EN LIVE : Laurence Parisot sur les gaz de schiste

Publié le par nongazdeschisteinfos

"Il est interdit d'interdire le débat sur le gaz de schiste"

PARISOT.jpg Copyright Reuters

Laura Fort, latribune.fr | 29/08/2012, 17:00 - 1010 mots

Université d'été du Medef - Suivez les temps forts de l'événement avec latribune.fr, à travers les débats et dans les coulisses de l'événement.

16h30 - Laurence Parisot organise un point presse champêtre au milieu d'un « espace détente ».

Etouffée par une meute de caméras et de micros, elle réagit d'abord au discours de Jean-Marc Ayrault : « Nous nous étions quittés sur une mésentente lors de la conférence sociale. Il était donc indispensable que le gouvernement ait un signe en faveur des entreprises en venant à l'Université d'été. Jean-Marc Ayrault a évoqué des sujets importants comme la compétitivité et l'Europe. Mais nous ne pouvons nous contenter de ce discours, aussi doux soit-il. Il va falloir construire un budget pro-entreprise, qui n'augmente pas les charges et qui permet de financer les entreprises. » La présidente du Medef évoque ensuite le sujet de la conférence environnementale à venir : « il ne faut pas interdire des débats. Il est interdit d'interdire le débat sur le gaz de schiste et sur le nucléaire. Nous avons là des atouts incroyables. Il ne faut pas les utiliser n'importe comment, mais il faut donner une chance à la recherche et à la technique. » Enfin sur les contrats d'avenir, elle estime qu' « on aurait pu faire beaucoup mieux, et inciter le secteur privé plus que le secteur public aurait été plus vertueux ».
15h20 - Jean-Marc Ayrault : "Le gouvernement a besoin des chefs d'entreprise comme il a besoin des salariés." Les points forts grâce au "live tweet" de notre correspondante sur place.

 14h30 - Laurence Parisot : "Nous ne faisons pas semblant d'aller mal pour obtenir"

La présidente du Medef se lance : « Nous allons ouvrir l'université d'été 2012, et pas n'importe comment, puisque nous avons l'honneur d'accueillir le Premier ministre ». La salle applaudit. Elle poursuit : « Vous voyez, nous sommes heureux que vous soyez parmi nous. C'est une ambiance tonique, créative, ouverte aux rencontres multiples ».  Laurence Parisot explicite ensuite le thème de l'Université d'été, à savoir "Intégrer" : "Je pense avant tout au projet européen, à l'ambition que nous pourrions tous avoir de faire sorte que, face aux défis inouïs de la zone euro et de l'Union européenne, nous soyons tous capables de définir un nouveau grand dessein". Avant d'ajouter : "Il faut intégrer la nouvelle donne, celle d'un monde résolument ouvert, hyper concurrentiel, dont le centre de gravité s'est déplacé vers l'Est". Elle rappelle ensuite les obstacles que rencontrent aujourd'hui les entreprises : le taux de marge brute tombé à 28,6%, les demandes de délais de paiement des TPE et PME qui sont en hausse, le taux de prélèvements obligatoires qui s'élève à 24,8%... "Toutes ces données sont des signaux qu'il faut regarder et qu'il faut entendre".
La présidente du Medef balaie aussi les atouts des entreprises françaises : le prix bas de l'électricité, le dialogue social (34 000 accords ont été signés l'an dernier), l'énergie entrepreneuriale.  "Nous ne faisons pas semblant d'aller mal pour obtenir. Nous vous demandons d'entendre notre diagnostic", conclut-elle. Les applaudissements sont nourris.
 
14h15. Laurence Parisot, la présidente du Medef, prend la parole. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault se tient à ses côtés.

13h00. Nous ne sommes pas à la Fête de la Rose, mais à l'Université d'été du Medef. Pourtant c'est bien la couleur choisie par l'organisation patronale pour son événement annuel. Sur le campus d'HEC, à Jouy-en-Josas, les tee-shirts manches longues roses sont noués autour du cou sur les costumes sombres. L'ambiance est détendue, en mode garden-party : chefs d'entreprises et cadres du Medef pique-niquent sur les poufs roses installés dans de petits coins de verdure, ou flânent dans l'espace librairie.  La grande tente dressée pour les conférences plénières se remplit peu à peu, dans l'attente de l'allocution d'ouverture du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20120829trib000716747/en-live-laurence-parisot-il-est-interdit-d-interdire-le-debat-sur-le-gaz-de-schiste.html  


Réunion de travail ce mercredi pour préparer la conférence environnementale

PARIS - La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a réuni mercredi après-midi les parties prenantes à la conférence environnementale des 14 et 15 septembre pour faire le point sur son organisation, alors que des ONG s'interrogent sur le flou de cette conférence et l'intérêt d'y participer.   Au cours de la conférence, comme pour la conférence sociale, des choses pourront donner lieu à des décisions très rapides du gouvernement, sur d'autres sujets on enclenchera un processus avec un agenda très précis, a précisé la ministre à l'AFP. Pendant les deux journées, ouvertes par le président de la République et closes par le Premier ministre, se tiendront en simultané cinq tables rondes: énergie, biodiversité, risques sanitaires environnementaux, fiscalité écologique et gouvernance environnementale.   Parmi ces tables rondes, celle sur l'énergie préparera, selon la ministre, le débat national sur la transition énergétique, en étudiant les modalités d'organisation, le calendrier et les thèmes du débat. Par ailleurs, on abordera certainement des mesures d'urgence par rapport aux énergies renouvelables, a-t-elle indiqué.
240712_rencontre_avec_les_ong_0.jpgIl n'y a pas de doute à avoir ou entretenir sur la politique énergétique du gouvernement, qui a été cadrée par les engagements de campagne du président de la République, a-t-elle déclaré, suite au trouble suscité par des déclarations gouvernementales sur le nucléaire et le gaz de schiste.  La ministre a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un nouveau Grenelle, mais de l'engagement dans un processus annuel, dans la durée, un point de départ qui permet des changements concrets, vérifiés chaque année. Ce ne sera pas seulement un coup en début de quinquennat, a-t-elle souligné.  Dans un communiqué, France nature environnement (FNE) s'est inquiétée du flou artistique qui prévaut autour de la conférence.  Pour FNE, qui fédère 3000 associations, sa réussite dépendra de la capacité du gouvernement à lui fixer des objectifs et à s'assurer qu'elle débouchera sur des mesures concrètes, chiffrées et inscrites dans un agenda.  Le réseau a estimé que les récentes déclarations d'Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif) sur le nucléaire, filière d'avenir, ne posent pas les conditions d'un débat serein. Cela donne l'impression que la place de l'atome dans le futur bouquet énergétique est déjà définie et que tout débat est inutile, a dit FNE.  FNE s'est aussi inquiétée du traitement des questions agricoles et a souhaité que des dossiers tels que celui des pesticides ou de l'irrigation ne soient pas mis sous le tapis pour éviter, à tout prix, des situations conflictuelles.  En outre, la question de la préservation de la ressource en eau mérite une attention particulière dans un contexte de réchauffement climatique, a encore estimé FNE.
Après les déclarations gouvernementales sur le gaz de schiste et sur le nucléaire, Greenpeace s'est interrogée de son côté sur la crédibilité de cette conférence et sur l'intérêt d'y participer.
(©AFP / 29 août 2012 16h47) 


Energie / Climat | le 27 August 2012

Vers la conférence environnementale … Suite

Conférence environnementale, débat sur l’énergie, le gouvernement et l’environnement : vous vous posez des questions ? Nous aussi ! Épisode 2

La semaine dernière, nous exposions dans un premier billet un début de réflexion sur la conférence environnementale que le gouvernement organise à la mi-septembre.

© Nicolas Chauveau / Greenpeace.

Comme le soulèvent plusieurs commentateurs à la suite de ce premier billet, le processus même de la conférence pose question.

En effet, l’organisation de cette conférence et l’annonce du débat qui suivra sont les seules réponses que nous ayons obtenues du président Hollande sur sa vision de la transition énergétique. Mais la concertation peut-elle faire office de vision politique ? Sans volontarisme réel de la part du gouvernement, aucune des mesures indispensables pour une vraie transition écologique et énergétique ne sera mise en œuvre.

Cette conférence environnementale s’organise sur fond de cacophonie du gouvernement sur la question de l’énergie.

Ces dernières semaines, les ministres du gouvernement Ayrault ont pris successivement la parole sur les sujets énergétiques, affirmant tout et son contraire, sans qu’aucune ligne politique claire ne puisse être identifiée et en ajoutant de la confusion à la répartition des rôles et des portefeuilles.  

Quel ministre aura gain de cause ? Quelle sera la réaction du gouvernement face aux entreprises qui ne militent que pour un statu quo? En faveur de qui ou de quoi le gouvernement arbitrera-t-il ? De l’environnement, des emplois, de l’économie à court terme ?

En mai 2012, le candidat Hollande s’est fait élire sans parler d’environnement. En évitant même le sujet. Seule la question du nucléaire aura été évoquée, contexte post-Fukushima oblige. Mais l’engagement du candidat à réduire de 25% la part de nucléaire dans le mix électrique alors même qu’il proposait la fermeture d’une seule centrale et la mise en service de l’EPR de Flamanville témoignait déjà d’un discours caractérisé par les ambiguïtés et les contradictions.  Et à l’épreuve de la réalité du pouvoir, les premiers signaux donnés par le gouvernement Ayrault donnent à réfléchir : l’ouverture d’une nouvelle mine d’uranium au Niger, un arbitrage en faveur de Shell et Total dans les forages off-shore en Guyane, l’éviction de Nicole Bricq quelques semaines après sa nomination, le flou entretenu dans le dossier des hydrocarbures de schistes…
On s’interroge alors : quelle vision de la transition énergétique défend ce gouvernement ?

Nous refusons de tomber dans les mêmes pièges que ceux tendus par le précédent gouvernement : assez de formules sans projets, assez de mesures spectaculaires jamais appliquées…  Greenpeace a vécu le Grenelle, présenté pompeusement par Nicolas Sarkozy comme un “new deal écologique”. La montagne a accouché d’une souris. Décisions reportées sine die, décrets d’application non publiés, absence criante de mesures de rupture, structurantes et réellement efficaces pour la protection du climat.  Greenpeace a aussi vécu le “débat national sur l’énergie” en 2003. Alors qu’un tel événement, rarissime en France, aurait pu être l’occasion d’une vraie discussion publique, la façon dont il a été annoncé, organisé et s’est déroulé a engendré une déception considérable. Mais il s’est tenu sous la forme de rencontres, des “tables rondes” où l’on voyait se succéder des prises de paroles d’une longue série d’intervenants, sans organisation d’une véritable discussion des thèses en présence, sans temps de dialogue suffisant avec les participants. Avec une séance de synthèse surréaliste, de deux heures à peine, sous la forme d’une sorte de questions–réponses, encadré de discours ministériels.

C’est à un autre résultat que nous aspirons aujourd’hui. Nous souhaitons que soit clarifiée la façon dont les conclusions du débat vont être prises en compte pour l’élaboration de la loi cadre sur l’énergie. Car, en 2005, la loi n’a pas repris les conclusions du débat de 2003 pour justifier les orientations prises.  Nous souhaitons que l’État s’engage, que des politiques et des mesures efficaces soient proposées et mises en œuvre. Nous souhaitons des avancées significatives au niveau politique, au niveau législatif. Nous souhaitons que l’ensemble des parties prenantes soient informées, qu’elles soient décideurs, entrepreneurs, élus ou citoyens.


©  tous droits réservés, danièle favari.

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