Actus.ECOcide_52

Publié le par nongazdeschisteinfos

Autant commencer ce bulletin par une victoire : Yes, We can. Le sénat américain bloque la construction d'un oléoduc géant

Par Rémy Maucourt - Publié le 09 mars 2012, à 16h 01

Etats-Unis

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© D.R.- Keystone XL SENAT

Les sénateurs ont rejeté jeudi un amendement qui aurait permis de lancer la construction de l'oléoduc Keystone XL, entre les Etats-Unis et le Canada.  La volonté de Barack Obama est respectée : le président des Etats-Unis a suspendu ce projet en janvier (*). La minorité républicaine a tenté de relancer la construction de cet oléoduc par un amendement à une loi contre les transports. Une proposition rejetée par 56 voix contre 42. Barack Obama a repoussé ce projet en raison d'inquiétudes au sujet de l'environnement. Pour les républicains, la construction de l'oléoduc permettrait de créer 20 000 emplois et d'abaisser les prix de l'essence. "Le président a cédé à la pression des écologistes radicaux", s'est enflammé Richard Lugar, l'un des auteurs de l'amendement rejeté.Le sénateur démocrate Ron Wyden a lui défendu la décision du président. Il affirme que le projet n'offrait "pas de protection pour les travailleurs, pas de protection pour l'environnement et, je crois, des prix plus élevés pour les entreprises et les consommateurs américains".

http://www.usinenouvelle.com/article/le-senat-americain-bloque-la-construction-d-un-oleoduc-geant.N170420

(*) Barack Obama rejette le projet d’oléoduc géant Keystone XL

Par Barbara Leblanc - Publié le 19 janvier 2012, à 08h 07

WHITE-HOUSE-BUREAU-OVALE.jpg© White House

Le président américain mène campagne. Il vient de prendre une décision réclamée par les associations écologistes, mais à l’encontre de la volonté de ses adversaires républicains. Par un communiqué publié le 19 janvier, le président américain annonce qu’il refuse la construction d’un oléoduc géant situé entre les Etats-Unis et le Canada. Une décision qui n’est pas liée aux mérites de cette installation mais aux délais arbitraires empêchant le département d’Etat de rassembler les informations nécessaires pour approuver le projet, selon le président. L’oléoduc Keystone, construit par le groupe canadien TransCanada, devait être étendu pour atteindre l’ouest du Canada et aboutir au Texas. Au total, ce projet devait couvrir 2 700 km entre la province d’Alberta (schistes bitumineux) et le Golfe du Mexique, pour un coût total de sept milliards de dollars. Avec à la clé quelques 20 000 emplois, selon le groupe TransCanada.  L’administration américaine avait déjà reporté ce projet à 2013 pour réaliser une étude  supplémentaire sur l'environnement. Mais depuis la fin 2011, les Républicains du Congrès avaient voté une loi obligeant le président à prendre une décision avant la fin du mois de février. C’est donc désormais chose faite.  "Je suis déçu du fait que les républicains du Congrès aient été à l'origine de cette décision, mais cela ne change pas l'engagement de mon administration envers une énergie produite aux Etats-Unis, capable de créer des emplois et de réduire notre dépendance envers le pétrole", souligne Barack Obama. Les associations écologistes, qui déploraient ce projet pour cause de risques écologistes sur l’écosystème et l’origine du pétrole transporté, n’ont pas manqué de faire savoir leur satisfaction. Le constructeur d’oléoducs, TransCanada a fait savoir pour sa part qu’il allait déposer une nouvelle demande.

http://www.usinenouvelle.com/article/barack-obama-rejette-le-projet-d-oleoduc-geant-keystone-xl.N166907


et continuer par une mise au point du Journal logo-le-monde1.jpg

suite à l’éditorial : Le pétrole flambe, le gaz de schiste attend (Actus.ECOcide_48)
De l'eau dans le gaz, par Pascal Galinier (médiateur)

Médiateur | | 09.03.12 | 14h54   •  Mis à jour le 09.03.12 | 16h04

Prolos, écolos, même combat... "Après la mise en parallèle intellectuellement malhonnête de Mme Le Pen et de M. Mélenchon, l'éditorial du 29 février constitue la goutte d'eau qui fait déborder le vase", tance Louis Vidonne (La Muraz, Haute-Savoie). Quand nos lecteurs ont des convictions, ils n'aiment pas qu'on les bouscule. Ce qu'a fait manifestement l'éditorial titré "Le pétrole flambe, le gaz de schiste attend", dont parle cet abonné de longue date. Les lecteurs sont très en verve sur ce sujet... explosif. "La rédaction en chef aurait-elle fumé la moquette ou inhalé du gaz de schiste qui aurait, à la lire, des effets euphorisants ?", ironise Claude Badet (Trèves, Rhône). Que disait donc votre journal ? Que les gaz de schiste, dont la France posséderait les plus grandes réserves d'Europe avec la Pologne, pourraient constituer "un substitut au pétrole", nonobstant les dégâts écologiques que provoque la fracturation hydraulique utilisée pour extraire ce type de gaz. En somme, qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, si l'on ose dire... "Je sais bien qu'il y a un intense lobbying de la part des pétroliers et aussi du gouvernement canadien. Y auriez-vous été sensibles ? J'ai du mal à le croire", nous dit Dominique May Bauer (Paris), qui ironise sur le "consulat Total" ouvert dans la région canadienne où le pétrolier français a un permis d'exploitation des gaz de schiste. "Vous ne lisez pas votre propre journal", s'étonne Julien Picquart (Vincennes), rappelant les nombreux articles que nous avons consacrés à la question - cent soixante-huit occurrences dans nos archives, selon le décompte effectué par le médiateur."En Ardèche, votre édito va être perçu comme une déclaration de guerre", nous prévient Franck Bernon, de Malons-et-Elze (Gard). "C'est vrai, le pire n'est jamais sûr, reconnaît l'Ardéchoise Josiane Brunet (Saint-Sauveur-de-Montagut). Mais qu'écrira Le Monde le jour où un séisme provoqué par fracturation hydraulique concernera par exemple Tricastin ?" "Aurez-vous envie d'aller passer vos vacances dans les plus belles régions de France une fois qu'elles seront sinistrées par tous ces forages et que vous ne pourrez plus boire l'eau du robinet ?", nous demande Alix Cauchois, du village de Saint-Denis dans le Gard, zone menacée par les forages. Chacun voit midi à sa porte, mais le sujet dépasse largement le cadre régional, et même français. C'est de Nuremberg, en Allemagne, que nous écrit Anne Frémaux: "J'ai l'impression, en vous lisant, de lire un vieux "journal à papas" (ou à tontons), incapable de comprendre les lignes qui bougent et l'aspiration des peuples à une autre histoire. Soyez un peu plus courageux et un peu plus audacieux !" 

A défaut d'être audacieux, chère lectrice, convenez que l'éditorial en question ne manquait pas de courage, prenant à contre-pied une certaine "pensée unique" sur la question. "Un éditorial est censé refléter la position du journal, raison pour laquelle il est anonyme, rappelle Sylvie Kauffmann, directrice éditoriale au Monde. Il peut aussi esquisser une analyse qui n'est pas forcément consensuelle au sein de la rédaction, ou qui ne correspond pas à celle du responsable de la rubrique concernée, mais dont la direction éditoriale considère qu'elle peut, qu'elle doit enrichir le débat, et mérite à ce titre d'être portée à la connaissance des lecteurs."  Sur les gaz de schiste, le débat reste ouvert. Et le courrier de nos lecteurs montre qu'il est loin d'être tranché. "La sobriété et l'efficacité énergétique sont malheureusement bien plus taboues que l'exploitation des ressources non conventionnelles", regrette Yann Louvel, de Crest (Drôme). Notre journal se doit d'exposer "les deux lignes", comme le soulignait, sous ce titre, la chronique Ecologie (**), trois jours après le fameux édito (Le Monde daté 4-5 mars). Ce dont se félicite Alain Maillet(Clichy, Hauts-de-Seine) : "Bravo à Hervé Kempf pour sa chronique. Elle résume bien le dilemme majeur de notre époque et prouve, Dieu merci, qu'il n'y a pas de pensée unique dans votre journal." Dont acte.

Reste la question de fond. "A-t-on le droit de laisser sous nos pieds une richesse naturelle qui pourrait tirer le pays de l'ornière financière où il se trouve actuellement ?", observe Georges Henry, de Lons-le-Saunier (Jura). "Comment résister à la tentation d'exploiter une telle manne ?", se demande plutôt Odile Tessier, à Vincennes (Val-de-Marne). Elle opte pour une réponse volontariste, sinon utopique : "En réfléchissant sur son mode de vie, par exemple. En faisant d'autres choix. Bien sûr, c'est plus difficile. C'est aussi plus courageux. Ne serait-ce pas plutôt cela, "la troisième voie de long terme" évoquée par votre éditorial ?" "Avant de poser la question : "On remplace le pétrole par quoi ?", n'est-il pas plus pertinent de se demander aujourd'hui "comment moins consommer de pétrole ?"", résume Rémi Sabonnadière (Grenoble), qui tient à préciser : "Je suis loin d'être écolo."

C'est bien un changement d'époque qui est en jeu. "Le logiciel des "trente glorieuses", ce tabou de la croissance sans entraves, est dépassé, estime Philippe Brand, de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Il faut entrer dans l'ère de la mutation énergétique pour éviter une mutation climatique gravissime et bientôt intolérable." Un débat de fond qui semble échapper aux responsables politiques en lice pour la présidentielle, peste Rainer Geiger (Paris) : "Dans cette campagne électorale, certains ont pris l'habitude de se référer au prétendu modèle allemand. Seraient-ils prêts à concéder que c'est une coalition gauche-Verts qui a introduit les réformes qui constituent aujourd'hui la base de la stabilité et le succès économique, et que l'Allemagne est chef de file en ce qui concerne la croissance verte et l'essor des énergies renouvelables ? Nous avons besoin d'un véritable débat démocratique sur ces questions."

Message transmis. Sera-t-il entendu ? Le combat, comme le débat, continue.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/09/de-l-eau-dans-le-gaz-par-pascal-galinier_1655601_3232.html


(**) Les deux lignes ­| Ecologie|chronique | | 03.03.12 | 13h31- par Hervé Kempf

L'augmentation du prix du pétrole a suscité récemment des réactions pittoresques. Pour les uns, comme le candidat François Hollande, il faudrait bloquer le prix de l'essence. Pour d'autres, qui se sont répandus dans différentes gazettes, il faudrait toutes affaires cessantes lancer l'exploitation des gaz de schiste. Ces réponses presque instinctives sont paradoxalement bienvenues, parce qu'elles révèlent les deux lignes d'analyse de la situation écologique mondiale. Et si - du moins est-ce l'avis du chroniqueur - la crise écologique est le problème politique essentiel de ce début de siècle, ces deux lignes constituent les pôles opposés d'interprétation de ce qui se joue aujourd'hui. Pour la première, qui structure l'idéologie dominante, la question environnementale est accessoire. L'essentiel est d'assurer la croissance du niveau de consommation matérielle, ce niveau étant assimilé au bien-être. Comme l'énergie est l'aliment indispensable de la machine productive assurant cette consommation, il faut absolument qu'elle soit toujours plus abondante. Et puisque la disponibilité tend à se réduire relativement à l'augmentation planétaire de la consommation, tirée par les pays qui aspirent à rejoindre le niveau des pays occidentaux, il faut stimuler toutes les ressources possibles : pétrole arctique, sables bitumineux, hydrocarbures sous-marins, gaz de schiste. Oublié, l'impact sur le paysage et la biodiversité, minorée, la consommation d'eau et de produits chimiques, repoussée, la perspective de marée noire ou de contamination et dénié, écarté, refoulé, enfoui dans le recoin le plus obscur de l'inconscient, l'effet sur le changement climatique. De l'autre côté, la ligne écologiste. Ses tenants sont minoritaires et volontiers qualifiés par les thuriféraires de l'ordre établi de "malfaisants", "dingos", "militants", "khmers verts", "pétainistes", "ennemis du progrès", j'en passe. Ils disent que c'est du côté du mode de vie que l'essentiel se joue, et qu'il faut d'abord réduire la consommation d'énergie pour aller vers une société conviviale et éviter les périls qui s'annoncent. En ce qui concerne l'Europe, ils affirment même que ce continent relativement démuni joue son avenir s'il parvient à élaborer un modèle de prospérité sobre, un modèle que la crise écologique rendra bientôt enviable, et imitable. Deux lignes, deux pôles, et entre les deux, oscillant, le marais du "développement durable". Choisissez.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/03/les-deux-lignes_1651505_3232.html


Du conventionnel, jusqu'à la dernière goutte

Un article de Claire Le Nestour

« Je n'autoriserai pas l'exploitation du gaz de schiste par fragmentation hydraulique », rappelait Nicolas Sarkozy, en marge d’un déplacement en Ardèche, le 20 décembre 2011. Le dossier était censé être définitivement clos depuis juillet, avec l’adoption de la loi interdisant la fracturation hydraulique. Cette technique, qui consiste à extraire en profondeur les huiles et gaz prisonniers de la roche mère au moyen d’eau sous pression et de produits chimiques, est très critiquée car elle est gourmande en ressources aquifères et accusée de polluer les sous-sols.  Après la loi Jacob de juillet, le gouvernement avait confirmé, début octobre, l’abrogation de trois permis de recherche visant exclusivement le gaz de schiste, à la grande « surprise » du groupe Total qui avait annoncé son intention de déposer un recours contre l’Etat. « Je sais que Total a déposé un recours mais de toute façon, pour nous, ce sera non », ajoutait alors le président de la République, pour rassurer les militants écologistes.

Mais début janvier 2012, une publication a ravivé les craintes : le ministère de l’écologie a mis en ligne une liste de permis de recherche (1) en fin d’instruction. Officiellement, ces demandes concernent des hydrocarbures conventionnels. Mais les anti-gaz de schiste sont persuadés qu'il s'agit, pour les compagnies pétrolières, de poser des jalons à une future exploitation des sous-sols en attendant d'être autorisés à fracturer la roche mère.

« Préalablement à la décision du gouvernement et conformément aux engagements pris en 2011, les demandes de permis exclusifs de recherche font désormais l’objet d’une mise à disposition du public pendant une durée de 30 jours », est-il écrit en préambule. Après la polémique sur l’opacité entourant la signature, en mars 2010, des premiers permis d’exploration de ressources « non conventionnelles », Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre de l'écologie devenue porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, s’était engagée à associer les citoyens aux autorisations d’exploration. Mais le décret (2) paru fin 2011 pour modifier le code d’urbanisme n’entrera en application que le 1er juin 2012. Par conséquent, les quatorze demandes actuelles de permis ne sont pas soumises à enquête publique mais à une simple consultation. En voici la liste:

liste des permis de recherche

LISTE DES PERMIS ILE DE FRANCE-LORRAINE-AQUITAINE

La liste fait état de quatorze permis « arrivés au terme de leur instruction » et « envisagés pour octroi ». Contacté, le ministère n’a pas communiqué d’échéancier. « Les dossiers sont à différents stades d'instruction, aux niveau “central” et régional. Un certain nombre devraient aboutir prochainement », précise-t-on.

Pour chaque permis, les compagnies ont fourni un rapport sur « les techniques employées ou envisagées » dans lequel elles s’engagent à ne pas recourir à la fracturation hydraulique. Sont également publiés une carte pour localiser la zone concernée, un projet d’arrêté autorisant la recherche et une note explicative justifiant la demande. Les quatorze notes se terminent par ce paragraphe :  « Compte tenu des progrès technologiques accomplis dans le domaine de l’exploration cette dernière décennie, en matière de mesures comme en matière de retraitement informatique des données, une découverte de pétrole conventionnel dans cette zone apparaît encore possible, sur le plan géologique.» Jusqu’ici rien d’illégal. Mais douze des quatorze permis concernent l’Ile-de-France et l’intérêt des compagnies pour une zone où le pétrole n’a pas coulé depuis une décennie sème le doute chez les militants écologistes. « Beaucoup de recherches ont déjà été faites dans les années 1990 et elles n'ont rien donné. Quand bien même il resterait des petites poches de pétrole conventionnel, leur faible productivité ne justifierait pas une telle ruée sur les permis. »  Pour Philippe Le Corneur, porte-parole du collectif Stop au pétrole de Schiste 77, les pétroliers savent que le Bassin parisien est riche en hydrocarbures de schiste et leurs intentions sont évidentes : « Ils attendent que la loi change ou que la mobilisation s’essouffle. »Au Bureau de recherches géologiques et minières ou à l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, les gaz de schiste ont été oubliés. Depuis la loi du 13 juillet 2011, ces deux établissements publics sont tenus de ne plus prendre position sur le sujet. Certains géologues s’avouent tout de même sceptiques sur la probabilité de trouver, en Ile-de-France, des puits de pétrole exploitables de manière conventionnelle. Il suffit de consulter les cartes du portail d’accès (3) aux données pétrolifères nationales pour s’en rendre compte : la région est un gruyère dans lequel les compagnies ont déjà largement exploré les possibles ressources conventionnelles..

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Carte des données pétrolifères : en rouge, les forages existants© BEPH, capture écran 1er mars 2012

Attribués pour cinq ans renouvelables deux fois, les permis de recherche demandés pour des forages « conventionnels » seraient un moyen, pour les compagnies pétrolières, d'obtenir des droits exclusifs sur les sous-sols en attendant une évolution de la législation. Car la flambée du prix du pétrole et l'absence de consensus politique rendent l'interdiction française très fragile. Deux articles ont fait grand bruit la dernière semaine de février. Le titre de l’éditorial paru dans l’édition du Monde daté du 29 février 2012 annonçait la couleur : « Le pétrole flambe, le gaz de schiste attend ». L’auteur y fustige l’attitude des politiciens. « Le prix des carburants à la pompe flambe et les candidats à l'élection présidentielle – Nicolas Sarkozy et François Hollande en tête – regardent ailleurs. Ou, à tout le moins, dans la mauvaise direction », soutient-il avant d’ajouter : « Les gaz de schiste dessinent un scénario économique moins sombre que certaines prédictions écologistes. »  Le deuxième article est paru dans Les Échos (4) le mardi 28 février. « Nous avons sous nos pieds de quoi changer la donne économique à venir », écrit Nicolas Barré, journaliste, avant de nuancer son propos en faisant état de conséquences sur l’environnement qui pourraient être « dramatiques, irréversibles ». La publication, la même semaine, de ces deux points de vue, prouve que les huiles et gaz de schiste sont une richesse que certains, à commencer par les pétroliers comptent bien exploiter.

L'eldorado parisien

Les grandes firmes de l’énergie estiment à 173 000 milliards de m3 les ressources européennes en hydrocarbures de schiste. Une quantité comparable aux ressources des États-Unis, premier producteur mondial. Entre 2000 et 2010, la production américaine a été multipliée par douze. Le gaz y est désormais trois fois moins cher que sur le vieux continent. De quoi faire rêver les Français qui auraient près de 5 000 milliards de m3 de gaz et huile de schiste sous les pieds, l’Hexagone se plaçant à la deuxième place européenne après la Pologne. Les estimations de l’Institut français des relations internationales sont plus mesurées. En ne prenant en compte que les « ressources techniquement récupérables », le centre de recherche évalue entre 2 000 et 4 000 milliards de m3 les ressources de toute l’Europe. Régulièrement, la compagnie Toreador présente le Bassin parisien comme son nouvel eldorado, un moyen de faire grimper sa cotation en bourse en faisant miroiter des milliards de m3 d’huile récupérables. Dans les diapositives de la société, l’Ile-de-France est comparée au bassin de Williston et à Bakken, le plus grand champ pétrolifère découvert aux États-Unis ces quarante dernières années. Mais l’exploitation de cette richesse en Amérique du Nord se fait au prix d’un désastre écologique, comme l’a montré Josh Fox dans Gasland, le documentaire à la base du mouvement de mobilisation contre les gaz de schiste. comparaison_Bakken-Paris.JPG

Toreador compare Bakken au bassin parisien : Attirée par les bénéfices potentiels en France, Toreador a renoncé à ses activités en Hongrie, Turquie et Roumanie pour établir son siège à Paris et faire son entrée en bourse en décembre 2010. Julien Balkany, demi-frère de Patrick Balkany, député UMP et maire de Levallois-Perret et proche de Nicolas Sarkozy, était chargé de l’implantation de l’entreprise en France. Mais le pétrolier n’aura même pas eu le temps de souffler sa première bougie sur Euronext. La France a été le premier pays au monde à interdire la fracturation hydraulique, précipitant le rachat de Toreador par la société Zaza energy. Cette opération a signéla fin du développement (5)de Toreador en France, du moins pour le moment.

« L'interdiction française, comment en sortir ? »

Car le 17 janvier 2012, Emmanuel Mousset, directeur général de Toreador Energy France, était invité à la Maison de la Chimie par le club Énergie et développement pour un colloque (4) sur « Le bouquet énergétique dans tous ses états ». Il est intervenu lors de la troisième table ronde : « La France peut-elle se passer d’une ressource, les hydrocarbures de schiste ? » avec, parmi les points sous-tendus, une question des plus explicites : « L’interdiction française, comment en sortir ? ». À ses côtés, il y avait Mark Katrosh de Hess Oil France, la compagnie associée à Toreador en 2010 pour exploiter les gaz de schiste du Bassin parisien, Bruno Courme de Total, l’entreprise qui conteste l’abrogation de son permis par l’Etat, et Peter Sider, vice-président des opérations de Vermilion en Europe. On retrouve le nom de certaines de ces compagnies sur la liste des quatorze permis de recherche en fin d’instruction, mis en ligne pour consultation. Vermilion sollicite un droit exclusif de recherche à Champfolie. Quant à Toreador, elle s'est positionnée sur six demandes : Valence-en-Brie, Nangis, Coulommiers, Mary-sur-Marne, Ourcq et Nanteuil. « Le secteur pétrolier n’a pas désarmé et prépare, à l’évidence, l’après-présidentielle. Il s’est engagé dans une stratégie qui allie bataille judiciaire et attente de jours meilleurs, preuve manifeste de la faiblesse de la loi Jacob. » Le 26 janvier 2012, Nicole Bricq, sénatrice socialiste de la Seine-et-Marne, a rouvert le débat (6) sur les gaz des schiste. « Pourquoi seuls trois des soixante-quatre permis accordés ont été abrogés ? », a-t-elle demandé au Sénat, lors d'une séance de questions d'actualité au gouvernement. Soixante et une compagnies ont indiqué qu’elles n’auraient pas recours à la fracturation hydraulique. Dès lors, elles n’enfreignaient pas la loi Jacob.

Dans l’hémicycle, les lignes de divisions de juin 2011 sont réapparues entre l’opposition qui plaide en faveur d’une interdiction totale d’exploiter les gaz de schiste et ceux qui estiment qu’il est suffisant d’interdire la fracturation hydraulique. Pour le moment, aucune autre technique ne permet d’extraire les huiles et gaz de la roche-mère. Mais la définition floue de la fracturation hydraulique laisse aux pétroliers une fenêtre d’opportunité pour expérimenter des techniques analogues.

Réunis en coordination nationale dans le Lot le samedi 3 et dimanche 4 mars 2012, les délégués de 211 collectifs locaux contre les hydrocarbures de schiste ont notamment dénoncé le pas en arrière de François Hollande.  Au printemps 2011, les socialistes soutenaient une loi plus restrictive que celle finalement adoptée, visant l'interdiction stricte de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Le 29 février,interrogé sur RTL (7), leur candidat a tenu un autre discours. Il a admis que les enjeux économiques pourraient entrer en considération. « S’il était démontré par des recherches qu’il puisse y avoir des exploitations sans conséquences sur l’environnement (...) Si c’était démontré, bien sûr, j’ai le sens des responsabilités », a-t-il dit. Face aux sénateurs, le 7 février, Thierry Mariani, ministre des transports, s’est contenté de rappeler la mise en place d’une commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures, comme prévu par l’article 2 de loi du 13 juillet 2011. « Le projet de décret est en cours d’examen au Conseil d’Etat. Il pourrait être signé à la fin du mois de février ou au début du mois de mars », a-t-il ajouté. Seulement voilà, le projet de décret que les militants anti-gaz de schiste ont pu se procurer n’est, pour eux, pas satisfaisant. Les partisans de l’exploitation des hydrocarbures de schiste seraient effectivement en majorité au sein de cette commission à même d’ouvrir la voie à une exploitation des ressources prisonnières de la roche-mère. « La composition est complètement partiale. Sur les vingt-quatre membres, seuls six représenteraient les opposants aux gaz de schiste. Avec une commission comme celle-ci, les avis seront toujours en faveur des pétroliers », déplore Philippe Le Corneur. Dans cette hypothèse, les pétroliers auraient toutes les raisons d’anticiper un changement législatif. 

http://www.mediapart.fr/article/offert/647f4b6051c517169784809d1a15bc9d

(1)    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Documents-mis-a-la-disposition-du.html

(2)    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025054387&fastPos=1&fastReqId=1224519677&categorieLien=id&oldAction=rechTexte

(3)    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025054387&fastPos=1&fastReqId=1224519677&categorieLien=id&oldAction=rechTexte

(4)    http://www.lesechos.fr/journal20120228/lec1_idees/0201920223672-la-france-sur-un-tas-d-or-295343.php

(5)    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/10/18/97002-20111018FILWWW00433-huile-de-schistebourse-toreador-s-en-va.php

(6)    http://www.senat.fr/seances/s201202/s20120207/s20120207005.html#par_1738

(7)    http://www.rtl.fr/actualites/politique/article/francois-hollande-ne-ferme-pas-la-porte-au-gaz-de-schiste-7744463921

http://www.mediapart.fr/article/offert/647f4b6051c517169784809d1a15bc9d


The Fight Over Fracking

Oscar-nominated filmmaker Josh Fox exposed the dirty secrets of gas drilling. Then the industry decided to play rough.

By Alexander Zaitchik - May 17, 2011 9:55 AM ET

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Josh Fox speaks during a press conference for the Safe Drinking Water act on Capitol Hill, February 17, 2011. | Kris Connor/Getty Images

One afternoon in early April, Josh Fox sits in a café near his Brooklyn home and unfurls a peculiar map of the United States. Featuring a series of red overlapping blobs stretching from Colorado to New York, it resembles one of those Cold War maps depicting the blast radii of Soviet missiles. But it’s decades more current than that. With a sweeping hand gesture, Fox explains that the red blobs mark nearly two dozen vast stores of natural gas that energy firms seek to open for drilling in the near future. As he’s done nearly every day in the 15 months since premiering his documentary Gasland at Sundance, the 39-year-old filmmaker describes his map as a visual recipe for environmental apocalypse. “Drilling the red areas means the annihilation of the American Dream,” says Fox, who minus his thick-black frames is a dead ringer for a young Lenny Bruce. “We can stop them from turning the country into an archipelago of unlivable toxic industrial zones, but the Gulf Spill reminds us you never know how much time is on the clock.” Indeed you don’t. Two weeks later, on the eve of the first anniversary of BP’s Deepwater Horizon disaster, a well operated by Chesapeake Energy, the country’s second-biggest gas producer, malfunctioned in the rural northeastern Pennsylvania township of Leroy. Tens of thousands of gallons of toxic drilling waste flowed into the local environment, threatening fishing streams and forcing the evacuation of nearby residents. The spill dramatically illustrated the downside of the controversial technology described in Fox’s Oscar-nominated film: hydraulic fracturing, or “fracking,” the process by which raw natural gas is extracted from shale rock sediment and brought to surface.  In essence, fracking involves shooting large volumes of water and sand laced with dozens of exotic toxins at extremely high pressure into the shale thousands of feet beneath the surface. This releases the raw gas for retrieval and refining. But the toxic waste remains a problem both above and below ground. Much of it is recovered and stored in what are often unguarded, open-air chemical sludge pools near the drilling site. The rest of the wastewater, sometimes up to half, remains underground, where it can contaminate nearby water tables and seep into the environment in ways that are still not completely understood. “We know there are significant risks associated with ... the pollutants involved in fracking,” says Anthony Ingraffea, a rock-fracture mechanics expert at Cornell University. “These drilling techniques result in amounts of toxic matter so large – in solid, gas, and liquid states – that, in effect, everybody is ‘downstream.’ You can’t get far enough away.”When speaking before audiences, Fox often employs his map to highlight the risks of secondary contamination. “When you include fracking’s effect on local water tables, you can color in much of the rest of the country red,” says Fox. “This includes some of our biggest cities.” As research deepens our understanding of fracking’s environmental impacts, the incidents continue to pile up. Most of these fracking spills do not make headlines. An investigation conducted last year by Scripps Howard found that in Ohio alone, gas companies have in the last decade been charged with nearly 2,000 violations resulting in pollution and contamination of the local environment. Similar numbers could soon be reported across Fox’s gas map of the United States, where 34 states are now being targeted for drilling.

Nominé aux Oscars cinéaste Josh Fox a exposé les sales petits secrets des forages de gaz. Ensuite, l'industrie a décidé de la jouer serré. Josh Fox prend la parole durant une conférence de presse pour le Safe Drinking Water Act sur la colline du Capitole, Février 17, 2011.|Kris Connor / Getty Images
Un après-midi au début de Avril, Josh Fox est assis dans un café près de son domicile à Brooklyn et déploie une carte particulière des États-Unis. Doté d'une série de taches rouges qui se chevauchent  du Colorado à New York, elle ressemble à une de ces cartes de la guerre froide représentant les rayons de missiles soviétiques. Mais c'est plus actuel que cela. Avec un geste de balayage de la main, Josh Fox explique que les points rouges marquent  près de deux douzaines de vastes réserves de gaz naturels que les entreprises d'énergie cherchent à percer dans un avenir proche. Comme il l'a fait presque tous les jours depuis  15 mois qui ont suivi sa première mondiale au Festival de Sundance de son documentaire : « Gasland », le cinéaste de 39 ans décrit sa carte comme une recette visuelle pour l'apocalypse environnementale. "Forer dans les zones rouges signifie l'anéantissement Du « rêve américain», dit Josh Fox, qui est un sosie de Bruce Lenny jeune «Nous ne pouvons les empêcher de transformer le pays en un archipel de zones industrielles invivables et toxiques, mais l’accident du Golfe du Mexique nous rappelle qu'on ne sait jamais combien il reste sur l’horloge du temps." En effet, deux semaines plus tard, on était à la veille du premier anniversaire de la catastrophe de la plate-forme Deepwater. Exploité par Chesapeake Energy, le deuxième plus grand producteur de gaz du pays,  le milieu rural du canton nord-est de la Pennsylvanie, des dizaines de milliers de gallons de déchets toxiques de forage se jette dans l'environnement local, menaçant les flux de pêche et forçant l'évacuation de résidents à proximité. Le déversement illustre de façon spectaculaire l'inconvénient de cette technologie controversée décrite par Josh Fox dans « Gasland » nominé aux Oscars : la fracturation hydraulique, ou «fracturation» ou encore « fracking », le processus par lequel le gaz naturel brut est extrait à partir des sédiments de roche de schiste et ramené à la surface. Le reste des eaux usées, récupérées par moitié, reste dans le sous-sol, où elles peuvent contaminer les nappes phréatiques à proximité et s'infiltrer dans l'environnement d'une manière non encore complètement élucidéé. "Nous savons qu'il ya des risques importants associés aux polluants impliqués dans la fracturation », explique Anthony Ingraffea, expert  à l'Université Cornell. Lorsqu'il parle en public, Josh Fox emploie souvent sa carte pour mettre en évidence les risques de contamination secondaire. "Lorsque vous employez la fracturation ; son effet sur les nappes phréatiques locales  colore en rouge une grande partie du reste du  pays», a dit Fox. "Cela inclut aussi nos plus grandes villes."  Comme la recherche approfondit notre compréhension des impacts environnementaux causés par la fracturation, les incidents continuent de s'accumuler. La plupart de ces déversements ne font pas les manchettes des journaux mais selon une enquête menée, l'an dernier, par Scripps Howard a démontré que dans le seul Ohio, les compagnies de gaz ont - dans la dernière décennie - occasionné près de 2.000 infractions entraînant la pollution et la contamination de l'environnement local. Des chiffres similaires pourront bientôt être signalés à travers les États-Unis, où 34 États sont maintenant ciblés pour des forages.
What exactly fracking ?

   


 Une douzaine de séismes liés au gaz de schiste

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La Presse.ca - 9.3.2012 - Les activités au puits de Youngstown ont débuté troi s mois avant le premier séisme, soulignent notamment les enquêteurs. Ils ont aussi remarqué que l'activité sismique se concentrait autour du trou de forage, et qu'une anomalie dans la roche précambrienne avait depuis été repérée à l'endroit où l'eau avait été injectée. Photo: Amy Sancetta, AP

Une douzaine de séismes dans le nord-est de l'Ohio ont fort probablement été provoqués par l'injection souterraine d'eaux usées lors du forage de gaz de schiste, a indiqué vendredi le gouvernement de l'État, en annonçant de nouvelles mesures pour serrer la vis aux gazières en matière de fracturation. Les entreprises devront dorénavant soumettre des données géologiques plus complètes au moment de déposer leur requête pour forer un site.  Les « gazières » devront aussi assurer un suivi électronique de la composition chimique de toutes les eaux usées injectées sous pression dans le sol pour fracturer la roche en vue d'en extraire le gaz naturel.

Le ministère des Ressources naturelles de l'Ohio a adopté ces nouvelles règles à la lecture des conclusions du rapport sur le puits de Youngstown, des conclusions qui sont basées sur un «certain nombre de circonstances concomitantes». Les activités au puits de Youngstown avaient débuté trois mois avant le premier séisme, soulignent notamment les enquêteurs. Ils ont aussi remarqué que l'activité sismique se concentrait autour du trou de forage, et qu'une anomalie dans la roche précambrienne avait depuis été repérée à l'endroit où l'eau avait été injectée.

«Les géologues estiment qu'il est très difficile de réunir toutes les conditions pour provoquer des activités sismiques. En fait, toutes les preuves laissent croire que lorsque l'emplacement du puits est adéquat, l'injection n'entraîne pas de séismes.»  Le sous-sol du nord-est de l'Ohio et des États limitrophes recèle la formation géologique de schiste dite «Marcellus», où sont emprisonnées d'importantes réserves de gaz naturel.  Les compagnies gazières y affluent pour forer des puits en utilisant la technique de fracturation hydraulique.  Ce processus prévoit la libération du gaz en injectant de l'eau dans le sol, mais cette eau doit être évacuée une fois que les compagnies l'ont utilisée. Les centrales municipales de traitement des eaux usées ne sont pas équipées pour retirer certains des contaminants se trouvant dans ces eaux, notamment les éléments radioactifs.  L'une des solutions à ce problème consiste à réutiliser cette eau usée en l'injectant à nouveau dans le sol -une pratique courante, mais qui est interdite dans certains États.  Selon des experts, de récents séismes sont attribuables à l'exploration et à la production d'énergie, notamment le fait d'injecter d'énormes quantités d'eaux usées dans les puits.  Ainsi, les scientifiques montrent du doigt des séismes de magnitude de 3 à 4 -pas assez puissants pour causer des dommages- qui ont eu lieu récemment en Arkansas au Texas, en Californie, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse.

Et deux séismes de magnitude d'environ 5,0 qui avaient touché Denver dans les années 1960 étaient liés à l'injection d'eaux usées. L'emplacement inadéquat du puits de Youngstown s'explique en partie par les données géologiques incomplètes mises à la disposition des autorités réglementaires, souligne-t-on dans le rapport de l'État d'Ohio.  Les nouvelles règles prévoient notamment que toute la diagraphie géophysique devra dorénavant être soumise aux autorités, afin de déterminer les propriétés des roches adjacentes du puits, ce qui n'avait pas été fait à Youngstown. L'État veut aussi interdire toute fracturation dans la roche précambrienne, et interrompre la fracturation dans cette formation rocheuse là où elle est actuellement pratiquée. L'industrie devra aussi se munir de systèmes efficaces de contrôle de la pression et du volume d'eau injectée, et de valves de fermeture automatique d'urgence. L'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a transféré à l'Ohio en 1983 son autorité sur les procédés d'injections souterraines de puits, pourvu que l'État n'adopte pas de normes moins élevées que celles de Washington. Julie Carr Smyth - Associated Press - Columbus, Ohio

http://www.cyberpresse.ca/environnement/dossiers/gaz-de-schiste/201203/09/01-4504075-une-douzaine-de-seismes-lies-au-gaz-de-schiste.php 

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/344693/ohio-une-douzaine-de-seismes-lies-a-l-exploitation-des-gaz-de-schiste 


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© tous droits réservés : traduction et analyse, danièle favari

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