GAZ DE SCHISTE : gisements surévalués.

Publié le par nongazdeschisteinfos

Delphine Batho : « L’écologie va au-delà des Verts »

PROPOS RECUEILLIS PAR MATTHIEU CROISSANDEAU, ERWAN BENEZET ET FRÉDÉRIC MOUCHON | Publié le 25.11.2012, 07h00

[Article acheté 1,50 euros] Delphine Batho ne juge pas « surprenant » que les Verts « rappellent leurs désaccords ». Mais « qu’ils manifestent contre un gouvernement auquel ils appartiennent, c’est plus délicat », estime en revanche la ministre de l’Ecologie.
BATHO fenetreCinq cents gendarmes pour déloger les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, est-ce bien de gauche?
DELPHINE BATHO. La gauche, c’est la démocratie.
En démocratie, on a le droit de ne pas être d’accord, de manifester, d’utiliser tous les recours permis par la loi, mais pas d’imposer son point de vue par la force. Le peuple, au travers de ses élus, s’est exprimé plusieurs fois sur ce projet. Il n’y aura pas de défrichement tant que les experts ne se seront pas prononcés sur les compensations environnementales. Par ailleurs, dans un esprit d’apaisement, le gouvernement a décidé la mise en place d’une commission du dialogue dès la semaine prochaine afin d’entendre toutes les parties prenantes.

Les Verts, qui font partie de la majorité, jouent-ils le jeu?

Qu’ils rappellent leurs désaccords n’est pas surprenant. Qu’ils manifestent contre un gouvernement auquel ils appartiennent, c’est plus délicat. Mais les Verts ont toute leur place à nos côtés, notre accord n’est pas de circonstance électorale. Il correspond à une convergence de fond sur l’importance de réussir la mutation écologique de la France. L’écologie dans la société va au-delà du score d’EELV.

L’autre point de friction concerne les gaz de schiste. La position du président a-t-elle évolué ?

François Hollande a rappelé qu’aucune loi n’interdit la recherche. Mais s’il s’agit, au nom de la recherche, d’autoriser la fracturation hydraulique, c’est non car les atteintes environnementales sont incontestables. Les gaz de schiste qui sont sortis par la porte n’ont pas vocation à revenir par la fenêtre!

Est-on assis sur un tas d’or, comme le prétendent les pétroliers?

Les compagnies américaines qui exploitent les gaz de schiste sont à la recherche de nouveaux marchés pour rentabiliser leurs investissements. Elles ont donc besoin d’entretenir l’idée que ces ressources sont abondantes, alors qu’elles sont sans doute largement surévaluées.

Le débat sur la transition énergétique débute jeudi. La présence de l’ancienne patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, dans le comité de pilotage suscite la polémique…

Sur la politique de l’énergie, il y a des points de vue radicalement différents. Il n’est donc pas étonnant que la mise en place des règles de ce débat crée des tensions. Comment réduire de 25% la part du nucléaire sans avoir des personnes compétentes dans ce domaine ? Tout le monde a sa place dans le débat.

Quelle forme prendra ce débat?

Dès février, des discussions seront organisées dans toute la France et sur Internet. Un comité rassemblant les syndicats, les chefs d’entreprise, les ONG, les élus locaux et les consommateurs procédera à des auditions publiques autour de quatre grandes questions : les économies d’énergie, les énergies renouvelables, le financement et la part des différentes sources d’énergie (nucléaire, hydraulique, etc.). Il n’y aura pas de sujet tabou, contrairement au Grenelle de l’environnement sous Sarkozy, où il était interdit d’évoquer le nucléaire. C’est ce comité et les débats citoyens qui élaboreront les recommandations à la base de la future loi.

Pensez-vous vraiment aboutir à un consensus ?

Quand Jean-Marc Ayrault m’a proposé cette responsabilité, j’ai entendu dans un coin de ma tête le générique de « Mission impossible » ! Il n’y a jamais eu en France de grand débat citoyen sur la politique énergétique et l’on va pour la première fois demander leur avis aux Français. Il est temps de le faire car les choix stratégiques ont été en permanence reportés depuis dix ans.

Le choix de fermer Fessenheim est-il définitif?

Oui. Il sera inscrit dans la loi de programmation pour la transition énergétique.

La tarification progressive de l’énergie semble enterrée…

Pas du tout. La procédure parlementaire va reprendre son cours et je souhaite que le principe du bonus-malus soit voté au plus vite. Cette loi permettra d’étendre les tarifs sociaux à 8 millions de bénéficiaires. Une famille qui se chauffe au gaz fera ainsi 200 € d’économie par an et 90 € si elle se chauffe à l’électricité. Nous avons voulu accompagner cette mesure d’un message de responsabilisation tout simple : si on consomme moins que la moyenne, on est gagnants. Dans le cas contraire, on paye un peu plus. Je souhaite que les communistes, qui se sont battus pour obtenir la trêve hivernale pendant des années, nous soutiennent cette fois-ci.

François Hollande a-t-il commis une erreur en invoquant la liberté de conscience des maires pour les mariages gay?

Non. Il s’agissait d’éviter une crispation sur une réforme de société très importante. Mais il n’y a aucun recul : la loi sera appliquée dans toutes les communes.

Arnaud Montebourg envisage la nationalisation « temporaire » d’ArcelorMittal. Une bonne idée ?

Oui, je soutiens cette idée, le temps de retrouver un repreneur. La prise de participation publique fera d’ailleurs partie des outils de la future Banque publique d’investissement.

Après le fiasco du congrès PS de Reims, l’élection à l’UMP a tourné au vaudeville…

C’est la preuve qu’il faut changer les pratiques. Elargir les primaires à tous les citoyens, comme l’a fait le PS pour la présidentielle, est un gage de résultats incontestables. La situation à l’UMP témoigne surtout d’une crise de fond : ils n’ont fait aucune analyse critique du sarkozysme et personne ne s’est demandé pourquoi ils ont perdu. Ils auraient dû faire l’inventaire de leur bilan.

C’est dur d’être ministre de l’Ecologie ?

C’est le ministère du long terme. En matière d’énergie et d’écologie, il y a des intérêts contradictoires, mais les pressions diverses ne m’impressionnent pas.


Pour le PDG de Total, le gaz de schiste permet « une certaine forme de révolution industrielle »

MARGERIE FRANCE INTER 22 novembreJeudi 22 novembre dernier, sur le plateau de France Inter, le PDG de Total, Christophe de Margerie, a abordé le sujet polémique du gaz de schiste, évoquant notamment l’absence d’information en France, ainsi que la réussite industrielle des Etats-Unis.

Le président du groupe pétrolier et gazier français a expliqué que le manque de travaux de recherche sur les gaz de schiste sur le territoire français empêche de savoir exactement combien il y en a : « Nous pensons qu'il y a du gaz, mais nous ne savons pas précisément combien ». « Des experts avancent le chiffre de 5.000 milliards de mètres cubes, mais en fait nous n'en savons rien », explique M. de Margerie. Selon lui, l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste permettrait « une certaine forme de révolution industrielle comme il y en a souvent », prenant le cas exemplaire des Etats-Unis :

« Les Américains ont des perspectives à moyen long terme qui font que les prix vont rester bas pendant longtemps. Cela leur permet d'avoir dès aujourd'hui des prix de l'énergie moins chers, surtout pour l'électricité. »

« Les Américains ont en effet passé toute l'électricité qui était au charbon au gaz, et assez curieusement, aux Etats-Unis le prix du gaz est inférieur à celui du charbon. Autre effet positif : moins d'émissions de gaz à effet de serre, puisque étant passé du charbon au gaz, on peut constater en un an seulement réduction de 30% de leurs émissions. » Rédigé par romain | Le 24 novembre 2012 à 10:47

http://www.legazdeschiste.fr/debat-et-reglementation/24112012%2Cpour-le-pdg-de-total-le-gaz-de-schiste-permet-une-certaine-forme-de-revolution-industrielle-%2C272.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter


Gaz de schiste. Le sénateur Lenoir mandaté pour une missionSENATEUR LENOIR

Savoir s'il est possible d'exploiter avec d'autres techniques que la fracturation le gaz de schiste : La commission des affaires économiques du Sénat vient de désigner Jean-Claude Lenoir (UMP, Orne) rapporteur du dossier sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique du gaz de schiste. « La France est bénie des dieux, rappelait il y a peu Michel Rocard. Pour l’Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole », souligne Jean-Claude Lenoir. « Lors de la conférence de presse qu’il a donnée quelques jours plus tard, le Président de la République, revenant sur les positions tranchées qu’ils avaient exprimées sur ce sujet au début de son mandat, a finalement accepté de rouvrir le débat. J’estime pour ma part, ajoute Jean-Claude Lenoir, que c’est une bonne chose car les ressources en gaz de schiste de notre sous-sol représentent un potentiel énergétique qu’on ne peut pas se permettre d’écarter d’emblée sans même chercher à regarder s’il est possible de l’exploiter sans dommage pour l’environnement ». Énergies samedi 24 novembre 2012

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Gaz-de-schiste.-Le-senateur-Lenoir-mandate-pour-une-mission_40772-2136672_actu.Htm#.ULCVn7BmcUw.twitter


Le Qatar, champion du monde de l’émission de gaz à effet de serre, accueille la conférence mondiale sur le climat...carte qatar

La 18 éme conférence sur le climat commence lundi au Qatar. Deux millions d’habitants dont 15 % sont des Qataris, les autres étant des Pakistanais, des Indiens, des Sri Lankais, des Philippins et des Chinois qui font fonctionner le pays, notamment le bâtiment et les services, au profit des premiers. Autrefois, c’est à dire il y a une vingtaine d’années, ce pays de 11 000 kilomètres carrés (un tiers de la superficie de la Belgique) bordé par le Golfe persique, vivait de la pêche, des perles et de l’élevage ou du commerce des dromadaires. Si sa capitale Doha, dépasse le million d’habitants, c’est que le Qatar vit désormais de pétrole et surtout d’un gaz dont il possèderait des réserves pour une soixantaine d’années. Ce qui lui permet, entre autre, d’offrir de l’essence à 15 centimes d’euros aux gros véhicules qui congestionnent la ville en dépit de plusieurs autoroutes qui encerclent la capitale et longent une corniche de bord de mer de sept kilomètres. Les hydrocarbures représentent 75 % des recettes du budget. Lequel est notamment complété par la redevance versée pour le maintien d’une énorme base militaire américaine. Ce qui peut expliquer que Doha soit une ville hyper surveillée par la police et des caméras automatiques. En dehors de la capitale que Politis fera découvrir en même temps que la chronique de la conférence du climat, c’est le désert... Il est permis de se demander pourquoi les Nations Unies ont choisi de faire une escale climatique dans un pays qui s’offre le plus fort rejet du monde par habitant en gaz carbonique à effet de serre, soit trois plus que les Etats Unis. La réponse est probablement la même que celle qui a incité la Fédération Internationale de Football à y organiser la coupe mondiale de foot en 2020, ce qui n’a pas empêché le pays à se porter candidat à l’organisation des Jeux olympiques de l’année 2020 : le Qatar est riche, très riche même. Ce qui lui permet notamment de s’offrir le PSG, des immeubles et des hôtels à Paris et de financer la première chaîne de télévision d’information en continue du monde arabe, Al Jazeera créée en 1998 et disposant d’environ 40 millions de téléspectateurs dans le monde. Bienvenue dans une capitale à l’urbanisme fou et parfois superbe, mais qui n’a rien pour inciter à la sagesse les 193 pays qui assurent, sans illusion, vouloir participer à lutte contre le dérèglement climatique...

http://www.politis.fr/Le-Qatar-champion-du-monde-de-l,20197.html


Le Parc des calanques intéresse-t'il le gouvernement?

C'est la question que l'on peut légitimement se poser alors que l'on attend toujours la désignation des membres du Conseil d'administration par Mme Batho. C'est tout le sens du courrier adressé au gouvernement par le député UMP Guy Teissier et le GIP des calanques.

calanques marseilleNotre réseau appuie bien sûr pleinement cette initiative et souhaite que le gouvernement sorte de son mutisme préjudiciable aux défenseurs de la nature et aux Provençaux. 

Pour lire la suite : http://forum-bleu.over-blog.com/article-le-parc-des-calanques-interesse-t-il-le-gouvernement-112774622.html#fromTwitter


La décision du premier Ministre algérien d’ajourner la production du gaz schiste à l’horizon 2040, une décision responsable : Le premier ministre algérien Abdelmalek SELLAL vient de prendre certainement après consultation des différentes sphères du pouvoir la sage décision privilégiant les intérêts supérieurs du pays, en date du 22 novembre 2012 d’ajourner la production du gaz schiste en Algérie. Je le cite : « on ne va pas pomper aujourd'hui le gaz de schiste, mais à échéance très lointaine allant à l'horizon 2040 ». Je tiens à me réjouir de cette décision puisque j’ai eu à prendre une position ni pour ni contre mais un large débat national ( voir mes contributions dans les magazines internationaux Jeune Afrique et les Afriques Paris- Genève et dans de nombreux sites et quotidiens algériens), thème que j’aurai l’occasion d’aborder sur le même sujet au séminaire international à l’aéroport d’Orly de Paris le 06 novembre 2012 en présence de nombreux opérateurs, experts internationaux en énergie dont l’ancien président directeur général du FMI, Michel Camdessus, et plusieurs ministres africains.

 1-La problématique du  gaz schiste    

L’introduction du gaz non conventionnel sur le marché mondial a eu pour conséquence principale une déconnexion prononcée entre les prix du gaz et les prix du pétrole, est liée   à la progression de production de gaz non conventionnel aux Etats-Unis et à la surabondance de l'offre de GNL. Le repositionnement qui s'opère aux Etats-Unis vers le gaz non conventionnel au détriment du GNL va modifier la donne au plan mondial qui risque d ‘être rejoint par de nombreux pays comme la Chine, la Russie expliquant la baisse vertigineuse du prix du gaz sur le marché libre spot   et paradoxalement segmentant encore plus le marché qui devient de plus en plus local.  Cette nouvelle donne,  aura un impact non négligeable sur le marché américain comme sur le marché mondial.  Pour l’Algérie, il  s’agit de poser objectivement l’opportunité de cette option. Le problème se pose avec le risque de pollution des nappes phréatiques, la nappe d’eau étant l’Albien. De nombreux gisements sont enfouis sous des nappes phréatiques et avec la remontée du gaz, le liquide de facturation peut parfois atteindre ces nappes, et se mêler à l’eau, qui devient alors impropre à la consommation. A-t-on prévu les moyens de lutte contre la détérioration de l’environnement ? A-t-on fait les extrapolations d’arbitrage entre la consommation d’eau des populations, des secteurs économiques et l’utilisation de ce gaz? En Algérie,  évitant des positions tranchées pour ou contre, un large débat national s’imposant, et on ne saurait minimiser  les risques de pollution des nappes phréatiques au Sud du pays, 200 produits chimiques injectés dont 20%, selon un rapport du  département américain,  pouvant provoquer le cancer qui doivent préserver l’environnement et mettre en place des techniques adéquates. Comme doit être être pris en compte les couts (en plus de l’achat des brevets)   devant forer plusieurs  centaines de puits  pour un milliard de mètres cubes gazeux.  Sans compter la durée courte de la vie de ces gisements, environ 5 années pouvant récupérer  une moyenne de 20/25% contre 85/90% pour les gisements de gaz conventionnel  │ Dr Abderrahmane MEBTOUL │Dimanche 25 Novembre 2012

LA SUTE DE CET INTÉRESSANT ARTICLE sur : http://www.reflexiondz.net/La-decision-du-premier-Ministre-algerien-d-ajourner-la-production-du-gaz-schiste-a-l-horizon-2040-une-decision_a20683.html 


Total prévoit de céder sa filiale de transport de gaz début 2013

 

logo-totalLa filiale de Total spécialisée dans le transport et le stockage du gaz sera vendue début 2013 a annoncé ce dimanche le patron du groupe, Christophe de Margerie. Sept repreneurs sont sur les rangs. TIGF,  filiale de Total dont le siège est situé à Pau et qui gère le réseau gazier du groupe dans le sud-ouest de la France sera cédée à l'un d'eux "début 2013". Christophe de Margerie, le patron du groupe l'a confirmé ce dimanche lors du Salon Actionaria 2012. Selon ce dernier, "les choses pourraient aller assez vite", mais il doit négocier avec les syndicats. La semaine dernière des syndicats et membres du personnel faisaient état de leur inquiétude à propos de l'avenir des 500 emplois de l'entreprise au cours d'une manifestation. EDF serait intéressé : Parmi les groupes intéressés, il faudrait compter EDF, membre d'un consortium avec le fond souverain de Singapour, mais aussi la Caisse des Dépôts et Consignations ou encore d'une association entre Axa Private Equity et Predica, le groupe d'assurance du Crédit Agricole et ADIA, le fonds souverain d'Abou-Dhabi. Un quatrième dossier aurait été déposé par l'espagnol Enagas, associé au fonds canadien Borealis. latribune.fr | 24/11/2012, 17:30 - 159 mots

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20121124trib000733051/total-prevoit-de-ceder-sa-filiale-de-transport-de-gaz-debut-2013.html


et pendant ce temps, le Groenland fond avec gravité

Au Groenland. (Photo Michael Kappeler. Reuters)

Calotte polaire par des satellites ultrasensibles à la gravitation montre sa rapide diminution. Par SYLVESTRE HUET

Sir Isaac Newton en serait resté baba. Utiliser la gravitation pour mesurer les variations de la masse des glaciers polaires de l’Antarctique et du Groenland ! Il n’aurait certainement pas imaginé une telle application des lois fondamentales de la physique. C’est pourtant ce que sont désormais capables de faire les scientifiques. 

Tout part de la mise en orbite d’un duo de satellites, en 2002, pour la mission germano-américaine GRACE (Gravity, Recovery and Climate Experiment). Ils évoluent à 500 km d’altitude, sur une orbite passant par les pôles, et 220 km l’un derrière l’autre en restant en contact permanent par laser. Ce qui leur permet de mesurer avec une précision diabolique - l0 microns, un dixième de cheveu - la distance qui les sépare. Du coup, la moindre variation spatiale et temporelle du champ de gravité terrestre agissant sur cette distance est enregistrée. Le dispositif est si sensible qu’il détecte la variation de gravité locale provoquée par les variations saisonnières de la quantité de glace de la calotte polaire arctique. Et donc la diminution tendancielle, au fil des ans, de cette masse, susceptible d’élever le niveau marin. C’est l’une des menaces du changement climatique provoqué par nos émissions de gaz à effet de serre provenant de la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel.

Cartes. Le Groenland fond-il ? Oui, répond un article (1), paru lundi, signé de deux géophysiciens de Princeton University (Etats-Unis). Christopher Harig et Frederik J. Simons y relatent l’évolution de la quantité de glace de la calotte polaire du Groenland entre avril 2002 et août 2011. Et ceci non pas d’une manière globale et grossière sur ces huit années, mais avec le détail saisonnier et régional de cette évolution, jusqu’alors peu perceptible, grâce à une nette amélioration du traitement des observations des deux satellites. Les deux auteurs peuvent ainsi dresser des cartes qui révèlent où et à quelle vitesse le Groenland perd sa glace. Au total, ont-ils calculé, la calotte a perdu 199,7 milliards de tonnes par an entre 2003 et 2011. L’incertitude de la mesure a considérablement diminué, à 6,3 milliards de tonnes, alors qu’elle se comptait en dizaines de milliards pour les études antérieures.

Niveau. Les parties centrales de la calotte montrent une très légère augmentation. En revanche, presque toutes les parties côtières fondent rapidement, les côtes sud-est et nord-ouest étant les plus touchées. Cette information est solide, car elle est corroborée par les observations radar qui montrent une accélération du mouvement de la glace vers la mer. Il ne s’agit donc pas, pour beaucoup, d’une fonte sur place, mais d’un déversement des glaciers dans l’océan, où ils vont fondre plus loin. Ce processus, qui provoque une hausse du niveau marin, va-t-il se stabiliser au rythme actuel ou s’accélérer dans les décennies qui viennent ? Les deux chercheurs soulignent qu’ils ne voient pas de franche accélération, mais la période étudiée est encore courte.

(1) C. Harig et F. J. Simons, PNAS, online edition du 19 novembre 2012.

http://www.liberation.fr/sciences/2012/11/22/le-groenland-fond-avec-gravite_862346


©  tous droits réservés, danièle favari.

Reproduction interdite sauf accord de l’auteur, ou établissement d’un lien preformaté.

nongazdeschisteinfos@gmail.com

https://twitter.com/#!/daniele_favari

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article