EN LIVE : Delphine BATHO au MEDEF.

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EN LIVE - Delphine Batho: «L'écologie n'est pas l'ennemi de l'esprit d'entreprendre»

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La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho - Copyright AFP

Laura Fort | 30/08/2012, 12:30 - 1511 mots

Université d'été du Medef - Suivez les temps forts de l'événement avec latribune.fr, à travers les débats et dans les coulisses de l'événement.


12h15. Delphine Batho : « L'écologie n'est pas l'ennemi de l'esprit d'entreprendre » 

C'est au tour de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho de se lancer : « L'écologie n'est pas l'ennemi de l'esprit d'entreprendre. L'écologie est le tournant économique du siècle. Nos concurrents sont en train de prendre une avance déterminante sur ses sujets. C'est un sujet de compétitivité majeur. Oui, Mme Parisot, il est interdit d'interdire des débats.  Mais la tentation serait de faire de l'écologie le bouc émissaire des urgences de la crise. L'écologie ne doit pas être vue comme une contrainte, mais comme le plus gros gisement d'emploi, de croissance. Oui, la hausse du prix de l'énergie supportée par les familles et les entreprises sera un des éléments déterminants dans les débats de la conférence environnementale.
Elle ajoute sur la gaz de schiste : « Il faut passer à une économie décarbonée. Concernant le gaz de schiste, je ne crois pas que quiconque imposera des technologies polluantes et dégradantes dont les Français ne veulent pas ».
Sur la question des normes environnementales, elle martèle : « je n'ai pas une vision bureaucratique de l'écologie. On doit pouvoir engager le chantier de la modernisation des normes environnementales. Il faut aller vers la simplification d'un certain nombre de procédures qui posent un problème de compétitivité ».

12h00. J-Y Le Gall (Arianespace) : « Le spatial ignore les questions de souveraineté nationale » 

Industriels, politiques et scientifiques sont réunis pour une conférence plénière sur la « conquête de l'aire », celle de l'air, de l'eau, du feu et de la terre.
10h30. Jérôme Cahuzac : «Le prix des produits dérivés doit correspondre à leur risque réel» 

Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac s'attarde sur le sujet de la séparation des banques de détail et des activités de marché : « Rien n'indique que ce projet sera mis en œuvre, il y a un choix à faire entre le modèle Volcker et Vickers. Mais la réflexion doit déboucher, car la situation actuelle n'est pas satisfaisante ; elle comporte des risques. Il ne s'agit pas de condamner un produit par principe, au motif que c'est un produit dérivé. Ces produits jouent leur rôle dans l'économie réelle. On va rencontrer des difficultés : comment juger celui-ci ou celui-là utile ? Il faut faire en sorte que le prix de ces produits dérivés corresponde à leur risque réel, ce qui aujourd'hui n'est pas le cas. La garantie implicite de l'Etat aboutit à ce que ces produits sont cédés à un prix plus faible que le risque qu'il représente. Il faudrait débrancher la garantie implicite de l'Etat sur certaines catégories de produits dérivés. L'idée qui sous-tend cette volonté de séparer banques de marché et banques de détail, c'est de garantir la meilleure allocation possible au secteur productif, aux

9h15. L'argent est au centre des débats dès l'ouverture de la deuxième journée de l'université d'été du Medef. Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, accompagné de l'ancien ministre du Travail Xavier Bertrand, s'expriment ce matin sur le thème « Avec ou sans argent ». 

« Parler d'argent au Medef, c'est parler de corde dans la maison d'un pendu. Mais allez-vous savoir en parler ? », introduit Jean-Luc Placet PDG d'IDRH. Les premiers intervenants à s'exprimer évoquent d'abord le « sans argent ».

Le père Alain Maillard, docteur en théologie morale et en histoire, se lance le premier : « on ne crève pas de faim à Paris, même chez les SDF, mais est-ce qu'on prend le temps d'un dialogue gratuit ? Ca ne coûte rien, ça coûte du temps. » L'ancien député-maire de Versailles et président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, Etienne Pinte, lui, s'interroge : « l'argent crée-t-il du lien social lorsqu'on en a pas ou peu ? Et constitue-t-il un facteur d'autonomisation lorsqu'on n'en pas ou peu ? L'argent est moins une monnaie d'échange qu'une monnaie de survie. » Une autre partie des participants à cette table ronde met en avant le « côté positif » de l'argent.

Ancien directeur du Budget, Pierre-Mathieu Duhamel du cabinet KPMG, prend le micro et cite Benjamin Franklin : « le seul intérêt de l'argent, c'est son emploi. » Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac intervient à son tour : « Le thème que vous avez choisi est assez amusant. Cette question nous renvoie à ce que furent deux tabous : le sexe et l'argent. Et l'un et l'autre renvoient au besoin de liberté. Il y a un parallèle entre le manque d'argent et l'amputation de la liberté. » Le ministre évoque ensuite l'argent public : « La priorité d'aujourd'hui est défaire qu'aujourd'hui nos comptes retrouvent l'ordre qu'ils ont perdu. Mais c'est un ordre qui in fine, s'il est rétabli, profitera. Autre remarque : il n'y a pas de pactole ou de trésor caché. Le fonds du problème n'est pas de savoir qui paie mais combien on doit payer. Une fois que ce choix aura été fait, il sera temps de savoir qui et comment en assume ce coût : la fiscalité, l'épargne, la TVA, la CSG, la fiscalité... ?»

Interrogé sur les taux de prélèvements, Jérôme Cahuzac répond que « personne n'a contesté que les prélèvements augmenteront. La question est de savoir à qui et de combien ils augmenteront. Il faut tout faire pour orienter l'épargne vers l'investissement productif, il y a pour cela des instruments budgétaires et fiscaux. Rien ne se fera si la confiance ne se rétablit pas. Si le taux d'épargne augmente dans notre pays, c'est la crainte de l'avenir qui transparaît. »

Sommé de s'exprimer sur la baisse de la dépense publique, Jérôme Cahuzac s'exécute : « Sur la mandature, l'engagement pris est qu'il sera à part égale entre l'économie et la recette. La politique c'est l'art du possible. Pour l'Etat, il faut dépenser 10 milliards de moins, et les collectivités locales seront soumises aux même règles que l'Etat : zéro valeur. Et nous continuerons à faire des économies d'une année sur l'autre. Ceux qui ont cru que l'on pouvait y arriver uniquement en faisant des recettes rêvent, ceux qui ont cru que l'on pouvait y arriver uniquement en faisant des économies mentent. »

Retrouvez ici le suivi en direct et notre dossier complet sur l'Université d'été du Medef

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20120830trib000716940/en-live-delphine-batho-l-ecologie-n-est-pas-l-ennemi-de-l-esprit-d-entreprendre.html


Cependant qu'elle avait reçu, mercredi, les associations, troublées par A.Montebourg

La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a réuni mercredi les parties prenantes à la conférence environnementale des 14 et 15 septembre pour discuter de son organisation et des thèmes qui seront abordés. Les associations sont déroutées par les dernières déclarations du gouvernement.

Delphine-Batho_conseil-du-29-aout-2012.jpgUn rendez-vous pour fixer la méthode. Les 14 et 15 septembre prochains, le gouvernement organise une conférence environnementale. mercredi, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a réuni les acteurs de ce prochain sommet. "On a travaillé sur la mécanique de ces deux journées", a dit à l'AFP Serge Orru, directeur général du WWF-France. Au cours de la conférence, comme pour la conférence sociale, "des choses pourront donner lieu à des décisions très rapides du gouvernement, sur d'autres sujets on enclenchera un processus avec un agenda très précis", avait précisé la ministre plus tôt dans la journée à l'AFP. Se tiendront en simultané cinq tables rondes: énergie, biodiversité, risques sanitaires environnementaux, fiscalité écologique et gouvernance environnementale. Celle sur sur l'énergie préparera, selon la ministre, "le débat national sur la transition énergétique". "On abordera certainement aussi des mesures d'urgence par rapport aux énergies renouvelables", a-t-elle dit. Voilà pour la méthode. Pour l'état d'esprit, les choses sont moins claires. Ainsi, la table ronde sur l'énergie sera dirigée conjointement par Delphine Batho et par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, dont les déclarations sur le nucléaire ont suscité le trouble. "Gaz de schiste, aéroport de Notre-Dame des Landes, nucléaire, on a fait savoir notre mauvaise humeur, mais on jouera la construction avec des propositions réalistes", a dit François Veillerette, de Générations futures. S'il a vu "encore du flou sur les objectifs", Benoît Hartmann (France Nature Environnement) s'est dit "rassuré" sur les sujets abordés. "On parlera du nucléaire et des gaz de schiste, il n'y aura pas de sujets tabous, c'est tant mieux", a-t-il déclaré à l'AFP.

Pas un nouveau "Grenelle"

Plusieurs participants se sont réjouis que le problème des pesticides soit partagé entre la table ronde biodiversité et celle sur la santé environnementale, alors qu'initialement le gouvernement voulait les traiter seulement dans le cadre de la biodiversité. Au chapitre de la santé environnementale, "on a demandé de rajouter les problèmes des perturbateurs endocriniens et de la pollution de l'air", a dit Nadir Saïfi, du Rassemblement pour la planète. Selon Benoît Hartmann, on devrait aussi parler des lignes à très haute tension. "Les choses avancent, les ONG ont la volonté d'aboutir et de ne pas être dans la polémique permanente", a souligné François Veillerette, souhaitant que le dialogue environnemental ait lieu "au même niveau que le dialogue social". Delphine Batho aurait avancé l'idée de contrats "emplois d'avenir verts", qui, à la demande des ONG, concerneraient le domaine de la biodiversité et aussi celui de l'énergie. Nadir Saïfi a déclaré avoir proposé "la création de zones franches écolo, qui puissent expérimenter l'économie verte et les investissements verts, dans des endroits où tous les indicateurs sociaux sont au rouge". Delphine Batho avait tenu à rappeler qu'il ne s'agissait pas d'un "nouveau Grenelle" mais de l'engagement dans un "processus annuel" qui devrait permettre "des changements concrets, vérifiés chaque année". "On a senti un gouvernement qui avait envie de rassurer ses interlocuteurs suite à de mauvais signaux, mais on jugera sur pièces à la sortie de la conférence", a dit Benoît Hartmann.

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Une-premiere-reunion-pour-preparer-la-conference-environnementale-548894


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