Gaz de schiste, M.Rocard compare la France au Quatar.

Publié le par nongazdeschisteinfos

Gaz de schiste : Michel Rocard compare la France au Qatar !

Boursier.com) -- Voilà une prise de position qui risque de faire beaucoup de bruit ! Dans un entretien accordé au journal "Le Monde", Michel Rocard s'aventure sur l'épineux dossier de l'exploitation du gaz de schiste, en comparant la richesse du sous-sol français à ce que le Qatar est au pétrole et au gaz. "La France est bénie des dieux !" ajoute M. Rocard : "Je me suis longtemps abstenu... Mais je n'ai rien lu qui soit complètement convaincant. On a un réflexe fantasmé un peu du même type que face aux OGM. Quand on sait que le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique sans dégâts sur place, on s'interroge" poursuit l'ancien Premier ministre. "Peut-on s'en priver ? Je ne le crois pas !"

Mise au point
Alors que le gouvernement a repoussé la proposition du rapport Gallois sur ce dossier, auditionné par la commission des affaires économiques et la commission des finances du Sénat sur son rapport relatif à la compétitivité, Louis Gallois a fait une mise au point importante sur la question cette semaine : "Je conseille de poursuivre la recherche sur les techniques d'exploitation... J'ai bien dit "les techniques", a répété l'ex-PDG d'EADS.

Privilégier la recherche de techniques d'exploitation propres

michel-rocard_4ac0046187be74803ff92a31715ce2f3.jpgPrivilégier la recherche de techniques d'exploitation propres
"Actuellement, telle qu'elle est pratiquée aux Etats-Unis, l'exploitation peut présenter des risques", a reconnu Louis Gallois, appelant le gouvernement à s'interroger sur cette question : "Comment exploiter de manière propre cette ressource"? Si la loi de 2011 sur la fracturation hydraulique prévoit la création d'une commission d'experts, représentant l'ensemble de la société civile et chargée de contrôler de manière permanente l'évolution des techniques, le Sénat est le seul à avoir désigné son unique représentant. La moitié de 22 membres la composant doivent être nommés par le ministère de l'Energie...

Se tourner vers de nouvelles énergies ?
Louis Gallois préconise, comme 21 industriels qui ont lancé un appel en ce sens au mois de septembre, de ne pas se priver de ressources énergétiques importantes... La seule estimation, elle-même très critiquée, indique que la France pourrait posséder l'équivalent de 90 années de consommation actuelle de gaz, mais le pays n'a jamais effectué ses propres estimations. En revanche, selon un rapport des ministères de l'Energie et des Finances publié en 2012, le gaz de schiste pourrait alléger de 5 milliards d'euros par la balance commerciale.
 

Transition énergétique
Mais pour les fervents opposants au gaz de schiste, cette solution n'est pas la bonne, à l'heure où le pays doit se diriger vers la transition énergétique. "Gallois nous ressort le gaz de schiste. L'ancien patron de la SNCF veut faire prendre un train de retard à la France", avait déploré l'euro-député EELV, Yannick Jadot, au moment de la publication du rapport...H.C. - ©2012

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Michel Rocard : "Avec le gaz de schiste, la France est bénie des dieux"

Article acheté 2euros à LE MONDE | 10.11.2012 à 11h15 • Mis à jour le 10.11.2012 à 13h56 Propos recueillis par Claire Guélaud et Thomas Wieder

http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/10/michel-rocard-avec-le-gaz-de-schiste-la-france-est-benie-des-dieux_1788711_823448.html

Il a accepté l'entretien bien volontiers, même s'il s'amuse qu'on soit venu le voir alors qu'il n'est plus, comme il dit, "en service actif". A 82 ans, pourtant, c'est un Michel Rocard en pleine forme qui reçoit Le Monde dans son bureau des Champs-Elysées où trône une immense photo de lui emmitouflé dans le froid, qui rappelle qu'il est depuis 2009 ambassadeur chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique.

Fidèle à ce qu'il a toujours été, enchaînant les phrases à rallonge sans jamais perdre le fil de raisonnements truffés de digressions, l'ancien premier ministre parle avec liberté et une pointe de badinerie. Sauf quand il évoque la crise, pour laquelle il va chercher dans une liasse de papiers une caricature qui illustre son état d'esprit : on y voit un paquebot au bord d'une chute d'eau, dont un membre de l'équipage dit : "Peut-être faudrait-il songer à changer de cap."

Partagez-vous le diagnostic de Louis Gallois, dans son rapport sur la compétitivité, sur le "décrochage" français ? 

Absolument. Nous vivons en France une étrange situation. Il y a d'abord l'influence du mouvement mondial (on l'appelle crise mais c'est une mutation), c'est-à-dire un gros ralentissement de la croissance, la montée généralisée de la précarité au travail, l'empêchement de la baisse du chômage et la réapparition d'une v raie pauvreté qui touche 3 %, 4 %, 5 % de la population et qui avait disparu dans les années de la grande croissance. Tout cela, c'est la crise, et elle dure depuis vingt ans. De l'épisode 2007-2008, il reste, outre la disparition de plusieurs centaines d'établissements financiers, une situation d'inhibition des banques devant le crédit interbancaire et le financement des entreprises. Le tout donne l'entrée en stagnation que nous subissons. A cela s'ajoute en France l'effondrement soudain de notre appareil de production. Ce diagnostic-là, posé par Louis Gallois, est essentiel. Il appelle une conscience de l'urgence et une réponse forte.

Les conclusions tirées par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sont-elles à la hauteur ?

L'économie n'est pas une science exacte. Mais ce qui est à la hauteur du défi qui nous est posé, c'est l'action conjointe du gouvernement et du patronat pour mettre l'économie française en état de redémarrer. Il y aura des gens pour dire que l'effort fiscal de 20 milliards d'euros n'est pas suffisant, et qu'il aurait fallu 50 ou 60 milliards d'euros, comme en Allemagne et aux Pays-Bas. Mais la vingtaine, c'est probablement le maximum possible aujourd'hui. Et c'est l'une des plus grosses frappes conjoncturelles des gouvernements de la République française qu'on ait vu faire depuis des décennies. C'est à la fois courageux et pertinent.

M. Ayrault a décidé d'augmenter la TVA. Qu'en pensez-vous ?

J'aurais accepté une augmentation de la CSG , même si je sais que cet impôt – parce qu'il est proportionnel au premier euro, général et à peu près sans niches – est brutal et même cruel. Mais j'y étais prêt car c'était une garantie d'un allégement massif des charges des entreprises. Alors bien sûr, on aurait dit : 'Comment ? Mais le pouvoir d'achat est déjà stagnant !' Il fallait répondre fermement : le danger, c'est un million de chômeurs de plus et rapidement. Mieux vaut donc partager la charge entre les ménages pour contribuer à remettre notre système productif en route.

Le gouvernement a-t-il eu raison de ne pas suivre M. Gallois sur le gaz de schiste ?

Sur ce sujet, étant très écolo, je me suis longtemps abstenu. Mais je n'ai rien lu qui soit complètement convaincant. On a un réflexe fantasmé un peu du même type que face aux OGM. Quand on sait que le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique sans dégâts sur place, on s'interroge. Or la France est bénie des dieux. Pour l'Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole. Peut-on s'en priver ? Je ne le crois pas.

Comment avez-vous vécu les premiers mois du retour de la gauche au pouvoir ?

Je ressentais un petit malaise. Après tout, le président, le gouvernement, ce sont mes copains, mon monde ! Mais j'avais trouvé dangereux que le PS fasse campagne en tenant pour acquis qu'on aurait chaque année une croissance de 2,5 %. C'était évidemment impossible et je croyais dommageable – je le lui ai dit – que François Hollande ait repris cette antienne... Du coup, nous venons de vivre six mois pendant lesquels ceux qui produisent, les entreprises et leurs patrons, se sont sentis les boucs émissaires de la nouvelle majorité. Or dans la crise actuelle, nous n'avons qu'un instrument de défense : notre appareil productif. M. Gallois le dit, je l'avais dit aussi à ma manière : il faut d'urgence signaler au monde de l'entreprise qu'on sait qu'il est là, qu'on veut qu'il tienne le coup et qu'on va l'y aider. Ce signal a été donné cette semaine. Il était temps.

L'automne a été dominé par les discussions sur les 3 % de déficit du produit intérieur brut (PIB) dès 2013. Que pensez-vous de cet objectif ?

Les gouvernements d'Europe restent trop monétaristes. Ils pensent que les marchés s'auto-équilibrent et que moins l'Etat s'occupe d'économie, mieux l'on se porte. On le voit dans la priorité donnée à l'équilibre des finances publiques et dans le traité budgétaire européen. Or la crise a montré la fausseté de cette analyse, et ce n'est pas un hasard si depuis quinze ans, le jury du prix Nobel couronne des néokeynésiens, comme Armartya Sen, Joseph Stiglitz ou Paul Krugman. Je pense qu'ils ont raison, qu'il vaut mieux payer ce que l'on peut de ses dettes mais que la dépense publique est l'un des moteurs de l'activité. La freiner trop pousse à la récession. La brutalité des 3 % peut être dangereuse. Il y a de toute façon une bataille pour l'Europe dans les règles actuelles, 3 % compris. Puis il faudra mener et gagner une deuxième bataille de doctrine économique, sur 'comment vivre avec de la dette sans entrer en récession'.

L'Allemagne peut-elle entendre ce discours ?

L'Allemagne est certes fondamentalement monétariste, mais elle sait depuis la crise des dettes souveraines que la solution pour l'Europe passe par plus de fédéralisme. En outre, elle est en stagnation, sinon en récession. Elle a donc évolué. De son côté, le Royaume-Uni, qui bloque tout progrès de l'intégration européenne depuis 1972, s'est mis à l'écart de la zone euro. Profitons-en. Cette double situation offre la perspective de repartir vers la construction européenne. Ce doit être la priorité du gouvernement français.

La France s'éloigne-t-elle trop de l'Allemagne en ce moment ?

Probablement. La relance européenne ne peut partir qu'avec les Allemands. Il ne faut jamais l'oublier.

M. Hollande va faire sa première conférence de presse mardi. Qu'attendez-vous de lui ?

C'est toute la France qui attend d'y comprendre quelque chose. On a besoin de savoir si François Hollande pense toujours que la croissance peut revenir assez vite, ou s'il admet que nous sommes dans une crise plus profonde. On attend qu'il parle de l'Europe et qu'il reconnaisse que le commandement est allemand, tout en menant campagne contre le monétarisme ambiant.

Propos recueillis par Claire Guélaud et Thomas Wieder

http://www.lemonde.fr/acces-restreint/politique/article/2012/11/10/6a6c6a9e6a6669c593686667649f6a_1788711_823448.html


Anne Lauvergeon nommée au comité de pilotage du débat sur l'énergie, aux côtés de la ministre Delphine Batho 

Anne-Lauvergeon-2.jpgCinq "sages", dont l'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon et l'ex-directeur de Greenpeace Bruno Rebelle, animeront aux côtés de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho le grand débat sur l'énergie qui débutera le 20 novembre, a indiqué samedi le ministère de l'Ecologie. L'ex-présidente du directoire du groupe Areva, Anne Lauvergeon, et un ancien responsable de Greenpeace France, Bruno Rebelle, ont été choisis par le gouvernement pour participer au comité de pilotage du futur débat national sur la transition énergétique, rapporte Le Monde dans son édition de dimanche-lundi. Ce comité de cinq membres est complété par une universitaire spécialiste du développement durable, Laurence Tubiana, le climatologue Jean Jouzel et le président du conseil d'administration de l'équipementier automobile Valeo, Pascal Colombani, qui a dirigé le Commissariat à l'énergie atomique de 1999 à 2002.

Une première réunion prévue le 20 novembre

"Ce comité est une bonne alchimie", a déclaré au Monde la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, qui présidera le comité. Elle fait valoir que les deux industriels qui y figurent, grands partisans de l'énergie nucléaire, ne dirigent plus de groupes énergétiques. Faisant suite à la conférence environnementale réunie à la mi-septembre, ce débat sur la transition énergétique s'organisera autour d'une commission nationale réunissant les six collèges parties prenantes : patronat, syndicats, ONG, pouvoirs publics, collectivités territoriales et parlementaires. Une première réunion est prévue le 20 novembre.

Aucun sujet tabou

Selon Le Monde, le comité de pilotage sera chargé de l'animation du débat en veillant "à ce que tous les points de vue puissent s'exprimer et qu'aucun sujet ne soit tabou". Il s'appuiera pour cela sur un groupe d'experts qui pourrait être animé par l'économiste Alain Grandjean, membre de la Fondation Nicolas Hulot, indique le journal.

Des conclusions attendues à la fin du printemps

L'objectif qui a été assigné à ce débat est de déboucher sur un programme pour tenir la promesse de François Hollande de réduire de 75 à 50 % la part du nucléaire dans la production électrique française à l'horizon 2025 et de proposer une réforme profonde de la consommation d'énergie, basée sur la "sobriété". Ses conclusions sont attendues à la fin du printemps, en vue d'une loi de programmation annoncée pour juin 2013. Le Pacte national de productivité présenté cette semaine prévoit que le gouvernement "veillera à préserver l'avantage compétitif" que le modèle énergétique français, qui repose largement sur l'énergie nucléaire, procure au tissu productif tout en engageant une transition de celui-ci.

Pour Greenpeace, la composition du comité est "inacceptable"

L'ONG Greenpeace a toutefois qualifié d'"inacceptable" la composition du comité. "Nous sommes scandalisés par la présence de personnalités connues pour être des ardents défenseurs du nucléaire", a-t-elle réagi dans un communiqué. "Si Areva et EDF ne sont pas présentes officiellement dans les instances du débat, elles sont certaines d'être bien représentées par Anne Lauvergeon et Pascal Colombani", ancien administrateur général (de 2000 à 2002) du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), a dénoncé l'ONG. L'ONG demande à être reçue "dés que possible" par Delphine Batho afin d'obtenir quelques garanties sur la teneur des débats et menace, "en cas de réponse insatisfaisante", de ne pas y participer. latribune.fr | 10/11/2012, 16:05 - 465 mots

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20121110trib000730121/anne-lauvergeon-nommee-au-comite-de-pilotage-du-debat-sur-l-energie-aux-cotes-de-la-ministre-delphine-batho.html

RAPPEL UTILE D’UN DEBAT IDENTIQUE QUI S’EST TENU EN 2003 [Débat national sur les énergies : rapport du Comité des Sages] : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/034000566/index.shtml


Compétitivité : beaucoup de flou autour de la fiscalité écologique

Par Camille Chandès - Publié le 09 novembre 2012, à 12h09

Les contours de la nouvelle fiscalité écologique annoncée par le gouvernement pour 2016 restent encore flous, notamment sur sa forme.  Dans le cadre de son "pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi", le gouvernement prévoit de financer le crédit d’impôt pour les entreprises par une taxe écologique. "Le groupe de travail sur la fiscalité écologique annoncé lors de la Conférence environnementale conduira ses travaux dans la perspective de la mise en place d’une recette d’au moins 3 milliards d’euros d’ici à 2016", a déclaré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Pour les détails, il faudra patienter. Le gouvernement a en effet précisé que les décisions seraient conditionnées au débat sur la transition énergétique qui doit s’ouvrir prochainement pour une durée de six mois. 

Le Réseau Action Climat France, qui regroupe dix-huit associations, et la Fondation Nicolas Hulot ont déploré "le flou et la mollesse de cette annonce". "En annonçant la mise en place d’une fiscalité écologique en 2016, le Premier ministre renonce aux engagements pris par le gouvernement au sortir de la Conférence environnementale" s’est inquiété Lorelei Limousin, chargée de la fiscalité écologique au Réseau Action Climat. "Trois ans de débats semblent nécessaires au gouvernement pour mettre en œuvre une fiscalité écologique. C’est très regrettable. Aucune transition écologique et énergétique n’est réellement possible sans réforme de notre fiscalité", a de son côté déploré sur son blog Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement. Le montant de 3 milliards d’euros annoncé par le gouvernement semble plus répondre à une logique économique qu’écologique visant à "boucler" le financement des 20 milliards d’euros de crédit d’impôts promis aux entreprises. 10 milliards d’euros devraient venir des économies de dépenses publiques et 7 milliards d’euros sont attendus des recettes de la TVA. Pour les associations, l’annonce n’est par ailleurs pas assez ambitieuse au vu de l’objectif affiché par le gouvernement de rattraper le retard de la France en matière de fiscalité environnementale. En 2010, la France était en effet à l’avant-dernière place des pays de l’Union européenne (26ème sur 27) en matière de part de fiscalité environnementale dans la richesse nationale (1,86% du PIB pour une moyenne de l’Union européenne de 2,37%, l’Allemagne se situant à 2,21%). Selon elles, pour rattraper la moyenne européenne, il faudrait 20 milliards d’euros de prélèvements écologiques supplémentaires.

Reste enfin la question cruciale de la forme que prendra cette nouvelle fiscalité écologique. Taxe carbone ? Suppression des niches fiscales néfastes à l’environnement ? Hormis le fait que selon le gouvernement "cette fiscalité privilégiera financièrement les entreprises les plus respectueuses de l’environnement", les questions restent sans réponse. Alors que Louis Gallois avait évoqué dans son rapport la piste d’une taxe carbone, le commissaire à l’investissement est revenu sur sa proposition. "Sur la fiscalité écologique, j'ai manqué de courage, j'ai parlé de taxe carbone, mais ce que j'ai à l'esprit, je ne peux pas en parler actuellement étant donné les difficultés de l'automobile", a expliqué Louis Gallois devant la commission des Affaires économiques et la commission des Finances du Sénat le 7 novembre. Et de faire référence à une suppression des avantages fiscaux dont bénéficie actuellement le diesel. La Cour des comptes estimait en janvier dernier à 6,9 milliards d’euros par an l’avantage fiscal accordé au diesel.

http://www.usinenouvelle.com/article/competitivite-beaucoup-de-flou-autour-de-la-fiscalite-ecologique.N185834

Fiscalité écologique: des mesures dans le projet de budget 2014, assure Batho

BATHO_4.jpgLa ministre de l'Ecologie Delphine Batho a assuré vendredi que le projet de budget 2014 comporterait des mesures en faveur de l'écologie, soulignant que les 3 milliards d'euros de mesures de fiscalité écologique prévues pour 2016 au titre de la compétitivité s'y ajouteraient. "Sur la fiscalité écologique, la feuille de route de la conférence environnementale a fixé un programme de travail très ambitieux (...) Les annonces après le séminaire sur la compétitivité ne signifient pas un report de ce programme de travail. Le gouvernement proposera des mesures dans le PLF2014 sur la base de cette feuille de route", a-t-elle répondu au député écologiste Denis Baupin lors du débat sur les crédits de l'écologie pour 2013. Mme Batho a souligné que "les 3 milliards annoncés pour 2016 s'ajouteront". "Et tout ce que nous pourrons faire plus tôt, nous le ferons", a-t-elle promis. Elle a insisté également sur la nécessité de "prendre en compte toutes les positions sur la fiscalité écologique" afin de parvenir à ce que "la fiscalité écologique soit acceptée comme juste socialement et efficace économiquement". Plus tard, M. Baupin a salué "une excellente nouvelle" d'apprendre que "ce que nous avions pu comprendre d'un report à 2016 n'était pas exact et que cela serait complété par 3 milliards supplémentaires en 2016", évoquant "beaucoup d'inquiétude par rapport à ce qui apparaissait comme un renoncement".

Il s'est cependant interrogé sur les suites du rapport Gallois, expliquant que les écologistes préféreraient que le crédit d'impôt soit "conditionné" et que "les entreprises qui mènent une action en faveur de la transition énegétique puissent être celles qui en bénéficieront". L'élu parisien a aussi interrogé la ministre sur l'impact de l'augmentation de la TVA pour les transports publics, soulignant que nombre d'élus locaux étaient "très inquiets" d'une possible réduction de l'incitation à utiliser les transports collectifs. Sur le crédit d'impôt compétitivité, Mme Batho lui a notamment réaffirmé que "le Parlement sera saisi de ce débat sur les contreparties". Quant à la TVA, "j'entends un certain nombre d'inquiétudes qui peuvent concerner les secteurs des transports ou du bâtiment", a déclaré la ministre. "Toutes les entreprises qui vont être concernées par la hausse du taux intermédiaire vont bénéficier du crédit d'impôt (...) et ne seront pas perdantes", a-t-elle affirmé, précisant que la baisse du taux réduit à 5% concerne aussi l'énergie.

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/fiscalit-cologique-des-mesures-projet-budget-2014-assure-batho-334644 

Denis Baupin a présenté son rapport pour avis des crédits de la transition écologique (Voir son blog : http://www.denisbaupin.fr//blog-note/denis-baupin-presente-son-rapport-pour-avis-des-credits-de-la-transition-ecologique/ 


Comment la France pourrait diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050

Le Monde.fr | 09.11.2012 à 20h35 • Mis à jour le 09.11.2012 à 23h04

cheminées d'usine 29 août 2012La France peut atteindre le fameux "Facteur 4", c'est-à-dire diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 par rapport au niveau de 1990. Des efforts essentiellement portés sur les logements et les transports permettraient en effet de réduire la consommation d'énergie de 20 % d'ici à 2030 et de près de 50 % en 2050. C'est la conclusion d'un exercice de prospective énergétique publié jeudi 8 novembre par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). En vue du débat sur la transition énergétique qui va s'ouvrir vers la mi-novembre à la demande du gouvernement, l'agence publique a bâti deux scénarios énergétiques et climatiques pour 2030 et 2050. Objectif : définir la trajectoire permettant de réduire les consommations énergétiques et de diminuer, comme promis par le président François Hollande, la part du nucléaire dans la production électrique (de 75 % à 50 % d'ici à 2025) au profit des énergies renouvelables. Les projections ont été réalisées en se fondant sur les données démographiques de l'Insee (68,5 millions d'habitants en 2030 et 74 millions en 2050), les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie pour les prix du pétrole, du gaz et du charbon et ceux du Conseil d'analyse stratégique pour la croissance du PIB (1,8 % par an en moyenne sur l'ensemble de la période).

MOINDRE USAGE DU PÉTROLE : Mais c'est essentiellement après 2030 que les progrès les plus importants devraient être réalisés. L'agence publique prévoit qu'en 2050 l'ensemble du parc résidentiel aura été rénové (27 millions de logements) ou sera neuf (9 millions) et ne consommera plus qu'au maximum 130 kilowattheures au mètre carré par an, tous usages confondus (chauffage, éclairage, cuisson, appareils électroniques divers). Conséquence : la consommation de ce secteur chutera encore à 21,6 MTEP (soit une baisse de 50 % par rapport à 2010). La véritable innovation réside toutefois dans les transports. L'agence évalue à 65 % la réduction possible de la consommation de ce secteur (15,5 MTEP en 2050). Les raisons : une diminution du parc automobile (22 millions de véhicules contre 35 millions aujourd'hui, en s'appuyant sur une "hypothèse ambitieuse [qui] suppose que la voiture n'est plus majoritairement un bien acheté par le particulier, mais aussi un mode de transport intégré dans un offre bien plus large que l'on paie pour son usage") et sa modification : un tiers de véhicules "thermiques" roulant au gaz, un tiers d'électriques et un tiers d'hybrides rechargeables. La mobilité des Français devrait en outre baisser de 20 %, sous l'effet de la part accrue du télétravail, du vieillissement important de la population et d'une meilleure organisation urbaine. "L'Ademe parie sur l'absence de pétrole dans les transports en 2050, mis à part le secteur aérien, explique Pierre Radanne, expert des politiques énergétiques de lutte face au changement climatique. C'est ambitieux, mais on peut arriver à prendre un tel virage dans la mesure où les prix du pétrole vont exploser d'ici quarante ans et les ressources continuer de s'amenuiser. Il va devenir de plus en plus intéressant de se dégager de cette contrainte. Cela demande toutefois des efforts logistiques."

DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES : Dernier facteur de sobriété : le développement des énergies renouvelables. Selon l'Ademe, elles assureront le tiers de la production globale d'énergie en 2030 et environ 70 % en 2050 (pour environ 16 % en 2010), soit des prévisions très ambitieuses.

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Au total, ces évolutions devraient permettre de diviser pratiquement par deux la consommation d'énergie finale : 79,8 MTEP en 2050, contre 152,5 MTEP en 2010. Avec des conséquences notables côté climatique : d'ici à quarante ans, la France pourrait émettre 150 millions de tonnes de gaz à effet de serre contre 563 millions en 1990, soit une baisse de 74 %. Seule donnée manquante au tableau : ces deux "visions énergétiques" de l'Ademe ne comportent pas de volet économique. "En économisant chaque année 60 milliards d'euros d'importations de pétrole, de gaz et de charbon de l'étranger, soit 2 400 milliards euros d'ici 2050, la France a à sa disposition une somme considérable pour financer sa transition énergétique, assure Pierre Radanne. C'est d'autant plus réalisable qu'elle ne requiert pas de révolution technologique." Audrey Garric

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/09/comment-la-france-pourrait-diviser-par-quatre-ses-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-d-ici-a-2050_1788473_3244.html

Louis Gallois pour une hausse des taxes sur le gazole... qui serait fatale à la lutte anti-CO2 
louis galllois «Le problème en France, c'est le diesel.» Rien de moins! C'est ce qu' a lâché Louis Gallois devant les commissions des Affaires économiques et des Finances du Sénat. Mais une guerre contre la fiscalité favorable aux moteurs à gazole porterait atteinte à la lutte anti-CO2. Car le diesel émet moins de gaz à effets de serre! Et ce serait un coup pour Renault et PSA, grands spécialistes de ces motorisations.

 

S'agissant de la fiscalité écologique, «le problème en France, c'est le diesel». Rien de moins! C'est ce qu' a lâché Louis Gallois, peu après la présentation de son rapport, devant les commissions des Affaires économiques et des Finances du Sénat. Et le commissaire à l'Investissement de reconnaître avoir «manqué de courage» pour écrire noir sur blanc dans son rapport ce qu'il préconise personnellement: la fin de l'avantage fiscal conféré au gazole, par rapport à l'essence sans plomb. «A titre personnel, j'estime qu'on ne pourra pas s'exonérer d'un débat sur le prix du diesel», dit-il. «J'ai mis 'taxe carbone' dans mon rapport, je le regrette un peu. La vraie question, c'est la fiscalisation du diesel». Un vrai pavé dans la marre, tant la fiscalité a favorisé pendant des décennies le diesel dont Renault et PSA sont des spécialistes mondiaux.

Ivan Best et Alain-Gabriel Verdevoye | 09/11/2012, 11:34 - 688 mots

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20121109trib000729995/louis-gallois-pour-une-hausse-des-taxes-sur-le-gazole-qui-serait-fatale-a-la-lutte-anti-co2.html

Les pro-Fessenheim saluent le rapport Galloisfessenheim 2

Les personnes opposées à la fermeture de la centrale trouvent un appui dans le rapport Gallois qui rappelle la contribution de l’atome à la compétitivité française.  Entre la baisse des charges, la position sur les gaz de schiste, la place des salariés dans les conseils d’administration… la prise de position du rapport Gallois en faveur du nucléaire est presque passée inaperçue. Dans la partie sur l’énergie, l’ex-patron d’EADS affirme que "le coût du kilowatt-heure (du nucléaire) est un véritable avantage comparatif". Dans la phrase suivante, il s’engage : "la durée d’exploitation des centrales devrait relever en fait de l’appréciation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur leur état et sur les mesures prises pour retarder leur vieillissement". Ces propos viennent directement se heurter à la décision annoncée par le Président de la République, François Hollande, de fermer les deux réacteurs de Fessenheim (Haut-Rhin) avant la fin 2016. "En d’autres termes, ce n’est donc pas au gouvernement de prendre une décision de fermeture basée sur des accords politiciens sans considération de l’intérêt général et économique mais bien à l’ASN, position que je défends depuis toujours", traduit Michel Sordi, député (UMP) du Haut-Rhin où se situe la centrale. De son côté Francis Sorin, porte-parole de la Société française de l'énergie nucléaire (Sfen), se réjouit également : "Le rapport Gallois consacre que le nucléaire est un atout pour l’économie française. Implicitement, il plaide contre la fermeture de la centrale de Fessenheim qui est une destruction de valeur sur le plan technique, environnemental et économique". La fermeture de ces réacteurs satisfait les anti-nucléaire qui se méfient de cette"centrale dont on connait les défauts de sûreté", rappelle Charlotte Mijeon, porte-parole de Sortir du Nucléaire. Même si d’aucun regrette qu’elle intervienne si tard dans le quinquennat. Du côté d’EDF, on se refuse à commenter. Officiellement EDF ne travaille pas sur le sujet de la fermeture de Fessenheim, on admet juste avoir quelques contacts avec le gouvernement. Difficile à croire… Par Ludovic Dupin - Publié le 09 novembre 2012, à 17h56

http://www.usinenouvelle.com/article/les-pro-fessenheim-saluent-le-rapport-gallois.N185860 


ASN logoSans surprise, Margot Tirmarche et Pierre-Franck Chevet sont nommés par décret du PM à l'Autorité de sûreté nucléaire.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026601340&dateTexte=&categorieLien=id

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000026601342&dateTexte=&categorieLien=id


A la suite du #rapport Gallois, Nicole Bricq a rencontré, le 7 novembre, Jean-Luc Beylat, Vincent Marcatte et Agnès Paillard, représentant les pôles de compétitivité, afin de préciser leur implication en matière de développement à l’international de leurs PME.  Les pôles de compétitivité ont un rôle important à jouer pour renforcer le nombre de PME à l’export. En effet, l’innovation, favorisée par les pôles de compétitivité, est un facteur de réussite à l’international : 60 % des entreprises qui innovent exportent.

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