Le grand boum du gaz de schiste

Publié le par nongazdeschisteinfos

Samedi 16 février : Delphine Batho installe le 1er Comité citoyen pour la transition énergétique.comite-citoyen_TE.jpg


Gaz de schiste : le grand boum international

Emmenée par les états-Unis, la course aux hydrocarbures paraît officiellement lancée à l’échelle internationale. Disposant de réserves estimées non négligeables, la France n’est pas sans porter un certain intérêt à l’affaire.

C’est peut-être l’une des plus importantes offensives opérées dans le secteur privé énergétique depuis la révolution pétrolière : les gaz de schiste et plus globalement les hydrocarbures non conventionnels reviennent de manière détonante sur le devant de la scène. Emmenée par les États-Unis, dont la production de gaz de schiste – shale gas, dit-on là-bas – est passée de 1 %, au début des années 2000, à près de 35 % en 2011, la course paraît officiellement lancée entre des nations qui voient dans cet hydrocarbure new age l’opportunité d’une redistribution des cartes géopolitiques. Avec toujours une même menace en toile de fond : explosif économiquement, le grand rush des gaz de schiste pourrait l’être également écologiquement.

Pour être apparus récemment sur la scène médiatique, les gaz de schiste ne sont pas à proprement parler une donnée nouvelle, ni pour les géologues ni pour les pétroliers. On fait remonter la toute première production, réalisée à Fredonia, dans l’État de New York, à 1821. «Certaines, même, verront le jour en France vers 1930, aux alentour d’Autun», rappelle Jean Laherrère, géologue et président d’ASPO France .

gazdeschiste_huma.jpgTrès coûteuses, à l’époque, toutes ses exploitations seront vite abandonnées dès lors que le gaz conventionnel émergera sur le marché. La crise pétrolière des années 1970 relancera l’intérêt des producteurs, lesquels impulseront la recherche dans ce domaine. Mais c’est au début des années 2000 que les gaz de schiste commenceront à devenir réellement rentables. L’amélioration de la technologie dite de fracturation hydraulique, née en 1949, y contribuera largement. La perspective d’un pick oil pétrolier et gazier, c’est-à-dire d’un plafonnement puis d’une diminution des ressources facilement exploitables, leur conférera leur valeur actuelle.

Les États-Unis ont été les premiers à se lancer massivement dans la production, non sans un certain succès économique. On y compterait plus de 100000puits en fonctionnement. De 20milliards de mètres cubes en 2005, la production des gaz de schiste y serait passée à 220milliards en 2011. Cerise sur le derrick: de pays importateur de gaz, la puissance est devenue, en quelques années, exportatrice et ne serait plus très loin de se hisser au rang de premier producteur mondial. Alors que l’AIE, agence américaine de l’énergie, estime les réserves exploitables à 25000milliards de mètres cubes, la machine paraît ne pas être prête à s’arrêter de sitôt. Le pays toutefois n’est plus seul en lice.  La Chine, qui dispose de la plus vaste réserve estimée – le qualificatif « estimé » est important – commence, elle aussi, à distribuer des permis d’explorer. Pékin envisagerait d’extraire 6,5 milliards de mètres cubes dès 2015, et 100 milliards en 2020. L’Inde suit de près, qui vient de signer un contrat avec Shell. Autre grand champ de possible estimé, l’Amérique latine n’est pas en reste. Le Mexique qui disposerait de près de 20 milliards de mètres cubes récupérables, envisage de relancer sa production d’hydrocarbure, de même que l’Argentine.

Les industriels privés mènent le bal.

Point commun à ces situations ? Ce sont, dans tous les cas de figure, les industriels privés qui mènent le bal. Exxon en Amérique du Nord, Shell en Asie, Chevron en Lituanie ou en Argentine : les industriels sont à l’offensive, visant chaque marché, draguant chaque pays prêt à lui vendre ses ressources. Forums et autres sommets régionaux, réunissant acteurs publics et privés, se sont multipliés en 2012. On parle de 1000milliards de dollars investis dans les hydrocarbures non conventionnels cette même année. Et la France dans tout cela? Elle n’est pas sans manifester d’intérêt au potentiel dont l’a affublée l’EAI. Selon les pronostics de l’Agence américaine, l’Hexagone disposerait de 5300milliards de mètres cubes de gaz de schiste techniquement récupérables, un volume qui la placerait au premier rang des pays producteurs européens, devant le Royaume-Uni, la Pologne et la Norvège.

gaz-de-schiste_humanite.jpgLa perspective n’est pas sans faire mouche du côté des politiques. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangère, et même Michel Rocard, ancien premier ministre et actuel « ambassadeur des pôles », ne masquent pas leur enthousiasme vis-à-vis d’une perspective, qui, affirment-ils, pourrait permettre à la France de se désempêtrer de sa dépendance chronique aux importations de gaz naturel, notamment de Russie. Encore faut-il que les projections de l’IEA se réalisent. En Pologne, alors qu’elle estimait à 5 290 milliards de mètres cubes les ressources techniquement récupérables, le Polish Geological Institute les a évaluées, après prospection, entre 350 et 700 milliards de mètres cubes. Encore faut-il, aussi, que l’exemple américain soit transposable. « Nous n’avons ni le même sous-sol géologique, ni les mêmes surfaces, ni le même Code minier… ni les mêmes gens », relève ainsi Bruno Goffé, directeur de recherche et délégué scientifique géo-ressource à l’Institut national des sciences de l’univers. Alors qu’en France le sous-sol et ses ressources appartiennent à l’État, aux États-Unis, ils appartiennent au propriétaire du terrain. «Si les gens ont accepté une telle expansion des exploitations de gaz de schiste là-bas, c’est parce qu’ils tiraient un très bon prix de la vente de leurs terres», souligne ainsi Jean Laherrère.

La confusion entre ressources et réserves

Encore faut-il, enfin, que l’exemple américain ne soit pas qu’un feu de paille. « Tout le monde se lance dans le rush des gaz de schiste comme dans une chasse à l’or, mais, pour le moment, ce sont surtout les vendeurs de pelles qui font fortune », reprend le président de l’Aspo. Car le boum a aussi ses travers, et pour accroître la production de gaz, il en a également fait baisser le cours. De 12 dollars l’équivalent baril en 2008, le prix a chuté à moins de 4 dollars en 2012. Le gaz de schiste n’y paraît plus aussi avantageux qu’affirmé. La société Cheasapeack, premier producteur et premier propriétaire de réserve estimée en 2009, a revendu et se retrouve, trois ans après, endettée d’une dizaine de milliards de dollars. Dans le Dakota du Nord, où les puits se sont multipliés comme des petits pains tous les cinquante mètres, les compagnies se réorientent vers la production d’huile de schiste et en viennent à torcher 40 % du gaz produit.

La faute à la confusion entretenue entre ressources et réserves exploitables. La faute, surtout, à des compagnies que la production de gaz n’intéresse que lorsqu’elle génère un profit optimal. Une démonstration de mauvais augure pour qui cherche à sécuriser sa production énergétique.


Gaz de schiste : EDF étudie un projet hors d'Europe: EDF étudie la possibilité de participer à un projet lié au gaz de schiste en dehors d'Europe afin de développer ses connaissances techniques, mais n'a pas d'appétit particulier pour cette source d'énergie controversée, a affirmé jeudi le PDG du groupe, Henri Proglio.  Le gaz de schiste n'est pas un sujet majeur d'investissement pour nous, dans la mesure où nous ne sommes pas très engagés dans la production gazière, a expliqué M. Proglio au cours d'une conférence de presse consacrée aux résultats annuels d'EDF. Nous n'avons pas d'appétence ou d'appétit particulier pour le gaz de schiste autrement qu'en matière de recherche et développement, d'expertise technique etc., parce que cela fait partie du paysage énergétique, et que nous devons être en avance sur les technologies afin d'éclairer l'avenir avec pertinence, a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, si par extraordinaire des projets devaient nous être présentés (...) nous les considérerions en fonction de l'expérience et des connaissances que le groupe pourrait en retirer, a-t-il expliqué, ajoutant que le groupe étudiait en ce moment un tel projet, situé en dehors d'Europe, mais n'avait pas encore pris de décision à ce sujet. Plus généralement, EDF a pris des initiatives pour être un peu plus présent sur l'amont du cycle du gaz naturel, c'est à dire l'exploration et la production gazière, a souligné le PDG de l'électricien français. Le groupe dispose déjà d'équipes très compétentes dans ce domaine, via sa filiale italienne Edison dont il a pris le contrôle l'an dernier, et est en train d'élaborer un mode de financement de type fonds dédié.

LA VIE EN BOÎTE • Dopage dans l’industrie du gaz de schiste

Le travail est dur aux États-Unis et, pour tenir, nombre d’employés prennent des amphétamines ou des analgésiques stupéfiants.Les affaires marchent bien pour Weaverton Envi­ronmental Group, une société de camionnage et de dépollution qui profite de l’essor de l’exploitation de gaz dans l’ouest de la Penn­sylvanie. Dawn Fuchs, directrice de l’entreprise, est toutefois confrontée à un problème inattendu : de plus en plus de candidats à l’embauche sont positifs aux tests de dépistage de drogue. “Cela devient de plus en plus en difficile de trouver des candidats propres”, explique-t-elle. Ces deux dernières années, près de 7 % des postulants ont été écartés pour ce motif. Dans certaines régions de Pennsylvanie, de l’Ohio et de la Virginie-Occidentale, où le boom du gaz de schiste provoque une véritable mutation industrielle, le phénomène atteint de telles proportions que les entreprises ont du mal à pourvoir tous leurs postes. Elles ont d’autant plus de difficulté que dans ce secteur le taux de rotation du personnel est particulièrement élevé, du fait de la dureté du travail.
A l’échelle nationale et pour la plupart des employés, la fréquence des dépistages positifs a légèrement décliné ces dernières années. Mais chez les camionneurs ou les ouvriers qui travaillent sur les gazoducs – des salariés que la loi fédérale contraint à passer ces tests –,
la proportion de contrôles urinaires positifs avant embauche est passée de 1,5 % en 2009 à 1,8 % en 2011, selon la société spécialisée Quest Diagnostics.
Certains produits sont également de plus en plus présents. Des amphétamines ont été détectées dans un quart des tests positifs chez les travailleurs qui sont légalement soumis au dépistage, soit 17,4 % de plus qu’en 2009.  Au niveau national, les con­trôles aléatoires de salariés laissent apparaître deux fois plus de consommateurs d’oxycodone [analgésique stupéfiant très puissant] que les contrôles pré-embauche. On peut en déduire qu’une fois recrutés les travailleurs consomment abusivement ces produits. Cet analgésique est également trois fois plus présent chez les travailleurs testés après un accident que chez les candidats à un poste, ce qui signifie que sa consommation peut compromettre la sécurité au travail. Selon les spécialistes de la santé, la dépendance aux drogues est particulièrement répandue dans les Appalaches, région où une grande partie de la population est composée d’ouvriers relativement âgés et à faibles revenus. Les employés à qui l’on a prescrit des analgésiques après un accident du travail ou qui ont subi de longues périodes d’inactivité sont également plus susceptibles de consommer de la drogue, remarque Neil Capretto, directeur médical du Gateway Rehabilitation Center, un centre de désintoxication disposant de vingt antennes en Pennsylvanie et dans l’Ohio.
Elizabeth Carter, une consultante en recrutement qui travaille pour des sociétés pétrolières et gazières dans ces deux Etats, affirme qu’environ un candidat sur quinze est recalé après le dépistage. “Ces cinq dernières années, j’ai surtout constaté une forte hausse de la consommation de médicaments délivrés sur ordonnance”, ajoute-t-elle.   Des responsables syndicaux qui effectuent depuis des années des contrôles avant et pendant des programmes d’apprentissage dans l’Ohio et en Virginie-Occidentale assurent toutefois
n’avoir constaté aucune augmentation de la consommation de drogue.


gazprom_la-tete-du-client.jpg"C'est pour les Macédoniens et les Polonais que le prix du gaz vendu par Gazprom est le plus élevé", révèle le quotidien russe Izvestia. C'est un véritable scoop, car les prix pratiqués par le géant russe sont confidentiels. La Macédoine et la Bosnie-Herzégovine dépendent à 100 % du gaz russe, la Bulgarie à 90 % et la Pologne à 60 %. Pour le journal moscovite, l'éloignement géographique de ces pays expliquerait, en partie, un prix élevé. Mais cela ne s'applique pas à la Grande-Bretagne, en tête des pays qui importent le gaz russe peu cher, et, selon les explications du journal, cela viendrait du fait que Gazprom doit affronter un marché très compétitif dans ce pays. Le site d'information polonais Onet.pl trouve une toute autre explication à cette disparité des prix, elle serait dictée par les sympathies politiques du Kremlin. "Les Ukrainiens en ont fait les frais lors de la 'révolution orange' (hiver 2004-2005), quand la Russie leur a fermé le robinet", explique Onet.pl pour qui la thèse de l'éloignement ne tient pas non plus. La Pologne, le plus grand importateur de gaz russe en Europe, n'est-elle pas branchée au même gazoduc que la Biélorussie, qui, elle, paye trois fois moins ? "Le gazoduc Nord Stream sous la Baltique a coûté les yeux de la tête, or les Allemands payent peu. Il faut donc trouver de l'argent ailleurs..."


L’essor du gaz de schiste à Marcellus devrait ralentir en 2013 selon des experts en énergie. Les foreurs attendent que l’industrie se développe.

essor-du-gaz-de-schiste-yy-Marcellus-devrait-ralentir-en-20.jpgLa présidente de la Coalition de la formation Marcellus a confirmé cette prédiction des experts en déclarant que « le recrutement a ralenti », un « circuit d’attente » serait en marche à la formation. Ce ralentissement de la production marquera une opposition avec les 4 années précédentes lors desquelles  la production a doublé ou triplé tous les 12 mois et les entreprises ont dépensé des dizaines de milliards de dollars en location, forage de puits et construction d’infrastructures. Mme Kabler a ajouté que les sociétés restaient persuadées qu’il y avait toujours de l’argent à faire, des analystes ont en effet affirmé que la formation Marcellus était l’endroit le plus économique pour réaliser des fracturations hydrauliques aux Etats-Unis.

Le président des recherches sur l’énergie pour ITG Investments, Manuj Nikhanj, est lui aussi confiant sur l’avenir de la formation aux vues de l’amélioration constante des capacités de production de chaque puits qui sont de mieux en mieux exploités. Ce qu’il faudrait désormais déterminer selon Klaber et Nikhanj est la vitesse de développement que ces nouveaux marchés du gaz peuvent atteindre. Rédigé par romain | Le 15 février 2013 à 10:33 


Rosneft et ExxonMobil  à l'assaut de l'Arctique

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SERGEI KARPUKHIN : Le PDG d'ExxonMobil Stephen Green et le PDG de Rosneft Igor Sechin signent des documents sous le regard du président russe Vladimir Poutine à Moscou le 13 février 2013.

Liés par un pacte renforcé dans l'Arctique, le russe Rosneft (RNFTF) et l'américain ExxonMobil (XOM), deux des plus gros groupes pétroliers de la planète, musclent leurs efforts en vue d'extraire des hydrocarbures de cette région inhospitalière aux ressources très convoitées. Les deux partenaires ont signé mercredi à Moscou, dans la résidence du président Vladimir Poutine, une extension de leur alliance stratégique conclue en 2011. Celle-ci prévoyait l'exploration conjointe de l'Arctique russe, mais seulement sur trois blocs. Le nouvel accord prévoit l'exploration conjointe de sept nouveaux blocs d'une superficie totale de 600 000 km2, plus grande que le territoire français, dans la mer de Tchoukotka, de Kara et de Laptev. Ces sites font partie des douze licences d'exploration reçues par Rosneft début février. Ils «font partie de ceux considérés comme les plus prometteurs en termes de ressources pétrolières et gazières, mais aussi les moins étudiés dans le monde», a relevé Rosneft. Germain Moyon et Eleonore Dermy Agence France-Presse à Moscou Publié le 14 février 2013 à 08h24


ÉQUATEUR • L'Argentine rejoint le front anti-Chevron

A Buenos Aires, la justice a gelé les actifs du géant pétrolier à la demande de l'Equateur. Il s'agit d'un pas en avant vers la préservation de l'environnement, mais qui risque de provoquer une crise énergétique en Argentine, estime le magazine. Parti de l'Equateur, le bras de la justice s'est étendu jusqu'en Argentine. Le 7 novembre, un tribunal de Buenos Aires a décidé de geler 40 % des ventes de pétrole brut de Chevron Argentine aux raffineries, ainsi que 40 % des dépôts bancaires du géant pétrolier américain, la totalité de ses actions, ses dividendes et même sa participation minoritaire dans un oléoduc [le 31 janvier, la justice argentine a confirmé cette décision].   Ces mesures préliminaires, avant l'éventuelle saisie des actifs de la société évalués à quelque 2 milliards de dollars, ont pour but de forcer Chevron à verser des indemnités pour les dommages écologiques survenus en Equateur entre 1964 et 1992, à hauteur de 19 milliards de dollars.

Un réseau d'avocats :  D'après une décision de la justice équatorienne rendue en 2011 et ratifiée en janvier 2012 par la cour de Sucumbíos [province pétrolière du nord-est de l'Equateur], le pétrolier Texaco - acquis par Chevron en 2011 - a causé de manière continue pendant toutes ces années des dommages écologiques et affecté la santé de quelque 30 000 personnes dans l'Amazonie équatorienne. Les groupes indigènes accusent Texaco d'avoir déversé plus de 68 000 litres [68 m3] de produits toxiques dans les rivières de cette région. Chevron ne possédant pratiquement pas d'actifs en Equateur, les plaignants ont constitué un réseau d'avocats dans le but de saisir les biens du géant pétrolier au Canada, au Brésil, en Colombie et en Argentine. Ils prévoient également de déposer plainte en Europe, en Asie et en Océanie, où ils ont déjà choisi des cabinets juridiques.  La première décision favorable est tombée en Argentine, une semaine à peine après l'envoi de la commission rogatoire. La sentence-express du juge Adrián Elcuj Miranda s'explique par l'existence d'un traité entre l'Equateur et l'Argentine, qui permet aux juges d'exiger une saisie extraterritoriale de biens pour l'exécution des décisions de justice. Avec cette convention extraterritoriale comme alliée, les organisations indigènes ont recruté à Buenos Aires l'avocat Enrique Bruchou, défenseur bien connu des banques et des compagnies pétrolières, et son associé, Fernández Madero & Lombardi, fondateurs de l'un des principaux cabinets d'Argentine.

Une grave crise énergétique : La procédure va se poursuivre devant les tribunaux, mais il y a une première victime : le gouvernement de Cristina Kirchner. Pourquoi ? Après l'expropriation de la société espagnole Repsol et la renationalisation de Yacimientos Petrolíferos Fiscales (YPF) le 16 avril 2012, Chevron est la seule entreprise qui a signé un accord, tout au moins préliminaire, avec le pétrolier argentin [le gouvernement avait eu du mal à trouver des partenaires économiques]. "Avec des associés de l'importance de Chevron et en recherchant les possibilités de synergie entre les deux entreprises, je suis convaincu qu'il s'agit du premier pas d'une relation qui sera longue et importante", avait affirmé Miguel Galuccio, PDG de YPF, après avoir conclu en septembre 2012 un accord avec Ali Moshiri, président de Chevron pour l'Amérique latine et l'Afrique.

chevron-logo.jpgL'enthousiasme vire désormais à l'incertitude. Le problème est crucial pour l'Argentine, qui est plongée dans une grave crise énergétique. La croissance de la consommation d'énergie et l'effondrement des investissements en prospection ces dernières années ont abouti à la perte de l'autosuffisance que le pays avait atteinte à la fin des années 1980. La décapitalisation énergétique enregistrée ces dernières années est un trou noir pour l'avenir du pays [cela a fourni des arguments au gouvernement pour renationaliser YPF]. Entre 2001 et 2010, les réserves de gaz ont chuté de 53 % et celles de pétrole, de 12 %. Parallèlement, en 2011, la production de pétrole a été de 28 % inférieure à celle enregistrée en 1998, et celle de gaz, de 13,2 % inférieure à celle de 2004. Pour tenter d'inverser la tendance, le gouvernement de Cristina Kirchner a renationalisé YPF et misé sur les gigantesques réserves de gaz de schiste dont dispose l'Argentine. Selon le département américain de l'Energie, l'Argentine vient en troisième position mondiale pour ses réserves de ce gaz, soit 11 % du total. Le problème est que l'extraction de ces ressources suppose des investissements colossaux, hors de portée d'YPF. En février 2012, ce pétrolier appartenant à l'Etat argentin a communiqué aux bourses qu'il avait besoin de 28 milliards de dollars pour explorer le gisement de Vaca Muerta, en vue d'augmenter de 50 % la production de pétrole, ainsi que de 14 milliards de dollars pour développer l'extraction de gaz.

Un combat entre David et Goliath


Le groupe Solvay a annoncé hier que sa production mondiale de dérivés de guar avait augmenté de près de 40% suite aux récentes extensions de capacité dans ses usines américaine et chinoise.  Les dérivés de guar sont fabriqués à partir d'un polymère issu d'une plante cultivée en Inde. Ces solutions bio-sourcées apportent des propriétés gélifiantes nécessaires dans l'extraction du pétrole et du gaz, démêlantes dans les après-shampoings, pénétrantes et anti-dérives pour les produits de protection des plantes. "L'augmentation de notre production est une étape importante dans la réalisation de notre ambition de croissance à l'horizon 2016. Elle contribue à renforcer notre leadership sur le marché des dérivés de guar et nous permet d'accompagner durablement le développement et l'innovation de nos clients", a expliqué Emmanuel Butstraen, Président de Solvay Novecare. L'usine de Vernon au Texas fournit en priorité le marché très dynamique de l'extraction du pétrole et du gaz en Amérique du Nord. L'extension de l'usine chinoise de Zhangjiagang (province de Jiangsu) répond à la forte demande du marché de l'hygiene-beauté en Asie. Avec un troisième site de production à Melle en France, Solvay reste le seul acteur dans le domaine des dérivés de guar à être présent sur 3 continents. Par ailleurs, Solvay détient depuis plus de 50 ans une joint venture en Inde spécialisée dans l'approvisionnement de gommes de guar, lui permettant ainsi de sécuriser son accès aux matières premières. "Grâce à ces nouvelles capacités de production, un réseau industriel mondial et une sécurité d'approvisionnement, nous avons un positionnement unique qui nous permet d'être le partenaire privilégié de nos clients", a conclu Emmanuel Butstraen.


Le Sénat expurge le texte sur les tarifs de l'énergie du bonus/malus

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/02/14/le-senat-expurge-le-texte-sur-les-tarifs-de-l-energie-du-bonus-malus_1833034_823448.html

Ancien cadre EDF, le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir (rapporteur de la saisine de l’OPESCT par le Sénat sur un alternative à la fracturation hydraulique) a été très actif pour dézinguer la proposition de loi Brottes.


http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/15/l-argentine-rejoint-le-front-anti-chevron

http://www.legazdeschiste.fr/acteurs-economiques/15022013,l-essor-du-gaz-de-schiste-a-marcellus-devrait-ralentir-en-2013,451.html

http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/11/gazprom-les-prix-du-gaz-c-est-a-la-tete-du-client

http://www.humanite.fr/environnement/gaz-de-schiste-le-grand-boum-international-515269

http://www.romandie.com/news/n/_Gaz_de_schiste__EDF_etudie_un_projet_hors_d_Europe11140220131645.asp

http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/15/dopage-dans-l-industrie-du-gaz-de-schiste


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