Le gaz de schiste proprement (AIE) !

Publié le par nongazdeschisteinfos

L'AIE juge possible d'exploiter proprement le gaz de schiste

Fatih birolL'économiste en chef de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Fatih Birol a estimé lundi "qu'il était possible d'exploiter proprement le gaz de schiste moyennant de gros investissement technologiques", dans un entretien avec le Monde publié lundi (voir ci-dessous).  "Je crois qu'il est possible d'exploiter proprement le gaz de schiste à condition de fixer un cadre réglementaire très strict aux industriels qui devront faire des investissements technologiques importants. Mais le jeu en vaut la chandelle, car les bénéfices à tirer de cette ressource peuvent être très élevés, a déclaré M. Birol. Ce dernier s'est par ailleurs interrogé sur les objectifs de la France en matière d'énergie, le gouvernement ayant fermé la porte à l'exploitation du gaz de schiste en confirmant l'interdiction de la fracturation hydraulique, seule technologie existante permettant de l'extraire du sous-sol.  Je respecte la décision du gouvernement français. Mais il faut en mesurer les conséquences. La France réduit la part du nucléaire, interdit le gaz de schiste et vise à limiter plus fortement ses émissions de CO2. Ces trois éléments sont-ils compatibles ? Je n'en suis pas sûr", a averti Fatih Birol. "Comment savoir (si les sous-sols français disposent de vastes réserves de gaz de schiste) si l'on ne va pas regarder ?", a-t-il martelé.  Par Elodie Vallerey - Publié le 12 novembre 2012, à 15h17 .  (©AFP / 12 novembre 2012 15h23)

http://www.usinenouvelle.com/article/selon-l-aie-il-est-possible-d-exploiter-proprement-le-gaz-de-schiste.N185917?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+a-la-une+%28Usine+nouvelle+-+A+la+une%29#xtor=RSS-215

Et Fatih BIROL (Agence Internationale de l’énergie » de surenchérir : « La France aurait tort de s'en priver, estime t-il. "Le jeu en vaut la chandelle" car les bénéfices peuvent être très élevés !


Les Etats-Unis bientôt premier producteur mondial de pétrole selon l'Agence internationale de l'énergie : Les Etats-Unis deviendront le premier producteur mondial de pétrole de la planète vers 2020, et un exportateur net de brut vers 2030, un bouleversement du paysage énergétique lié à l'essor des hydrocarbures non conventionnels, a prédit encore l'Agence internationale de l'énergie (AIE), installée à Paris.

Les Etats-Unis pourraient dans la foulée accéder à l'indépendance énergétique, en devenant pratiquement autosuffisants, a pronostiqué l'AIE, qui défend les intérêts des pays consommateurs, dans la dernière édition du World Energy Outlook [IEA World Energy Outlook : http://www.worldenergyoutlook.org/ ], sa grande étude prospective annuelle. "Vers 2020, les Etats-Unis deviendront le premier producteur mondial de pétrole (et dépasseront l'Arabie saouditejusqu'au milieu de la décennie 2020)", prédit l'organisation.

production-US-S.jpgGRAAL DE L'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE EN VUE : L’AIE appuie cette prédiction sur l’essor de la production des hydrocarbures non conventionnels, autrement dit le gaz et le pétrole de schiste, ainsi que les réservoirs imperméables de pétrole léger (ou «tight oil»), qui furent longtemps considérés trop coûteux et trop difficiles à extraire. «Le rebond récent de la production américaine de pétrole et de gaz, menée par des essors technologiques qui permettent d’extraire» ces ressources non-conventionnelles, comme la fracturation hydraulique, interdite en France à cause des risques qu’elle fait peser sur l’environnement, «transforme à un rythme soutenu le rôle de l’Amérique du Nord» sur l'échiquier énergétique mondial, explique-t-elle.L’AIE anticipe que ce bond de la production américaine, couplé à des mesures visant à réduire la consommation des véhicules, «fera chuter progressivement les importations pétrolières du pays, jusqu'à ce que l’Amérique du Nord devienne un exportateur net de brut, aux alentours de 2030». Résultat, le Graal de «l’indépendance énergétique», un objectif longtemps considéré comme inatteignable, serait désormais bel et bien en vue pour les Etats-Unis, avance même l’organisation basée à Paris.Le pays, qui importe actuellement environ 20% de ses besoins en énergie, «deviendra pratiquement autosuffisant en termes nets, un renversement spectaculaire de la tendance qui prévaut pour la plupart des pays importateurs», assure l’AIE.  Le Monde.fr avec AFP | 12.11.2012 à 12h12 • Mis à jour le 12.11.2012 à 13h19

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/12/les-etats-unis-bientot-premier-producteur-mondial-de-petrole-selon-l-agence-internationale-de-l-energie_1789198_3244.html

http://www.liberation.fr/economie/2012/11/12/les-etats-unis-premier-producteur-mondial-de-petrole-dans-huit-ans_859828

Lire aussi : Les Etats-Unis vont supplanter l'Arabie Saoudite comme 1er producteur mondial de pétrole vers 2020production americaine GDS

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20121112trib000730361/les-etats-unis-vont-supplanter-l-arabie-saoudite-comme-1er-producteur-mondial-de-petrole-vers-2020-.html

Le gaz de schiste en passe de devenir un atout majeur de l'économie dans le second mandat d’Obama.  http://www.liberation.fr/economie/2012/11/11/le-co2-prend-du-relief_859667

Le président Obama a gagné un deuxième mandat dans lequel un gaz de schiste et le boom pétrolier semble devoir probablement écrire un nouveau chapitre dans l'avenir énergétique de l'Amérique. Obama aura deux ans, ou peut-être moins, pour essayer de donner une nouvelle orientation sur les politiques énergétiques et climatiques devant le Congrès alors qu’il se penche sur la course présidentielle de 2016. Les experts en énergie et les défenseurs de la lutte entre Obama et le candidat républicain Mitt Romney sont d’accord pour dire que l'impact le plus direct de la réélection du président sera un resserrement continu de l'administration Obama sur les règles environnementales qui affectent la production d'électricité au charbon, et auquel Romney s'était opposé. Ce programme serait un nouveau coup par l'EPA à réglementer les émissions de dioxyde de carbone provenant des centrales électriques nouvelles, une arrêt à  toute réponse à Obama au réchauffement climatique. "Si le président Obama a gagné, le Congrès pourrait permettre à la Maison Blanche de continuer à poursuivre la politique de l'énergie grâce à la réglementation et les mesures administratives, et seuls les tribunaux pourraient mettre un frein à ce programme", a noté ClearView Energy Partners dans une analyse pré-électorale . «Je suis convaincu que l'EPA va poursuivre dans la voie d’une réglementation du dioxyde de carbone." Diana Furchtgott-Roth, chercheur principal à l'Institut Manhattan, a déclaré qu'elle prévoit une réglementation plus contraignante  pour les centrales au charbon et la production de gaz de schiste. Mais le retour ds républicains à la Chambre des Représentants signifie également que le soutien  pour l'énergie éolienne et l'énergie solaire (qui vise à doubler d'ici 2035 la part de l'électricité américaine provenant de sources d'énergie renouvelables), l'énergie nucléaire,  la biomasse et le développement, fait face à des oppositions. Les conservateurs ne sont pas prêts à faire marche arrière pour  les subventions fédérales et le soutien nécessaires pour atteindre des sources d'énergie plus, a déclaré Furchtgott-Roth, auteur d'un livre sur les initiatives d'Obama. Peter Behr et Joel  Kirkland, E&E reporters | EnergyWire: Wednesday, November 7, 2012

L’explication : http://www.guardian.co.uk/environment/2012/nov/12/barack-obama-seize-moment-climate-change?CMP=twt_fd

CO2

le CO2 matérialisé en 3D


Gaz de schiste : Copé appelle à continuer

Par Europe1.fr, Publié le 11 novembre 2012 à 11h17 Mis à jour le 11 novembre 2012 à 11h17

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP et candidat à la présidence du parti, a appelé dimanche à poursuivre l'évaluation des réserves de gaz de schiste en France, qui représente "peut-être des réserves d’énergie et de croissance exceptionnelles pour l’avenir", a-t-il déclaré lors du Grand Rendez-vous Europe 1, i-Télé et Aujourd'hui en France. "Je regrette que François Hollande soit à ce point prisonnier de dogmes nés d'accords électoraux avec les Verts, dont on sait que leur représentativité dans le pays ne devrait pas être à ce point importante", a-t-il ajouté. "Je regrette qu’il ait à ce point programmé, par faiblesse vis-à-vis des Verts, la fermeture de Fessenheim qui est, en soi, le début du renoncement du nucléaire et, d’autre part, de tout bloquer sur le gaz de schiste".

"Il faut le faire avec les plus grandes précautions environnementales, on reste à l'expérimentation mais on ne peut pas fermer la porte", a-t-il conclu.


Batho promet la parole à tous dans le débat sur la transition énergétique : la ministre de l'Ecologie réagissait aux critiques des associations écologistes, qui reprochent au débat d'être encadré par d'anciens dirigeants du secteur nucléaire.

BATHO 4La ministre de l’Ecologie et de l’Energie Delphine Batho a garanti lundi un débat «contradictoire» et «pluraliste» sur la transition énergétique, après les critiques d’ONG sur la présence de personnalités pro-nucléaires dans le comité de pilotage de ce débat. «Si nous avons besoin d’un débat national et citoyen sur des choix décisifs pour l’avenir de la nation, c’est parce qu’il y a des avis et des positions parfois diamétralement opposés», a déclaré à l’AFP la ministre. «J’assume ce choix du débat démocratique», a poursuivi Delphine Batho et «je m’engage dans ce débat avec la volonté d’assurer à chacun que ce sera un débat contradictoire, pluraliste et respectueux de la diversité des points de vue». Greenpeace et la Fondation Nicolas Hulot ont critiqué la composition du comité de pilotage qui va animer, au côté de la ministre, le débat sur la transition énergétique qui débutera le 20 novembre. Il doit alimenter un projet de loi de programmation d’ici l'été 2013. Les deux ONG ont déploré que sur les cinq personnalités désignées, deux soient d’anciens responsables de la filière nucléaire : l’ex-patronne d’Areva Anne Lauvergeon et Pascal Colombani, ex-administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique. Greenpeace, qui menace de boycotter le débat, sera reçu lundi (12 novembre 2012) par Delphine Batho. «Je recevrai tous ceux qui le demandent», a indiqué la ministre pour qui «chacun est libre de participer» ou pas à ce grand débat national qui doit contribuer à définir les besoins énergétiques de la France et la manière d’y répondre. «Je ne crois pas qu’il y ait un déséquilibre sur les cinq personnalités choisies», a expliqué Delphine Batho. L’ex-directeur de Greenpeace Bruno Rebelle, le climatologue Jean Jouzel et la directrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Laurence Tubiana feront également partie du comité de pilotage. «Le débat sur la transition ne se résume pas au nucléaire», a fait valoir la ministre de l’Energie, en mettant en avant «la définition d’une grande politique d’efficacité et de sobriété énergétiques»«En ce qui concerne le mix électrique, l’objectif fixé par le président de la République est de réduire de 25% la part du nucléaire à l’horizon 2025 : l’enjeu du débat, c’est comment on fait pour y parvenir», a affirmé Delphine Batho.  «Chacun est libre de participer à ce débat dans lequel tous les points de vue sont respectables et doivent pouvoir s’exprimer», a encore souligné la ministre. 12 novembre 2012 à 14:12

http://www.liberation.fr/terre/2012/11/12/batho-promet-la-parole-a-tous-dans-le-debat-sur-la-transition-energetique_859867?xtor=rss-450


Cependant qu'elle semble fuir la presse spécialisée ?

Programme sur lequel les 300 journalistes spécialisés, membres de l'Association des journalistes de l'environnement (AJE), de l'Association des journalistes-écrivains pour la nature et l'écologie (JNE) et de l'association des journalistes de l'énergie (AJDE) aimeraient interroger la ministre de l'écologie et du développement durable. Un souhait qu'il faut, pour le moment, classer dans la rubrique des voeux pieux. Car, malgré de très nombreuses demandes formulées, depuis trois mois, à son cabinet, Delphine Batho ne daigne répondre à la presse spécialisée. L'agenda surchargé, sans doute. A moins que ça ne soit une nouvelle conception du dialogue entre les politiques et les journalistes, faite de communiqués et de relations particulières avec quelques médias choisis. Et puisqu'il est question d'agenda, Delphine Batho est probablement la seule ministre du gouvernement Ayrault à ne pas publier le sien. Par souci de discrétion ?

Valéry Laramée de Tannenberg, président de l'AJE (vldt@noos.fr)

Carine Mayo, présidente des JNE (Mayo Carine cmayo@free.fr)

Joël Spaes, président de l'AJDE (jspaes jspaes@wanadoo.fr)


TOTAL RENONCE (RAIT) AUX GAZ DE SCHISTE ? Sur son site : l’immense potentiel des gaz non conventionnels !

logo total Abondants et présents sur tous les continents, les gaz non conventionnels ont transformé le marché gazier nord Américain et pourraient redistribuer la donne gazière mondiale. Ces ressources, équivalentes à celles du gaz conventionnel, constituent un atout majeur pour répondre durablement à une demande sans cesse croissante. Abondants et présents sur tous les continents, les gaz non conventionnels ont transformé le marché gazier nord Américain et pourraient redistribuer la donne gazière mondiale. Ces ressources, équivalentes à celles du gaz conventionnel, constituent un atout majeur pour répondre durablement à une demande sans cesse croissante. Une demande en gaz croissante :  Les gaz non conventionnels constituent une source potentielle majeure du renouvellement des ressources en gaz. Avec une production en croissance annuelle de près de 3 % en moyenne depuis plus de trente ans, le gaz est l’énergie fossile dont la progression est la plus soutenue.  Des volumes très importants restent à produire. Au rythme actuel de la consommation, les ressources déjà connues permettront de répondre aux besoins du marché mondial pendant plus de cinquante ans. Le très fort potentiel des gaz non conventionnels devrait prolonger durablement la capacité de l’industrie pétrolière à répondre aux besoins énergétiques de la planète. Et en particulier à la croissance programmée de la part du gaz naturel dans la génération d’électricité.   Des ressources abondantes : Le volume des ressources en gaz de schiste, tight gas et gaz de charbon, est estimé aujourd’hui par l'EIA (Energy Information Administration) à 380 000 milliards de m3, soit environ 50 % des ressources gazières mondiales.

 Les gaz de schiste (ou shale gas) concentrent la plus grosse part de ce potentiel. L’étendue des roches mères dont ils sont issus (beaucoup plus importante que celle des réservoirs gaziers classiques) et leur présence sur tous les continents de la planète, élargissent considérablement les perspectives de l’exploration.   Le "boom" américain : Les États-Unis ont retrouvé leur rang de premier producteur mondial de gaz grâce aux gaz non conventionnels. Pionniers de leur valorisation, ils en restent les leaders. La production des tight gas et du gaz de charbon y a été initiée dès les années 1970 pour compenser le déclin des champs de gaz conventionnels.  Celle des shale gas l’a été dans les années 1990, d’abord par des petits producteurs indépendants. L’arrivée récente d’acteurs industriels maîtrisant des techniques de production avancées a été à l’origine d’une très forte montée en puissance de cette production. Elle sera, à l’avenir, la source essentielle de la croissance gazière américaine. Selon les prévisions, sa part actuelle de 14 % de la production américaine de gaz (65 millions de m3/an) atteindra rapidement 20 % pour se hisser à 45 % à l’horizon 2035. Elle dépassera ainsi largement celles des tight gas et du gaz de charbon, dont les volumes de production devraient quant à eux rester constants. Cette "révolution" américaine des gaz de schiste, portée par une très forte croissance de la production de ce gaz reste un exemple unique au monde. Sur le reste de la planète, la géologie des roches mères, leurs contenus en gaz comme la rentabilité de leur exploitation restent encore teintés de fortes incertitudes dont la levée nécessitera plusieurs années d’études.

 http://www.total.com/fr/nos-energies/gaz-naturel/explorer-et-produire/nos-savoir-faire/gaz-non-conventionnels/enjeux-201869.html


Gaz de schiste, gaz de Lacq, même combat ?

Michel Rocard confond la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste (non conventionnel) et le gaz naturel de Lacq qui est sorti tout seul ou presque. Et au  Qatar, c’est: le gaz naturel liquéfié qui est le premier contributeur du PIB (et non le pétrole, M.  Rocard)

Le gaz est aujourd’hui le premier vecteur de la croissance du Qatar. “Le gaz contribue pour 32% au Produit intérieur brut du Qatar affirme le Pdg de Qatar Gas Khaled bin Khalifa Al Thani alors que le pétrole représente 28% du PIB”. Les infrastructures sont énormes bien sur : au Qatar 14 trains assurent le transport du gaz ainsi qu’une flotte de 54 méthaniers qui représente 20% de la flotte mondiale. Le développement durable fait partie de la vision nationale du Qatar qui s’est fixé l’année 2030 pour atteindre cet objectif. Sept usines de transformation du gaz naturel y contribuent sur le territoire qatari.LACQ.jpg

© Asenvi - Panoramio - Google Maps

La fracturation hydraulique a-t-elle été utilisée à Lacq, nous avons cru utile de reprendre cet article de « l’usine nouvelle » ? Si le gaz de Lacq sous haute pression et sulfuré était découvert aujourd’hui, son exploitation serait sans doute interdite. De quoi s’interroger au vu de la success-story industrielle qui a jailli de ce gisement. La ressemblance avec le blocage existant sur les gaz de schiste est tout sauf fortuite. Dans s on interview exclusive accordée à L’Usine Nouvelle, la présidente du Medef Laurence Parisot, interrogée sur les gaz de schiste, lance : "Une politique de croissance passe toujours par l’acceptation du progrès scientifique (…) Pourquoi le progrès scientifique ne nous permettrait-il pas d’améliorer le mécanisme de fracturation hydraulique pour accéder au gaz de schiste ?" C’est un raisonnement que répètent à l’envi pétroliers, parapétroliers, chimistes… Beaucoup s’inquiètent de ce manque de confiance dans la capacité du progrès scientifique à surpasser les obstacles. Manque de confiance qui confine parfois à l’obscurantisme. Ce blocage français sur les gaz de schiste, qui interdit d’aller déterminer si la France possède des réserves, contraste avec une époque où le progrès était synonyme de croissance, il y a seulement soixante ans. A la sortie de la Seconde Guerre mondiale, la France part en quête d’indépendance énergétique et sonde son sol à la recherche de pétrole. Quelques "poches d’huile" sont bien découvertes dans le bassin parisien et dans le sud-ouest de la France. Mais la surprise intervient un beau jour de décembre 1951. A l’occasion d’un forage exploratoire, les géologues tombent sur une réserve géante de gaz, provoquant une "éruption" qui demandera plusieurs jours pour être maîtrisée. Les experts viennent de dégotter 260 milliards de mètres cubes de gaz enterrés près de Lacq, dans le Béarn (Pyrénées-Atlantiques). A titre de comparaison, la France des années 2000 consomme en moyenne 40 milliards de mètres cubes de gaz par an. C’est donc un trésor qui est découvert. Mais il n’est pas facile à récupérer. Le gaz se terre à plus de 3000 mètres de profondeur, sous haute pression et sous haute température. Surtout, il est très riche en hydrogène sulfuré, hypercorrosif pour les métaux. Sans solution technologique, les Français se tournent vers les experts américains. Ces derniers concluent eux-mêmes  à l’impossibilité d’exploiter correctement cette ressource.

La plus grande usine de gaz d'Europe

Des voix se font alors entendre pour boucher ce puits et laisser sous terre cet hydrocarbure dangereux et toxique. Mais ni les Américains, ni les opposants ne découragent la Société nationale des pétroles d’Aquitaine (SNPA), créée en 1941. Elle fait concevoir par la sidérurgie française un acier capable de résister à la corrosion et imagine un outil de désulfuration du gaz… Résultat : en 1957, la France inaugure la plus grande usine de gaz d’Europe. En plus du gaz produit, le soufre est utilisé pour la chimie fine. Enthousiaste, un commentateur de l’époque compare les tours de l’usine à celle d’un nouveau château de Gascogne. Pendant une quinzaine d’années, la production va croître. Elle ne s’arrêtera qu’en 2013. Au début des années 1970, la France s’auto-alimente en gaz à hauteur d’un tiers. Dans le même temps, la SNPA va également grandir pour devenir Elf Aquitaine, puis former la base de l’activité d’exploration de Total, aujourd’hui cinquième pétrolier mondial. Les pétroliers en sont sûrs. Si l’on découvrait le gaz de Lacq de nos jours, son exploitation serait interdite car jugée trop dangereuse. Le pays passerait à côté de l’industrialisation d’une région et de la création d’une filière pétrolière nationale. Difficile de ne pas penser au gaz de schiste. Indéniablement, cette ressource, dont la France posséderait les premières réserves d’Europe, soulève des questions environnementales. Le grand nombre de puits à forer peut mettre en danger l’intégrité de nappes phréatiques ; l’exploitation demande d’importantes quantités d’eau alors que le pays présente parfois un stress hydrique ; l’injection de produits chimiques dans le sous-sol inquiète… Mais l’optimisation de la fracturation pourrait limiter la prolifération des puits, les produits chimiques pourraient être remplacés par des produits biodégradables, l’eau par du propane… A condition de s’autoriser à chercher, ce que font les Etats-Unis, la Pologne, la Chine…Par Ludovic Dupin, le 31 octobre 2012

http://www.usinenouvelle.com/article/gaz-de-schiste-gaz-de-lacq-meme-combat.N185146 

L’exploitation à LACQ se terminera fin 2013 mais, depuis janvier 2010, Total teste à Lacq, dans le sud-ouest de la France, la première chaîne complète de captage-transport-stockage de CO2 industriel en Europe. 


Veolia affiche ses ambitions dans l'eau des gaz de schiste

veolia-environnement Le leader mondial de l'eau Veolia Environnement a des ambitions dans le traitement des eaux utilisées pour exploiter les gaz de schiste, déclare son PDG Antoine Frérot dans un entretien aux Echos où il précise sa stratégie de développement à l'international. Nous avons une expertise unique pour nous positionner sur les grandes problématiques environnementales. Nous sommes ainsi un des deux seuls acteurs au monde à savoir traiter les effets sur l'eau de l'exploitation des gaz de schiste, déclare le patron du groupe français. L'exploitation industrielle des gaz de schiste repose actuellement uniquement sur la technique controversée de la fracturation hydraulique (fracking), consistant à envoyer dans le sous-sol rocheux un mélange d'eau, de sables et de produits chimiques pour fracturer la roche et libérer le gaz naturel. Gloutonne en eau, cette technique a aussi pour conséquence de faire remonter de l'eau polluée qu'il faut traiter. Mais c'est aussi un nouveau marché de dépollution pour des groupes spécialistes comme Veolia. Les gaz de schiste sont une des pistes de développement évoquées dans son entretien aux Echos par M. Frérot pour se développer à l'international, avec des nouveaux contrats d'expertises sur l'eau mieux adaptés aux besoins des collectivités ou encore des contrats et partenariats avec des industriels, miniers et pétroliers en tête. Les géants français Veolia et son rival Suez Environnement souffrent de l'érosion ou de la concurrence accrue sur leurs marchés historiques de l'eau et des déchets, notamment en France, et travaillent à préserver leurs marges. En Europe de l'ouest, les prix de l'eau ne reviendront jamais au niveau passé, déclare M. Frérot aux Echos. Veolia Environnement, engagé dans un vaste plan de cessions et de réorganisation, a annoncé mercredi qu'il comptait réduire sa lourde dette de 2,5 à 3 milliards d'euros au 4e trimestre. La baisse du bénéfice opérationnel s'est poursuivie mais les résultats ont rassuré en Bourse, où Veolia a gagné 4,9% mercredi. (©AFP / 08 novembre 2012 09h40)


Vers la fin du pétrole : Conférence le 15 novembre 2012

INTRODUCTION : Le pic pétrolier désigne le moment où la production mondiale de pétrole commence à décliner du fait de l'épuisement des réserves exploitables.  L'augmentation des prix du pétrole depuis plus de 10 ans impacte de plus en plus nos économies, fortement dépendantes du pétrole, et par conséquent la vie quotidienne de tous les citoyens européens.  La première partie de la conférence présentera le rapport "L'Europe face au Pic pétrolier", puis s'attaquera aux dimensions géopolitiques, économiques et anthropologiques. Dans la deuxième partie, les intervenants aborderont les différentes réponses politiques, à l'échelon européen et local.

vers-la-fin-du-petrole.jpgPROGRAMME

1ère table-ronde : Le pic pétrolier et ses conséquences pour l'Europe

14h15-16h

Introduction
Claude Turmes, député européen (Luxembourg)

Présentation du rapport "L'Europe face au pic pétrolier"
par Benoît Thévard, ingénieur, auteur du rapport

Mathieu Auzanneau, journaliste pour Le Monde
Analyse géopolitique

Victoria Johnson, économiste, New Economic Foundation
Analyse économique

Agnès Sinaï, journaliste, présidente de l'Institut Momentum
Regard anthropologique

2ème table-ronde : Quelles réponses européennes et locales au pic pétrolier ?

16h00-17h30

John Hemming, député à la Chambre des Communes (Royaume-Uni), président du groupe parlementaire sur le pic pétrolier
Les réponses britanniques

Simone Osborn, Rédactrice en chef de Energy Bulletin
Les initiatives locales 

Xavier Desgain, député wallon (Belgique), membre du Comité parlementaires "Pics pétrolier et gazier" au Parlement wallon
Les réalisations wallonnes

Yves Cochet, député européen (France)
Les projets de l'Union européenne

 


Nucléaire :  Alors que le Gouvernement vient d’autoriser ITER, voici  ce qu’en pensait Georges Charpak, Prix Nobel de Physique le 10 août 2010 : « arrêtons ITER,  ce réacteur hors de prix et inutilisable »

Ce que nous craignions est donc en train de se produire : le coût prévisionnel de construction d’Iter venant de passer de 5 à 15 milliards d’euros, il est question d’en faire subir les conséquences aux budgets de financement de la recherche scientifique européenne. C’est exactement la catastrophe que nous redoutions. Il est grand temps d’y renoncer. ITER est le réacteur expérimental que sept pays ont décidé de construire à Cadarache (en Provence) afin de tester la possibilité de produire de l’électricité à partir de la fusion nucléaire. Ces pays sont les Etats-Unis, l’Europe, la Russie, la Corée du Sud, le Japon, la Chine et l’Inde. La revue Nature du 1er juillet 2010 nous apprenait que la contribution européenne devait passer de 2,7 à 7,2 milliards d’euros, dont 1,4 milliard à trouver en 2012-2013 sur le budget du Septième plan de la recherche européenne. L’Europe s’est en fait engagée pour 6,5 milliards d’euros fin juillet. Pour la France, la dépense représentera plus que l’ensemble des crédits (hors salaires) dont disposent tous les laboratoires de physique et de biologie pendant vingt ans ! De nombreuses recherches autrement plus importantes, y compris pour l’avenir énergétique de notre planète, sont ainsi menacées. Pourquoi plus importantes ? Contrôler la fusion pour produire de l’électricité est un rêve ancien. Mais, contrairement à la fission qui permit rapidement de construire nos centrales nucléaires actuelles, la fusion pose des problèmes que, depuis plus de 50 ans, on ne sait pas résoudre. Résumons : la méthode consiste à chauffer un mélange d’hydrogène lourd (un plasma de deutérium et de tritium) jusqu’à 100 millions de degrés en l’accélérant dans une enceinte en forme d’anneau. A une telle température, ces noyaux fusionnent, en dégageant une énergie colossale. C’est l’énergie libérée par les bombes H, mais Iter n’est pas dangereux car les quantités d’hydrogène sont très petites. Pour contrôler cette production d’énergie, trois difficultés majeures doivent être surmontées: maintenir le plasma à l’intérieur de l’enceinte (il est instable), produire le tritium en quantités industrielles et inventer des matériaux pour enfermer ce plasma sous ultravide dans une enceinte de quelques milliers de mètres cubes. C’est seulement à partir de 2019 qu’Iter doit commencer à étudier la première de ces difficultés. Or il nous semble que la plus redoutable en est la troisième: violemment irradiés par les neutrons très énergétiques (14 MeV) émis par la fusion du plasma, les matériaux de l’enceinte perdent leur tenue mécanique. On a beau nous dire qu’on pourra imaginer des matériaux qui résisteront à l’irradiation parce qu’ils seront à la fois étanches et poreux, nous sommes pour le moins sceptiques : étanches et poreux, n’est-ce pas contradictoire ? Personne, à ce jour, n’a réussi à prouver le contraire. Autant dire qu’on est loin de la mise au point d’un prototype de centrale électrique, puis d’une tête de série commerciale, enfin de l’avènement d’une nouvelle filière de production d’énergie. Ponctionner d’autres projets de recherche au prétexte qu’il y aurait là une source quasi infinie d’énergie n’est donc aucunement justifié. La physique des plasmas doit être financée au même titre que les autres grands domaines de recherche fondamentale, pas au-delà. Or notre problème d’énergie est urgent. C’est immédiatement qu’il faut économiser l’énergie, et remplacer les combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon), responsables du réchauffement climatique, par de l’énergie propre. La seule source massive d’énergie ne dégageant pas de gaz carbonique est la fission à l’œuvre dans nos centrales nucléaires actuelles. On sait qu’elle deviendra durable lorsqu’on passera à la 4e génération de centrales (G-IV), laquelle transformera les déchets actuels en combustible et fournira ainsi de l’énergie propre pour au moins cinq mille ans. Superphénix en était un prototype. Après quelques problèmes techniques inévitables pour un prototype, et malgré de très nombreux problèmes administratifs puis politiques, Superphénix a remarquablement fonctionné pendant un an. Sa fermeture en 1998 résulta d’une exigence des Verts de Dominique Voynet, pour participer au gouvernement Jospin.

Au lieu d’investir dans Iter, la communauté internationale et surtout l’Europe feraient mieux de reconstruire une centrale de type G-IV afin d’améliorer ce que Superphénix nous a déjà appris. On pourrait aussi accélérer la recherche sur d’autres centrales G-IV, dites «à sels fondus». Elles utiliseront du thorium, un élément abondant et dont l’utilisation pose moins de problèmes de prolifération que l’uranium et le plutonium de la filière actuelle. Aujourd’hui, malheureusement, Euratom n’est clairement missionné que sur la fusion. A l’échelle mondiale, bien qu’il soit difficile d’obtenir des chiffres précis, les crédits de recherche concernant G-IV sont environ dix fois moins importants que ceux alloués à Iter. Les seuls pays qui construisent des centrales de ce type sont les Russes, les Japonais et les Indiens. En cette période de crise économique où la recherche de solutions propres et durables au réchauffement climatique est urgente, il est indispensable d’orienter les fonds publics disponibles vers les vraies priorités. On nous dit qu’Iter étant engagé, cela coûterait très cher de l’arrêter. Cet argument n’est pas satisfaisant. La construction n’est pas commencée, seul le terrain est aménagé.

Si l’on continue, tous les secteurs de la recherche vont souffrir. Cette situation rappelle la construction de la Station spatiale internationale, l’ISS. Autre projet pharaonique, l’ISS a coûté 100 milliards de dollars et nos collègues astrophysiciens se souviennent encore des coupes budgétaires que sa construction a entraînées. Or, à quoi a servi l’ISS ? Pratiquement à rien. Pour observer la Terre ou l’Univers, il vaut mieux envoyer en orbite des robots qui sont plus stables et moins chers. En fait, les astronautes s’ennuient là-haut. Ils passent donc leur temps à étudier leur propre santé ! Iter risque d’être comparable : si elle est construite, cette grosse machine ne servira qu’à étudier la stabilité du plasma d’Iter. 15 milliards d’euros pour cela, n’est-ce pas un peu cher ? D’autant que, d’ici 2019, ce coût risque d’être réévalué… Alors, plutôt que de masquer une mauvaise décision initiale par une escalade plus mauvaise encore, mieux vaudrait admettre enfin que le gigantisme du projet est disproportionné par rapport aux espérances, que sa gestion apparaît déficiente, que nos budgets ne nous permettent pas de le poursuivre, et transférer cet argent vers de la recherche utile.

http://www.liberation.fr/societe/0101651202-nucleaire-arretons-iter-ce-reacteur-hors-de-prix-et-inutilisable


©  tous droits réservés, danièle favari.

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