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Le gaz de schiste pire que le charbon pour le climat ?
La montée en puissance du gaz de schiste menace très sérieusement le climat. C'est une étude publiée le 21 février dans Journal of Geophysical Research et présentée par la revue Nature qui l'affirme. Le coup est dur pour GDF-Suez et les autres trusts gaziers qui proclament : le gaz serait une énergie "propre". Du moins, plus propre que le charbon, avec lequel il est en concurrence frontale pour un usage massif, la génération d'électricité. Massif puisque 40% de l'électricité mondiale vient du charbon, et 20% du gaz. Cette caractéristique serait liée à une moindre émission de gaz carbonique, gaz à effet de serre, lors de la combustion dans les centrales, pour une même quantité d'électricité produite. Certes, rétorque, désormais cette étude réalisée par une équipe de 27 géoscientifiques dirigée par Gabrielle Pétron (Université de Boulder, NOAA), mais vous avez oublié l'émission de méthane provoquée par l'exploitation des gisements de gaz de schiste. Le méthane est un très puissant gaz à effet de serre. Calculé sur vingt ans, son pouvoir réchauffant vaut 62 fois celui du CO2 à nombre égal de molécules, et 20 fois sur cent ans (car il reste moins longtemps dans l'atmosphère). Les fuites de méthane inéluctables en raison des techniques utilisées pour l'extraire ont longtemps été mystérieuses. Les géologues savaient que se produisent de fortes émissions lors du creusement des puits et de la fracturation des roches par injection sous forte pression d'eau, de sable et de produits chimiques. Durant près d'un mois, le méthane est ainsi rejetté à l'air. Mais qu'en était-il de l'exploitation normale, par la suite ?
La réponse vient des dispositifs de mesure en routine, fixe et mobile, des quantités de méthane dans l'air au-dessus d'un vaste champ de puits de gaz, près de Denver dans le Colorado, où les techniques de fracturation des roches ont été utilisées à large échelle, même s'il ne s'agissait pas nécessairement de gaz en formation géologique schisteuse. Après une longue étude et analyse, elle publie ses résultats. Les conditions de l'observation font certes la place à des incertitudes importantes. Mais sa conclusion principale est que les estimations antérieures des émissions, faites par les industriels, sont très «sous-estimées» par rapport à la réalité mesurée sur le terrain. Le graphique ci-dessus compare les estimations des industriels (en vert) et les mesures de la tour fixe et du laboratoire mobile des scientifiques, (bleu et rouge). Il faudrait doubler l'estimation initiale des industriels, voire pire. Il faut noter que cette mesure est une suprise et un résultat non recherché par les scientifiques. Au départ, la motivation de ces études était de mesurer les pollutions néfastes pour la santé des habitants des villes proches et non de mesurer l'effet de serre de l'exploitation des gisements de gaz de schiste. Au point que les premières mesures de méthane à 300 mètres d'altitude, par la tour fixe (photo à gauche), en 2007, avaient été attribué à un transport par les vents. D'où la décision de les compléter par des mesures près du sol avec un laboratoire mobile. Les observations conduites sur le champ gazier du Colorado ne sont pas nécessairement transposables à tous les champs actuels et futur. Les taux de fuites vont en effet dépendre de la nature du sous-sol et des conditions d'exploitation. Il faut donc désormais réaliser des études similaires dans d'autres régions pour balayer les différents cas de figure. Mais il n'y a aucune raison de penser que le champ gazier étudié par l'équipe de Gabrielle Pétron est particulièrement émissif. L'expansion à très grande échelle de l'exploitation des gaz de schiste, le nouvel eldorado des gaziers baptisé aussi "nouvel âge d'or" par l'Agence internationale de l'énergie, se traduirait donc par de fortes émissions de méthane en exploitation - environ 4% du gaz extrait - au point que sonbilan climatique total incluant les fuites dans les systèmes de transport pourrait être aussi mauvais que celui du charbon. Aux Etats-Unis, le gaz de schiste represente déjà près de cent milliards de m3 sur 600 milliards de m3 de gaz extraits.
Narbonne. Gaz de schiste , la lutte commence
Salle archicomble pour cette première réunion d'information/Photo DDM J.-M. Guiter.
Le «permis Plaines du Languedoc» , accordé à la société suédoise Lundin pour l'exploitation du gaz de schiste concerne un périmètre qui s'étend du sud de Gruissan jusqu'à Faugères , de Agde jusqu'à Lézignan-Corbières. Il concerne 120 communes de l'Aude et de l'Hérault soit 300 000 habitants. Les secteurs les plus riches en hydrocarbures dans l'Aude se situent dans la région de Narbonne et de Lézignan-Corbières. Plus de 200 personnes ont assisté à la réunion du collectif plaine sdu Languedoc à la maison du peuple de Puisserguier et écouté les explications très techniques d'Alexandre Nou, hydrogéologue à Géosciences de Montpellier puis celles, juridiques de Vincent Espagne du groupe juridique de la coordination nationale des collectifs locaux anti gaz de schiste. Alexandre Nou a présenté le principe de la fracturation hydraulique utilisé pour l'extraction du gaz de schiste. « Devant l'opposition de l'opinion publique et des collectifs, le gouvernement qui avait autorisé le permis a reculé en 2011. Le problème, déclare le géophysicien « c'est qu'il n'existe aucune autre manière d'extraire d'éventuelles ressources en énergie fossile du sous-sol ». Les miniers creusent un forage vertical sur près de 3 kilomètres de profondeur puis forent à l'horizontale sur près de 1 kilomètre. Chaque forage vertical permet de percer 8 galeries horizontales. À ce moment-là, en utilisant des quantités très importantes d'eau mélangée à des adjuvants chimiques très nocifs, les foreurs stimulent la roche par microséismes pour la fracturer. Constatant les accidents de plus en plus nombreux, aux États Unis et au Canada ainsi que le gaspillage et la pollution importante en surface ou des nappes phréatiques, due aux produits chimiques et au gaz de schiste lui-même, le collectif rappelle que si le principe de la fracturation hydraulique est interdit, le permis, lui est toujours valable. Ce soir, quelques élus de l'Aude sont là. Une élue de Ferrals et des habitants de la région lézignanaise, mais aussi Stéphane Linou, conseiller général du canton de Castelnaudary nord et Francine Schivardi conseillère générale du canton de Ginestas sensibles au problème. Dès la fin de la réunion, la salle s'enflamme. Déjà des feuilles circulent pour la création de collectifs réunissant deux ou trois villages chacun. Jusqu'à présent, la mobilisation n'avait concerné que l'Hérault. Ce soir, elle se réveille dans l'Aude.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/06/1299032-narbonne-gaz-de-schiste-la-lutte-commence.html
109 organisations en désaccord avec le soutien d'Obama à la fracturation hydraulique !
Plus de 100 organisations - y compris les groupes environnementaux pour la santé, religieuse et publique – se sont dites préoccupées par l'approbation du président Obama à la fracturation hydraulique et au forage de gaz de schiste dans son récent discours à l'adresse de l'Union. «Au milieu de la montagne de preuves du préjudice et des coûts importants associés au forage et à la fracturation, il est prématuré de déclarer que les investissements du gouvernement dans le gaz de schiste de forage ont été un succès», ont écrit les groupes dans une lettre conjointe envoyée à la Maison Blanche (lundi, 5 mars). Les groupes, qui représentent plus de 3 millions de sympathisants dans 16 Etats, interrogés suite à la déclaration du Président selon « laquelle les États-Unis possèdent un approvisionnement de gaz naturel qui «peut durer près de 100 ans » ont également contesté l'affirmation selon laquelle le gaz naturel » permettra la création de plus de 600.000 emplois d'ici la fin de la décennie, "une estimation basée en partie sur une étude financée par l'industrie du gaz naturel ». Le Président a réitéré l'estimationde la création d'emplois dans de récents discours sur la politique énergétique à l'Université de Miami le 23 février et dans le New Hampshire, le 1er Mars. "Pour envisager un processus industriel qui a contaminé l'approvisionnement en eau, la pollution de l'air de manière galopante et perturbé les communautés à travers le pays, parler de réussite est erroné", a déclaré Adrienne Esposito, Directeur exécutif de la « Campagne des citoyens pour l'environnement », une organisation de défense non-partisane dont le siège est à New York. «Notre nation a besoin d'une politique énergétique basée sur de solides données scientifiques indépendantes, et non sur un lobbying de l'industrie."Les 109 groupes ont noté que l'EPA (Environmental Protection Agency) mène actuellement deux études visant à déterminer si la fracturation hydraulique peut contaminer les réserves d'eau. L'une des études, a porté sur la ville de Pavillion, dans le Wyoming, et a déjà mis en évidence que la fracturation avait probablement contaminé les eaux souterraines.
«Nous savons maintenant que les résultats de la fracturation avec des produits chimiques ont occasionné des tremblements de terre dans l'Ohio, que l'eau potablea été contaminée en Pennsylvanie et que de terres agricoles et des rivières ont été pollués par les eaux usées déversées», a déclaré le révérend Jim Deming, Ministre de la justice environnementale pour l'Ohio. «L'administration doit prendre des mesures concrètes et significatives pour préserver la santé de nos citoyens et protéger les ressources naturelles de nos communautés de cette industrie non réglementée."
Le Congrès a accordé à l'industrie des exemptions importantes sur les lois fédérales sur la protection de l'environnement et la santé, y compris l'air et l'eau potable. «Les propriétaires - à travers tout le pays - ont pu constater ce qui arrive quand l'industrie du gaz de schiste est livré à lui-même", a déclaré Ken Cook, Président de l'Environmental Working Group. "Nous espérons que l'administration va tempérer son enthousiasme pour la fracturation jusqu'à ce que l'EPA termine ses études. Nous exhortons le Président OBAMA à travailler avec le Congrès pour non seulement exiger la divulgation des produits chimiques liés à la fracturation, mais aussi faire en sorte que cette industrie ne reçoive plus un laissez-passer quand il s'agit de la conformité avec les principales lois environnementales fédérales. "
Selon le service de Bloomberg News, le nombre d'emplois cités par le Président vient d'une étude financée par l'industrie menée par le cabinet de conseil IHS Global Insight, dont le vice-président exécutif, Daniel Yergin, a servi sur un programme fédéral de Comité consultatif sur le gaz de schiste. En Août 2011, EWG, avec les législateurs fédéraux et d'État, les scientifiques et les organismes d'intérêt public ont objecté que M. Yergin et cinq autres membres du comité consultatif avait des liens avec le gaz naturel et de l'industrie du pétrole. Le rapport final du comité a éludé la question cruciale de savoir si la fracturation devrait rester exemptée de la plupart des lois environnementales fédérales.
http://www.ewg.org/release/109-organizations-take-issue-obama-s-support-fracking
Le 07 mars 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg
Janez Potočnik est Commissaire Europeen à l'Environnement : Pour lui, mieux vaut prévenir que guérir.
Entraver l’application de la législation environnementale coûte, chaque année, à l'économie européenne 50 milliards d’euros en soins de santé et de coûts directs. Une estimation extraite de la communication relative à l'amélioration de la mise en œuvre de la législation environnementale communautaire que publie, aujourd’hui 7 mars, la Commission. A coup d’exemples bien choisis, Bruxelles montre tout le bénéfice économique et social que les parties prenantes à la protection de l’environnement tirent de la bonne application des directives et autres règlements. La communication rappelle ainsi qu’appliquer la directive Natura 2000 coûte 142 € par hectares protégés en France, mais rapporte près de 1.000 € de services environnementaux à la collectivité. Restaurer la qualité écologique des zones humides du Danube va nécessiter 183 millions d’euros d’investissements, mais rapportera, là encore, 85,6 M€ de services environnementaux chaque année.
«La législation de l'UE n'est pas une invention de Bruxelles. Il s'agit de lois adoptées de manière démocratique par tous les Etats membres et par le Parlement dans l'intérêt des citoyens. Notre environnement est protégé par quelque 200 actes législatifs, dont l'application laisse trop souvent à désirer. Non seulement cela a des conséquences néfastes sur l'environnement, mais cela nuit aussi à la santé humaine, engendre une insécurité juridique pour les entreprises et sape les fondements du marché unique. En cette période de crise, ce sont des coûts que nous ne pouvons pas nous permettre», souligne Janez Poto?nik, commissaire européen à l’environnement dans un communiqué.
Difficile d'avancer sur les dossiers énergétiques en période électorale
Lors d'une conférence organisée par Carnegie Europe, M. Oettinger a reconnu que les prix de l'énergie et notamment le prix de vente au détail de l'essence, avaient atteint des niveaux record en Europe. « Peu importe ce que nous faisons, l'énergie coûte de plus en plus cher et à l'échelle mondiale, les prix restent volatiles », a déploré le commissaire. En Belgique, le litre de Sans Plomb 95 a atteint 1,74 euro, un prix sans précédent. En France, le sujet fait irruption dans la campagne présidentielle. François Hollande a déjà fait savoir qu'il souhaitait bloquer le prix de l'essence s'il était élu. Cette proposition n'est qu'une « plaisanterie », avait rétorqué Nicolas Sakozy fin février, soulignant que ce prix était déterminé par « un marché mondial ». A l'occasion du débat télévisé du 5 mars, sur TF1, Marine Le Pen a de son côté affirmé qu'elle baisserait non seulement le prix du carburant si elle était élue, mais qu'elle réduirait aussi de 5% le prix du gaz, de l'électricité et des transports ferroviaires. Les élections à venir en France et aux Etats-Unis, ainsi que les récentes élections en Russie, créent un contexte défavorable à l'avancement des politiques énergétiques, a reconnu le commissaire européen. « Je ne pense pas que la politique énergétique soit au cœur des campagnes électorales. Nous devrions nous garder de prendre des décisions pour l'instant. Je pense que l'année prochaine, quel que soit le vainqueur des présidentielles américaines, nous serons en mesure de revenir à des relations normales dans le débat mondial sur le changement climatique. C'est pour l'instant impossible », a-t-il affirmé. « Les républicains sont agressifs » Qualifiant le Parti républicain américain d'« agressif », M. Oettinger a affirmé que Barack Obama devrait faire preuve de prudence lors du débat électoral actuel. Le mouvement politique populiste et conservateur américain, le Tea Party, ne voit quant à lui « aucune corrélation entre les émissions de CO2 et le changement climatique », a rappelé M. Oettinger, soulignant cette fracture profonde dans les relations entre l'UE et les Etats-Unis. Les « tests de résistance » menés sur les centrales nucléaires au lendemain de la catastrophe de Fukushima au Japon il y a un an ont servi de base à des discussions objectives sur l'énergie nucléaire. En France, cependant, ce débat ne sera lancé qu'en juin, après les élections, quel que soit le vainqueur du scrutin, a-t-il déclaré. Contrairement à Nicolas Sarkozy qui soutient pleinement le secteur nucléaire français, M. Hollande souhaite réduire de moitié la consommation d'énergie nucléaire d'ici 2025. Dans le pays natal de M. Oettinger, l'Allemagne, le gouvernement de coalition de la chancelière, Angela Merkel, a décidé en mai dernier de fermer la totalité des centrales nucléaires du pays d'ici 2022.(6.3.2012)
Source : http://www.euractiv.fr/difficile-avancer-dossiers-energetiques-periode-electorale-article
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ygiene / Securite / Sante | Aujourd'hui à 11h16 | Actu-Environnement.com
Le ministère de l'Ecologie envoie une piqûre de rappel aux utilisateurs de produits chimiques quant à la nécessité de déclarer leurs usages à leurs fournisseurs avant le 31 mai 2012 afin d'éviter toute rupture d'approvisionnement des substances. Cette déclaration des usages s'inscrit dans le cadre de la deuxième phase d'enregistrement, dont l'échéance est prévue au 31 mai 2013 et qui concerne les substances chimiques produites ou importées en Europe à plus de 100 tonnes par an. "De nombreuses petites et moyennes entreprises - artisans peintres, manufacturiers (fabricants de textiles, de bijoux), imprimeurs… - utilisent des produits chimiques dans le cadre de leur activité professionnelle mais ne savent pas nécessairement qu'ils sont concernés par la réglementation REACH", souligne le ministère. "Les utilisateurs revendant des produits chimiques doivent également demander à leurs clients professionnels les usages qu'ils en font afin de les faire remonter à leurs fournisseurs en amont s'ils ne sont pas déjà couverts", ajoute le MEDDTL. Pour aider les entreprises à remplir leurs obligations dans la mise en œuvre de REACH, le ministère rappelle la mise en place, depuis 2007, d'un service national d'assistance réglementaire gratuit permettant de poser ses questions en ligne ou par téléphone. L'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) avait lancé dès septembre dernier une campagne de sensibilisation des entreprises afin qu'elles préparent cette deuxième phase d'enregistrement le plus en amont possible.
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REACH : déclaration des usages avant le 31 mai 2012REACH : l'évaluation des substances débute
(Reuters) - Poland is set to veto on Friday the European Union's 2050 road-map laying out emission reduction goals beyond 2020 as well as another document detailing the bloc's stance on global climate deal negotiations, two government sources said on Wednesday. Environment ministers of the 27-nation bloc are meeting in Brussels on Friday with the aim of approving the 2050 road map, which Warsaw has already vetoed once, and to move towards a joint stance on the global negotiations. "Technically, it's bound to be two vetoes," a senior government source said on condition of anonymity. "We cannot agree to anything that would directly or indirectly allow for higher emission reduction goals in the near future," another government source added. Poland relies on coal for more than 90 percent of its electricity needs and has been a staunch opponent of the EU's climate policies since it joined the bloc in 2004.
(Reporting by Gabriela Baczynska; editing by Jason Neely)
De sources gouvernementales, la Pologne oppose son veto à des décisions climatiques de l'UE VARSOVIE | Mer 7 mars 2012 09:06 HNE - (Reuters) - La Pologne a décidé d'opposer son veto, vendredi, à la feuille de route 2050 de l’Union Européenne établissant des objectifs de réduction des émissions au-delà de 2020 ainsi que tout autre document détaillant la position de l’UE sur les négociations mondiales sur le climat, ont déclaré mercredi (7.3.2012) deux sources gouvernementales. En effet, les Ministres de l'Environnement des 27 nations se réunissent à Bruxelles ce vendredi dans le but d'approuver la Feuille de route 2050, à laquelle Varsovie a déjà opposé son veto une fois, et de s'orienter vers une position commune sur les négociations globales. "Techniquement, il y a forcément deux vetos," a dit une source gouvernementale qui a requis l'anonymat. "Nous ne pouvons pas accepter tout ce qui pourrait permettre directement ou indirectement des objectifs plus élevés de réduction des émissions dans un proche avenir," a ajouté une autre source gouvernementale. L’économie de la Pologne repose sur le charbon pour plus de 90% de ses besoins en électricité et a été un farouche opposant des politiques climatiques de l'UE depuis qu'elle a rejoint l'Union Européenne en 2004.
(Déclaration par Gabriela Baczynska, édité par Jason Neely)
http://www.reuters.com/article/2012/03/07/us-poland-eu-climate-idUSTRE8260Z120120307?feedType=RSS&feedName=environmentNews&utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+reuters/environment+%28News+/+US+/+Environment%29
Par Mathilde Golla Mis à jour le 06/03/2012 à 12:47 | publié le 06/03/2012 à 11:59 Réactions (2)
13 projets (en vert) utiliseront la biomasse forestière, un (en bleu) repose sur les déchets industriels et le dernier (en blanc) exploitera des déchets et résidus agricoles. (source : ministère de l'Economie)
Le gouvernement a dévoilé ce matin les 15 projets de production d'énergie biomasse retenus dans un nouvel appel d'offres. L'État investira 1,4 milliard d'euros. Plusieurs centaines d'emplois pourraient être créées.
La France continue à diversifier ses sources d'énergies. Le gouvernement a en effet annoncé ce mardi matin les noms des 15 projets de production d'énergie biomasse retenus dans le cadre d'un nouvel appel d'offres. «Ce plan en faveur de la biomasse s'inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale de développement des énergies renouvelables», explique le ministère de l'Industrie, dans un communiqué. L'État prévoit ainsi de mettre 1,4 milliard d'euros d'investissement sur la table pour accompagner le développement de ces projets qui devraient produire dans l'ensemble 421 MW. Par ailleurs, Éric Besson, ministre de l'Industrie, souligne que ces projets devraient générer la création de «plusieurs centaines d'emplois dans la collecte de la biomasse, en complément des emplois directs».
Deux des projets sélectionnés produiront exclusivement de l'électricité et les 13 autres sont des projets de cogénération d'électricité et de chaleur. Trois projets sont situés en Aquitaine, deux en PACA, tandis que les régions Rhône-Alpes, Bretagne, Ile-de-France, Alsace, Franche-Comté, Nord-Pas-de-Calais, Loraine, Limousin, Centre et Pays-de-la-Loire en accueilleront chacune un. Pierre Salane, de l'association Transition énergétique, salue ainsi le fait que les projets sélectionnés soient implantés sur tout le territoire, ce qui limitera les transports et la consommation d'énergie. Des filiales de Dalkia ou d'E.On figurent notamment parmi les groupes sélectionnés.
(source : ministère de l'Economie)
Première source d'énergie renouvelable en France
«Le secteur de la biomasse est dynamique, grâce notamment au fond chaleur et aux appels d'offres de la cogénération», reconnaissait récemment Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables. L'État met en effet aujourd'hui l'accent sur le développement de la «première source d'énergie renouvelable en France», comme le précise le ministère du Développement Durable. La biomasse est en effet présente sur tout le territoire puisqu'elle englobe ce qui est produit par les êtres vivants: le bois, le gaz méthane par la fermentation des déjections animales, les boues des stations d'épuration, les résidus d'équarrissage, tout ce qui provient de la surproduction agricole et les déchets agroalimentaires. Autre atout non négligeable, il est possible de stocker l'énergie ainsi produite. Le gouvernement tend donc à privilégier aujourd'hui le développement de cette ressource à l'heure où l'on constate un ralentissement du marché de l'éolien et du photovoltaïque. L'État compte donc sur la valorisation énergétique de la biomasse pour s'approcher de son objectif de produire 20% de notre consommation d'énergie via les énergies renouvelables d'ici à 2020. Le Grenelle de l'environnement avait notamment fixé une augmentation de la production d'électricité et de chaleur à partir de biomasse de 7,5 millions de tonnes d'équivalent pétrole à l'horizon 2020. Ce qui représente un tiers de l'augmentation de la production d'énergie renouvelable visée à cet horizon.
Le 06 mars 2012 par Stéphanie Senet
Dans l'équipe de campagne de F. Hollande, Marie-Hélène Aubert est en charge de l'environnement
Au sein de l’équipe de campagne de François Hollande, Marie-Hélène Aubert anime le pôle Environnement, développement durable et énergie. A l’invitation de l’association des journalistes de l’environnement, elle a présenté, ce 6 mars, les propositions du candidat socialiste.
Pourquoi François Hollande s’exprime-t-il si peu sur les questions environnementales? «Parce que, même s’il lui arrive d’en parler, les médias ne retiennent que les petites phrases concernant Sarkozy, et parce que la campagne a pris une autre tournure, en se focalisant sur la dette et les finances publiques.» A écouter l’ancienne eurodéputée d’Europe-Ecologie-les Verts (EELV), qui a rejoint les rangs de François Hollande en 2011, l’environnement ne serait finalement pas de circonstance… Déjà, le 26 janvier, lorsque son candidat a rendu publics les 60 engagements de son programme, on cherchait les promesses environnementales à la loupe. «Ce qui est important, c’est la transition énergétique», insiste l’ancienne députée verte, qui admet que rien n’est coulé dans le marbre et que «le sujet fera l’objet d’un grand débat national dès l’automne, sur le modèle d’une gouvernance à 6», c’est-à-dire les 5 collèges du Grenelle auxquels s’ajoutent les parlementaires. Ce énième débat sur l’énergie devrait durer «de 6 mois à un an». Toute ressemblance avec le Grenelle de l’environnement est cependant niée par la patronne du pôle Environnement du PS. Car, contrairement au programme piloté par le couple Borloo-Kosciusko Morizet, le nucléaire sera, cette fois, au menu des discussions. L’idée étant d’en réduire la part à l’horizon 2025. Reste à savoir de combien. Marie-Hélène Aubert n’avance aucun objectif, «car le sujet fait encore débat dans l’équipe». Comment assurer cette modification du mix énergétique? «Nous avons 6 ou 7 scénarios de transition sur la table, dont celui de RTE. Le débat précisera les choses», confie-t-elle, ajoutant «qu’on arrive à la fin d’un cycle pour les centrales, comme Fessenheim le montre».Quid des objectifs de 20% d’énergies renouvelables, de 20% en plus d’efficacité énergétique et de 20% en moins d’émission de gaz à effet de serre à l’horizon 2020? «On risque de ne pas tout réussir», lâche-t-elle, ajoutant que le biogaz -qui peut désormais être injecté dans le réseau- sera «revalorisé», que le fonds Chaleur sera reconduit et que le moratoire sur le photovoltaïque sera suspendu. La suite est plus floue. «Notre religion sur les tarifs de rachat n’est pas faite», reconnaît la professeure en disponibilité. Pas plus que celle de la péréquation des tarifs d’électricité. Au chapitre des mesures simples à prendre tout de suite, elle cible l’efficacité énergétique au travers des nombreux gisements d’économie d’énergie, des incitations fiscales sur les loyers, la suppression des produits énergivores du marché, ou encore l’utilisation du marché français des certificats d’économie d’énergie. Sans donner toutefois le mode d’emploi de telles mesures. Un «nouveau contrat écologique» devra par ailleurs être passé avec les territoires, dans le cadre d’un «acte 3 de la décentralisation». En cours de rédaction, ce contrat devrait permettre de sortir des mains des préfets de région le pilotage des schémas régionaux Climat-air-énergie (SRCAE). «Les régions et les intercommunalités devraient aussi se voir attribuer de nouvelles compétences énergétiques. Mais nous n’avons pas encore choisi lesquelles.» Confirmée dans son rôle de bras séculier du ministère de l’écologie, l’Ademe «devra voir ses moyens renforcés, notamment en région», confirme Marie-Hélène Aubert. Tout le contraire d’un décret en cours de publication [JDLE]
http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-ps-reporte-sa-transition-energetique-a-l-automne,27894
Energies | Aujourd'hui à 14h34 | Actu-Environnement.com
En décembre, Nathalie Kosciusko-Morizet présentait les conclusions de la table ronde sur l'efficacité énergétique et les 27 mesures retenues à l'issue des travaux. Selon le Réseau action climat (RAC) et le Comité de liaison des énergies renouvelables (Cler), les comités de suivi censés mettre en œuvre ces 27 mesures "ont tout simplement été annulés la semaine dernière".
"Si cette issue semblait inéluctable, cela démontre encore une fois que ce sujet reste cantonné au registre de l'incantatoire", regrettent les associations. De nombreux acteurs, dont le Cler et le RAC, avaient renoncé à participer à cette table-ronde ou l'avaient quittée en cours de route, jugeant les travaux insatisfaisants face à l'enjeu de l'efficacité énergétique.
Sophie Fabrégat © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [15132] / utilisation du flux d'actualité
Juridique | Aujourd'hui à 12h32 | Actu-Environnement.com
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Dans le cadre du projet de stockage du carbone de Total mené à Lacq (Pyrénées-atlantiques), le tribunal administratif de Pau a débouté les associations opposées au projet. Le tribunal a considéré que toutes les procédures légales avaient été respectées lors de l'attribution de l'arrêté préfectoral de 2009. Les associations sont condamnées à verser 1.000 euros à Total, l'équivalent des frais d'avocat.
Les associations restent toutefois motivées à alerter sur les dangers du stockage de carbone. Elles envisagent d'ailleurs de faire appel. "Le débat n'a toujours pas eu lieu concernant le fond du dossier : l'utilité contestée de l'enfouissement du CO2, les risques associés à la technique et au site choisi en zone sismique, la consommation supplémentaire d'énergie (40%), le transfert des responsabilités de l'exploitant au contribuable, la transmission de ces sites à risques aux générations futures", rapelle FNE. Selon l'association, dans d'autres pays, les décisions récentes conduisent à l'abandon des projets les uns après les autres (Allemagne, Pays-Bas, Angleterre…). "Sur 13 projets européens annoncés, 6 sont déjà abandonnés", précise FNE.
Les expérimentations menées par Total consistent à capter le CO2 de combustion émis par une chaudière de la plate-forme industrielle de Lacq, à le transporter jusqu'au site de stockage, à Rousse, 27 kilomètres plus loin, et enfin à l'injecter dans le réservoir de stockage, un gisement de gaz épuisé, à 4.500 mètres de profondeur. L'installation pilote est entrée en service le 10 janvier 2010, et a pour objectif d'enfouir 120.000 tonnes de CO2 en deux ans.
Selon le compte rendu de la CLIS du 12 septembre 2011, la vitesse d'injection est actuellement stabilisée à environ 2.500 tonnes par mois pour une quantité injectée cumulée de 22.000 tonnes. Le rendement carbone exprimé en tonnes de carbone capté sur tonnes de carbone produites (directement et indirectement) est de 75 à 95 % selon que l'on prend en compte ou non les émissions atmosphériques liées aux spécificités de l'installation (installation pilote, réalisation d'essais, arrêts de la chaîne de captage).
Florence Roussel © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [15129] / utilisation du flux d'actualité.
LILLE (France) - Un convoi de déchets nucléaires, parti mardi après-midi de la centrale de Borssele (Pays-Bas), est entré en France aux alentours de 22H30 après avoir traversé la Belgique, a-t-on appris auprès de militants anti-nucléaire. Le train est passé en toute discrétion à 22H45 à Wasquehal (Nord), à une dizaine de kilomètres de la frontière belgo-française, selon une militante qui a requis l'anonymat. Il a quitté la gare de Mouscron (Belgique) à 22H30, après y être resté environ une heure pour un changement de locomotive, a déclaré à l'AFP Sylvia Vannesche, du réseau belge Nucléaire STOP. Il est arrivé mercredi midi sans encombre à son terminus à Valognes (Manche), a-t-on appris auprès du groupe nucléaire. Le convoi, qui compte trois wagons de combustibles irradiés dans l'unique centrale nucléaire néerlandaise, à Borsele (sud-ouest des Pays-Bas), est arrivé à 12H48, a précisé Areva, qui affirme que ce train est une véritable forteresse roulante contre les radiations.
http://www.romandie.com/news/n/_Le_convoi_de_dechets_nucleaires_neerlandais_est_entre_en_France060320122301.asp
LYON - Une grande chaîne humaine pour sortir du nucléaire, à laquelle participera la candidate EELV à la présidentielle Eva Joly, sera mise en place entre Lyon et Avignon dimanche, jour de l'anniversaire de l'accident de Fukushima, a annoncé mardi l'association Sortir du nucléaire. Des milliers de personnes et plus de 800 cars, selon les organisateurs, sont attendus dimanche 11 mars pour cette action nationale co-organisée par le réseau Sortir du nucléaire et à laquelle participent Greenpeace, Europe Ecologie-les Verts, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et Sud-Rail.
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© tous droits réservés : traduction et analyse, danièle favari