Actus.ECOcide 104 du 17 août 2012

Publié le par nongazdeschisteinfos

Le développement durable n'est pas une option - c'est la seule voie possible pour aller de l'avant. (UNESCO en français)


 PETITE PIQURE DE RAPPEL D'UNE DEMANDE de participation à la Conférence Environnementale QUI REMONTE AU 5 JUILLET DERNIER, REITEREE LE 22 JUILLET SUR CE MEME BLOG

http://www.nongazdeschisteinfos.com/article-lettre_delphine-batho_arnaud-montebourg-108394286.html succèdant à l'envoi des lettres accompagnées de 3.000 signatures obtenues en 4 jours aux 2 Ministres :

 http://www.petitions24.net/les_anti-gaz-de-schiste_reagissent_a_amontebourg#form 

http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/gaz-schiste-fausse-bonne-idee-497.html 

+ AUSSI :

http://www.nongazdeschisteinfos.com/article-les-anti-gaz-de-schiste-ecartes-du-debat-108464192.html

http://www.nongazdeschisteinfos.com/article-conference-environnementale_la-societe-civile-conviee-108503439.html


"Humanité et Biodiversité" pour une conférence environnementale ambitieuse !

DELPHINE BATHO 

Le Président de la République a décidé l’organisation d’une « Conférence environnementale pour la transition écologique », elle se tiendra les 14 et 15 septembre 2012, Humanité et Biodiversité y sera représentée.  Selon le Premier Ministre il s’agit d’organiser pour les questions environnementales, le pendant de ce que la Conférence sociale a été pour les questions économiques et sociales. 

5 thèmes ont été retenus, l’énergie, la biodiversité sont les deux principaux, s’y ajoutent santé/environnement, fiscalité et gouvernance. 

Une conférence pour engager la transition écologique 

Selon la Ministre de l’Ecologie, Madame Batho, la conférence sera un point de départ et non un aboutissement, c’est, selon elle, la différence avec le Grenelle.  Concrètement, cela signifie que la conférence ne va pas arrêter une liste de mesures consensuelles devant ensuite être mises en œuvre durant le quinquennat (comme pour le Grenelle), elle devra plutôt arrêter pour chaque thématique les chantiers à ouvrir, puis définir l’agenda et les méthodes pour les traiter au cours de l’année (puisque le rendez-vous de la conférence sera annuel). C’est donc une conférence de méthode.  Pour illustrer en matière d'énergie, il va s’agir d’arrêter le cadre du débat national promis par le candidat François Hollande, quels thèmes seront abordés, comment, avec qui ? En matière de Biodiversité, quels champs devra traiter la loi cadre annoncée, quels autres sujets ne dépendant pas de la loi doivent être ouverts ?  La conférence sociale a fixé les priorités du Gouvernement en matière économique et sociale et le travail pour faire s’engage avec les partenaires sociaux, la conférence environnementale va fixer les priorités du Gouvernement pour engager la transition écologique avec les partenaires environnementaux. 

Donc une conférence qui doit être ambitieuse ! 

Autant dire que cette conférence ne peut qu’être ambitieuse, tous les clignotants environnementaux sont au rouge, et au-delà on sait que la crise économique actuelle ne trouvera de réponse durable que dans un changement de modèle, le « business as usual » n’est plus tenable, ni pour l’environnement, ni pour l’économie, ni pour le social !  Début août 2012, nous avons peu de précisions sur le cadre précis des discussions et des contenus, mais à Humanité et Biodiversité, nous savons où doivent porter les priorités : 

  •  Faire de la Stratégie Nationale Biodiversité un déterminant des politiques publiques, ce n’est pas qu’une affaire du Ministère de l’Ecologie, ceux de l’agriculture, de l’aménagement du territoire, de la santé, des finances, du redressement productif sont tout autant concernés. Et il y faut un outil de mise en oeuvre avec une agence de la Biodiversité.  
  •  Intégrer pleinement le respect de la biodiversité en matière d’aménagement du territoire, lutte contre l’artificialisation, moyens et outils pour la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue, développement des Atlas communaux de biodiversité. Ici le lien avec la décentralisation est une évidence, le premier Ministre nous en a d’ailleurs donné acte lorsqu’il a reçu les associations le 24 juillet dernier.  
  •  La réforme fiscale annoncée pour le quinquennat doit aussi être une réforme d’éco-fiscalité, la transition écologique ne se fera pas sans cela. 
  •  Les politiques de santé doivent intégrer la question des liens entre santé humaine et santé des écosystèmes. 

http://www.humanite-biodiversite.fr/doc/humanite-et-biodiversite-pour-une-conference-environnementale-ambitieuse 


Six membres des collectifs varois contre le gaz de schiste reçus par François Hollande VAR_bregancon-15-AOUT.jpg

Six membres des collectifs varois contre le gaz de schiste reçus par François Hollande au fort de Brégançon.

http://memorix.sdv.fr/0/default/empty.gifSix membres des collectifs varois contre le gaz de schiste sont été reçus par François Hollande au fort de Brégançon.   A l'occasion du séjour à Bormes-les-Mimosas du Président, ils ont prévu de lui remettre en main propre une lettre dans laquelle ils réaffirment l'inquiétude croissante des habitants sur ce sujet.  Le Var est concerné par le permis d'exploration dit de Brignoles qui couvre 6 785 km2, soit les trois quarts du département. Publié le jeudi 16 août 2012 à 07h02 
 http//www.varmatin.com/derniere-minute/six-membres-des-collectifs-varois-contre-le-gaz-de-schiste-recus-par-francois-hollan.949809.html#.UCuvGNFL8Cc.facebook 


DERNIERES INFOS

A peine remarquée, cette info de « Petite fusion entre compagnies pétrolières : Petroceltic rachète Melrose Resources (celle du permis #Rhône-Maritime, en France) pour 260 M$ »


Les écologistes doivent se remettre en cause (extraits)

Par Corinne Lepage, eurodéputée, Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, présidente de CAP21

Le problème des écologistes est sans doute comportemental. A tort ou à raison, leur perception par l'opinion est d'être souvent animés par des ambitions ministérielles et parlementaires qui les conduisent, parfois, à d'étranges concessions sur le fond de leurs convictions. Si l'on peut comprendre que le jeu politique exige la formation de coalitions, et donc l'acceptation d'un projet qui n'est pas intégralement celui que l'on défend initialement, il n'en demeure pas moins vrai qu'il reste encore à expliquer, sur le fond, les raisons de l'alliance et les perspectives que cette dernière offre pour gagner les combats essentiels.

Le plus grave est ailleurs. Le problème majeur des écologistes est idéologique. Car si l'opinion a sans doute conscience que, s'agissant de la préservation de la planète et de ses ressources, les écologistes sont les plus compétents, s'agissant en revanche des enjeux économiques et sociaux, personne ne croit en leur capacité à trouver des solutions efficaces. A force, en effet, de se livrer à une course à l'échalote avec l'extrême gauche sur la contestation du système capitaliste et sur la promotion de solutions sociales utopiques parfois absurdes, l'écologie a perdu toute crédibilité là où, justement, elle devait être la plus pertinente. Car tout l'enjeu du développement soutenable est de faire de la transition économique et de ce qui l'accompagne l'impératif majeur de notre société.

Assurer le mariage de l'économie et de l'écologie sans oublier la dimension sociale, en faisant en sorte que toute décision soit la meilleure sur les trois plans de manière systématique : telle devrait être la doxa (*) de l'écologie responsable.corinne lepageSi l'écologie politique sait négocier ce double virage (comportemental et idéologique), alors, elle sera le ciment d'une nouvelle alliance pour un progrès soutenable. L'écologie doit s'approprier la notion de progrès, rendue possible par l'approche éthique de l'économie de marché. Cette affirmation peut apparaître paradoxale alors même que l'écologie est présentée par ses ennemis comme l'antinomie du progrès. Il n'en est rien. Le progrès humain, plus que jamais indispensable, passe par la reconquête du sens autant que par le progrès scientifique qui doit conforter les connaissances et offrir des technologies nouvelles qui seront une partie de la solution.

L'écologie, si elle accepte de se remettre en cause, peut et doit devenir la source de consensus autorisant le rassemblement le plus large de tous ceux qui ont compris que nous avons changé de monde. Nombreux sont nos concitoyens en attente de cette nouvelle dynamique. Il ne dépend que de notre volonté commune de la lancer.

(*) La doxa est l'ensemble – plus ou moins homogène – d'opinions (confuses ou non), de préjugés populaires ou singuliers, de présuppositions généralement admises et évaluées positivement ou négativement, sur lesquelles se fonde toute forme de communication, sauf par principe celles qui tentent précisément à s'en éloigner telles que les communications scientifiques et tout particulièrement le langage mathématique. L'étude des phénomènes doxiques se situe donc au point de contact de la sémiologie, des études du discours, de la sociologie et de l'épistémologie.

LE MONDE | 16.08.2012 à 15h16

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/16/les-ecologistes-doivent-se-remettre-en-cause_1746771_3232.html


Garanties financières : comment les constituer ?

De nouvelles modalités de constitution des garanties financières pour les installations classées soumises à cette obligation sont désormais possibles. Prévues par le décret du 3 mai 2012, ces nouvelles possibilités sont mises en œuvre par un arrêté publié le 8 août au Journal officiel.

L'arrêté du 1er février 1996, jusque-là applicable, prévoyait un modèle d'attestation de constitution des garanties financières pour une caution bancaire ou assurantielle uniquement. Le nouvel arrêté décline les modes de constitution offerts par le décret du 3 mai à travers différents modèles justificatifs : acte de cautionnement solidaire, acte d'engagement à première demande d'une personne morale, acte d'engagement à première demande d'une personne physique, cautionnement solidaire du garant personne morale, cautionnement solidaire du garant personne physique.

Au-delà de l'engagement écrit d'un établissement de crédit ou d'une société s'assurance, le décret a en effet "introduit dans le dispositif la possibilité de couverture par une société parente à partir du moment où la maison dispose d'une contre-garantie d'un établissement de crédit ou une société d'assurance", précisait Philippe Bodenez lors de l'examen du projet de décret par le Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT). "Il est également possible de recourir à la consignation volontaire à la Caisse des dépôts et consignations ou de faire appel à un fonds de garantie privé", ajoutait-il.

Ce nouvel arrêté "entre dans le cadre d'un dispositif d'élargissement du champ des garanties financières applicables aux installations classées pour la protection de l'environnement afin de couvrir la dépollution et la remise en état des sites après exploitation", précise le ministère de l'Ecologie. Deux autres arrêtés, parus fin juin, ont déterminé le nouveau périmètre des installations soumises à garanties financières et les modalités de calcul de ces dernières pour la mise en sécurité du site et, le cas échéant, pour sa dépollution (garanties additionnelles).

Laurent Radisson © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [16386] / utilisation du flux d'actualité. Sites et sols pollues  |  14 août 2012  |  Actu-Environnement.com

http://www.actu-environnement.com/ae/news/garanties-financieres-ICPE-constitution-modalites-16386.php4

JORF n°0183 du 8 août 2012 page 12992 [NOR: DEVP1227565A]
texte n° 35 : Arrêté du 31 juillet 2012 relatif aux modalités de constitution de garanties financières prévues aux articles R. 516-1 et suivants du code de l'environnement


 Gaz de schiste. Ce miracle qui divise l'Amérique 

Les États-Unis sont lancés dans la course aux gaz de schiste, pour le meilleur et pour le pire. Reportage.

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Forage à Fort Worth, dans le nord du Texas, une ville pionnière dans l'exploitation des gaz de schiste. © Jill Johnson

C'est jour de fête à New Milford, bourgade agricole de 900 âmes dans le nord de la Pennsylvanie. En ce samedi de juillet, des milliers de personnes participent à un pique-nique géant. Au menu : hot-dogs, frites, barbes à papa. Et gaz de schiste ! Le rassemblement est organisé et sponsorisé par une compagnie pétrolière texane spécialisée dans l'exploitation de cette nouvelle énergie. Cabot Oil and Gas n'a pas choisi au hasard le lieu des festivités. New Milford est au coeur d'un des principaux gisements américains de gaz non conventionnel. C'est aussi le berceau des fractivists - les opposants au fracking -, cette méthode d'extraction du précieux méthane.

Aux États-Unis comme en France, les gaz de schiste font polémique. En ouvrant la voie à une renégociation du moratoire de 2011 interdisant la fracturation hydraulique, le ministre du Redressement productif s'est attiré les foudres de sa collègue de l'Environnement, qui y est opposée. Pendant ce temps, outre-Atlantique, la machine à extraire est lancée. Les Américains sont les seuls, avec les Canadiens, à être passés en phase d'exploitation active. "Chez nous, on creuse d'abord, on réfléchit ensuite", constate George Jugovic, président de l'association PennFuture, qui milite pour la protection de l'environnement.

Camouflage : L'aventure américaine dans les gaz de roche commence au Texas dans les années 2000 grâce à un vétéran de l'industrie pétrolière. Ingénieur tenace, George Mitchell a travaillé vingt ans pour mettre au point la technique de fracturation hydraulique horizontale. En injectant de l'eau et des produits chimiques, on fissure la roche pour qu'elle libère le gaz qui y était piégé. Grâce à cette invention, les États-Unis de Bush puis d'Obama ont pu accéder au trésor enfoui sous leurs pieds. Entre 2005 et 2010, les forages ont poussé comme des champignons, d'abord sur le mégagisement de Barnett Shale, dans le nord du Texas, puis en Pennsylvanie. On en compte aujourd'hui plus de 40 000 !  Parmi les plus ardents défenseurs du schiste dans l'Hexagone, Total, qui souhaite conquérir ce qu'on pense être le premier gisement d'Europe. Pour gagner la bataille de l'opinion, le pétrolier a invité des médias, dont Le Point, à visiter les installations de son partenaire américain Chesapeake, numéro deux du gaz aux États-Unis. L'avion n'a pas encore atterri à Dallas que déjà le méthane nous saute aux yeux. Au sens figuré... L'aéroport de Fort Worth est en effet couvert de puits. Mais, comme nous l'explique Julie Wilson, vice-présidente chargée du développement urbain chez Chesapeake, "nous prenons grand soin de camoufler les installations quand elles sont achevées". Difficile à croire, mais l'exploitation du gaz de schiste outre-Atlantique a contribué à doper l'activité des paysagistes et autres designers urbains ! Haies arborées, palissades, murs de vraies ou fausses briques : les compagnies exploitantes rivalisent d'imagination pour tenter de rendre invisibles les têtes de puits. Il faut dire qu'au Texas les sites d'extraction sont carrément implantés au coeur de la ville, accolés aux habitations, églises, écoles et même au stade d'Arlington, temple des Dallas Cowboys...

Vacarme : Sur le chantier Driver TRT 1H, dans la banlieue de Fort Worth, une foreuse est en train d'enfouir le tuyau d'extraction à quelque 2 000 mètres sous terre. Transpirant sous son casque de chantier, Glenn Rose, responsable des forages de Chesapeake pour le Barnett Shale, se veut rassurant : "On fore un puits en deux semaines. C'est deux fois moins de temps qu'il y a sept ans, lorsque nous avons commencé." Quand vient l'étape du fracking, le niveau des décibels fait un bond. Pour réduire les nuisances, le site - situé aux abord d'un golf - a été entouré d'une palissade matelassée. Si l'eau injectée pour fissurer le sous-sol ne provoque rien de perceptible sous nos pieds, la gigantesque pompe qui a été installée en surface produit, elle, un vacarme assourdissant. S'y ajoute le ballet des camions-citernes qui acheminent les milliers de mètres cubes d'eau nécessaires à l'opération. Chaque puits génère entre 890 et 1 300 trajets, tandis qu'un forage, sur sa durée de vie, consomme 10 000 à 20 000 m3 d'eau. "C'est moins que douze jours d'arrosage d'un golf", relativise Julie Wilson. Certes, mais c'est l'équivalent de la consommation en eau pendant un mois d'une ville française de 1 500 habitants.

Ces critiques exaspèrent le magnat de l'énergie Floyd Wilson, P-DG de Halcon. Avant de nous recevoir, ce milliardaire du schiste veut s'assurer que Le Point n'est pas un journal militant. Il exige de voir les articles déjà parus sur le sujet, qu'il fait traduire. Il faut montrer patte blanche - ou plutôt patte noire, couleur pétrole ! Nous voici au 67e étage de la tour Wells Fargo, sur l'avenue Louisiana, la rue des "majors du brut", à Houston. Logée entre le siège américain de Total et le Shell Building, Halcon est sur les rangs pour exploiter un gisement récemment découvert dans l'Ohio.

ARBRE DE NOEL DE FORAGEJackpot : Le flair de l'ancien oilman lui vaut le respect des financiers de Wall Street autant que de ses pairs arborant santiags et chapeau de cow-boy. En 2007, n'a-t-il pas proposé au conseil d'administration de Petrohawk, dont il était à l'époque le patron et le principal actionnaire, de vendre tous les actifs de la société dans le pétrole pour se lancer dans les gaz de schiste ? "À partir d'une petite position prometteuse dans un gisement du nord de la Louisiane, nous sommes partis dans une course pour acquérir autant de droits miniers que possible sur les terrains avoisinants", raconte-t-il, la flamme du chercheur d'or dans les yeux. Aux États-Unis, on appelle wildcatters, " chats sauvages" en français, ces aventuriers qui font le pari de prospecter des zones inexplorées. Pour Floyd Wilson, c'est le jackpot ! Haynesville s'avérera en effet l'un des gisements les plus rentables du pays. Bien avisé, l'homme d'affaires a cédé ses parts de Petrohawk au géant minier BHP Billiton pour 12 milliards de dollars en 2011, juste avant que les prix du gaz ne touchent le fond, début 2012.  Victime de leur succès, les industriels du gaz de schiste sont en effet aujourd'hui en situation de surproduction. Alors qu'il caracolait à 13 dollars par million de British Thermal Units (l'équivalent de 28 m3) en 2008, le prix du gaz aux États-Unis plafonne aujourd'hui à 2,8 dollars. Qu'importe, Wilson, comme une bonne partie de l'Amérique, est désormais accro aux schistes. "Non seulement cette énergie est plus propre et moins chère que le pétrole ou le charbon, mais elle se trouve là, sous nos pieds", s'enthousiasme-t-il. Mieux, elle crée des emplois. Selon une étude du cabinet Deloitte, le nombre d'emplois directs et indirects liés à cette nouvelle industrie a progressé de 800 % entre 2005 et 2010, soit 400 000 postes. Pas étonnant que Barack Obama se soit récemment fait l'apôtre du gaz, allant jusqu'à parler de "source d'énergie idéale" à Cincinnati, dans l'Ohio.

Petits propriétaires: "Désormais quatre fois moins cher qu'en Europe et six fois moins qu'en Asie, le gaz américain a permis la relocalisation de certaines activités gourmandes en énergie, comme la chimie ou l'acier", observe Jean Abiteboul, patron de l'international chez Cheniere Energy, poids lourd du courtage en gaz. Débauché de GDF en 2006 pour négocier de grands contrats d'importation de gaz vers les États-Unis, cet ingénieur français se retrouve aujourd'hui avec le job inverse. Il organise l'exportation du gaz de schiste américain vers l'étranger. Son employeur vient de décrocher le premier permis - et les fonds qui vont avec - pour transformer son terminal d'importation de Louisiane en usine d'exportation de gaz naturel liquide. Un investissement à 10 milliards de dollars qui pourrait faire des États-Unis un concurrent du Qatar ou de la Russie dès 2016.

Très loin des bayous où devrait pousser le gigantesque complexe industriel de Cheniere, l'ex-agricultrice Jackie Root se frotte les mains. Ce petit bout de femme nous reçoit dans sa ferme du comté de Tioga, dans le nord de la Pennsylvanie. Jackie fait partie des chanceux qui ont touché la loterie du gaz. Depuis qu'elle a fait monter les enchères de 50 dollars l'acre (1 acre = 4 000 m2) à plus de 190 pour l'installation de 23 puits sur ses terres et celles de ses voisins, elle passe son temps à défendre les intérêts des petits propriétaires face aux exploitants. Un métier de consultante en royalties qui ne peut exister qu'aux États-Unis, puisque c'est le seul pays au monde où le code minier fait du propriétaire d'un terrain le détenteur des droits sur le sous-sol. "Avant toute intervention, une compagnie doit avoir loué ces droits. Le propriétaire touche alors un bonus d'entrée de quelques centaines à quelques milliers de dollars. S'y ajoute le pourcentage versé sur la vente de la production tirée de la parcelle", précise-t-elle. Pour deux puits qui produisent quelques 4 000 m3 de gaz par jour, Jackie touchait au départ 11 000 dollars par mois. Un chiffre retombé à 1 000 dollars aujourd'hui. "Le rendement est mauvais, car il s'agit de techniques anciennes. Certains des propriétaires que je représente empochent des chèques à six zéros", confie, un brin envieuse, la fondatrice de Gas Well Guru (littéralement, Gourou du puits de gaz).

Guerre : Ne s'inquiète-t-elle pas de voir ses vaches paître autour des forages ? "Vous voulez parler du coup de la flamme qui sort du robinet du lavabo, vu dans le documentaire-brûlot Gasland : c'est vrai qu'il y a du gaz dans le coin, mais il est là depuis belle lurette. Quand mes voisins ont voulu creuser un puits pour extraire de l'eau, il y a quelques années, une flamme géante avait jailli, assure-t-elle. Je suis tout à fait confiante, d'autant que les compagnies ont fait de gros progrès sur la sécurité." En Pennsylvanie et surtout dans l'État voisin de New York, où un moratoire interdit la fracturation hydraulique, tout le monde n'est pas aussi enthousiaste. "Au départ, nous étions favorables au développement des gaz de schiste dans un contexte global de lutte contre le réchauffement climatique, explique Jeff Schmidt, représentant local de l'association écologiste Sierra Club. C'était avant que des études ne montrent que leur exploitation provoque la diffusion de méthane dans l'atmosphère."

La guerre des publications scientifiques entre pro et antigaz fait rage. L'université d'Austin, Texas - celle où a été formé Bruno Courme, le M. Gaz-de-Schiste de Total en Europe - a publié en février un rapport de 400 pages dédouanant les gaz non conventionnels. "J'ai listé toutes les nuisances dénoncées par des particuliers - pollution de l'eau, de l'air, présence dans le sang de taux élevés de benzène -, je suis allé regarder les faits et je n'ai trouvé aucun lien entre la fracturation et les troubles constatés, martèle le professeur Ian Duncan, principal auteur de l'étude, lorsque nous l'interviewons sur son campus. Pour moi, il s'agit quasiment de pensée magique : les gens sont anxieux de se retrouver avec un puits à côté de chez eux et se focalisent sur des problèmes qui préexistaient au forage." Une conclusion ternie par la révélation, il y a quelques semaines, de liens financiers unissant le coordinateur de l'étude, Charles Groat, et PXP, société de forage spécialisée dans les gaz de roche.

Procès : "On nous dit que ces gaz sont inoffensifs. Nous sommes dans la même situation qu'avec l'industrie du tabac dans les années 50", s'énerve Ron Gulla, l'un des premiers propriétaires à avoir accueilli un puits sur sa ferme quand le gisement de Marcellus a commencé à être exploité. Cet homme issu de l'industrie pétrolière accuse la compagnie Range Resources d'avoir pollué son étang en s'en servant de bassin de rétention d'eau, ce qui l'aurait rendu inutilisable pour faire boire le bétail. Et d'avoir laissé s'écouler des produits chimiques qui auraient contaminé une partie du sol de sa ferme, un classique dont ont été victimes nombre de propriétaires.

Bien qu'ayant jusqu'à présent perdu ses différents procès, Ron - alias "Fight11", son adresse mail - poursuit le combat. "On s'est servi de nous comme de souris de laboratoire, dénonce-t-il. En France, où les droits miniers sont possédés par l'État, la mise en exploitation des gaz de schiste serait encore plus injuste. Les citoyens devraient supporter les nuisances sans même en tirer un bénéfice", avance celui qui est devenu l'une des figures de proue de la rébellion antigaz. Forer ou ne pas forer ? Accorder aux particuliers et aux collectivités un droit sur leur sous-sol via une grande réforme du code minier, sans cesse évoquée mais toujours repoussée ? Tels seront les sujets de la rentrée pour nos parlementaires français. Explosifs, comme du gaz de schiste... Le Point - Publié le 09/08/2012 à 00:00

http://www.lepoint.fr/economie/gaz-de-schiste-ce-miracle-qui-divise-l-amerique-09-08-2012-1496158_28.php


SYDNEY (Australie) - La compagnie pétrolière australienne Santos a affirmé vendredi être en passe de mettre sur le marché la première production commercial de gaz de schiste extrait en Australie. Santos prétend que le gaz extrait de son puits Moomba-191, dans le bassin de Cooper (centre-est), foré à des fins exploratoires, a fourni une moyenne de près de 74.000 m3 de gaz par jour pendant plus de deux semaines.  Ce résultat permet à Santos d'annoncer la première production commerciale de gaz de schiste d'Australie, validant ainsi la pertinence des investissements réalisés dans l'exploration du gaz non conventionnel dans le bassin de Cooper, a estimé le PDG de la compagnie, David Knox. Moomba-191 est un puits vertical situé près de l'usine à gaz de Moomba, opérée par Santos, à environ 770 km au nord d'Adelaïde (sud), dans le nord de la province d'Australie-Méridionale. Le puits se trouve à 350 mètres du réseau de collection du gaz et les opérations de connexion ont commencé, a précisé David Knox. L'extraction du gaz de schiste s'effectue par fracturation hydraulique, consistant à injecter de l'eau et des produits chimiques en grande profondeur, processus accusé de nuire à l'environnement et aux nappes phréatiques. Une loi votée en 2011 l'a interdite en France. Depuis 2008, la fracturation hydraulique combinée au forage à l'horizontale a permis d'exploiter les immenses réserves d'hydrocarbures contenues dans les vastes gisements de schiste aux Etats-Unis, déclenchant un véritable boom gazier et pétrolier. Cela s'est traduit par un effondrement prolongé des prix du gaz naturel, qui est tombé en avril sous 2 dollars le million de Btu, la mesure internationale équivalant à 28 m3 de gaz.  (©AFP / 17 août 2012 


To improve transparency in the European gas market, the IEA has been collecting monthly gas flow data on an entry and exit point basis (physical flows) for winter and has made it available on an interactive map.

http://iea.org/gtf/index.asp


U.S. Offshore Drilling Rules Finalized By Government

AP  |  By By JOSH LEDERMAN Posted: 08/15/2012 7:25 pm Updated: 08/16/2012 8:19 am  

WASHINGTON (AP) — Government regulators issued a final set of safety rules for offshore drilling Wednesday, fine-tuning a series of emergency measures put in place after the BP oil spill in 2010. Oil industry groups reacted tepidly, saying they were still poring over the 137-page rule released by the Interior Department. Some environmental activists, meanwhile, panned it, calling it insufficient to prevent another catastrophe such as the explosion on the Deepwater Horizon rig that killed 11 people and caused 200 million gallons of oil to leak into the Gulf of Mexico.  The safety measures are intended to make sure oil flow can be stopped if there are problems. They deal with how the wells are designed, and how the cement and barriers used to secure them are tested.

http://www.huffingtonpost.com/2012/08/15/us-offshore-drilling-rules_n_1785379.html?utm_hp_ref=tw 


#GUYANE MARITIME : La France signataire de la Convention de Carthagène et la Convention internationale

sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures 

Conclue à Bruxelles le 29 novembre 1969, Approuvée par l’Assemblée fédérale le 20 mars 1987 [Instrument de ratification déposé par la Suisse le 15 décembre 1987, Entrée en vigueur pour la Suisse le 14 mars 1988]

#Responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures : rien depuis 1992.
Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la pollution causée par les navires et à l'introduction de sanctions, notamment pénales, en cas d'infractions de pollution /* COM/2003/0092 final - COD 2003/0037 */ toujours à l'étude

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La Russie, premier producteur mondial de pétrole, risque de perdre dès cette année son leadership dans ce domaine, selon Ria Novosti qui cite un rapport d'expert. Et pourrait être reléguée au troisième rang, derrière l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.

 « Il est peu probable qu'un nouveau pays puisse prendre place prochainement parmi les trois premiers producteurs mondiaux. Cependant, des modifications au sein de la troïka ne sont pas à exclure. La Russie risque non seulement de perdre son leadership, mais aussi de chuter à la troisième position », estiment des experts russes dans un rapport cités par l'agence d'information Ria Nosti. Et de rappeler notamment que si, au premier semestre de 2012, la Russie arrive toujours en tête du classement des pays producteurs de pétrole (suivie de près par l'Arabie saoudite et les Etats-Unis) sa production pétrolière se développe très lentement : selon l'OPEP en effet au cour des six premiers mois de l'année la hausse de la production russe n'a été que de 1,6%, contre 11,3% en Arabie saoudite et 11% aux Etats-Unis.  Or, toujours selon ce rapport, face à la Russie les deux challengers que sont l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis ont toutes les raisons de vouloir augmenter leur production dans les mois qui viennent, même si la tendance mondiale est à un essoufflement de la production du fait du ralentissement économique international. Pour des raisons politiques dans le premier cas, et des motivations de politique économique dans le second cas.  La croissance de la production pétrolière saoudienne est déterminée par des considérations politiques. Désireux de « punir » l'Iran pour son indocilité, l'Occident lui bloque l'accès au marché mondial du pétrole. L'Arabie saoudite, principal rival politique et économique de l'Iran, s'est engagée à combler la pénurie. Elle est parfaitement en mesure de le faire », indique le rapport.  Les Etats-Unis ont également la possibilité d'accroître leur production de pétrole à un rythme très élevé. Il y a tout lieu de penser que les Américains ont opté pour une indépendance énergétique. Les experts soulignent que grâce au gaz de schiste, les Etats-Unis ont non seulement réussi à subvenir complètement à leurs besoins en « combustible bleu », mais qu'ils sont également prêts à renoncer aux importations de pétrole.

Mettre en valeur les réserves en Arctique

Et face à ces deux concurrents qui « Force est de constater que la Russie ne pourra pas accélérer substantiellement sa production pétrolière », affirment les experts de RIA Novosti. « Les ressources qui sont exploitées depuis longtemps sont pratiquement épuisées. Les nouveaux gisements découverts en Sibérie orientale ont permis d'accélérer la production dans les années 2009 et 2010, mais ils ne suffiront pas longtemps. La solution pour eux, passe donc par une mise en valeur les réserves du plateau continental de l'Arctique, qui selon des géologues américains représenteraient environ 20 % des réserves mondiales d'hydrocarbures inexplorées. « Or, avec le système fiscal actuel, cela prendrait des années », estiment les auteurs du rapport. Par Claude Fouquet | 17/08 | 08:35 | 3commentaires

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202219398740-la-russie-menacee-de-perdre-son-rang-de-premier-producteur-mondial-de-petrole-353696.php


Note de l’ASN sur la situation du parc nucléaire français

11 août 2012 - Énergie, Air et Climat

A la suite de prises de position sur la sûreté nucléaire en France, Delphine BATHO tient à préciser que suite à l’annonce par l’Autorité Fédérale de Contrôle Nucléaire belge (AFCN) concernant la découverte de défauts sur la cuve du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Doel, mercredi 8 août 2012, le Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a immédiatement interrogé l’Autorité de Sûreté Nucléaire en France quant à d’éventuelles conséquences sur le parc électro-nucléaire français.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Nouvel-article,29281.html#.UClxBV3Bav8.twitter

reacteurs à risquehttp://www.lefigaro.fr/societes/2012/08/16/20005-20120816ARTFIG00443-l-europe-se-penche-sur-la-securite-de-ses-reacteurs.php


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