A.Montebourg : GDS, la question doit être posée !

Publié le par nongazdeschisteinfos

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C'est une toute petite phrase, qui aurait pu passer inaperçue. Dans un article du Monde daté du jeudi 12 juillet (lien abonnés), consacré à la mission gouvernementale d'Arnaud Montebourg, on apprend que pour le ministre du Redressement productif, "la question de l'exploitation des gaz de schiste doit (…) être posée"

Arnaud Montebourg tente de théoriser le "redressement productif"

LE MONDE | 11.07.2012 à 15h46 - Par Cédric Pietralunga  arnaud-montebourg-le-2-juillet-a-bercy-paris_fa577838b6d0ff.jpg

Après la chirurgie, place à la thérapie. Obligé de jouer le pompier de service auprès des entreprises en difficulté, Arnaud Montebourg devait présenter, mercredi 11 juillet, lors de la Conférence nationale de l'industrie, les grandes lignes de son plan de "redressement productif". "Sauver des usines fait partie de mon travail, mais ma priorité reste la reconquête industrielle de la France, explique M.Montebourg. N'oubliez pas que je suis le seul ministre à avoir une obligation de résultat dans l'intitulé de son poste."

Il y a urgence : selon l'Institut national de la statistique (Insee), la production industrielle a encore reculé de 1,9 % en France en mai (elle a progressé de 1,6 % en Allemagne). Pis, le rythme des faillites ne faiblit pas : 13 722 procédures de redressement, de liquidation ou de sauvegarde ont été prononcées par les tribunaux au deuxième trimestre, a calculé le cabinet Altares. M.Montebourg a réclamé que des fonds spéciaux lui soient débloqués pour faire face aux situations les plus difficiles. Un chiffre entre 200 à 300 millions d'euros a été évoqué, mais ne serait pas acté.

Pour redresser la situation, le ministre entend mettre d'abord l'accent sur la compétitivité des entreprises françaises. Lui aussi plaide pour que le financement de la protection sociale ne repose plus uniquement sur le travail. "C'est un débat que nous ne pouvons plus éluder", estime-t-il. Le bouillant élu refuse pour l'instant d'évoquer un transfert de charges vers la CSG. "Ce sera à Louis Gallois et à sa mission sur la compétitivité, dont la création a été poussée par Montebourg, de faire des propositions", explique-t-on à Bercy.

Code-minier large     RÉFORME DU CODE MINIER

Autre élément de la compétitivité auquel veut s'attaquer le ministre : le coût de l'énergie et des matières premières. "Tout doit être fait pour reconquérir notre souveraineté énergétique", explique-t-il.Pas question, donc, de remettre en cause la filière nucléaire. En revanche, M.Montebourg entend réformer dès cet automne le code minier, en accord avec Delphine Batho, la ministre de l'écologie. Objectif : faciliter l'exploration du sous-sol, avec des garde-fous pour que les pétroliers ne s'approprient pas tous les bénéfices des nouveaux champs, comme en Guyane. Pour M. Montebourg, la question de l'exploitation des gaz de schiste doit également être posée.

Au programme du ministre du redressement productif, on trouve aussi la création d'un "livret d'épargne industrie ", afin d'améliorer le financement des entreprises et notamment des PME. Doté d'un plafond de 12 000 euros, il devrait remplacer le livret de développement durable. cette optique, M. Montebourg aimerait que la "banque publique d'investissement " voie le jour avant la fin de l'année avec un périmètre élargi. Il propose de lui confier, en plus du financement des entreprises, l'aide à l'exportation, quitte à fusionner les outils que sont la Coface, Ubifrance et la partie export d'Oseo.Côté innovation, il veut s'inspirer des Fraunhofer allemands pour créer des plates-formes en région chargées de diffuser la recherche & développement aux PME. De même, il voudrait dupliquer en France le programme américain du Small Business Innovation Research (SBIR), qui oblige l'Etat à réserver une partie de ses dépenses de recherche aux laboratoires et start-up de petite taille.

"Un crédit impôt recherche [CIR] consacré au développement et non plus seulement à la recherche fondamentale est également à l'étude", révèle Vincent Moulin Wright, directeur général du Groupe des fédérations industrielles (GFI). Actuellement exclu du CIR, le prototypage pourrait ainsi donner droit à des aides fiscales.

Enfin, M. Montebourg aimerait doper le label "Made in France". "Les Français sont prêts à payer un peu plus cher pour des produits tricolores", assure-t-il. Pour rapatrier les centres d'appels téléphoniques, il propose d'ajouter une ligne de quelques dizaines de centimes d'euros à la facture de chaque abonné.

Merci à Romain PORCHERON "Les Amis de la Terre" pour l'article dans sa totalité. Merci, Romain.


Les Echos vont dans le même sens (Une grande conférence sur l'industrie aura lieu en octobre), et ajoutent que le faible coût de cette énergie constituerait un atout qui séduirait particulièrement le ministre, à l'heure où le gouvernement a été contraint de revenir sur le gel des prix du gaz

Il n'en fallait pas davantage pour faire bondir Jean-Vincent Placé. Le président du groupe écologiste au Sénat a déclaré sur Europe 1 qu'Arnaud Montebourg faisait "totalement fausse route sur ce dossier""En termes stratégiques, industriels, environnementaux, c'est une lourde erreur", a-t-il jugé.

Montebourg-1-104.jpgLa question de l'exploitation de ce gaz pourrait-elle troubler les relations entre écologistes et socialistes ? FTVi revient sur ce que les alliés du PS reprochent à l'exploitation du gaz de schiste.

• D'abord de ne satisfaire que des besoins à court terme. "Au lieu de courir après les dernières ressources, il faudrait plutôt préparer l'après pétrole", estime ainsi Jean-Vincent Placé. Les réserves de gaz de schiste sont certes conséquentes (l'association France Nature Environnement indique qu'elles seraient quatre fois supérieures à celle de gaz conventionnel), elles n'en restent pas moins épuisables. Dans son projet publié avant les élections législatives, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) préconisait plutôt de se tourner vers des énergies renouvelables, comme la biomasse ou la géothermie.

• Ensuite, et surtout, d'être polluante. "Les gaz de schiste ont un coût environnemental catastrophique et des coûts de transport énormes", ajoute le sénateur écologiste. La fracturation hydraulique, seule méthode utilisée à ce jour pour extraire cette ressource, est en effet particulièrement mise en cause. Une étude publiée lundi 9 juillet aux Etats-Unis et reprise par Le Monde [La fracturation hydraulique poserait un risque pour les sources d'eau] accuse ainsi cette technique de polluer les sources d'eau potable proches des gisements de gaz. En outre, il serait impossible d'empêcher totalement le méthane, gaz qui contribue grandement à l'effet de serre, de s'échapper des puits lors de l'extraction, comme le rapporte Canoe.ca [Gaz de schiste : les fuites de méthane pires que prévu]

• Enfin, ils croyaient le problème réglé. La France est devenue en juin 2011 le premier pays au monde à légiférer sur ce sujet. Le fond du problème avait fait débat à l'Assemblée, mais les députés de tous bords politiques s'étaient mis d'accord pour interdire la méthode de fracturation hydraulique. Et, comme le souligne Jean-Vincent Placé, Arnaud Montebourg faisait d'ailleurs partie des opposants à l'exploitation de ce gaz. Alors candidat à la primaire socialiste, il dénonçait sur son site de campagne une "fausse bonne idée", qui comportait des "risques écologiques démesurés".

Vincent Matalon

http://www.francetv.fr/info/montebourg-s-interesse-au-gaz-de-schiste-et-crispe-les-ecologistes_117899.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

 


Une grande conférence sur l'industrie aura lieu en octobre

Le gouvernement a confié mardi à Louis Gallois, ancien président de la SNCF et d'EADS, une mission sur la compétitivité des entreprises pour préparer la mise en oeuvre de mesures avant fin 2012.

logo_lesechos.pngLes membres de la Conférence nationale de l'industrie (CNI) n'avaient jamais vu cela : c'est entouré de cinq ministres que le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, est venu ouvrir les travaux de cet organe de concertation créé en 2010. Au lendemain de la conférence sociale, le Premier ministre a annoncé qu'il entendait non seulement pérenniser la CNI, mais aussi élargir sa composition et faire en sorte qu'elle « joue pleinement son rôle de force de conseils et de propositions ». « Je souhaite vous voir jouer un rôle de tout premier plan dans l'élaboration du pacte productif », leur a assuré le Premier ministre.

Chargé d'une mission sur la compétitivité des entreprises, l'ancien président d'EADS, Louis Gallois, participera également aux débats de la CNI. Il devra rendre son rapport à la mi-octobre, à la suite de quoi une conférence « grand format » sur l'industrie sera organisée, a indiqué le Premier ministre. « L'heure de l'action est désormais venue ! » a poursuivi Jean-Marc Ayrault. Mais pas encore celle des annonces. Fralib, Technicolor, PSA, Doux : au cours de ses premières semaines à Bercy, Arnaud Montebourg a surtout eu pour première mission de gérer « l'urgence » des plans sociaux et des menaces de fermeture de sites.

D'abord pompier, le ministre du Redressement productif a tout de même présenté hier les grands axes de son plan de reconquête industrielle, en clôture de la CNI. Et le ministre a d'abord mis l'accent sur la compétitivité. Il a plaidé pour une réforme du financement de la protection sociale, et, au-delà de la question du coût du travail, a insisté sur le coût de l'énergie. « Nous bénéficions d'un coût de l'énergie peu cher, a-t-il indiqué. Nous devons préserver cet atout de compétitivité en nous appuyant notamment sur la filière industrielle. » Pour préserver la compétitivité française sur le terrain énergétique, il se murmure que le ministre pourrait, entre autres, chercher à rouvrir à terme le dossier gaz de schiste.

Le redressement industriel doit aussi passer par une amélioration des moyens de financement. Arnaud Montebourg a plaidé pour que la Banque publique d'investissement intègre les outils de soutien à l'export (Ubifrance, Coface, partie export d'Oséo), quitte à rapprocher voire fusionner ces derniers. Cette banque et la création d'un livret d'épargne industrie doivent permettre de soutenir les efforts en innovation des entreprises, autre ligne directrice du plan de reconquête. Enfin, Arnaud Montebourg veut promouvoir la « marque France » en renforçant la labellisation. Par FREDERIC SCHAEFFER

http://m.lesechos.fr/france/une-grande-conference-sur-l-industrie-aura-lieu-en-octobre-0202167467169.htm 


La fracturation hydraulique poserait un risque pour les sources d'eau

Le Monde.fr avec AFP | 09.07.2012 à 20h58 • Mis à jour le 09.07.2012 à 21h03

 La fracturation hydraulique, qui permet d'exploiter des gisements de gaz naturel, pourrait poser un risque pour les sources d'eau potable du fait de l'existence de conduits souterrains naturels, selon une étude publiée lundi 9 juillet aux Etats-Unis.

Les défenseurs de cette technique d'exploitation des gaz de schiste affirment qu'elle est sans danger pour les nappes phréatiques car les gisements gaziers se trouvent beaucoup plus bas dans le sol que les réserves en eau.  les_effets_de_lexploitation_des_gaz_de_schiste_dechets.png.jpg

Mais une étude de la salinité des eaux effectuée en Pennsylvanie, dans l'est des Etats-Unis, par des chercheurs de l'Université Duke conclut qu'il existe un lien entre les dépôts de gaz de schiste situés à 1 600 mètres de profondeur et les nappes phréatiques. "Des conduits naturels permettent au gaz et à la saumure de migrer en direction d'aquifères peu profonds", a indiqué l'université dans un communiqué.

POTENTIELLEMENT DANGEREUX 

L'étude, publiée dans les Annales de l'Académie nationale des sciences (PNAS), a été réalisée sur la base de 426 prélèvements d'eau effectués dans le nord-est de la Pennsylvanie, à proximité d'un gisement schisteux baptisé Marcellus. Les chercheurs n'ont constaté aucune contamination provenant directement des activités de fracturation. Mais la présence de hauts niveau de salinité permet de conclure à l'existence de passages naturels potentiellement dangereux, selon les chercheurs.

"Cela pourrait signifier que des réserves d'eau potable du nord-est de la Pennsylvanie risquent d'être contaminées par des gaz s'échappant des puits d'exploitation des gaz de schiste", a déclaré le géochimiste Avner Vengosh, un des auteurs de l'étude.

La fracturation hydraulique consiste à injecter à très haute pression de grandes quantités d'eau avec du sable et des additifs chimiques afin de libérer le gaz prisonnier de la couche rocheuse. Cette technique est accusée par les écologistes de polluer les nappes phréatiques et l'air.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/07/09/la-fracturation-hydraulique-poserait-un-risque-pour-les-sources-d-eau_1731413_3244.html 


Gaz de schiste : les fuites de méthane pires que prévu

9 février 2012 | 17h46 - Olivier Bourque

Les fuites de méthane qui s'échappent des puits de gaz de schiste sont pires que prévu et pourrait même faire en sorte de rendre la filière du gaz naturel aussi polluante que le charbon.

 Les fuites de méthane qui s'échappent des puits de gaz de schiste sont pires que prévu et pourrait même faire en sorte de rendre la filière du gaz naturel aussi polluante que le charbon. contamination-nappes-phreatiques.gif

C'est ce que révèle une étude provenant du National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et l'Université du Colorado relayée par le magazine scientifique Nature.

L'étude a été menée au Colorado dans le bassin Denver-Julesburg. Les chercheurs ont découvert que les émissions de méthane (un gaz à effet de serre) provenant des sites d'exploration et d'exploitation étaient de 4 % dans l'atmosphère, sans compter les autres pertes dans le système de distribution. Il s'agit environ du double de l'inventaire officiel.  Cela pourrait annuler l'avantage qu'avait le gaz naturel sur les autres combustibles fossiles, poursuit l'article de Nature. «Si nous voulons que le gaz naturel demeure plus écologique que les autres sources fossiles, les émissions de méthane doivent impérativement diminuer», a souligné Gabrielle Pétron, l'auteure de cette étude.

AQLPA réagit

Prenant la balle au bond, l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) a demandé à nouveau un moratoire complet sur l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste au Québec.

«Cette étude démontre clairement que si le Québec poursuit le développement de l'exploitation des gaz de schiste, il lui sera impossible d'atteindre son objectif de réduction d'émission de GES pour 2020 et de respecter les normes sur la qualité de l'air ambiant», a souligné Patrick Bonin, directeur climat-énergie à l'AQLPA. «Québec doit faire le lien avec les inquiétudes déjà exprimées notamment la demande d'évaluation de l'ensemble des forages (600 puits en attente ou abandonnés)», a constaté André Bélisle, président de l'AQLPA.En effet, environ 600 puits ont été forés lors des dernières années au Québec (gaz naturel, gaz de schiste, pétrole et saumure) et la plupart ont été fermés. Mais selon l'association environnementale, Québec ne tient pas d'inventaire sur les fuites qui pourraient survenir dans ces forages.

L'AQLPA rappelle que le méthane est un puissant gaz à effet de serre. «Sur une période de 20 ans, le potentiel de réchauffement planétaire du méthane est près de 100 fois plus élevé que celui du CO2 et de 25 fois sur une période de 100 ans», est-il écrit dans le communiqué de presse.

http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2012/02/20120209-174631.html 


Pourtant, sur son blog, avant les élections, Arnaud MONTEBOURG déclarait :

Le gaz de schiste, une fausse bonne idée

arnaud-montebourg_2012.jpgLe gaz de schiste, une fausse bonne idée

En France, nous n’avons toujours pas de pétrole, mais nous avons des idées, hélas pas forcément très heureuses. Un exemple ?  Une des dernière décisions de Jean-Louis Borloo, avant de quitter le ministère de l’Ecologie : autoriser des prospections, sur près de 9700 km2 – l’équivalent d’un grand département  – pour repérer une éventuelle présence de gaz non conventionnel, du type gaz de schiste, sur notre territoire. Les coûts environnementaux d’exploitation d’une telle forme d’énergie, nichée à environ deux mille mètres sous la surface terrestre, sont pourtant considérables.
A la recherche d’un nouvel eldorado

A l’heure où le prix du pétrole bat des records, toutes les sources d’énergie alternative sont étudiées.
Aux Etats-Unis, depuis 2001, la recherche d’une énergie pouvant se substituer à l’or noir s’est traduite par l’exploitation du gaz de schiste. Ce gaz non conventionnel, qui ne représentait en 2006 qu’1% de l’énergie utilisée aux Etats-Unis,  pèserait aujourd’hui pour 17% de leur consommation énergétique. Il est vrai que ce type de gaz a des allures de nouvel eldorado : l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que 250 Tm3 de gaz non-conventionnels seraient exploitables sur notre planète, ce qui correspondrait à un siècle de consommation énergétique. Comme son homologue américain, la France s’est donc lancée à la recherche de cette nouvelle forme d’énergie et le ministère de l’Écologie a attribué à Total et à un groupe texan associé à GDF Suez, des permis d’exploration sur une zone s’étendant de Montélimar (Drôme) à Montpellier (Hérault). Cette décision intervient alors que certains Etats américains, dont celui de New York, ont décidé de suspendre l’extraction de ce gaz, tant que l’Agence de protection de l’environnement n’a pas rendu son rapport sur les risques écologique provoqués par l’exploitation de cette ressource.
Des risques écologiques démesurés

En effet, la profondeur à laquelle est située cette forme de gaz non-conventionnel rend son extraction très complexe, et très partielle. Pour l’exploiter, il faut briser la roche à l’aide d’environ 15 millions de litres d’eau comprimés, auxquels est ajouté un mélange de près de cinq cents produits chimiques. Seuls 8 à 30% des gaz contenus dans les sols forés parviennent à être ainsi récupérés. Or les zones qui seraient concernées en France par cette exploitation sont fréquemment en manque d’eau, le risque est donc d’assécher ces territoires pour une exploitation qui n’est pour l’instant pas efficace. Cette difficulté d’extraction exige également de lourds matériaux, qui vont défigurer définitivement les paysages, alors que l’exploitation de ce type de gaz se limite généralement à huit années.
Mais le risque principal, mal maîtrisé à l’heure actuelle, est celui posé par la possible contamination des nappes phréatiques et donc de l’eau potable. Dans un village du Wyoming – situé dans une zone d’exploitation - l’Agence américaine de protection de l’environnement a relevé la présence d’arsenic, de cuivre et d’autres éléments cancérigènes dans l’eau potable. L’étanchéité supposée du système d’extraction serait insuffisante pour protéger les populations d’une contamination.
L’indépendance énergétique ne doit pas se faire au prix de catastrophes environnementales
De plus, l’utilisation des gaz non-conventionnels comme nouvelle ressource énergétique, en substitution au charbon et au pétrole, pourrait avoir un impact considérable  en terme de réchauffement climatique. La difficulté d’extraction de ce gaz serait encore une fois responsable d’une importante pollution atmosphérique. Pollution atmosphérique qui, ajoutée au risque de contamination des nappes phréatiques, rend cette énergie trop dangereuse pour constituer une ressource d’avenir. La France doit aujourd’hui repenser sa politique énergétique. Il ne s’agit pourtant pas de s’engager tête baissée dans des alternatives plus risquées et plus polluantes, mais de réfléchir à un véritable plan d’essor des énergies renouvelables, afin de limiter notre dépendance énergétique et d’instaurer un véritable développement durable.
 
Les experts Des idées et des rêves

Alors, retour sur l'audition de Delphine BATHO à l'AN  

Delphine Batho revient sur la conférence environnementale et la réforme du code minier

Auditionnée mercredi 11 juillet par la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale, Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, a confirmé que la conférence environnementale aura lieu avant le 15 septembre. Elle fixera une feuille de route en matière de politiques écologiques et énergétiques, conformément à ce qu'avait indiqué le Premier ministre dans son discours de politique générale, et elle a vocation à devenir un rendez-vous annuel.

Par ailleurs, le gouvernement présentera d'ici la fin de l'année un projet de loi de réforme du code minier.

Fixer une feuille de route

"Le Grenelle était la résultante d'un processus de consultation, là, la conférence environnementale doit être un point de départ", a estimé la ministre, rapporte l'AFP. Comme annoncé par le Premier ministre, elle aura deux thèmes prioritaires, l'énergie et la biodiversité. "L'ambition est de fixer une feuille de route sur les questions écologiques et énergétiques", a-t-elle rappelé, précisant que "ce sera également une conférence de méthode sur le débat national sur la transition énergétique qui s'ouvrira cet automne, ajoutant que ce débat lui-même devra déboucher sur un projet de loi de programmation à présenter au premier semestre 2013". Quant à la biodiversité, l'objectif est de mettre en chantier une loi cadre pour appréhender de façon transversale l'ensemble des questions.  Delphine Batho devrait présenter au Conseil des ministres du 18 juillet une première architecture de la conférence qui devrait reprendre le modèle de la conférence sociale qui a eu lieu les 9 et 10 juillet. Jean-Marc Ayrault devrait l'inaugurer et les ministres du Logement, du Redressement productif et de la Recherche devraient y participer aux côtés de la ministre de l'Ecologie.

Réforme du code minier d'ici la fin de l'année

S'agissant du code minier la ministre a indiqué que le gouvernement "[constitue] un groupe de travail avec l'objectif de présenter un projet de loi au Conseil d'Etat d'ici la fin de l'année". La ministre a par ailleurs relevé que "l'actuel [code minier] n'est pas conforme à l'article 7 de la charte de l'environnement car il ne respecte pas la consultation et la participation du public, lorsqu'il s'agit de projets d'exploration et d'exploitation d'hydrocarbures ayant un fort impact sur l'environnement".

En matière de fiscalité écologique, Delphine Batho a indiqué que des mesures rapides seraient prises dans le cadre du projet de loi de finances 2013. L'un des objectifs est de rattraper le retard français, a-t-elle précisé.

Enfin la ministre a aussi abordé la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) pour "[rappeler] les engagements pris de fermer la centrale la plus ancienne", sans donner plus d'information sur la date envisagée.  

Philippe Collet © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [16187] / utilisation du flux d'actualité.12 juillet 2012 - Actu-environnement.com


Danièle favari (veille juridique des anti-gaz-de-schiste)

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Association "Mesure Conservatoire"

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