Gaz de schiste : explorons nos réserves

Publié le par nongazdeschisteinfos

#Conférence environnementale : JL Schilansky (UFIP) : ce qu'on espère c'est que les 100 demandes de permis conventionnels en attente seront debloquees [111 exactement, M. Schilansky. D.F.]


Gaz de schiste, explorons nos réserves :

extraction totaleAlors que le chef de l'Etat vient de rejeter les sept demandes de permis d'exploration de gaz et d'huiles de schiste en France, le président de la Fondation Concorde, d'inspiration libérale et proche des entreprises, réclame au contraire que la France en finisse avec les peurs et ait le bon sens d'explorer réellement ce que recèle son sous sol.  Un don de Dieu, comme ont l'habitude de le dire les heureux bénéficiaires des réserves du Moyen-Orient, mais cette fois sous nos pieds en France. Notre pays, gros importateur de ressources énergétiques, qui constitue l'essentiel du déficit de notre balance commerciale, aurait ainsi une chance de réduire ses importations de gaz. Ce n'est qu'une hypothèse car la législation actuelle ne permet pas d'explorer notre sous-sol. Le bon sens voudrait pourtant que nous allions vérifier la quantité de gaz exploitable dont nous disposons réellement.  S'il n'était que de la moitié de ce qui est annoncé, il s'agirait néanmoins d'une formidable nouvelle quand on connaît les tensions actuelles sur le marché de l'énergie et la situation difficile de notre industrie.Les chocs pétroliers successifs et leurs conséquences sur le dynamisme des activités, le poids du coût de l'énergie dans le budget des ménages, montrent combien ce poste est essentiel pour la prospérité.  Des centres de production, grands comme des terrains de football qui peuvent être délimités et intégrés avec soin dans le paysage, une technologie de pointe sans cesse améliorée qui permet d'envisager une bonne maitrise des risques, sont autant de facteurs qui plaident en faveur d'un recours à ces ressources inespérées. Nous croyons en effet que le gaz sera l'énergie de transition qui nous permettra d'attendre que les énergies renouvelables gagnent en compétitivité et en fiabilité. Bien sûr, l'exploitation nécessite l'utilisation de beaucoup d'eau, généralement abondante dans une majorité de territoires en France. Pour les techniques d'extraction controversées, nous bénéficions de l'expérience des pays qui depuis dix ans déjà procèdent à l'extraction de ces gaz, les États-Unis en particulier qui ont réussi à surmonter les difficultés environnementales et techniques liées à cette ressource d'une ampleur inespérée.  Finissons-en avec les peurs ; Nous ne pouvons prétendre à la prospérité en refusant, sans rien savoir, sans rien tenter, les opportunités qui ont fait la richesse des autres, sans doute plus avides de croissance et d'emplois, tout en étant aussi démocrates !
En présentant les avantages et les risques liés à cette exploitation, un débat doit avoir lieu dans les prochains mois. En effet, la question du gaz de schiste n'a été jusqu'à ce jour traitée que de manière confidentielle ; de raisons politiques coïncidant avec l'activisme des lobbies partisans de la décroissance ont conduit à la loi qui interdit même la recherche !  Ce qui frappe aujourd'hui lorsque l'on aborde ce sujet c'est le nombre important de personnalités qui trouvent la situation de blocage actuelle inadmissible et sont tout à fait favorables à une exploitation bien maîtrisée de nos réserves, si celles-ci se confirmaient.  Après les États-Unis, le Canada, la Chine, l'Algérie, viennent de se lancer dans l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste. Nous devons donc rapidement nous retrouver du bon côté du progrès.Nous disposons des meilleurs ingénieurs pour la maîtrise de l'extraction, ce qui n'est pas négligeable, mais aussi de l'expérience américaine de plusieurs années. Rappelons que l'exploration du gaz de schiste a permis, dans ce pays, de diviser par quatre le prix du m3. Donc, ouverture d'un grand débat pour s'affranchir du poids des « lobbys de la peur » minoritaires mais très actifs et aussi adaptation du code minier afin d'assurer une redevance significative au propriétaire du terrain, à la commune, au département et à la région, suivant l'exemple de ce qui permit l'implantation des champs d'éoliennes dans notre pays. Voici deux préalables qui permettront une exploitation de cette ressource.Pour le bien de notre économie, nos dirigeants doivent s'emparer rapidement de cette question. Par Michel Rousseau, Fondation Concorde, 14.09.2012

 http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120914trib000719570/gaz-de-schiste-explorons-nos-reserves-.html


Gaz de schiste : mais quand la France se décidera-t-elle enfin à prendre son indépendance énergétique en main ?

Dans le cadre de la conférence environnementale, François Hollande a fermé la porte à l'exploitation des gaz de schiste. Le président de la République a finalement donné raison aux écologistes, sans entendre les arguments en faveur de leur exploitation. 

moulins a ventAtlantico : Dans le cadre de la conférence environnementale, François Hollande a fermé la porte à l'exploitation des gaz de schiste. Le président de la République a donc donné raison aux écologistes. Pourquoi la France refuse-t-elle d'exploiter le gaz de schiste ? Pire, même d'engager la phase d'expérimentation ?

Philippe Chalmin : Ce choix est représentatif du blocage français caractéristique, que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Dans ce domaine, François Hollande ne fait que marcher dans les traces de la loi du 13 juillet 2011, dite loi Jacob. Cette loi interdit toute forme d’exploration faisant appel à la fracturation hydraulique, qui est la technologie utilisée pour les gaz de schiste.

Ce choix politique est-il un moyen de ne pas déclencher une crise avec les écologistes ?

C’est tout à fait probable, d’autant plus qu’on avait cru sentir une certaine flexibilité de certains personnes du gouvernement en ce qui concerne le gaz de schiste. Les membres du gouvernement Hollande avaient dit que le dossier n’était pas clos.  Aujourd’hui, François Hollande a refermé presque définitivement (ou du moins pour un bon moment) ce dossier. Je le répète, mais ce dossier avait déjà été fermé par la droite l’année dernière. Le principe de précaution règne donc entre la droite et la gauche.

Vous qui défendez les gaz de schiste, pouvez-vous nous expliquer de quoi il s'agit ?

Les points positifs, c’est d’abord de donner une certaine indépendance énergétique au pays. C’est aussi faire des économies et de développer une énergie moins polluante que le pétrole ou le charbon. Nous serions ainsi moins dépendants que nous le sommes aujourd’hui.    Dans une période où nous souhaitons à tort ou à raison limiter le nucléaire, si nous voulons poursuivre la « décarbonation » de notre économie, sachant que la part du nucléaire ne pourra pas être reprise par les énergies renouvelables aujourd’hui embryonnaire et trop coûteuses, le gaz devient une solution. Alors bien sûr, vous allez me dire qu’on peut l’importer, mais le produire chez nous n’était quand même pas une mauvaise solution. Au moins semblait-il réaliste de poursuivre les efforts de mesure, d’exploration voir de production pilote.Il aurait été judicieux de connaître concrètement les problèmes que cela peut engendrer sur l’environnement.

Nombreux sont toutefois ceux qui pointent du doigt les risques environnementaux et humains liés à l'exploitation des gaz de schiste. Qu'en est-il dans les faits ?

Effectivement, ils présentent incontestablement des risques d'exploitation, et notamment quant à la technologie de fracturation hydraulique qui doit être gérée avec extrêmement de précaution. Normalement, il n'y a pas de risque pour l'environnement, mais comme partout, le risque zéro n'existe pas.  Pour être plus clair, le risque porte directement sur le forage qui peut déboucher sur une pollution des nappes phréatiques. Le risque humain lié à l'exploitation est quasi nulle, sauf accident classique comme partout. Le seul risque humain est lié à la pollution, du fait de la pollution des nappes phréatiques.  A priori ce risque reste tout de même évitable. Aux États-Unis, il y a eu des pollutions, mais cela était principalement le fait de petits exploitants qui n'avaient ni l'expertise ni les moyens de s'entourer des précautions nécessaires. Mais dans un cadre sécurisé comme on pourrait l'envisager en France, le risque serait totalement supportable.

Quelles leçons peut-on tirer des États-Unis et du Canada qui exploitent les gaz de schiste ?

C’est essentiellement aux États-Unis. Dans ce pays, les gaz de schiste sont une véritable révolution technologique qui affectent non seulement la production de gaz mais aussi la production de pétrole. Incontestablement, cela apporte aux États-Unis un plus pour leur croissance.   Il n’y a pas eu aux États-Unis une interrogation sur les gaz de schiste comme en France. Par ailleurs, je tiens à signaler que plusieurs pays européens et non-européens ont fait le choix du gaz de schiste. Je pense notamment au Royaume-Uni.


schilansky.jpgL'Ufip plaidera pour les gaz de schiste à la conférence environnementale : Le président de l'Ufip, Jean-Louis Schilansky, entend défendre l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste lors de la conférence environnementale organisée vendredi et samedi, a-t-il indiqué jeudi dans des entretiens à plusieurs médias.  Ce que nous espérons avant tout, c'est que le dossier des gaz et huile de schiste ne soit pas fermé à double tour, a déclaré le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) au Bulletin de l'industie pétrolière (BIP).  Fréquemment, l'exploitation des gaz de schiste est pointée du doigt comme retardateur de la transition énergétique. C'est absolument faux. (...) Nous souhaitons voir un développement massif des énergies renouvelables. Mais la demande en gaz restera très importante en 2020, en 2030, en 2050. Aujourd'hui, pour mémoire, la France importe 98% de son gaz, a également plaidé M. Schilansky dans un entretien à l'Usine Nouvelle.  Si la commission chargée d'étudier les conditions d'une exploration expérimentale -telle que prévue par la loi de juillet 2011- n'était pas créée, cela signifierait que le dossier est bloqué pendant un temps indéterminé, a-t-il par ailleurs déclaré au BIP.


Gaz de schiste : mais quand la France se décidera-t-elle enfin à prendre son indépendance énergétique en main ?

Dans le cadre de la conférence environnementale, François Hollande a fermé la porte à l'exploitation des gaz de schiste. Le président de la République a finalement donné raison aux écologistes, sans entendre les arguments en faveur de leur exploitation.

Naturel, mais non conventionnel : Une fois extraits, rien ou presque ne distingue les gaz naturels non conventionnels du gaz naturel conventionnel. Comme ce dernier, ils sont principalement formés de méthane (CH4), le plus simple et le plus léger des hydrocarbures, avec les mêmes propriétés.  Le terme "non conventionnel" signifie que les méthodes d'extraction utilisées sont différentes - principalement la fracturation hydraulique des roches qui recèlent ces hydrocarbures.

Il existe trois formes de gaz non conventionnel :

  • Le gaz de schiste (shale gas) est emprisonné dans la roche où il s'est formé, à des profondeurs de l'ordre de 3 000 mètres.
  • Le gaz de réservoirs compacts (tight gas) s'est formé dans des argiles très profondes et a migré dans des couches géologiques supérieures, plus denses.
  • Le gaz de charbon est prisonnier des veines du minerai, au sein de poches qui se sont formées dans la veine. C'est le fameux grisou.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/09/14/faut-il-avoir-peur-du-gaz-de-schiste_1759902_3244.html

 


Sept demandes de permis d'exploration d'hydrocarbures vont être rejetées "sans attendre" du fait des inquiétudes locales sur le gaz de schiste. MAIS 47 PERMIS DE RECHERCHE RESTENT VALIDES, 95 DEMANDES SONT EN COURS D'INSTRUCTION & 16 A L'EXAMEN DE LEUR RECEVABILITE - 7 = 151 (D.F.)

Atlantico : Dans le cadre de la conférence environnementale, François Hollande a fermé la porte à l'exploitation des gaz de schiste. Le président de la République a donc donné raison aux écologistes. Pourquoi la France refuse-t-elle d'exploiter le gaz de schiste ? Pire, même d'engager la phase d'expérimentation ?

Philippe Chalmin : Ce choix est représentatif du blocage français caractéristique, que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Dans ce domaine, François Hollande ne fait que marcher dans les traces de la loi du 3 juillet 2011, dite loi Jacob.Cette loi interdit toute forme d’exploration faisant appel à la fracturation hydraulique, qui est la technologie utilisée pour les gaz de schiste.

Ce choix politique est-il un moyen de ne pas déclencher une crise avec les écologistes ?

C’est tout à fait probable, d’autant plus qu’on avait cru sentir une certaine flexibilité de certains personnes du gouvernement en ce qui concerne le gaz de schiste. Les membres du gouvernement Hollande avaient dit que le dossier n’était pas clos. Aujourd’hui, François Hollande a refermé presque définitivement (ou du moins pour un bon moment) ce dossier. Je le répète, mais ce dossier avait déjà été fermé par la droite l’année dernière. Le principe de précaution règne donc entre la droite et la gauche.

Vous qui défendez les gaz de schiste, pouvez-vous nous expliquer de quoi il s'agit ?

Les points positifs, c’est d’abord de donner une certaine indépendance énergétique au pays. C’est aussi faire des économies et de développer une énergie moins polluante que le pétrole ou le charbon. Nous serions ainsi moins dépendants que nous le sommes aujourd’hui.    Dans une période où nous souhaitons à tort ou à raison limiter le nucléaire, si nous voulons poursuivre la « décarbonation » de notre économie, sachant que la part du nucléaire ne pourra pas être reprise par les énergies renouvelables aujourd’hui embryonnaire et trop coûteuses, le gaz devient une solution.  Alors bien sûr, vous allez me dire qu’on peut l’importer, mais le produire chez nous n’était quand même pas une mauvaise solution. Au moins semblait-il réaliste de poursuivre les efforts de mesure, d’exploration voir de production pilote. Il aurait été judicieux de connaître concrètement les problèmes que cela peut engendrer sur l’environnement.

Nombreux sont toutefois ceux qui pointent du doigt les risques environnementaux et humains liés à l'exploitation des gaz de schiste. Qu'en est-il dans les faits ?

Effectivement, ils présentent incontestablement des risques d'exploitation, et notamment quant à la technologie de fracturation hydraulique qui doit être gérée avec extrêmement de précaution. Normalement, il n'y a pas de risque pour l'environnement, mais comme partout, le risque zéro n'existe pas.  Pour être plus clair, le risque porte directement sur le forage qui peut déboucher sur une pollution des nappes phréatiques. Le risque humain lié à l'exploitation est quasi nulle, sauf accident classique comme partout. Le seul risque humain est lié à la pollution, du fait de la pollution des nappes phréatiques.  A priori ce risque reste tout de même évitable. Aux États-Unis, il y a eu des pollutions, mais cela était principalement le fait de petits exploitants qui n'avaient ni l'expertise ni les moyens de s'entourer des précautions nécessaires.Mais dans un cadre sécurisé comme on pourrait l'envisager en France, le risque serait totalement supportable.

Quelles leçons peut-on tirer des États-Unis et du Canada qui exploitent les gaz de schiste ?

C’est essentiellement aux États-Unis. Dans ce pays, les gaz de schiste sont une véritable révolution technologique qui affectent non seulement la production de gaz mais aussi la production de pétrole. Incontestablement, cela apporte aux États-Unis un plus pour leur croissance.  Il n’y a pas eu aux États-Unis une interrogation sur les gaz de schiste comme en France. Par ailleurs, je tiens à signaler que plusieurs pays européens et non-européens ont fait le choix du gaz de schiste. Je pense notamment au Royaume-Uni.


Philippe Chalmin est professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine où il dirige le Master Affaires Internationales. Membre du Conseil d’Analyse Economique auprès du Premier Ministre, il est le président fondateur de CyclOpe, le principal institut de recherches européen sur les marchés des matières premières.
Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont le récent « Demain, j'ai 60 ans : Journal 2010 - 2011 ».

http://www.atlantico.fr/decryptage/gaz-schiste-mais-quand-france-se-decidera-t-elle-enfin-prendre-independance-energetique-en-main-philippe-chalmin-482861.html


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