l'un des pires paradoxes de nos politiques en matière de lutte contre le changement climatique : les énergies fossiles, responsables de larges émissions de gaz à effet de serre, reçoivent un soutien financier tant substantiel que discret de la part des gouvernements, les rendant artificiellement bon marché et encourageant leur usage. Au contraire, les énergies renouvelables font le plein de promesses mais beaucoup moins de financements. Au final, le pétrole, le gaz et le charbon s'avèrent 500 % plus subventionnés que l'éolien, le solaire ou la biomasse. A l'appui de cette démonstration, le quotidien britannique s'est livré à un exercice de collecte de données et de réalisation d'infographies fort intéressant — domaine dans lequel il excelle. Ce premier graphique détaille, à partir des chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les différentes subventions versées dans le domaine de l'énergie au cours des dernières années. Comme le schéma le montre clairement, les combustibles fossiles représentent l'écrasante majorité des énergies financées : le pétrole a ainsi reçu 193 milliards de dollars d'aides en 2010, le gaz 91 milliards et l'électricité produite à partir d'énergies fossiles 122 milliards, contre 44 milliards de dollars pour l'électricité d'origine renouvelable et 22 milliards pour la biomasse. En 2008, 500 milliards de dollars ont été déboursés pour soutenir l'ensemble des énergies fossiles, soit l'équivalent du PIB (Produit Intérieur Brut) de la Suède ou de l'Arabie Saoudite.
Gazprom avance le début de la construction de South Stream à décembre 2012
Pour contrecarrer Nabucco ?
MOSCOU - Le géant gazier russe Gazprom va lancer la construction du gazoduc South Stream, destiné à livrer du gaz russe à l'Union européenne via la mer Noire, en décembre 2012 et non en 2013 comme prévu auparavant, a-t-il indiqué vendredi. Conformément à la directive du chef du gouvernement russe Vladimir Poutine, il a été décidé d'accélérer nettement le début de réalisation du projet, explique le groupe dans un communiqué. M. Poutine avait exigé le 30 décembre d'avancer le début des opérations, deux jours après que la Turquie ait donné son feu vert, attendu de longue date, pour faire passer le gazoduc dans ses eaux territoriales en mer Noire. A été approuvé un plan détaillé des mesures permettant de lancer la construction du gazoduc South Stream non en 2013, comme il était prévu, mais en décembre 2012, ajoute-t-il. Le projet répond à une demande et il est attendu, nous allons débuter sa réalisation, a déclaré le PDG du groupe, Alexeï Miller, cité dans le communiqué. Le gazoduc, d'une longueur de 3.600 km, doit alimenter l'Europe occidentale, notamment la Grèce et l'Italie, via la mer Noire et les Balkans. Il doit permettre à la Russie de contourner l'Ukraine, principal pays de transit avec lequel des conflits tarifaires avec Moscou ont entraîné des interruptions temporaires de livraison vers les pays de l'UE. Alors que la Russie a en novembre mis en exploitation un autre gazoduc, Nord Stream, qui passe au fond de la mer Baltique, la décision de Gazprom accroît la pression sur Kiev, qui tente depuis des mois, en vain jusqu'à présent, de renégocier à la baisse le prix du gaz qui lui est facturé par Moscou. Le géant pétrolier italien ENI détient une part de 20% dans le capital du consortium chargé de la section sous-marine du gazoduc South Stream, en mer Noire. Le français EDF et l'allemand Wintershall, filiale du géant de la chimie BASF, en possèdent de leur côté chacun 15%, et Gazprom les 50% restants. La construction de la partie terrestre de South Stream sera assurée par des coentreprises que Gazprom a créées avec les sociétés publiques du secteur énergétique d'Autriche, de Bulgarie, de Croatie, de Grèce, de Hongrie, de Serbie et de Slovénie.Ce projet est aussi censé tailler des croupières au projet Nabucco, un gazoduc qui doit livrer le gaz du Caucase à l'Europe occidentale en passant par la Turquie et les Balkans, et donc en évitant la Russie.
Antarctique : les scientifiques français sont arrivés à leur point de forage
PARIS - Les scientifiques français qui sillonnent depuis le 20 décembre l'Antarctique ont choisi cette semaine leur point Barnola, une zone où ils espèrent pouvoir récupérer, à terme, en grande profondeur, de la glace vieille de plus d'un million d'années, selon leur carnet de bord. L'objectif à terme de cette expédition pilotée par le CNRS est de toujours mieux comprendre les évolutions passées du climat et d'aider à affiner les modèles utilisés par les climatologues. Partis avant Noël de la base franco-italienne Concordia, au coeur de l'Antarctique, en direction de la base russe de Vostok, à quelque 550 km, sur un terrain jamais foulé par l'homme, les scientifiques ont progressé lentement. En route, ils ont procédé à des forages, échantillonnages et mesures qui devraient aider à comprendre l'évolution du climat. Ils ont aussi installé des stations météo, dont les données seront transmises par satellite, et démonté des stations sismologiques déposées l'an dernier par avion. A ce jour, la glace la plus ancienne que l'on ait trouvé, justement à Concordia, date de 800.000 années. L'objectif est, dans les années qui viennent, de remonter plus loin pour résoudre une énigme majeure : le lien éventuel entre l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère et le changement de rythme du climat, avec des glaciations plus espacées, intervenu il y a un million d'années. Changement d'équipe à Vostok le 5 janvier : d'autres scientifiques, dont un Suisse, arrivés par avion de Concordia et conduits par Jérôme Chappellaz, du CNRS, se sont alors lancés dans une autre mission: dénicher le point le plus propice pouvant abriter en profondeur de la glace datant d'au moins 1 million d'années. Refaisant à rebours le chemin de la première équipe, la deuxième s'est finalement arrêtée à 80 km au sud de Concordia pour définir un point Barnola. L'équipe a ensuite débuté les opérations de forage: montage du carottier, début des analyses, installation du système de pompage de l'air du névé.Journée particulièrement difficile coté activité forage, seulement 36 m atteints, écrit Chappellaz le 19 janvier. Le tube carottier reste au fond du trou, d'environ 10 cm de diamètre. Une fois récupéré, une cale en bois s'enfile à son tour dans le trou, puis le moteur du carottier ne répond plus du tout.Les scientifiques ont également fixé sur le poteau-balise une plaque en hommage à Jean-Marc Barnola, glaciologue et paléoclimatologue du CNRS disparu en septembre 2009 et accroché juste en dessous de cette plaque une des tongs dont, affirment-ils, il ne se séparait pas.
RIO+20
Via Sandrine Bélier : La conférence à venir s’annonce à l’écart des attentes de la société civile et déconnectée des crises et enjeux du moment. Si ce n’est pas une conférence d’engagement, elle doit au moins être philosophique mais la vision portée est trop faible pour le virage énorme à prendre », déplore Vaia Tuuhia, déléguée générale de l’association 4D et coordinatrice du Collectif Rio+20, vendredi 13 janvier 2012. Elle commente pour AEDD le draft zero du document de négociation de la conférence des Nations unies sur le développement durable intitulée Rio+20, publié le 10 janvier (AEDD n°12566 et AEDD n°12599). Le sommet international aura lieu à Rio de Janeiro (Brésil) du 20 au 22 juin prochains. « Ne connaissant pas la méthodologie pour rédiger le draft, on ne peut pas savoir s’il est représentatif des propositions qui ont été envoyées. Le document reflète ce que l’on avait déjà ressenti pendant les réunions de préparation : il est faible, il ne fait pas preuve de responsabilité, et ne contient rien de nouveau à part les objectifs de développement durable », poursuit-elle. « On est dans les commémorations du Sommet de la Terre de 1992, voire dans le ‘business as usual’. »
« Il est regrettable que le plan d’action soit à horizon 2030. Dans la dynamique des stratégies, notamment européenne, il aurait été plus logique de viser 2022, soit le prochain Sommet de la Terre », réagit auprès d’AEDD Sandrine Bélier, députée européenne (Les Verts/Alliance libre européenne), rapporteure de la résolution du Parlement européen. « REGRETTABLE QUE LE PLAN D’ACTION SOIT À HORIZON 2030.
En visite en Guyane, PLANETE - L'objectif sera d'étudier «les espèces, la biodiversité de la forêt et les possibilités médicamenteuses» qu'elle peut offrir, a indiqué le président de la république... Le président Nicolas Sarkozy, en déplacement en Guyane d'où il doit présenter dimanche ses voeux aux Français d'outre-mer, a annoncé ce samedi la future création d'une «université de la biodiversité» en Guyane. Ce département d'outre-mer, qui deviendra une collectivité unique en 2014, est presqu'entièrement recouvert par la forêt amazonienne. C'est dans ce cadre, s'exprimant devant des chefs coutumiers, dans le village de Taluen sur la commune de Maripasoula, que le chef de l'Etat a fait cette annonce. «On va bientôt créer ici une université de la biodiversité pour étudier les espèces, la biodiversité de la forêt et les possibilités médicamenteuses» qu'elle peut offrir, a affirmé M. Sarkozy. «Les financements sont trouvés, c'est l'Université Antilles-Guyane qui va développer les laboratoires» de cette future université, a-t-il ajouté. La forêt amazonienne guyanaise possède «une grande richesse biologique»
Intrusion de Greenpeace dans une centrale: après Troyes, 2e procès à Privas
PRIVAS - Après le procès de neuf militants de Greenpeace la semaine dernière à Troyes, deux de leurs camarades sont à leur tour convoqués devant la justice, mardi à Privas, pour s'être eux aussi introduits dans une centrale nucléaire, celle de Cruas, en Ardèche. Julien André et Vincent Roquelore, originaires de l'Hérault et du Gard, sont poursuivis pour dégradations graves, accusés d'avoir découpé le grillage de la centrale pour y pénétrer, dans le cadre d'une vaste opération de Greenpeace en décembre 2011 visant à montrer les failles dans la sécurité des centrales.
Bibliographie et sources :
L’indépendant /Collectif Nimes anti-schiste/Josh Fox/12ACTIONNEWS/Midi Libre/Robert Pilli/Anthony Watkins/Christian Malapris/Alain Buissière/RTBFinfo
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