Gaz de schiste, la porte s'entr'ouvre

Publié le par nongazdeschisteinfos

Gaz de schiste : Hollande entrouvrirait la porte

Mis à jour le 12/09/2012 à 10:34 | publié le 11/09/2012 à 20:28 

La seule technique actuellement employée à grande échelle aux États-Unis pour extraire les réserves de gaz piégées dans la roche est la fracturation hydraulique. Crédits photo : SanAntonio Express-News/ZUMA/REA/SanAntonio Express-News/ZUMA/REA

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La création d'une commission chargée d'étudier les conditions d'une exploration expérimentale pourrait être annoncée lors de la conférence environnementale. Delphine Batho dément. À deux jours de la conférence environnementale que doit ouvrir François Hollande vendredi en présence d'une douzaine de ministres afin de lancer le chantier de la transition énergétique, certaines annonces concernant les dossiers les plus sensibles filtrent, au compte-gouttes. En particulier sur le sujet explosif du gaz de ­schiste. Mais aussi sur le nucléaire.

Selon un participant de la conférence, le gouvernement serait prêt à entrouvrir la porte à l'exploration des gaz de schiste en France. Rappel: la seule technique actuellement employée, à grande échelle aux États-Unis, pour extraire ces réserves de gaz piégées dans la roche - la fracturation hydraulique, a été interdite sous le gouvernement Fillon, par une loi votée en juillet 2011, «pour des raisons électoralistes», déplorent les industriels, qui voudraient vérifier si le Midi de la France recèle ou non des dizaines de milliards de mètres cubes de gaz naturel. Au début de l'été, Arnaud Montebourg avait laissé entendre que la question méritait examen. François Hollande n'avait pas dit autre chose durant la campagne présidentielle. Le gouvernement, tout en étant conscient de la très forte hostilité que suscite l'expression même de gaz de schiste dans le Midi, pourrait donner un gage à Total et aux industriels en créant une commission réunissant toutes les parties prenantes. Celle-ci serait chargée de définir les conditions d'une exploration expérimentale des réserves de gaz dans le sous-sol français. Mercredi matin, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho a démenti cette information, dans une déclaration à l'AFP. Il s'agit de «spéculations imaginaires qui sont sans fondement», a-t-elle indiqué.

Un calendrier pour l'arrêt de Fessenheim

S'agissant du nucléaire, Delphine Batho a indiqué dimanche que la centrale de Fessenheim serait fermée «le plus tôt possible». Plusieurs sources s'attendent à ce que le gouvernement présente, à l'occasion de la conférence de vendredi, un calendrier plus précis de l'arrêt de la doyenne des centrales atomiques d'EDF.  Autre signal envoyé aux écologistes et aux acteurs des énergies renouvelables, la conférence pourrait être l'occasion d'annoncer le deuxième appel d'offres pour ériger des éoliennes au large des côtes françaises. Le site du Tréport, qui n'avait finalement pas été retenu lors du premier appel d'offres organisé juste avant l'élection présidentielle, ainsi que celui de Noirmoutier pourraient être concernés.

Lancer des chantiers

La plupart des participants (patrons, syndicats, militants écologistes, parlementaires) conviés aux cinq tables rondes (transition énergétique, biodiversité, fiscalité verte, santé environnementale, gouvernance) vendredi et samedi ne s'attendent cependant pas à des annonces précises. Formellement, ce «Grenelle de François Hollande» doit seulement lancer des chantiers. «Pour le moment, rien n'est encore figé dans le marbre, souligne un intervenant, les thèmes sont connus, mais les annonces concrètes encore en discussions. Toutefois, on voit mal comment un rendez-vous de cette importance pourrait se conclure sans l'annonce de quelques mesures, même modestes», souligne l'un des intervenants. Réponse en fin de semaine.

http://www.lefigaro.fr/environnement/2012/09/11/01029-20120911ARTFIG00644-gaz-de-schiste-hollande-entrouvrirait-la-porte.php


NI-GDS_NI-NUCLEAIRE.jpgEXCLUSIF AFP - Delphine Batho dément que l'Etat veuille rouvrir la porte aux gaz de schiste

PARIS - La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho a démenti catégoriquement mercredi que le gouvernement s'apprête à entrouvrir la porte à l'exploration expérimentale des gaz de schiste, comme le laissait entendre un article paru dans le Figaro. Ce sont des spéculations imaginaires qui sont sans fondement, a déclaré à l'AFP Mme Batho, alors que le quotidien avait affirmé que le gouvernement pourrait donner des gages aux industriels qui militent en faveur de l'exploration des gaz de schiste, lors de la conférence environnementale prévue vendredi et samedi.  Une telle idée ne correspond pas à des informations sérieuses, a ajouté la ministre, sans plus de commentaires. Le Figaro, s'appuyant sur un participant à la conférence environnementale qui a requis l'anonymat, écrit que le gouvernement serait prêt à entrouvrir la porte à l'exploration des gaz de schiste en France. Il pourrait notamment donner un gage à Total et aux industriels en créant une commission réunissant toutes les parties prenantes, qui serait chargée de définir les conditions d'une exploration expérimentale. Ce dossier est l'un des plus sensibles qui seront abordés au cours de la conférence environnementale.Après une forte mobilisation d'opposants, la France était devenue en juillet 2011 le premier pays à bannir l'usage de la technique controversée de la fracturation hydraulique, susceptible d'entraîner des pollutions du sous-sol, bloquant ainsi de fait l'exploitation de ce gaz prisonnier des roches souterraines.Mais depuis, les industriels du pétrole et du gaz n'ont pas rendu les armes et continuent à plaider régulièrement pour l'autorisation de l'exploration et de l'exploitation des importants gisements de gaz de schiste que recèlerait le sous-sol hexagonal, en mettant en avant les retombées économiques et en relativisant les risques pour l'environnement. Fin août, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait déclenché un tollé chez les écologistes et les associations de défense de l'environnement en déclarant que la question de l'exploitation des gaz de schiste n'était pas tranchée et serait évoquée lors de la conférence environnementale. Le chef de l'exécutif avait toutefois réaffirmé l'interdiction de la fracturation hydraulique. (©AFP / 12 septembre 2012 10h36)

http://www.romandie.com/news/n/_EXCLUSIF_AFP___Delphine_Batho_dement_que_l_Etat_veuille_rouvrir_la_porte_aux_gaz_de_schiste34120920121038.aspDelphine Batho dément tout revirement sur les gaz de schiste - 12 septembre 2012 à 11:01

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La ministre de l'Ecologie assure que le gouvernement n'est pas prêt à un geste en faveur des explorations expérimentales.

La ministre de l’Ecologie et de l’Energie Delphine Batho a démenti catégoriquement mercredi que le gouvernement s’apprête à «entrouvrir la porte» à l’exploration expérimentale des gaz de schiste, comme le laissait entendre un article paru dans Le Figaro.  «Ce sont des spéculations imaginaires qui sont sans fondement», a déclaré Mme Batho, alors le quotidien avait affirmé que le gouvernement pourrait donner des gages aux industriels qui militent en faveur de l’exploration des gaz de schiste, lors de la conférence environnementale prévue vendredi et samedi. Une telle idée «ne correspond pas à des informations sérieuses», a ajouté la ministre, sans plus de commentaires.

Le Figaro, s’appuyant sur un participant à la conférence environnementale qui a requis l’anonymat, écrit que «le gouvernement serait prêt à entrouvrir la porte à l’exploration des gaz de schiste en France». Il pourrait notamment «donner un gage à Total et aux industriels» en «créant une commission réunissant toutes les parties prenantes», qui serait chargée de définir les conditions d’une exploration expérimentale. Ce dossier est l’un des plus sensibles qui seront abordés au cours de la conférence environnementale.

Après une forte mobilisation d’opposants, la France était devenue en juillet 2011 le premier pays à bannir l’usage de la technique controversée de la fracturation hydraulique, susceptible d’entraîner des pollutions du sous-sol, bloquant ainsi de fait l’exploitation de ce gaz prisonnier des roches souterraines.

Mais depuis, les industriels du pétrole et du gaz n’ont pas rendu les armes et continuent à plaider régulièrement pour l’autorisation de l’exploration et de l’exploitation des importants gisements de gaz de schiste que recèlerait le sous-sol hexagonal, en mettant en avant les retombées économiques et en relativisant les risques pour l’environnement.

A lire aussi : l'analyse parue dans Libé le 22 août dernier, «Gaz de schiste, le lobby s'active en sous-sol»

Fin août, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait déclenché un tollé chez les écologistes et les associations de défense de l’environnement en déclarant que la question de l’exploitation des gaz de schiste n'était «pas tranchée» et serait évoquée lors de la conférence environnementale. Le chef de l’exécutif avait toutefois réaffirmé l’interdiction de la fracturation hydraulique.

http://www.romandie.com/news/n/_EXCLUSIF_AFP___Delphine_Batho_dement_que_l_Etat_veuille_rouvrir_la_porte_aux_gaz_de_schiste341209201210Nicolas


Hulot demande un moratoire sur les gaz de schiste

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PARIS (Reuters) - L'écologiste indépendant Nicolas Hulot a fait mercredi d'un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste en France une condition du succès de la conférence environnementale réunie à la fin de la semaine par le gouvernement.  "S'il n'y a pas un moratoire sur l'exploitation des énergies fossiles non conventionnelles, je pense que ça augure mal de cette conférence", a déclaré sur RTL le candidat malheureux à l'investiture d'Europe Ecologie-Les Verts pour l'élection présidentielle du printemps dernier.  De manière générale, il a déploré un manque d'audace et de courage en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Nicolas Hulot a dit attendre de la conférence qu'elle soit l'occasion pour le président François Hollande de donner "de la profondeur, une vision et de la cohérence" à l'action publique en la matière.  "Ce qui serait bien, dans cette conférence, c'est que l'on acte ce qu'on peut faire tout de suite, ce qu'on peut faire en cinq ans et ce que la France peut exiger dans la construction européenne", a ajouté l'ancien animateur de télévision. "Il y a des choses que la France peut faire tout de suite", a-t-il ajouté. "Elle peut décider, par exemple, de passer unilatéralement dans ses objectifs à moins 25% d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Elle peut décider de créer un fonds et une banque dédiés à la transition énergétique, elle peut créer une agence de la biodiversité."  Il suggère également un basculement progressif de la fiscalité du travail sur une fiscalité écologique élargie à tous les types de revenus et estimé que c'était un chantier pour les cinq prochaines années.

"François Hollande peut être le président qui aura mis fin à la précarité énergétique", a-t-il ajouté.

Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse © Thomson Reuters 2012 Tous droits réservés.

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE88B02A20120912 


Conférence environnementale: il y a urgence, alertent des personnalités

PARIS - De Brice Lalonde à Jean-Louis Etienne ou Maud Fontenoy, des personnalités fortement concernées par l'environnement, interrogées par l'AFP à l'approche de la conférence environnementale, estiment qu'il y a urgence à remettre l'écologie au coeur des préoccupations.
Brice Lalonde, ancien ministre de l'Environnement  : La conférence environnementale doit répondre à la question centrale du progrès. La +croissance à tout prix+ est-elle la seule solution au chômage et à l'endettement ? +L'écologie+ peut-elle aider la France à sortir du brouillard ? Voilà l'urgence. C'est vrai pour la France comme pour beaucoup d'autres pays.
pierre rabhi
Pierre Rabhi, pionnier de l'agroécologie et écrivain :  Je n'attends pas grand-chose de ces grand-messes. C'est par défaut qu'on a recours à la politique pour l'écologie, alors que l'écologie cela vous concerne vous, moi, la droite comme la gauche. Aujourd'hui il faut évidemment être sur le terrain. On ne peut pas changer les choses à coup de beaux exposés. Nous percevons la planète comme un gisement de ressources qu'il faut transformer en dollars et épuiser jusqu'au dernier poisson et au dernier arbre, au lieu de la voir comme une oasis extraordinaire où nous pourrions créer une vie qui a plus de sens et plus de saveur. Il faut réformer l'agriculture, on ne peut avoir un système qui, sous le prétexte de produire, détruit et pollue en même temps.
Paul François, agriculteur intoxiqué par un pesticide de Monsanto :  Dans ces périodes de crise, on oublie l'environnement, on croit que ce sont des écolo-bobos qui rêvent de vélo, de petites voitures, d'espace, alors que l'environnement c'est tout simplement notre avenir, notre santé. Nous, agriculteurs, devons revenir aux fondamentaux de notre métier: la nature est un partenaire, on doit la respecter parce qu'elle nous rappellera à l'ordre. Si le monde agricole ne s'intéresse pas à l'environnement, qui va s'y intéresser ? Il faut qu'il reprenne la main sur ce sujet important, aucune autre profession ne travaille autant sur le monde végétal et animal.
Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement :  Il faut comprendre qu'économie et écologie doivent être mariées: pour n'avoir pas compris cela, on envoie à la casse nos filières industrielles, comme celle des automobiles. J'attends de la conférence des mesures concrètes notamment sur la transition énergétique, qui ne se résume pas à la fermeture de Fessenheim.
Jean-Marie Pelt, botaniste :  Il est urgent de réaffirmer la place prioritaire de l'écologie et j'espère que la conférence environnementale en sera l'occasion. L'écologie a été très peu présente dans la campagne électorale et les récentes déclarations de certains membres du gouvernement, comme Arnaud Montebourg, semblent ne pas la placer en haut des priorités. Il y a trois principales priorités: ne pas rouvrir le dossier des gaz de schiste, faire sauter les freins au développement des énergies renouvelables et s'atteler davantage aux liens entre la santé et l'environnement.
Jean-Louis Etienne, médecin et explorateur : L'énergie, c'est l'équation du siècle. Comment va-t-on faire face à cette équation ? La réponse est difficile car quand on touche à l'énergie, on touche à la souveraineté des Etats et à nos libertés individuelles. Je vois trois niveaux d'action: le plus accessible, c'est faire des économies. L'isolation thermique est un levier colossal, qui a un retour sur investissement rapide, notamment pour les entreprises. Ensuite les énergies renouvelables: c'est une ressource extraordinaire mais qui ne pourra pas faire tourner le monde. Enfin, l'atome: il faut continuer la recherche pour les réacteurs de 4e génération (Iter).
Maud Fontenoy, navigatrice : L'urgence aujourd'hui, c'est la préservation des océans et l'éducation à la préservation des océans. L'érosion de la biodiversité est une des priorités du gouvernement, elle est complètement liée à l'avenir des océans. J'attends de la conférence environnementale une prise de position sur les enjeux que représentent les océans, sur les moyens à mettre en oeuvre pour les protéger, sur la pêche illicite... Ce serait bien qu'on parle plus que durant ces 30 dernières années du rôle majeur que jouent les océans dans tout ce qui concerne la régulation du climat. (©AFP / 12 septembre 2012 11h53)

http://www.romandie.com/news/n/_Conference_environnementale_il_y_a_urgence_alertent_des_personnalites57120920121154.asp 


La fiscalité écologique, un des outils de la transition énergétique

PARIS - La fiscalité écologique, visant à réduire les aides aux activités polluantes et à favoriser les consommations et les comportements plus respectueux de l'environnement, va être l'un des outils de la transition énergétique que le gouvernement veut initier. La fiscalité verte est le thème de l'une des cinq tables rondes de la conférence environnementale organisée vendredi et samedi. En campagne, François Hollande avait promis un examen systématique de l'ensemble des dispositions fiscales défavorables à l'environnement.
Il y aura une discussion sur les outils fiscaux qui doivent inciter à des comportements vertueux sur un plan écologique, a récemment confirmé la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. Dans le viseur des défenseurs d'une fiscalité plus verte, la taxation nulle ou réduite des carburants pour un certain nombre de secteurs d'activité: la pêche, l'aviation (3,5 milliards par an), l'agriculture, le transport routier ou les taxis. Le soutien aux agrocarburants (près de 200 millions par an) est aussi décrié par les associations écologistes. Le bonus/malus automobile est une manière d'agir sur les comportements: malus pour les véhicules très polluants et bonus pour les nouveaux très performants au niveau des émissions de CO2. Les aides à l'achat de véhicules électriques, annoncées en juillet, vont dans ce sens. Les écologistes réclament un rééquilibrage de la fiscalité du diesel, émetteur de particules fines dangereuses, par rapport à l'essence. La taxe carbone, créée par le gouvernement Fillon mais jamais appliquée après avoir été annulée par le Conseil constitutionnel fin 2009, ne devrait pas réapparaître au menu des discussions. Cette contribution visant à orienter les consommateurs vers les comportements moins émetteurs de CO2 a été considérée comme socialement injuste par la gauche. L'éco-taxe poids lourds, issue du Grenelle, doit elle entrer en vigueur courant 2013. Elle sera payée par les camions de plus de 3,5 tonnes circulant sur les routes nationales et départementales.Une fiscalité locale basée essentiellement sur le bâti est aussi ques tionnée car poussant à l'étalement urbain et à l'artificialisation des sols. Enfin, un renforcement de l'incitation à rénover des logements à la performance énergétique insuffisante et des aides à des constructions de basse consommation sont des pistes possibles. (©AFP / 12 septembre 2012 11h48)

http://www.romandie.com/news/n/_La_fiscalite_ecologique_un_des_outils_de_la_transition_energetique72120920121150.asp


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