Le calendrier du débat national sur la transition énergétique est fixé
Le débat national sur l'énergie sera structuré en trois étapes : une phase d'information, une phase de participation du public et une phase de synthèse qui doit déboucher sur un projet de loi en juin 2013. Présentation.
Faisant suite à la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a présenté ce mercredi en Conseil des ministres une communication relative à l'organisation du débat national sur la transition écologique. Quatre instances, trois étapes : "Ce débat sera organisé dans un souci d'efficacité environnementale, d'efficacité économique et de justice sociale. Une attention particulière sera portée aux enjeux sociaux et économiques des transitions industrielles et professionnelles ainsi que des reconversions territoriales", a déclaré Delphine Batho. Le débat sera animé par quatre instances : un comité national d'organisation, une commission nationale composée des six collèges invités à la Conférence environnementale (État, collectivités territoriales, employeurs, salariés, associations et parlementaires), un comité d'experts scientifiques et un comité citoyen. La commission nationale est chargée d'assurer "un dialogue avec les entreprises concernées".
Quant au calendrier, trois étapes sont annoncées par la ministre. D'abord une phase d'information de novembre à décembre 2012. Puis une phase de participation du grand public de janvier à avril 2013 "au plus près des citoyens" avec l'appui d'un site internet dédié. "Pendant cette phase, les régions pourront constituer des conférences régionales de l'énergie permettant de mettre en cohérence l'ensemble des initiatives territoriales", précise Delphine Batho. La région Pays-de-la-Loire a d'ores et déjà annoncé le lancement à Nantes le 1er octobre prochain d'états régionaux de l'énergie. Enfin, la phase de synthèse et d'élaboration de recommandations en mai 2013 devra déboucher sur un projet de loi de programmation en juin 2013.
Modèle de développement sobre et efficace : Qualifié de "premier grand chantier", le Premier Ministre a indiqué le 15 septembre en clôture de la Conférence environnementale, que le débat sur la transition énergétique allait permettre "d'examiner les conditions industrielles, économiques et sociales de la mutation qui s'engage", qui doit reposer sur "un modèle de développement sobre et efficace". Pour cela, il a annoncé vouloir "rompre avec le tout nucléaire pour la production d'électricité (…) mais aussi avec le tout pétrole pour les transports". Ce sera aussi "l'occasion de vérifier la pertinence de la contribution au service public de l'électricité dans sa forme actuelle", a précisé Jean-Marc Ayrault avant d'annoncer un certain nombre de mesures immédiates en matière de tarification progressive de l'énergie, de développement des énergies renouvelables, de consommation automobile, de rénovation du parc immobilier, de rééquilibrage du mix énergétique, ou de gaz de schiste. La veille, en ouverture de la conférence, François Hollande avait donné le cap : "j'attends de votre conférence et surtout du débat qui va s'ouvrir après, sur la transition énergétique, que tous les acteurs puissent contribuer à poser le cadre indispensable au développement des nouvelles formes d'énergie".
Débat animé en perspective : Le Président de la République ne devrait pas être déçu de ce côté là, de nombreuses ONG montant au créneau. Le jour même de l'ouverture de la conférence, le Réseau action climat parlait de "rendez-vous manqué entre François Hollande et le climat", en raison de "l'abandon d'un objectif de réduction des émissions ambitieux pour 2020 (...) alors qu'il était attendu que la France s'engage sur un objectif de -30%" et de l'oubli inquiétant du secteur des transports". Greenpeace, quant à elle, s'est dite "pas rassurée". "Nous resterons vigilants sur la mise en adéquation des moyens et financements avec les objectifs sur le logement, sur les renouvelables, l'efficacité, les transports, etc. La vraie transition sera engagée quand on parlera de sortie du nucléaire et de la fin de notre dépendance aux fossiles", a déclaré Jean-François Julliard, son directeur général.
Tout en saluant "un nouveau souffle dans la politique environnementale de la France", le WWF se dit "particulièrement vigilant sur les conditions de déploiement du débat" en particulier sur "le contrôle de la communication des opérateurs d'électricité".
Laurent Radisson © Tous droits réservés Actu-Environnement
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Transition énergétique : huit mois pour débattre
La ministre de l'énergie Delphine Batho a dévoilé lors du conseil des ministres de ce mercredi les grandes étapes du futur débat national sur la transition énergétique. Delphine Batho a levé le voile ce mercredi sur l'organisation du débat national sur la transition énergétique qui s'ouvrira en novembre pour déboucher sur une loi de programmation en juin 2013. Ce débat doit définir comment la France mettra en oeuvre l'engagement de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 à 50% à l'horizon 2025.
Trois phases d'ici juin 2013
Selon le compte-rendu du conseil des ministres publié par l'Elysée, le débat national se déroulera en trois étapes, en commençant par une "phase d'information" de novembre à décembre 2012. Cette entrée en matière sera suivie d'une "phase de participation du grand public de janvier à avril 2013". Elle se déroulera "au plus près des citoyens", "avec l'appui d'un site internet dédié". Les régions pourront organiser parallèlement des "conférences régionales de l'énergie" pour partager les "initiatives territoriales". Enfin, une phase "de synthèse et d'élaboration de recommandations" interviendra en mai 2013, et le tout débouchera "sur un projet de loi de programmation en juin 2013". En matière de pilotage, outre un "comité national d'organisation", le gouvernement prévoit une "commission nationale", un "comité d'experts scientifiques" et un "comité citoyen".
Les six collèges de la conférence environnementales
La "commission nationale" sera calquée sur l'organisation de la conférence environnementale, avec 6 collèges représentant l'État, les collectivités territoriales, les employeurs, les syndicats, les ONG et les parlementaires. Elle devra de plus assurer "un dialogue avec les entreprises concernées". Il n'est pas certain que cela contente les entreprises du secteur énergétique, qui n'avaient pas été conviées en tant que telles à la conférence environnementale. Le gouvernement ne donne pas plus de détails à ce stade quant aux thèmes qui seront abordés, mais assure que le débat devra concilier efficacité environnementale et économique, et justice sociale. "Une attention particulière sera portée aux enjeux sociaux et économiques des transitions industrielles et professionnelles ainsi que des reconversions territoriales", précise-t-il. MCL (avec AFP)| 19/09/2012, 18:06 - 307 mots
Gaz de schiste: faut-il regretter l'absence de débat ?
22 patrons et industriels ont signé ce mercredi un appel à la réouverture du débat sur les gaz de schiste. Une fois n'est pas coutume, ils sont en parfait accord avec les syndicats. Le gouvernement a-t-il enterré trop vite les gaz de schiste?
"Dans l'état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l'exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement", a souligné François Hollande lors de la conférence environnementale. La discussion sur les gaz de schiste n'est peut-être pas tout à fait terminée. Les industriels en tous cas sont bien déterminés à relancer ce débat avorté avec les déclarations de François Hollande ce week-end lors de la conférence environnementale. Dans l'Usine nouvelle de ce mercredi, 22 personnalités du monde de l'industrie signent cet appel : "Nous, les représentants de la communauté de l'industrie, de ses patrons, cadres, techniciens et salariés, souhaitons la réouverture du débat sur le potentiel de la France en matière de gaz de schiste". Que du beau monde à l'affiche, et pas seulement des industriels du pétrole. Parmi eux, Jean-François Roubaud, président de la CGPME, Pierre Gattaz, président du Groupement des fédérations industrielles (GFI), de la Fieec et de Radiall ou encore Bernard van Craeynest, président de la CFE-CGC, associés à la présidente du Medef, Laurence Parisot. Alors trop vite classé sans suite le débat sur les gaz de schiste? Les industriels en tous cas ne sont pas les seuls à le penser. Une fois n'est pas coutume, ils ont trouvé dans les syndicats des alliés de taille. Au lendemain de la conférence environnementale, la CGT, la CFDT et la CFE-CGC se sont succédé dans la presse pour protester contre un accord qu'ils estiment avant tout politique. "Chacun a conscience qu'on est là dans une problématique politique qui met en jeu les relations entre partis formant la majorité présidentielle", a notamment déclaré Bernard Thibault, en forme d'allusion pas du tout voilée à EELV. Le représentant de la CGT estime "inquiétant" de "renoncer à l'exploration" - et pas à l'exploitation, nuance-, alors que la dépendance énergétique de la France risque de s'aggraver dans les années à venir. "Aucun argumentaire n'est venu appuyer cette décision unilatérale. Le gouvernement n'a même pas réalisé une étude d'impact. C'est extrêmement choquant", regrette de son côté Jean-Luc Haas de la CFE-CGC.
Une technique très polluante
Aujourd'hui, les permis d'exploration ont été annulés parce que la technologie de fracturation est jugée trop polluante: pour aller forer à deux ou trois kilomètres de profondeur et fracturer la roche, on injecte d'énormes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques. Outre la pollution des nappes phréatiques, les écologistes dénoncent le risque de diffusion du méthane dans l'atmosphère, et prennent pour preuve la multiplication des témoignages en ce sens aux Etats-Unis, où les forages ont poussé comme des champignons ces six dernières années. En 2011, le documentaire Gasland de Josh Fox, dans lequel un homme approche un briquet du robinet, ce qui fait jaillir des flammes, avait d'ailleurs jeté un froid au pays du gaz-roi!
Mais de grandes promesses économiques
Toutefois, les promesses économiques ne valent-elles pas la peine qu'on s'attarde un peu plus sur la question, pour chercher notamment de nouvelles formes d'exploitation? C'est en tous cas l'argument brandit par les industriels français, qui regrettent que les gouvernements successifs n'aient pas fait diagnostiquer les sous-sols. C'est aussi la position défendue plus ou moins discrètement, selon les périodes, par Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui ne peut s'empêcher d'y voir un outil précieux pour la compétitivité française.
En ce sens, l'exemple américain est particulièrement probant. Pour certains, le gaz de schiste est d'ailleurs la seule bonne chose qui soit arrivée aux Etats-Unis ces 10 dernières années. De plus en plus d'études tendent à prouver l'effet favorable qu'ils ont joué dans l'économie américaine. Selon les dernières estimations, sur les 3% de croissance du PIB estimé en 2012, environ 1% serait dû au gaz de schiste. Phénoménal. Barack Obama, qui s'affichait comme hostile au lobby des hydrocarbures en 2008, se déclare désormais "grand promoteur du gaz naturel", qui aurait créé 600.000 emplois et stabilisé les prix du gaz à un niveau cinq fois inférieur à ceux pratiqués en Europe.
En France, une étude du SIA Conseil estime que l'exploitation des gaz de schiste pourrait permettre de créer au moins 100.000 emplois en France d'ici à 2020. On comprend mieux dès lors l'intérêt soudain des syndicats pour ces gaz non-conventionnels. "Nous sommes pour encadrer très strictement la recherche en la matière, mais avant de se priver d'une telle ressource, donnons nous au moins le temps de chercher d'autres techniques de récupération", insiste Jean-Luc Haas. "Comment le pays de Descartes n'a-t-il pas envie d'aller voir plus loin?" s'interrogeait récemment Anne Lauvergeon, l'ancienne patronne d'Areva, sur la question. Par Julie de la Brosse - publié le 19/09/2012 à 18:44
Par Julie de la Brosse - publié le 19/09/2012 à 18:44
Eriger les Américains en exemple, une absurdité?
Des arguments difficilement audibles pour les oreilles les plus vertes. Car la fracturation hydraulique n'est pas le seul problème aux yeux des écologistes: ils reprochent aussi aux hydrocarbures non conventionnels d'être une source d'énergie non renouvelable et productrice de gaz à effet de serre."Comment peut-on ériger en modèle les Américains, le pire peuple en matière d'écologie?", s'insurge d'ailleurs Pascal Durand, le secrétaire national d'EELV. Selon le remplaçant de Cécile Duflot, "même les arguments économiques des pro-gaz de schiste sont erronés: les emplois créés par exemple sont précaires et très qualifiés. Il y a beaucoup plus d'emplois à créer dans les énergies renouvelables, mais le lobbying du secteur est moins puissant", insiste-t-il. "Facile à dire quand on n'est pas confrontés chaque jour la montée du chômage", rétorque Jean-Luc Haas. S'il ne se poursuit pas au niveau politique, le débat a encore de beaux jours devant lui...
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/gaz-de-schiste-faut-il-regretter-l-absence-de-debat_337264.html?p=2
Publié le 19 septembre 2012 à 17h33 | Mis à jour le 19 septembre 2012 à 17h33
La glace de l'Arctique a atteint un nouveau seuil historique
L'Arctique canadien : La superficie de la couverture glaciaire dans l'Arctique a atteint un nouveau plancher, subissant sa plus importante fonte de l'histoire récente. Selon des scientifiques, la fonte estivale a atteint un paroxysme, mercredi, et commencera désormais à s'inverser avec l'arrivée du temps froid. La vitesse et l'ampleur de la fonte cette année a cependant poussé les chercheurs à revoir leurs projections pour des étés sans glace et pour le réchauffement climatique en général. À la mi-septembre, la glace dans l'Arctique couvrait 3,4 millions de kilomètres carrés, en forte baisse par rapport au niveau plancher record précédent de 2007, lorsque la superficie avait été mesurée à 4,17 millions de kilomètres carrés, a rapporté le U.S. National Snow and Ice Data Centre. Lors d'un voyage d'observation à bord d'un navire de Greenpeace dans l'océan Arctique au nord du Groenland, Julienne Stroeve, une scientifique de l'agence américaine, a dit s'être fortement inquiétée par des constatations directes laissant croire que les images satellites ont sous-estimé la vitesse de la fonte.
«Ce qui m'a surprise, c'est la quantité d'eau libre que je pouvais observer. Et à quel point les glaces étaient de petite taille. Nous avons cherché des blocs d'au moins 100 mètres de long ou de large, mais nous n'en avons trouvé que très peu. Cela me surprend. Ils se sont vraiment morcelés», a-t-elle déclaré. Les eaux libérées des glaces et les plaques de glaces plus minces absorbent davantage de chaleur du soleil que la glace blanche. Ce phénomène accélère le réchauffement climatique dans le cadre d'un procédé pratiquement impossible à inverser. Mme Stroeve estime désormais que l'Arctique sera libre de toute glace durant l'été des années 2030, contrairement à d'autres estimations qui avancent plutôt la date de 2050.
Dans l'Arctique canadien, des chercheurs gouvernementaux disent eux aussi avoir observé une couverture glaciaire historiquement basse cet été. En utilisant des données satellites, la prévisionniste Trudy Wohlleben du Service canadien des glaces a découvert que seulement 12 pour cent de la région étaient gelés cet été, comparativement à la normale de 30 ou 35 pour cent. La couverture glaciaire estivale est de loin à son plus bas, depuis le début des mesures enregistrées, en 1971, a souligné Mme Wohlleben. «L'annonce d'aujourd'hui constitue un moment important de l'histoire de l'humanité», a affirmé le directeur général de Greenpeace International Kumi Naidoo. «J'espère de tout coeur que la jeune génération se rappellera de ce jour comme un point tournant où un nouvel esprit de coopération a pris forme pour relever le défi climatique. Le passage des combustibles fossiles aux énergies propres a d'ores et déjà commencé, mais la question est de savoir si nous pourrons terminer le travail avant qu'il ne soit trop tard», a-t-il ajouté.
QUAND ON VEUT, ON PEUT...
La couche d'ozone sera restaurée d'ici cinquante ans : Il y a vingt-cinq ans, l'ONU tirait la sonnette d'alarme : la couche d'ozone disparaissait et les conséquences en seraient catastrophiques... Pour une fois, l'alerte a été suivie d'effet et le Protocole de Montréal, adopté il y a tout juste un quart de siècle, le 16 septembre 1987, a porté ses fruits : d'ici cinquante ans, la couche d'ozone sera entièrement reconstituée.
Les bonnes nouvelles sont rares en matière d'environnement. Alors, savourez !
Le secrétaire général a rendu hommage, dimanche 17 septembre, à la communauté internationale pour les efforts qu'elle a déployés dans la protection de l'atmosphère, notant que, grâce à la réduction de 98% de la quantité de gaz appauvrissant la couche d'ozone, celle-ci est en voie d'être restaurée d'ici une cinquantaine d'années.
Par restauration, on entend le retour à la situation de 1980, avant que de gros trous n'apparaissent dans la couche d'ozone : des trous qui ont atteint la dimension record de 29,5 millions de km2 en 2006. Sans le protocole de Montréal, quelque 100 millions de cancers de la peau supplémentaires auraient été contractés d'ici à 2020.
Le succès du Protocole de Montréal
« J'exhorte les gouvernements et tous nos partenaires à suivre cet exemple pour s'attaquer aux autres grands défis de notre époque en matière d'environnement et de développement. Ensemble, nous pouvons façonner l'avenir que nous voulons », a assuré Ban Ki-moon dans un message qu'il a adressé à l'occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, le 16 septembre.
http://www.jolpress.com/environnement-couche-dozone-protocole-de-montreal-ban-ki-moon-substances-gaz-a-effet-de-serre-principe-de-precaution-cancers-onu-nations-unies-article-813444.html#.UFm8gF3Xs7g.twitter
Prix du gaz : l’hiver sera rude pour 7 millions de Français !!
L’annonce de 2 % d’augmentation du prix du gaz au 1er octobre porte à 8,4 % d’augmentation en dix mois. On est loin des 2 % sur l’année promis par le premier ministre.
Avec l’annonce d’une nouvelle augmentation du prix du gaz de 2 % au 1er octobre, l’équation est simple : 4,4 % en janvier, 2 % en juillet, 2 % en octobre, nous atteignons le chiffre effarant de 8,4 % en dix mois ! Alors, bien sûr, le gouvernement français, par la voix de son ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, et sa collègue Delphine Batho au portefeuille de l’Écologie et de l’Énergie peuvent bien jouer les gardiens de la consommation. En «limitant» la hausse à 2%, contre les 7% demandés par GDF Suez, cette hausse viserait selon un communiqué commun «à protéger le pouvoir d’achat des Français»… Avec 8,4% de hausse sur une année, nous sommes loin des promesses du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui avait affirmé le 4 juillet sur TF1 vouloir limiter cette hausse à celle de l’inflation, soit 2% par an. L’hiver sera rude pour 7 millions de Français qui se chauffent au gaz, a déploré Thierry Sanchez délégué général de la CLCV, une association de consommateurs. De son côté, la Confédération nationale du logement condamne l’attitude du gouvernement, qui a dû se plier aux exigences de GDF Suez, rappelant au passage dans son communiqué que le géant de l’énergie affiche un chiffre d’affaires de 90,7 milliards d’euros en 2011. Le cynisme ne s’arrêtant pas là, le directeur général de Poweo Direct Énergie, concurrent de l’ex-entreprise publique Gaz de France, juge également cette décision inacceptable, mais pas pour les mêmes raisons : en modérant les tarifs de l’opérateur historique, l’État ne respecte pas la législation qui impose aux tarifs de se calquer sur les coûts d’approvisionnement soumis aux règles folles des Bourses mondiales. La ministre de l’Écologie, Delphine Batho, a par ailleurs annoncé que le gouvernement entendait réformer les règles des tarifs, sans calendrier précis.
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