Actus_ECOcide 103 du 14 août 2012

Publié le par nongazdeschisteinfos

BREAKING NEWS : 15 AOUT, 9.30  la délégation anti-gaz-de-schiste est reçue par François Hollande à Brégançon


Jean Louis SCHILANSKY était sur BFM TV  / lundi 13 août 2012 11h51

http://www.bfmtv.com/bourdin-direct-jean-louis-schilansky-actu31839.html

pour s'exprimer sur les gaz de schiste. Au menu : "catastrophe écologique exagérée, technique au point, produits biodégradables, méthode propre, utilisation moindre d'eau, absence de pollution" et "Sortons de la polémique" : Je dis "continuons à les laisser s'exprimer sans les contredire. Laissons les occuper l'espace médiatique, laissons les faire sans aucune contradiction, sans aucun porte-parole de la CooNat pour porter notre discours sur le devant de la scène. Laissons les face à notre inaction récurrente. Si le mouvement est perdu, nous saurons à qui nous le devrons" Danièle favari a dû se contenter de ses tweets à l'UFIP qui lui est abonné : #J.Louis Schilansky@BFMTV @UFIP_officiel "la catastrophe écologique des GDS est exagérée" : NON, Monsieur Schilansky. @BFMTV @UFIP_officiel "Sortons de la polémique" : Ce n'en est pas une, nous ne serons JAMAIS convaincus par vos arguments. @BFMTV @UFIP_officiel "des additifs biodégradables" : comment le savoir, la liste en est tenue secrète. @BFMTV @UFIP_officiel "de moins en moins d'eau" : non, Monsieur Schilansky.


CEPENDANT QUE CERTAINS AGISSENT : RAPPEL de l’ACTION PACIFIQUE DU 15 AOûT A BREGANÇON (Var), Commune de Bormes les Mimosas. "Vous êtes dans le Var, résident ou vacancier. Prenez quelques heures de votre temps le matin du 15 août pour une cause nationale : venez soutenir la délégation citoyenne du Collectif varois organisateur dans leur remise d'une lettre à François Hollande, demandant une interdiction de l'exploitation des gaz de schiste et un véritable changement vers les énergies renouvelables. Pas de banderoles, ni de tracts, juste parvenir à ce que le Président prenne et lise la lettre qu'ils ont préparée ; il en est informé et les autorisations requises ont été sollicitées. Merci."  francois-hollande-valerie-trierweiler-bregancon-first.jpgLA LETTRE QUI SERA REMISE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE au nom des Collectifs locaux du Var SERA MISE EN LIGNE,  APRES L'ENTREVUE AVEC LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.

bregancon-it.jpg


Pro et anti gaz de schiste préparent un débat passionné

En prévision du débat sur les gaz de schiste, les différentes parties préparent leurs arguments. La Région Ile-de-France a adopté une position alors que certains écologistes s'interrogent sur le sens même d'un tel débat.

Energies  |  10 août 2012  |  Actu-Environnement.com - © Onidji

Le 24 juillet, à l'occasion d'une réunion avec les ONG environnementales, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait refusé de prendre position sur les gaz de schiste invoquant le débat sur l'énergie prévu à l'automne. De leur côté, les ministres concernés esquissent une position : s'ils ne plaident pas en faveur de la fracturation hydraulique, tout au moins dans sa forme actuelle, ils ne rejettent pas l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur d'une réflexion sur les gaz de schiste, notamment lors de son audition par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale le 19 juillet dernier. Evoquant "des évolutions technologiques possibles", le ministre en charge des mines d'hydrocarbures conjointement avec l'Ecologie a estimé qu'"il faut mettre [la question de l'exploitation des gaz de schistes] sur la table et en débattre très tranquillement". Quant à Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, elle assurait le lendemain sur BFM TV que "rien dans l'agenda du gouvernement aujourd'hui n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique", se cantonnant à la loi de juin 2011 qui interdit la technique sans fermer la porte à une exploitation des gaz et huiles de schistes.

Des positions qui plaident en faveur du programme d'exploration dans le Bassin parisien proposé par la mission interministérielle lancée par le précédent gouvernement. En attendant, les défenseurs comme les opposants aux gaz de schiste s'activent.

Qualité de l'eau francilienne

En première ligne depuis le rapport interministériel, le Conseil Régional d'Ile de France a adopté une position officielle en juillet, après la lecture du rapport : "Risques potentiels de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non-c onventionnels en Ile de France" rédigé par son Conseil scientifique régional.En premier lieu, la Région avance "des incertitudes très grandes" concernant divers aspects environnementaux et, estimant que des études indépendantes supplémentaires doivent être réalisées, elle "considère que l'amélioration des connaissances doit [s'appuyer sur les expériences] faites à l'étranger". Un projet de recherches dans le bassin parisien "n'est pas nécessaire" et la Région juge qu'"il n'est pas opportun" de mettre en œuvre les expérimentations scientifiques sous contrôle public, prévues par la loi du 13 juillet 2011.

De même, l'Ile-de-France insiste sur les "dangers avérés" pour l'eau, les infrastructures et le climat. S'agissant de l'eau, le conseil général replace la question dans le cadre des problématiques franciliennes et pointe le traitement de l'eau utilisée pour la fracturation hydraulique. Rappelant qu'il existe "déjà des tensions sur l'approvisionnement en eau", le conseil général souligne que "la part de l'assainissement a déjà dépassé la part de la production d'eau potable" dans le prix de l'eau francilienne. En conséquence, il "estime déraisonnable" d'investir dans la voirie et le réseau d'eau pour "ajouter la contrainte supplémentaire" à la gestion de l'eau et l'amélioration de sa qualité.

Enfin, les impacts positifs sont jugés incertains. "Le potentiel d'huile de schiste estimé comme exploitable en Ile-de-France (…) se situerait entre 80 et 800 millions de tonnes, soit l'équivalent d'environ 1 à 10 années de consommation de pétrole en France actuellement (85 millions de tonnes)", avance le conseil régional, estimant que "quand bien même l'exploitation était décidée, cela ne ferait que repousser de peu la nécessité du développement de la vraie solution: la transition énergétique".

PRO-ET-ANTI-GDS.jpgDes arguments qui font recette

Côté pro-gaz de schiste, un rapport rédigé sous l'égide de l'AEGA il y a un an et mis en ligne sur un site de partage de fichier a attiré récemment l'attention. Relayé via Twitter, notamment par Michèle Rivasi, eurodéputée Europe Ecologie - Les Verts (EELV), le document titré L'intérêt du gaz de schiste pour la France serait un "rapport de mission [confidentiel destiné à Total] pour une action de contre-information afin de faire basculer l'opinion française au sujet des gaz de schiste et de leur exploitation".  L'AEGE, un réseau d'experts en intelligence économique composé d'anciens élèves de l'école de guerre économique, explique pour sa part qu'il s'agit d'"un exercice d'étudiants". Quant au groupe Total, il confirme ne pas avoir commandé un tel rapport et indique lui aussi qu'il s'agit d'un travail d'étudiant.

Reste que le document pousse le réalisme jusqu'à explicitement évoquer une commande du groupe pétrolier français. L'objet du rapport est de présenter les principaux arguments des opposants avant de proposer une stratégie pour les contrer. En l'occurrence, il recommande d'engager un débat apaisé tenant compte de la nécessaire protection de l'environnement et en refusant les décisions idéologiques ou partisanes.

Si cette proposition n'est pas d'une grande originalité, force est de constater qu'elle est aujourd'hui reprise. "N'enterrons pas le débat sur les gaz de schiste", titrait l'éditorial - non signé - du Monde du 25 juillet, déplorant par ailleurs que "la France [ait] une position de principe". Cet éditorial, ainsi que d'autres articles publiés par Le Monde, ont engendré une polémique à laquelle Noël Mamère, député EELV de Gironde, a pris part dans les colonnes du quotidien du soir. "Que serait un "débat" sur l'exploitation des gaz de schiste, si ce n'est une occasion de plus de cautionner une logique infernale inscrivant le destin de nos sociétés dans la dépendance à l'or noir ?", demande l'élu en réponse à l'éditorial du Monde.

Philippe Collet © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [16375] / utilisation du flux d'actualité.

http://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-ile-de-france-aege-polemique-16375.php4


L'exploitation du gaz de schiste, une vision court-termiste
Avec l’épuisement annoncé des gisements de pétrole à brève échéance, États et multinationales recherchent de nouvelles source d'énergies à exploiter, parfois au détriment de l'environnement. Mais pour la plupart des Mariannautes, ce ne sont que des moyens de repousser un changement sociétal nécessaire. « Il serait temps de voir un peu plus loin que le bout de notre truffe. » (François FRANZ)

Plusieurs internautes considèrent qu’exploiter le gaz de schiste, ce serait manquer de vision sur le long terme. Si cela aurait pour conséquence de faire entrer la France dans le cercle des producteurs d’hydrocarbures, ce qui représenterait une manne financière, il y aurait toutefois un lourd tribut à payer en contrepartie : « Se lancer dans le gaz de schiste serait une grosse erreur qu'on paierait pendant des décennies et surement des siècles pour la pollution engendrée », avertit Cédric DUPONT.  Mais si les conséquences qu’engendrerait l’exploitation du gaz de schiste s’avéraient si néfastes pour l’environnement, pour quelle raison ce débat n'est-il pas une affaire classée ?
La faute aux intérêts économique et géopolitiques qui priment sur la santé environnementale, répondent certains Mariannautes sceptiques : « Les responsables économiques sont comme un ours devant un pot de miel », regrette François FRANZ. « Alors que le pétrole arrive à un pic et à son probable déclin malgré les prévisions fallacieuses sur les réserves, et alors que la France est restée en dehors du circuit productif, la voilà qui se met à croire à une folle embellie sous la forme d'une miraculeuse indépendance énergétique. Qui pourrait résister à une telle sirène ? Certainement pas les technocrates qui ont pour horizon le budget de l'année. »
Pour Virginie ALBA-SIMM, investir dans des énergies plus propre resterait un investissement très intéressant, même si les retours ne seraient pas immédiats : « La France doit passer à une production d'énergie moins polluante. Cela deviendra son atout, économique mais aussi politique, dans un monde où la pollution reste un problème qui grandit. Il faut penser à long terme. » Ainsi la plupart des Mariannautes se sentent concernés par l'avenir de la planète et l'héritage qu'ils vont laisser aux générations futures.  L'une des raisons pour lesquelles le gaz de schiste est plébiscité, c'est que sont exploitation permettrait la création d'emplois. Alors que, comme signalé dans le papier d’Emmanuel Levy, l’Ufip avance le chiffre de 600 000 emplois si la France décidait d’exploiter le gaz de schiste, peut-on imaginer les énergies alternatives générer également de l’activité ? Cédric DUPONT en est d'autant plus persuadé que des sources énergétiques durables permettraient une activité sur le long terme : « Si c'est pour créer des sources d'énergie et des emplois, on fera bien enfin de penser durable. Les énergies vertes ont largement assez à nous offrir dans tous ces domaines. Il faut sortir de l'ère pétrole. »

« Le gaz de schiste, bien exploité, ne pollue pas » (Katherine MAHEO)

PARAPLUIE ANTI GDS

Il semblerait néanmoins, et c'est la raison pour laquelle Arnaud Montebourg ramène le débat sur le devant de la scène, que la méthode d’extraction du gaz de schiste, si elle venait à être améliorée, ne soit plus un danger pour l’environnement : « Ce n'est pas le gaz ni l'huile de schiste en eux-mêmes qui sont polluants mais la méthode de fracturation de la roche », explique Jacques LEBOEUF. « L'huile et le gaz étant piégés dans les couches du carbonifère voire du trias, le principal danger de pollution réside dans la remonté des éléments extraits via le conduit de forage. Car la fracturation des roches inférieures n'est pas un gros problème en soi, les couches du jurassique et du crétacé étant parfaitement imperméables pour les remonté. »

  « C'est d'ailleurs ces couches imperméables qui retiennent ces huiles et gaz emprisonnés sous terre dans les régions où se forment les roches spongieuses d'hydrocarbures », poursuit l’internaute.  « Des essais actuels sont menés pour fracturer la roche mère grâce à l'injection de vapeur sous très haute pression et les premiers résultats sont encourageants nonobstant, des progrès restent à réaliser pour améliorer l'étanchéité des puits de forage mais les techniques d'extraction tirées des expérience en eaux profondes commencent à être exploitées en Amérique du nord. »

  Combien de temps faudra-t-il avant que l'on puisse exploiter le gaz de schiste proprement ? « On estime que d'ici 3 à 4 ans, répond le commentateur, les méthodes de fracturation et d'extraction auront tellement évoluées que le danger de pollution des nappes phréatiques du paléogène sera très réduit tandis que dans les nappes supérieures dont celles du néogène dans lesquelles nous puisons notre eau potable, il sera nul. »
Pour Martin Aurélien Miranda, «L'exploitation est envisageable, mais seulement sous deux conditions. » Lesquelles ? « Tout d'abord, il faut attendre d'avoir la technologie nécessaire pour une exploitation saine et propre ; et, enfin, ce qui me semble le plus important, que l'exploitation soit faite par une entreprise gérée par l'État français, et non pas une entreprise privée, qui, trop heureuse de faire des profits, n'aura pas la volonté ni l'initiative de vraiment aider le peuple français, plutôt que de s'aider soi-même. »

Reculer pour mieux sauter ?

L'exploitation du gaz de schiste, propre ou non, ne reste toutefois pour beaucoup de Mariannautes qu'un moyen de repousser de quelques décennies des questions cruciales pour l'avenir de l'humanité. : « Alors que nous n'avons rien fait en prévision de la fin du nucléaire et du pétrole en raison des facilités à court terme que nous y trouvions, est-ce un sursis hypothétique de quelques décennies qui nous y contiendra ? », interroge François FRANZ. « C'est reculer pour mieux sauter. A quoi bon saccager notre pays plus ou moins gravement et définitivement si c'est pour nous trouver, assurément, au même point à la fin ? Derrière cela il y a toujours ce pari fou qui espère que les générations suivantes sauront trouver les solutions grâce aux progrès constants de la science. Or, même si la science y parvenait, doit-on leur laisser une terre vidée de toute vie et de tout agrément ? » Samedi 11 Août 2012 à 21:14 | Alexandre Coste - Marianne

 http://www.marianne2.fr/L-exploitation-du-gaz-de-schiste-une-vision-court-termiste_a221525.html 


Selon le député européen, il ne faut pas se limiter à prohiber l'exploitation du gaz de schiste, mais sanctuariser les sous-sols qui en contiennent.

jose-bove.jpgLe député européen José Bové a réclamé la «remise à plat» de la politique gouvernementale sur les gaz de schiste et la suspension de toutes les autorisations d’exploration en cours d’hydrocarbures conventionnels dans les zones schisteuses, samedi sur France Inter. Tout en se félicitant de la prise de position de la ministre de l’Ecologie Delphine Batho contre les gaz de schiste, M. Bové a estimé que le gouvernement devait aller «jusqu’au bout du processus»«Il faut tout remettre à plat et suspendre les autorisations de travaux» a-t-il dit, en évoquant notamment le cas de Doue en Seine-et-Marne où la société Hess Oil prévoit un forage de recherche. «Il faut interdire de manière très claire tout forage profond dans les couches schisteuses» a estimé M. Bové, qui a également invité le gouvernement à «rassurer les populations sur les demandes de travaux qui ont été effectuées et que les entreprises annoncent vouloir commencer dans les prochains mois». Pour l’eurodéputé, le gaz de schiste qui émet du méthane «incontrôlable» dans l’air est «beaucoup plus polluant» que le charbon et participe davantage au réchauffement climatique. Interrogé sur la conférence environnementale, programmée les 14 et 15 septembre, qui devrait notamment se pencher sur la transition énergétique, M. Bové a souhaité que le gouvernement «soit très concret» et que les lois et les décrets d’application suivent rapidement. Il a également souhaité que le débat nucléaire «ne soit pas évacué» de la conférence.

http://www.liberation.fr/terre/2012/08/11/jose-bove-demande-d-interdire-tous-les-forages-dans-les-zones-schisteuses_839242

N.B. : dans son interview sur France-Inter, José Bové a déclaré que Delphine BATHO avait dit « Non aux gaz de schiste » ; ce qui est faux. La Ministre se contente de réitérer l’interdiction de la fracturation hydraulique interdite par la loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011. http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=401909


Pour l'Ufip, le gel des prix des carburants passe par les taxes, les marges du secteur étant trop faibles, a déclaré lundi le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) sur bfmtv. 

 "Le problème, ce n'est pas que c'est une bonne ou une mauvaise décision", a estimé Jean-Louis Schilansky sur BFM TV. "Le problème, c'est comment le faire. La seule façon de le faire, c'est de jouer sur les taxes."  Du raffinage à la distribution, les marges du secteur ne sont que de 20 centimes par litre et d'un centime seulement pour la distribution, a-t-il ajouté en brandissant la menace d'un "risque d'approvisionnement" du marché français si le gouvernement choisissait d'utiliser ces marges. Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, n'a pas exclu un blocage temporaire des prix des carburants dans les prochaines semaines si ceux-ci continuent à augmenter.  

Il a annoncé le 8 août qu'une mission allait se pencher sur la formation et la transparence des prix des carburants, ce qui semble indiquer que la piste des marges est privilégiée. Agir sur les taxes, comme le propose l'Ufip, représenterait un défi pour le gouvernement, puisqu'un manque à gagner de 10 centimes par litre représenterait une perte de recettes de 4 milliards d'euros par an au moment où l'exécutif doit trouver 33 milliards d'euros pour boucler son budget 2013.

François Hollande avait proposé pendant la campagne présidentielle de bloquer les prix des carburants pendant une période de trois mois. Mais ce blocage n'avait finalement pas été mis en oeuvre en raison d'une baisse des cours du pétrole. Cependant, les prix des carburants se sont mis à augmenter en juin, du fait de l'augmentation du baril de Brent et d'une dépréciation de l'euro par rapport au dollar. (Yves Clarisse)


« Conventionnels » et « Non Conventionnels » ; la définition viendra t-elle de l’AIE ?

Combien de gallons de pétrole dans un baril?
42 gallons américains (35 gallons impériaux), ou 159 litres.
Combien de barils de pétrole sont produits et consommés par jour?
En 2011, environ 89 millions de barils de pétrole et des combustibles liquides ont été consommés par jour dans le monde entier. Cela fait à près de 32 milliards de barils par an.
Qu'est-ce que le pétrole brut?
Le pétrole brut est une huile minérale constituée d'un mélange d'hydrocarbures d'origine naturelle et des impuretés associées, telles que le soufre. Il existe sous forme liquide à des températures de surface et des pressions normales. Ses caractéristiques physiques (la densité, par exemple) sont très variables.
Quelle croissance de la demande de pétrole dans les années à venir?
Au cours des cinq prochaines années, près de la moitié de la croissance de la demande pétrolière mondiale proviendra de Chine, et cette tendance devrait se poursuivre jusqu'en 2035, la demande de pétrole du secteur des transports est en forte croissance dans les pays comme la Chine et l'Inde. En revanche, la demande de pétrole parmi les pays de l'OCDE devrait diminuer au cours des deux prochaines décennies, surtout grâce à des politiques gouvernementales basées sur l'efficacité énergétique et le fait que nombre de véhicule sont déjà possédés.
 

Agence-Internationale-de-l-Energie

Quelle est la différence entre le pétrole conventionnel et non conventionnel?
Le pétrole conventionnel est une catégorie d'huile qui comprend le pétrole brut et le gaz naturel ainsi que les condensats, qui sont extraits de la production de gaz naturel. La production de pétrole brut en 2011 s'élevait à environ 70 millions de barils par jour. Le pétrole non conventionnel est constitué d'un large éventail, y compris les sables [schistes bitumineux], l'huile lourde, le gaz de schiste et autres. En général, le pétrole conventionnel est plus facile et moins cher à produire que le pétrole non conventionnel. Cependant, les catégories «conventionnelles» et «non conventionnelles» ne doivent pas  rester fixes, et au fil du temps, selon l'évolution économique et technologique, les ressources jusque-là considéré non conventionnelles peuvent migrer dans la catégorie conventionnelles.

http://www.iea.org/aboutus/faqs/oil/


Ban Ki-moon annonce une initiative pour la protection des océansban-ki-moon_3.jpgLe secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le 3 août 2012 à New York  

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé dimanche un appel à la communauté internationale pour sauver les océans en annonçant une initiative contre la pollution, la surpêche et la montée des eaux qui menace des centaines de millions de personnes. Cette initiative, baptisée "Oceans Compact", est censée rendre plus efficace, au sein de l'ONU, la coordination des efforts entrepris pour préserver les océans dans un "état précaire", a expliqué Ban Ki-moon. "Nos océans se réchauffent et s'étendent", a-t-il déclaré dans un discours prononcé à Yeosu, dans le sud de la Corée du Sud, lors d'une conférence marquant le 30e anniversaire de l'ouverture à signature de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. "Nous risquons des changements irrévocables dans des processus que nous comprenons à peine, comme les grands courants qui affectent la météorologie. L'acidification des océans détruit la base de la vie océanique; et la montée des océans menace de redessiner la carte du monde aux dépens de centaines de millions de personnes parmi les plus vulnérables de la planète", a-t-il prévenu.  Une commission de haut niveau doit être constituée afin de dresser un plan d'action. Il sera composé de responsables politiques, de scientifiques et d'océanographes, de représentants du secteur privé et de la société civile, ainsi que des responsables des organisations de l'ONU concernées. D'ici à 2025, tous les pays devraient s'être fixé des objectifs de réduction des rejets polluants, et au moins 10% des zones côtières et marines devraient faire l'objet de mesures de protection. L'initiative appelle également à renforcer la lutte contre la pêche illégale, à reconstituer les stocks et à éradiquer les espèces invasives. L'acidification des océans est due à l'absorption de CO2 par les océans qui abaisse le pH de l'eau et entraîne une combinaison de changements chimiques. Depuis le début de la révolution industrielle, le pH moyen des eaux de surface des océans a diminué approximativement de 0,1 unité, passant de 8,2 à 8,1, faisant que l'acidité est plus élevée. Des modèles informatiques prévoient une réduction supplémentaire de ce pH de 0,2 à 0,3 unité d'ici la fin du siècle.  Le Conseil national de la recherche américain prévoit par ailleurs une montée des eaux, due au réchauffement climatique, allant de 8 à 23 cm d'ici 2030, par rapport au niveau de 2000, de 18 à 48 cm d'ici 2050, et de 50 cm à 1,40 m d'ici 2100.  Cette dernière estimation est nettement plus grande que celle avancée par le Groupe d'experts des Nations unies sur l'évolution du climat (Giec) dans leur rapport de 2007. A l'époque, le Giec avait tablé sur une hausse de 18 à 59 cm d'ici la fin du XXIe siècle. L'objectif actuel de la communauté internationale est de limiter le réchauffement à moins de 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle, sachant que la température globale a déjà augmenté de près d'1°C.  Pour Ban Ki-moon, l'initiative annoncée à Yeosu vient soutenir les engagements de la convention sur le droit de la mer, entrée en vigueur en 1994. "Elle contribue à la paix et à la sécurité internationales, à l'exploitation équitable et efficace des ressources marines, à la protection et la préservation de l'environnement marin et à la réalisation d'un ordre économique équitable et juste", a-t-il dit. Don Emmert, afp.com

Créé le 12/08/2012 à 08h25 -- Mis à jour le 12/08/2012 à 10h28

 http://www.20minutes.fr/monde/984859-ban-ki-moon-annonce-initiative-protection-oceans 


«La vulgate écologiste n'évoque jamais la question démographique. Ici c’est fait» Verbatim Yves Michaud, philosophe, réagit pour «Libération» à l'étude publiée par la revue «Nature» sur l'imminence de changements climatiques majeurs.yves-michaud.jpgL'étude publiée par Nature a deux caractéristiques qui me sautent aux yeux.

Elle reprend sans en omettre un tous les clichés de la scientificité (références profuses, chiffres – y compris à la louche ! -, terminologie abstraite, renvois) tout en développant des conjectures «à la pelleteuse» qui évaluent, par exemple, les phases d’extinction d’espèces à, chacune, 2 millions d’années «mais elles auraient pu être beaucoup plus courtes». Pour de la science, voilà de la science ! Par moments, j’ai eu l’impression de lire du Sokal.

Elle repose, en revanche, sur deux considérations de parfait bon sens : la possibilité démultipliée d’effets papillon locaux et globaux aboutissant à des basculements catastrophiques, l'énorme pression écologique exercée par la démographie humaine (bientôt 9,5 milliards d’humains) et nos modes de vie. Sur ces derniers points, rien à redire, au contraire puisque la vulgate écologiste n'évoque jamais la question démographique. Ici au moins c’est fait.

Maintenant, on fait quoi ? Les remèdes proposés dans les dernières lignes relèvent de l’incantation : baisse de la démographie, changement des modes de vie et des consommations énergétiques, préservation des zones de biodiversité encore intactes etc., etc. On a déjà entendu tout ça. Tout le monde est d’accord, mais dans le même temps, on attend de l’industrie du 4x4 et du tourisme le retour de Sainte Croissance ! Qu’on me dise aussi ce que fera le dernier centenaire qui n’aura plus de nounou burkinabé pour prendre soin de lui...

Ma conviction est que l’humanité court à sa perte – inéluctablement. La «crise» illustre parfaitement cette fuite en avant qui n’a pour remède qu’une fuite en avant accélérée. Le singe humain, plus doué et plus vicieux que les autres, a réussi à mettre les autres espèces et la totalité de la nature sous sa coupe. Mort aux requins pourvu qu’on jouisse d’un spot qui donne de l’adrénaline sans avoir à perdre une jambe. Ça finira effectivement mal – mais point n’est besoin de science amphigourique pour le dire. La science-fiction l’a fait bien avant. Rappelez vous : ça s’appelait Blade Runner. Le livre de Dick à l’origine du film de 1982 date de... 1966.

Propos recueillis par Willy Le Devin

http://www.liberation.fr/terre/2012/08/10/la-possibilite-demultipliee-d-effets-papillon-locaux-et-globaux_838843


©  tous droits réservés, danièle favari.

Reproduction interdite sauf accord de l’auteur, ou établissement d’un lien preformaté.

nongazdeschisteinfos@gmail.com

https://twitter.com/#!/daniele_favari

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article