Sécurité nucléaire : un rapport européen pointe les centrales françaises

Publié le par nongazdeschisteinfos

Le rapport sur la sécurité du parc nucléaire européen, qui sera dévoilé demain, chiffrerait à 25 milliards d'euros les travaux de mise en conformité. Le parc français serait le plus vulnérable.

centrale flou La commission européenne ne montrera « aucune complaisance » sur la sécurité du parc nucléaire européen, qui est « en général satisfaisante », a affirmé lundi le commissaire à l'Energie Gunther Oettinger, sans démentir la découverte « de centaines d'insuffisances », surtout en France. « Nos contrôles de sécurité ont été stricts, sérieux et menés en toute transparence. Ils ont permis de révéler ce qui allait bien et là où il fallait apporter des améliorations », a-t-il assuré dans une déclaration écrite transmise à la presse. « En général, la situation est satisfaisante, mais nous ne devons avoir aucune complaisance », a-t-il ajouté.

M. Oettinger présentera mercredi son rapport et ses recommandations à ses collègues de la Commission, qui pourront faire part de leurs remarques et de leurs éventuelles objections.

Selon le journal allemand Die Welt, qui dit avoir consulté ce rapport, le commissaire Oettinger chiffre à 25 milliards d'euros les travaux de mise en conformité rendus nécessaires par les contrôles qui ont fait apparaître des « centaines d'insuffisances ». Die Welt précise que la plupart des critiques concernent les centrales françaises. La France compte 58 réacteurs qui produisent 75% de l'électricité consommée dans l'hexagone.

100 à 200 millions d'euros par centrale

Le commissaire allemand n'a fait aucun commentaire sur ces informations. « Nous sommes en phase de finalisation du rapport », a pour sa part déclaré sa porte-parole Marlène Holzner. Aucun démenti n'a toutefois été formulé. Le rapport cité par le journal serait un document de travail dont tous les éléments ne seront pas nécessairement repris dans le rapport final, a-t-on cependant souligné de source communautaire.

Le Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG), qui a mené les tests, a préparé « un plan d'action pour renforcer la solidité des centrales ». « Je ne peux pas parler pour tous les pays, mais pour la France, le coût de ces investissements sera de l'ordre de 100 à 200 millions d'euros par centrale », avait annoncé un de ses représentants, le Français Philippe Jamet, lors d'une audition en juin devant le Parlement européen. M. Oettinger espère que la commission sera en mesure de soumettre ce rapport et ses recommandations aux dirigeants de l'UE lors du sommet des 18 et 19 octobre à Bruxelles. « Nous visons la présentation pour le sommet d'octobre », a confirmé sa porte-parole. Une petite part d'incertitude demeure, car le président José Manuel Barroso peut demander à M. Oettinger de revoir sa copie si trop d'objections sont émises sur le rapport.

La crainte Fukushima

FUKUSHIMA-IRRADIATION.jpgLa Commission européenne a réclamé des contrôles sur tous les types de réacteurs installés dans l'UE et a demandé une analyse des conséquences d'un accident d'avion sur une installation. L'objectif était de vérifier la sécurité des installations en cas de rupture des approvisionnements en électricité, comme cela s'est produit sur le site de la centrale de Fukushima au Japon après le séisme suivi d'un gigantesque tsunami qui a inondé les installations.  « Nous voulons être en mesure de répondre à toutes les craintes des citoyens sur la sécurité des installations nucléaires dans l'UE », explique le commissaire Oettinger. La Commission européenne peut faire des recommandations, mais elle « ne peut pas obliger », a insisté sa porte-parole. « Nous allons voir s'ils suivent nos recommandations ou pas », a-t-elle conclu.  L'UE compte 147 réacteurs dans 14 pays, dont 58 en France, et 24 nouveaux réacteurs sont en projets, dont six sont déjà en construction: 2 en Bulgarie, 1 en Finlande, 1 en France et 2 en Slovaquie. SOURCE AFP |30.09.12 | Schwere Mängel


Europas Atomkraftwerke sind nicht sicher genug

Europäische Atomkraftwerke weisen erschreckende Sicherheitsmängel auf. Das belegen umfangreiche Stresstests. Französische AKW schneiden besonders schlecht ab – aber auch deutsche AKW sind betroffen. Von Stefanie Bolzen

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© dpa Das französische Atomkraftwerk Fessenheim direkt am Rhein: Das besonders pannenanfällige AKW wird bis Ende 2016 für stillgelegt. Es bekam in der verlängerten Testphase Expertenbesuch - Weiterführende Links

Die Europäische Kommission hat bei der Überprüfung europäischer Atomkraftwerke  schwere Mängel festgestellt. Nach dem Atomunfall von Tschernobyl 1986 hätten die EU-Staaten dringende Sicherheitsmaßnahmen vereinbart. "Auch Jahrzehnte später steht deren Umsetzung in einigen Mitgliedsländern noch immer aus."  Die Sicherheitsstandards von Europas Nuklearanlagen weisen große Unterschiede auf. "Hunderte technische Verbesserungsmaßnahmen" seien identifiziert worden, "praktisch alle Anlagen bedürfen verbesserter Sicherheitsmaßnahmen". Das ist das Abschlussergebnis der Stresstests, die die EU-Kommission nach dem Atom-Unglück im  japanischen Fukushima im März 2011   durchführen ließ. Der Bericht liegt der "Welt" vor. Welche Kraftwerke konkret betroffen sind, wird erst später bekannt gegeben. Bei deutschen AKW kritisiert Brüssel die auf den  Anlagen selbst installierten Erdbeben-Warnsysteme als unzureichend. Auch seien die von der Internationalen Atomenergiebehörde IAEA vorgeschriebenen Leitlinien bei schweren Unfällen nicht voll umgesetzt.  Der Vergleich der EU-weiten Mängelliste fällt vor allem für die französischen AKW schlecht aus. Bei ihnen stellten die Experten die meisten Kritikpunkte fest.

Große Unterschiede in den EU-Ländern

"In vier Reaktoren, die in zwei verschiedenen Ländern liegen, haben die Betreiber weniger als eine Stunde Zeit, um nach einem kompletten Stromausfall oder/und einem Ausfall der Kühlsysteme die Sicherheitssysteme wieder hochzufahren", heißt es in dem EU-Report weiter.  Zehn Reaktoren sind demzufolge noch immer nicht mit einer seismischen Messanlage ausgestattet, die vor einem Erdbeben warnen.  Zwischen den Sicherheitsstandards in den EU-Ländern herrschen zudem große Unterschiede. Nur vier EU-Länder "betreiben zusätzliche Sicherheitssysteme, die unabhängig vom normalen System in einer Zone installiert sind, die gut gegen äußere Einflüsse gesichert sind (zum Beispiel in Bunkersystemen)". Ein fünftes Land erwäge eine solche Einrichtung.  In der EU stehen in 14 Ländern Atomkraftwerke. Insgesamt zählt die Union 68 Nuklearanlagen mit 134 Reaktoren auf ihrem Territorium. "Mobiles Equipment, vor allem Dieselgeneratoren im Fall eines totalen Stromausfalls, äußerer Zwischenfälle oder einer schweren Unfallsituationen sind bereits in sieben Ländern vorhanden und werden in den meisten anderen installiert". Kommende Woche soll in Brüssel der Gesamtreport mit allen Details vorgestellt werden.

Kosten von bis zu 25 Milliarden Euro

Die EU-Kommission rechnet wegen der unzureichenden Sicherheitsausstattung mit hohen Nachrüstungskosten für die Betreiber. "Die Identifizierung von Hunderten notwendigen Sicherheitsverbesserungen für die existierenden Nuklearanlagen erfordern eine Gesamtinvestition zwischen zehn und 25 Milliarden Euro in den kommenden Jahren", lautet die Analyse.  Nach Fukushima hatte die EU-Kommission darauf gedrungen, Europas AKW einem umfassenden und vor allem glaubwürdigen Stresstest zu unterziehen. Umweltschützer kritisierten, dass die Prüfkriterien verwässert wurden. So zählten beispielsweise Terrorangriffe nicht zu den Testszenarien. Energiekommissar Günther Oettinger traf bei den Vorbereitungen auf großen Widerstand insbesondere aus Frankreich und Großbritannien. Regierungen wie Betreiber wehrten sich gegen den Zutritt externer Experten zu den streng geschützten Anlagen.

Im vergangenen April kündigte Oettinger an, die eigentlich für Juni geplante Veröffentlichung der Ergebnisse auf den Herbst zu verschieben, weil die Überprüfungen völlig unzureichend abliefen. So waren bis zum Frühjahr erst 38 Reaktoren überprüft wurden. Sowohl in Frankreich als auch in Deutschland kamen nur vereinzelte Anlagen unter die Lupe.

Nur 24 der insgesamt 68 AKW überprüft

Auch für den Abschlussbericht wurden nur 24 der insgesamt 68 AKW überprüft. Die Kernkraftwerke Gundremmingen und Grafenrheinfeld wurden dabei nicht nur von nationalen Aufsehern, sondern auch von Experten aus anderen Mitgliedstaaten untersucht. Diese "peer review" soll den Standard der Stresstests sicherstellen. Auch die umstrittenen Anlagen im tschechischen Temelin und im französischen Fessenheim, die zuvor nicht als Prüfstandort auftauchten, bekamen in der verlängerten Testphase Besuch von ausländischen Nuklearexperten.  Oettinger wird den Bericht kommenden Mittwoch in Brüssel vorstellen. Er will die geltende EU-Gesetzgebung für Nuklearsicherheit in den kommenden Monaten verschärfen, um einen besseren Zugriff auf die EU-weiten Standards zu haben.

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http://www.welt.de/politik/ausland/article109550267/Europas-Atomkraftwerke-sind-nicht-sicher-genug.html


"EON fait une bonne affaire avec ses centrales à charbon françaises"4e6c4178png

ENTRETIEN :  Le groupe a annoncé, vendredi 28 septembre, une lourde restructuration de ses centrales à charbon en France.  Le numéro un allemand de l’énergie prévoit pour la centrale thermique Snet  située à Gardanne (Bouches-du-Rhône) une reconversion à la biomasse. Est-elle réellement une rescapée ? Décryptage avec François-Michel Lambert, Député EELV des Bouches du Rhône.

L’Usine Nouvelle - EON vient de faire part de son intention d’investir 220 millions d’euros dans la centrale de Gardanne. Une bonne nouvelle pour le site ?
François-Michel Lambert - C’est avant tout le symptôme d’un projet industriel un peu flottant. Car quelques jours auparavant, l’allemand s’engageait encore à investir 250 millions d’euros. Mais le plus important reste qu’ils vont bénéficier d’aides publiques à hauteur d’1 milliard d’euros. Belle affaire ! Par ailleurs, si j’estime que le projet n’est pas vraiment crédible, c’est aussi parce qu’EON devra se procurer 1 million de tonnes de bois pour faire fonctionner sa centrale. Elle ne pourra pas en  importer plus de 500 000 tonnes. Nous ne savons d'ailleurs pas d’où proviendra ce bois. Quant aux 500 000 tonnes restantes, tous les professionnels s’accordent à dire que c’est un objectif impossible.

Donc pour vous ce projet n’est pas viable ?
Non et je pense qu’EON ne veut pas réellement porter le projet jusqu’au bout. Ils veulent sortir par la grande porte et pouvoir dire qu’ils ont tout fait pour sauver Gardanne. Mais on peut craindre qu’elle ferme aussi. Cela peut soulever une autre question : pourquoi Eon a refusé l’offre de Sparkilng Capital sur 4 autres de ses centrales ?

C’est ce qui vous fait dire qu’EON sort gagnant de cette restructuration ?
Ses centrales à charbon françaises représentent 2 à 3% des réponses spot dans le pays. En les fermant, EON affaiblit ainsi la capacité française de production d'électricité de pointe et pourra lui vendre très chère son électricité...produite en Allemagne, en Italie ou en Espagne. La France sera plus que jamais confrontée aux coupures d'électricité. Cette situation va  également contribuer à creuser notre balance commerciale avec ces importations d'électricité.

D’un autre côté, EON semblait intéressé par les concessions hydroélectriques françaises. Qu’adviendra-t-il ?
Compte tenu de ce qui vient d’être annoncé, je doute que le gouvernement regarde sa proposition. Il suit de près le dossier Eon. Il est désormais passé en arbitrage chez le Premier ministre et a quitté le ministère de Redressement productif. Par Astrid Gouzik - Publié le 01 octobre 2012, à 16h50

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Après l'acier, le charbon va-t-il empoisonner la vie de Montebourg?

Le ministre du redressement productif est resté inhabituellement silencieux sur ce dossier. Pourtant un repreneur offre depuis des mois de sauver une grande partie des 535 emplois menacés par les projets de fermeture d'E.ON France. Arnaud Montebourg pourra-t-il continuer à rester à l'écart ? Après ArcelorMittal, Petroplus, PSA, Sanofi et Doux, Arnaud Montebourg devra-t-il faire un peu de place sur son bureau pour un nouveau dossier de sites industriels menacés? «Une rencontre est prévue avec le ministre du redressement productif avant le 11 octobre», affirme Loïc Delpech, délégué syndical CGT d'E.ON France. Le 11 octobre, c'est la date du comité central d'entreprise où E.ON va présenter le plan social qui doit accompagner son projet de fermeture de 4 centrales à charbon héritées de la SNET (ex: Charbonnages de France). Au menu: jusqu'à 535 suppressions de postes (sur un effectif de 800 personnes) d'ici à 2015.

GARDANNEUn silence embarrassé : Jusqu'à présent, Arnaud Montebourg est resté étrangement silencieux sur ce dossier qui présente pourtant tous les ingrédients de nature à retenir son attention: des suppressions de postes annoncées au cœur des ex-bassins houillers (des postes de surcroit protégés par le fameux statut des industries électriques et gazières où aucun licenciement n'est intervenu depuis 1946), un grand groupe international propriétaire (l'électricien allemand E.ON) et, pour une fois, une offre de reprise sur la table qui propose de sauver les centrales à charbon et la plus grande partie des emplois.  Or, le temps presse. E.ON, qui avait interrompu son processus de consultation des instances représentatives au printemps, pour examiner l'offre de la société Sparkling Capital, vient de reprendre les opérations. Le groupe va présenter le 11 octobre un calendrier de fermeture et un plan de départ volontaire de 215 personnes pour la première période (2013-2014). Plus personne ne parle de l'offre de Sparkling.

Le précédent Petroplus : Du côté d'E.ON, la position est claire. «E.ON n'a pas reçu d'éléments constitutifs d'une offre non engageante, encore moins d'une offre engageante», affirme-t-on. Pourtant Michèle Assouline, la jeune entrepreneur qui dirige Sparking, est formelle. «J'ai déposé une offre le 31 mars dernier auprès d'E.ON, qui n'est évidemment pas engageante puisque que je n'ai eu pas eu accès aux sites ni aux éléments techniques». Ce dialogue de sourds dure depuis des mois, suscitant des espoirs douloureux chez les 800 salariés d'EON France.  Pour tenter de débloquer la situation et contourner ce qu'elle interprète chez E.ON comme un refus de vendre, Michèle Assouline a demandé fin juillet la nomination d'un «expert indépendant». Pas de réponse à ce jour du ministre du redressement productif. «Nous instruisons le dossier mais on manque d'éléments», affirme-t-on chez le ministre. Une grande prudence règne chez Montebourg sur le sujet. Comme si le précédent Petroplus, où les doutes sont nombreux sur la solvabilité des deux preneurs en lice, avait douché les enthousiasmes.

Une repreneuse qui demande de l'argent à tout le monde : «Le défi financier et technique du projet de Sparkling est grand. Mais le dossier est mince et Michèle Assouline ne nous aide pas. Elle a annulé un rendez-vous début septembre», glisse-t-on à Bercy. «On ne m'a demandé aucune précision ni document supplémentaire depuis juillet», affirme de son côté la jeune femme.   Ce qui est vrai, c'est qu'elle agace. Pour financer son projet, elle demande de l'argent à tout le monde. Au vendeur (les 180 à 200 millions d'euros qu'E.ON aurait consacrés à la fermeture des centrales et au plan social) et à l'Etat sous forme de prêts aidés. Cet été, elle a trouvé un financement complémentaire avec le groupe d'ingénierie américain Wamar qui est prêt à apporter 250 millions d'euros en entrant au capital. Aujourd'hui, Michèle Assouline affirme disposer d'un engagement de 400 millions de dollars de la part de son partenaire.

Secret industriel : Reste le plus mystérieux. Comment cette ingénieur Arts et Métiers de 36 ans, surgie de nulle part, peut-elle estimer rentable la continuation de ces veilles centrales à charbon, condamnées par les normes environnementales, alors que l'un des tout premiers électriciens au monde la juge impossible? "E.ON ne pense pas qu'elles ne seront pas rentables, mais pas assez rentables", avance Jean-Pierre Damm, délégué FO. De son côté, Michèle Assouline reste évasive, arguant d'un secret industriel: une technologie américaine qui permettrait de mettre aux normes ces centrales et dont elle serait en train de négocier l'acquisition.   Certains syndicalistes eux-mêmes se mettent à exprimer des doutes. «Michèle Assouline ne donne pas suite à nos discussions, ne nous fournit pas les éléments d'informations qu'elle promet. On finit par se demander si tel un vautour, elle n'attend pas le cadavre de la SNET pour récupérer l'argent», déclare l'un d'eux sous le couvert de l'anonymat.

Doutes sur la centrale biomasse à Gardanne : Pendant ce temps, E.ON s'efforce de donner des gages de sa bonne volonté aux pouvoirs publics. Le groupe a annoncé vendredi un investissement de 220 millions d'euros pour convertir une unité de Gardanne en centrale biomasse. L'électricien prévoit un démarrage des travaux d'ici à la fin 2013 «au plus tard» pour une mise en service avant la fin 2014. «Le permis d'exploitation n'est pas attribué. L'organisme (Coderst) qui devait examiner la demande cette semaine l'a retiré de son ordre du jour. Les élus des Bouches-du-Rhône émettent des doutes sur la faisabilité du projet. On ne sait plus qui croire», affirme de son côté un délégué syndical de Gardanne. 80% du personnel était en grève sur l'ensemble des sites jeudi 27 septembre. A suivre.

Marie-Caroline Lopez | 29/09/2012, 10:01 - 845 mots

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20120928trib000721893/apres-l-acier-le-charbon-va-t-il-empoisonner-la-vie-de-montebourg-.html

La suite  : E.ON France soumet un plan de départs volontaires de 215 salariés

E.ON France, filiale du numéro un allemand de l'énergie, a transmis au comité central d'entreprise (CCE) un projet de 215 départs volontaires. Il concerne l'arrêt, prévu en 2013 et 2014, des centrales à charbon à Hornaing (Nord) et à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Les deux tranches de Saint-Avold (Moselle) ne seraient fermées qu'en 2015, limitant l'impact de la réorganisation actuelle sur ce site à 42 postes sur les 215. Le groupe a par ailleurs annoncé l'abandon du projet de cycle combiné gaz à Hornaing (Nord), mais confirmé celui de biomasse à Gardanne (Bouches-du-Rhône). Les salariés de la société avaient mené, jeudi, une grève contre le projet de fermeture de cinq unités à charbon et la suppression de 538 emplois annoncée en juin. Le CCE se réunira le 11 octobre.

Par Veronique Le Billon | 01/10 | 07:00 |Chef de service adjointe

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202295921307-centrales-a-charbon-e-on-france-soumet-un-plan-de-departs-volontaires-de-215-salaries-367328.php


ArcelorMittal ferme ses hauts-fourneaux de Florange

Par Olivier James - Mis à jour le 01 octobre 2012, à 15h21 - Publié le 01 octobre 2012, à 11h43

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La direction d'ArcelorMittal l'a annoncé ce lundi matin en comité central d'entreprise. Les hauts-fourneaux de Florange (Moselle) seront fermés de manière définitive. La décision n'a finalement rien d'inattendu. "Ce n’est pas surprenant", reconnaît Jacques Bidart, représentant syndical CGT. Comme le craignaient les syndicats, la direction du groupe a confirmé dès 13 heures "son intention de fermer de manière définitive la phase liquide de Florange". La cession de ces activités concerne selon le groupe 629 salariés.  "En raison de la conjoncture économique difficile qui continue d’impacter les économies française et européenne, la société souhaite proposer un projet de fermeture définitive de la phase liquide de Florange et de concentrer ses efforts et ses investissements sur les activités aval du site qui emploient plus de 2000 personnes », explique le groupe dans un communiqué. Le groupe met aussi en avant une consommation atone d’acier en Europe : "aujourd'hui, la demande européenne se situe environ 25 % en-deçà de ses niveaux de 2007".  La balle est donc maintenant dans le camp des politiques… La direction d'ArcelorMittal a, en effet, donné 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour la filière liquide, selon des sources syndicales. Malgré tout, nombre d’entre eux mettent en avant la difficulté de trouver un repreneur pour ces activités du site. La scission entre une partie de la phase chaude avec la phase froide aurait selon eux peu de sens d’un point de vue industriel. Le gouvernement va devoir trouver très vite un repreneur prêt à réussir l’impossible…

Cokerie : Alors que les hauts-fourneaux étaient jusque-là les seules installations citées dans cette cession, le groupe a évoqué la possibilité de céder également la cokerie. "Bien que la cokerie ne soit en aucun cas concernée par un projet d’arrêt, ArcelorMittal a également donné son accord pour l’inclure dans la cession." Cette cokerie, qui sert à préparer le coke entrant avec le minerai de fer dans la composition de l’acier, fournit l’usine de Florange mais aussi celle de Dunkerque (Nord).

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Une quarantaine de syndicalistes d'ArcelorMittal ont bloqué lundi matin les accès aux locaux administratifs du site de Florange avant un comité central d'entreprise du groupe sidérurgique décisif pour son avenir. /Photo prise le 1er octobre 2012/REUTERS/Vincent Kessler

Le groupe se sachant attendu sur le volet social, il a tenu à faire part de son engagement dans un "processus de dialogue social exemplaire". ArcelorMittal fait part de sa volonté de recourir à des "programmes de mobilité et d’accompagnement individuel en tenant compte de la pyramide des âges sur ses sites français". Ce qui pourrait signifier des départs à la retraite anticipés pour Florange, Dunkerque et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). De quoi, peut-être, permettre un rajeunissement dans ces sites. En parallèle à cette cession, le groupe fait savoir son intention de "poursuivre les investissements nécessaires" dans les activités aval du site, celles de transformation de l’acier. Les décisions officialisées ce matin s’inscrivent dans la droite lignée de la stratégie du sidérurgiste : privilégier les sites les plus rentables, comme Dunkerque et Fos-sur-Mer, et les activités les plus rentables (les mines et dans le cas de Florange la transformation de l’acier).  "Nous voulons que la Lorraine soit un centre d'excellence des aciers plats carbone en Europe pour l'industrie automobile et à haute valeur ajoutée", a déclaré Henri Blaffart, vice-président d'ArcelorMittal Europe. Le site de Florange fournit en produits plats des secteurs tels que l’automobile, la construction et l’emballage.

Par Olivier James - Mis à jour le 01 octobre 2012, à 15h21 - Publié le 01 octobre 2012, à 11h43

http://www.usinenouvelle.com/article/arcelormittal-ferme-ses-hauts-fourneaux-de-florange.N183050?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+a-la-une+%28Usine+nouvelle+-+A+la+une%29#xtor=RSS-215 


Florange : 60 jours pour trouver un repreneur

ArcelorMittal renvoie la balle au gouvernement. La direction du groupe, qui a annoncé lundi la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange, en Moselle, a donné au gouvernement un délai de 60 jours pour trouver un repreneur pour la filière liquide, y compris la cokerie, a-t-on appris de sources syndicales. Un CCE s'est ouvert lundi matin au siège d'ArcelorMittal à Saint-Denis près de Paris, avec à l'ordre du jour un seul point: "Information sur la situation économique et industrielle d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine". Par Europe1.fr avec AFP| Publié le 1 octobre 2012 à 12h02 Mis à jour le 1 octobre 2012

http://www.europe1.fr/Economie/Florange-60-jours-pour-trouver-un-repreneur-1258077/


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