N°30 - NOUVELLES BREVES_7

Publié le par nongazdeschisteinfos

  voix de la russie

Après la POLOGNE, la LITUANIE : prospection de gisements de gaz de schiste 

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« La Lituanie a l'intention de lancer en 2012 un appel d'offres pour la prospection de gisements de gaz de schiste », a annoncé le Premier ministre lituanien Andrus Kubilusme. « Il a été décidé de lancer au début de 2012 un appel d'offres pour l'exploration et l'exploitation des gisements de gaz de schiste , a-t-il dit. La Lituanie espère voir y prendre part les compagnies qui possèdent de l'expérience en la matière”, a-t-il dit. "Les travaux seront menés sur des espaces libres qui peuvent recéler, ses des évaluations préliminaires de spécialistes, au moins 120 milliards de mètres cube de gaz de schiste”, a-t-il indiqué. Si la société gagnante  découvre du gaz naturel ou du pétrole, elle aura le droit d'en exploiter également, a précisé le chancelier de cabinet due gouvernement Deividas Matulionis.  Le Lituanie est supposée contenir des réserves de gaz de schiste suffisantes pour satisfaire les besoins de l'économie nationale pendant une période allant de 30 à 50 ans. Ses gisements potentiels sont situés sur le Sud-Ouest du pays en direction des frontières avec la région russe de Kaliningrad et la Pologne.11.12.2011 - ITAR-TASS / TRIBUNE 11/12/2011 à 22h22

Cependant que  Gazprom veut à tout prix compromettre l'exploitation du gaz de schiste... (au nom de la sacro-sainte dépendance énergétique) Via Iwona Ostapkowicz : Wojna o gaz łupkowy już faktycznie trwa Wojna o gaz łupkowy już faktycznie trwa

De retour de Durban, des leçons à tirer derrière un accord de façade

Corinne Lepage,  Présidente de Cap21, livre ses impressions :

Achevée au petit matin avec 36 heures de retard, la conférence de Durban se clôt par un accord a minima. Certes, le processus est sauvé, une deuxième phase du protocole de Kyoto s'ouvrira, et des accords sur les forêts et sur le fond vert ont été trouvés.

Nous devons ce maigre succès très largement à la force de conviction de notre commissaire européenne, Connie Hedegaard, qui s'est battue point par point notamment avec l'Inde et la Chine en dernière minute pour arracher une légère amélioration de la feuille de route.

Qu'est ce qui a été décidé ?

De se mettre d'accord  sur une feuille de route qui ne limitera pas le réchauffement à 2° C, pour signer un document légal dont la force juridique sera à préciser comme l'étendue de la contrainte. Trois options figurent dans le document :

  •  un nouveau protocole,
  •  un instrument « legally binding » que nous souhaitions, c'est-à-dire des engagements contraignants acceptés par tous les pays,
  •  ou un simple « acte juridique » à préciser – l'option la plus faible.

De plus si l'accord doit intervenir pour 2015, son entrée en vigueur n'est pas prévue avant 2020. Autrement dit, le GAP (décalage) que nous souhaitions réduire, soit entre 9 et 13 Gigatonnes de CO2 en excès avant 2017 pour prétendre limiter à 2 degrés le réchauffement climatique, ne sera pas réduit à temps. Et il n'y a pratiquement plus aucune chance pour que nous parvenions à cet objectif, réitéré mais devenu virtuel, puisque des discussions sur de nouveaux engagements de réduction des émissions n'interviendront pas avant le prochain rapport du GIEC, prévu en 2014.

Lancement d'une deuxième période du protocole de Kyoto

Avant fin février, les pays devront notifier les mesures qu'ils entendent prendre pour se conformer à leurs objectifs. Sauf que cette deuxième période ne concerne que l'Europe des 27 et la Norvège avec, peut-être, l'Ukraine, la Suisse, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

La Russie, le Japon, le Canada et bien sûr les Etats-Unis qui n'avaient pas ratifié Kyoto1 n'en font pas partie. De plus, Australie et Nouvelle Zélande ont obtenu une rédaction sur la comptabilisation des émissions qui leur permettra de « dissimuler » une partie de leurs émissions. Dans la mesure où cela ne change rien aux émissions en Europe puisque nous sommes déjà engagés dans le cadre du 3 fois 20, l'efficacité réelle de ce nouveau protocole risque d'être très faible.

Nouveaux risques pour les forêts

Un accord devra être trouvé sur les forêts et les émissions dues aux changements d'affectation des sols et au secteur forestier ( »LULUCF » ). Le point le plus controversé est que ces accords laissent la possibilité d'étendre le marché carbone à ces secteurs, ce qui pose des problèmes redoutables (nouveau marché financier avec ses risques, mécanismes de contrôle, retour réel d'argent aux agriculteurs).

Surtout, la méthode d'évaluation risque d'être biaisée en ce qui concerne les forêts puisqu'ils s'agit de partir non des émissions réelles mais de celles que le pays avait l'intention de faire, pour calculer le différentiel.

Quels enseignements tirer ?

Pas encore d'équité carbone :  tout d'abord, l'incapacité des pays à dépasser les intérêts économiques immédiats y compris ceux qui seront les victimes évidentes du changement climatique comme l'Inde et l'Egypte. La question de l'application du « principe des responsabilités communes mais différenciées », ou de l'équité carbone, sera au cœur des négociations sur un futur traité, les économies émergentes estimant que la lutte contre le changement climatique ne doit pas remettre en cause leurs besoins de développement.

Recomposition géopolitique

Une évolution géostratégique qui a redonné une vraie place à l'Europe comme moteur de la transition énergétique grâce en particulier à l'Allemagne dont les conférences ont été très suivies. La capacité qu'a eue la commissaire de rallier à sa feuille de route une centaine de pays dont les plus pauvres et les l'alliance des petits Etats insulaires (AOSIS qui sont appelées à disparaître rapidement en cas d'inefficience des mécanismes mis en place) a permis une nouvelle alliance qui dépasse la confrontation Nord-Sud. Le bras de fer permanent USA-Chine est une donnée fondamentale qui explique leur retrait relatif du processus. Derrière la bataille politique de domination du monde se cache une bataille économique violente. Personne dans les pays dits développés ne peut aujourd'hui accepter que la Chine se classe dans les pays du sud et puisse bénéficier de transferts de technologie et a fortiori de moyens financier au titre du Fond vert par exemple. Il en va de même de l'Inde, puissance technologique majeure, dans une moindre mesure. Ce sujet doit être traité car le monde de 2012 n'est plus celui de 1997. La question de la responsabilité commune mais différenciée se repose donc de manière très claire. A ce niveau également.

Le Qatar bientôt à la manoeuvre

Enfin, le poids immense des lobbys en particulier pétrolier, gazier et charbonnier sur les négociations directement ou par Etats interposés. Il est particulièrement symbolique que se soit déroulé simultanément au Qatar le 20ème Congrès mondial du pétrole (4 au 8 décembre 2011 : voir NOUVELLES  BRÈVES_6) où la puissance et les moyens financiers immenses de cette industrie ont été déployés. Et n'oublions pas que 450 milliards de dollars de subventions publiques (selon rapport OCDE (1) se déversent chaque année sur les industries fossiles ! Or, c'est ce même Qatar qui organisera la prochaine conférence des parties sur le climat (COP18), une véritable provocation qui laisse supposer que rien ne pourra s'y passer de progressif. Le pire est à attendre d'une présidence dans un pays qui bat les records d'émissions de CO2 par habitant, poursuit les syndicats et ne reconnait de droits ni aux femmes ni aux ONG. Ce symbole traduit une forme de prise de pouvoir d'autant plus efficace que l'argent coule à flots y compris pour financer des campagnes électorales de certains de ceux qui négocient. Sans parler des milliards investis dans les think-thanks chargés d'organiser la fausse controverse scientifique sur le réchauffement climatique. Cette situation pose un problème démocratique majeur. En réalité, c'est bien le problème de la gouvernance mondiale qui se pose. Celle-ci n'est manifestement pas capable de prendre en temps et en heure les décisions qui s'imposent dans l'intérêt des humains vivant aujourd'hui et plus encore de ceux qui vont naître.

Cette impuissance est d'autant plus criminelle que le récent rapport du PNUE (2) démontre clairement que la croissance verte est non seulement plus vertueuse et peu coûteuse (moins de 2% du PIB mondial) mais plus riche en emplois. Désormais, seule une montée en puissance de la société civile internationale, syndicats, ONG, et la transition vers une nouvelle économie peuvent changer la donne.

(1)    Trois fois 20 / Le Paquet Energie 3 x 20 Le Paquet Energie 3 x 20 

(2)   Land Use, Land-Use Change and Forestry (LULUCF)

(3)  Activities in the LULUCF sector can provide a relatively cost-effective way of offsetting emissions, either by increasing the removals of greenhouse gases from the atmosphere (e.g. by planting trees or managing forests), or by reducing emissions (e.g. by curbing deforestation). However, there are drawbacks as it may often be difficult to estimate greenhouse gas removals and emissions resulting from activities of LULUCF. In addition, greenhouse gases may be unintentionally released into the atmosphere if a sink is damaged or destroyed through a forest fire or disease. Under Article 3.3 of the Kyoto Protocol, Parties decided that greenhouse gas removals and emissions through certain activities — namely, afforestation and reforestation since 1990 — are accounted for in meeting the Kyoto Protocol’s emission targets. Conversely, emissions from deforestation activities will be subtracted from the amount of emissions that an Annex I Party may emit over its commitment period. Under Article 3.4 of the Kyoto Protocol, Parties could elect additional human-induced activities related to LULUCF, specifically, forest management, cropland management, grazing land management and revegetation, to be included in its accounting for the first commitment period.

(4)   Outstanding issues such as the definitions of LULUCF activities under Article 3.3 and Article 3.4 and the rules for accounting of these activities were resolved and agreed on as part of the Marrakesh Accords.

(5)  The Alliance of Small Island States (AOSIS) 

(6)   rapport OCDE : soutien aux énergies fossiles  - Selon un rapport publié le 4 octobre 2011 par l’OCDE et l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), plus de 300 milliards d’euros ont été dépensés en 2010 par les gouvernements du monde entier pour soutenir la production et la consommation de combustibles fossiles. Soit environ 80 milliards d’euros de plus par rapport à l’année précédente. (GreenetVert)

Rapport OCDE - soutien aux energies fossiles Rapport OCDE - soutien aux energies fossiles

(7)    Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) agit comme un organisme d'exécution concernant un certain nombre de fonds pour l'environnement, à travers lequel les pays ont accès à un soutien financier et technique pour faire face aux défis environnementaux. 


 

DURBAN DERNIERES NEGOCIATIONSUne commissaire européenne et une ministre indienne négociant les termes d'un texte sous le regard des dizaines de négociateurs et d'ONG: c'est un étonnant conciliabule qui, à 03H30 (02H30 GMT) dimanche, a contribué à débloquer la conférence sur le climat de Durban (Afrique du Sud).

"De quel instrument légal est-on en train de parler?" En réunion plénière, d'une voix pleine de colère, la ministre indienne de l'Environnement, Jayanthi Natarajan s'élève contre l'Europe sur la nature juridique que doit revêtir un futur accord global pour 2015 que réclame l'Union européenne. La Chine se joint bientôt aux Indiens et les discussions se tendent.

Une suspension de séance est alors demandée pour tenter d'aplanir le différend. Et l'on voit alors l'une de ces scènes étonnantes qu'offrent ces négociations climatiques auxquelles participent plus de 190 pays sous l'égide de l'ONU.

La commissaire européenne en charge du climat Connie Hedegaard s'asseoit face à la ministre indienne, en quête des mots justes, et, autour des deux femmes, débout, des dizaines de participants de la plénière venus assister à la scène. Comme un instantané résumant 14 jours et deux nuits blanches de négociations âpres, avec un ministre chinois, le chef de délégation brésilienne, la présidente sud-africaine de la conférence, une ministre française tentent de sortir de l'impasse sous le regard très attentif du principal négociateur américain.

"Une solution concertée ayant une force légale au lieu d'une issue légale?" La proposition est lancée à la cantonade. Applaudissements. On se serre les mains. Le texte est promptement amendé et la séance plénière peut reprendre. L'accord de Durban se dessine et sera officiellement adopté un peu plus tard dans la nuit. (AFP)

L'UE a salué dimanche 11 décembre la "percée historique" réalisée lors des négociations qui ont abouti à Durban en Afrique du Sud à une feuille de route vers un accord en 2015 englobant pour la première fois tous les pays pour lutter contre le réchauffement climatique. " l'UE souhaitait plus d'ambitions. Et a obtenu plus", s'est réjoui la commissaire européenne Connie Hedegaard. "Alors que Kyoto divise le monde en deux catégories, nous aurons maintenant un système qui reflète la réalité d'un monde d'aujourd'hui interdépendant", a-t-elle ajouté. LEMONDE.FR avec AFP | 11.12.11 | 18h25   •  Mis à jour le 12.12.11 | 10h26

Via Marine Jobert : A Durban, on s'est mis d'accord pour continuer à discuter en vue d'un accord, en 2015, qui devrait préfigurer d'un autre accord plus ferme, qui pourrait entrer en vigueur en 2020, si on est d'accord pour fixer des objectifs contraignants, sans savoir si ces objectifs auront un quelconque effet sur les climats. C'est ce qu'on appelle « une avancée considérable ». Dixit les Amis de la Terre.

 LE MONDE.FR avec AFP | 12.12.11 | 11h53   •  Mis à jour le 12.12.11 | 12h00

 

Areva demande sa suspension de cotation en Bourse et  le conseil d'Areva approuvera ce lundi un plan prévoyant le non remplacement des 1.000 à 1.200 départs annuels en France : Le ministre de l'industrie, Eric Besson, a confirmé que le groupe nucléaire Areva allait annoncer des pertes "vraisemblablement importantes", dans un entretien dimanche 11 décembre au Forum Radio J. "Leur montant exact, c'est au président d'Areva, Luc Oursel, qu'il appartient de les annoncer et de les expliquer", a-t-il déclaré. Luc Oursel doit présenter ce lundi son "plan d'orientation stratégique", avec notamment des suppressions d'emplois, pour un groupe qui pourrait essuyer sa première perte nette depuis 2001, renforçant le besoin d'économies tous azimuts.

Selon Eric Besson, il faut expliquer ces pertes "par le fait que c'est une action de mise à niveau et de transparence qui est menée par le président d'Areva et son conseil de surveillance, et notamment en terme de dépréciation d'actifs", souligne M. Besson. Cette dépréciation d'actifs touche en premier lieu sa filiale minière (mines d'uranium) UnraMin en Namibie, acquise en 2007 "et qui a été achetée à un très haut niveau qui correspondait probablement au très haut niveau des prix de l'uranium à l'époque, or depuis le prix de l'uranium a été divisé par deux", indique le ministre.

L'EPR VA "COÛTER BEAUCOUP PLUS CHER"

Par ailleurs, le ministre a confirmé que les chantier EPR en Finlande comme à Flamanville allaient "coûter beaucoup plus cher à fabriquer que ce qui avait été envisagé, notamment pour des questions de génie civil, de travaux publics qui sont liés à la substance même de ce qu'il est, c'est à dire un produit particulièrement sûr".

Pour vendre des réacteurs EPR, "il y a des discussions avec beaucoup de pays qui continuent à investirdans le nucléaire", souligne M. Besson, citant la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud ou le Royaume-Uni.

La catastrophe de Fukushima a atomisé les ambitions d’Areva. Le fleuron de l’industrie nucléaire française va annoncer des pertes “vraisemblablement importantes”, selon le ministre de l’Industrie, Eric Besson, qui a confirmé du bout des lèvres, hier, des rumeurs insistantes. Luc Oursel, qui a pris la suite d’Anne Lauvergeon à la tête du groupe, à la fin de juin 2011, doit présenter son “plan d’orientation stratégique” aujourd’hui, devant le Conseil de surveillance puis aux représentants du personnel. Le patron du leader mondial du nucléaire, qui doit faire face au bouleversement provoqué depuis neuf mois par l’accident majeur de la centrale japonaise, a pour mission de redresser les finances d’Areva. Selon un document interne révélé par l’AFP fin novembre, les coûts de fonctionnement doivent être réduits de 750 millions d’euros d’ici à 2015, dont 500 d’ici à 2013.

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 LUC OURSEL, PDG D’AREVA

Cependant, à la suite de la révélation d’un projet confidentiel de suppression de plus de 1 000 emplois en France, Luc Oursel a pris fin novembre dernier l’engagement de ne pas licencier dans l’Hexagone, où travaillent la moitié des employés d’Areva. Les salariés allemands, en revanche, devraient subir de plein fouet la sortie du nucléaire décidée par la chancelière Angela Merkel. Avec ce plan d’économies draconiennes, Areva solde la décennie Lauvergeon (patronne de 2001 à 2011), dont la gestion avait été épinglée par un rapport commandé par la commission des Finances de l’Assemblée nationale rendu public en octobre dernier. Pour entrer dans une ère qui pourrait marquer la fin de la toute puissance nucléaire.

 


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Via Alain Buissière : Les élus de la communauté se sont informés sur les conséquences du gaz de schiste : Deux régions, huit départements dont la moitié du Lot-et-Garonne sont concernés par la demande d'exploitation de gaz de schiste dite de Beaumont-de-Lomagne (82), le plus important de France (10 485 kms2) (1). De quoi motiver les élus de Fumel communauté « à chercher à s'informer pour savoir quelle position adopter », expliquait le président Jean-Louis Costes en préambule à la réunion qui se tenait mercredi. André Bonneilh, vice-président de la communauté et scientifique de formation ouvrait la séance en rappelant en quoi consistait la technique de fracturation hydraulique employée. L'injection à haute pression à 2500 m de profondeur d'un mélange d'eau et de très nombreux produits toxiques afin de faire éclater la roche et de libérer les microbulles de gaz qu'elle contient pour pouvoir les pomper. Marie-Florence Marchand du collectif Non au gaz de schiste 47 exposait ensuite les conséquences environnementales de cette technique en s'appuyant sur le documentaire « Gazland » tourné aux USA : migration d'une partie du gaz libéré et des produits chimiques vers les nappes phréatiques, recrudescence des tremblements de terre (constatés en Arkensas), accentuation du réchauffement climatique, remontée de radio-nucléides contenues naturellement dans la terre et qui accroissent la radioactivité ambiante.

  carte PER Beaumont de Lomagne

 CARTE PER BEAUMONT DE LOMAGNE

Un bilan qui amenait André Bonneilh à rappeler que la méthanisation (des déchets ménagers et végétaux) offre des possibilités de production au moins comparable à celle du gaz de schiste dans des conditions beaucoup plus respectueuses de notre environnement.  Si en France, trois permis ont été abrogés de façon très médiatisée, 61 autres permis sont toujours valides et 81 autres sont à l'instruction, l'ensemble représentant 27 % du territoire français. Marie-Florence Marchand soulignait que le lobbying était très actif, comme en témoigne la modification en catimini du code minier début 2011 exonérant de toute responsabilité les exploitants du sous-sol. Jean-Louis Costes a souhaité qu'on examine la possibilité d'inclure une proscription dans le Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI) (2) en cours de rédaction. André Bonneilh évoquait le droit de police du maire, garant de la santé publique dans sa commune, reconnaissant que les arrêtés municipaux qui avaient pu déjà être pris sur le sujet, notamment dans le Sud-Est, avaient été majoritairement invalidés. Faisant écho à des prises de parole dans le public qui appelait si nécessaire à la désobéissance civile, Marie-Florence Marchand concluait en rappelant l'importance de la mobilisation citoyenne qui avait notamment permis l'abrogation du permis du Larzac.

(1) Cependant que - comme je l'annonçais dans un précédent bulletin, un arrêté instaurait récemment une partie du territoire de ce permis en zone NATURA 2000.

(2) En France, le plan local d'urbanisme (PLU) est le principal document d'urbanisme de planification de l'urbanisme au niveau communal ou éventuellement intercommunal (PLUI). Il remplace le plan d'occupation des sols (POS) depuis la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains du 13 décembre 2000, dite loi SRU1.

Interrogée sur l’intérêt d’inclure une proscription dans le PLUI plutôt que de prendre des arrêtés, j’ai répondu que les PLUI ne pouvait pas se concevoir dans ce cas de figure. En effet, il faudrait savoir quelle sera la zone de forage et on ne peut le connaitre à l'avance. Quoiqu'il en soit, ce type de mesure concerne plutôt l'urbanisation voire l'implantation d'une zone commerciale, etc... Donc, en l'espèce, et considérant que les forages vont s'implanter dans des lieux que l'on ne connait pas à l'avance et que la procédure d'un PLUI est très longue d’autant qu’elle concerne l’intercommunalité, elle n'est pas appropriée.

 


BRGM : Etat des nappes d'eau souterraine au 1er novembre 2011

Le BRGM publie régulièrement sa note d'information sur le niveau des nappes d'eau souterraine en France (10 éditions par an).
Résumé de la situation au 1er novembre 2011
Situation du niveau des nappes
Le niveau des nappes au 1er novembre 2011 est hétérogène d'une région à l'autre.
Plus des deux tiers des réservoirs (79%) affichent un niveau inférieur à la normale. C’est le cas sur la plus grande partie du Bassin parisien et dans le Sud-Ouest pour plusieurs grands aquifères. On peut citer les nappes de Beauce, du Bas-Dauphiné, du Champigny en Ile-de-France ou encore les nappes du bassin de la Garonne. Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique.

Secousse du 15 novembre 2011 survenue à Salsigne (11)
Un événement sismique d'une magnitude 2,5 est survenu le mardi 15 novembre à 20h12, à proximité immédiate de Salsigne, dans l'Aude.

Le captage de "grisou" prend fin en Lorraine
Le BRGM procède à l'arrêt définitif du captage du gaz de mines (grisou).


COLLOQUES

Via Christian Malapris : Le mardi 17 janvier 2012 se tiendra à la Maison de la Chimie (Paris) le 9e colloque du Club des Energies et du Développement, sous la présidence de François Michel Gonnot, député de l’Oise, et sous le haut patronage de Gunther H.Oettinger, membre de la Commission Européenne en charge de l’Energie, de François Fillon, 1er Ministre, de Eric Besson, Ministre de l’Industrie et en présence de Nathalie Kociusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie sur le thème « Le bouquet énergétique dans tous ses états »

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Le club professionnel Energie et Développement Durable vise, notamment, à fournir, régulièrement, une information pertinente et d’actualité sur l’énergie, et le développement durable à la communauté des diplômés du Groupe ESSEC. L’ESSEC (Business School) est une institution créatrice de valeur, portée par l’innovation et centrée sur l’individu. Elle cultive sa singularité pour conserver et développer son leadership dans un environnement désormais global et hautement concurrentiel. Pierre TAPIE en est Directeur Général, Thierry PEUGEOT Président du Conseil de Surveillance, Bruno Bouniol, Rémi de Badts, Guy La Tour et Bernard Pouy sont membres du Directoire.
Via Christian Malapris : Sous le haut patronage de Nicolas SARKOZY, se tiendra le 13e colloque du Syndicat des Energies Renouvelables, le Mardi 7 février 2012 à la Maison de l’Unesco à Paris, sur le thème : « Les Energies Renouvelables, énergies de notre siècle »

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Créé en 1993, le Syndicat des énergies renouvelables est l’organisation industrielle française des énergies renouvelables et regroupe l’ensemble des secteurs : biomasse (France Biomasse Energie), bois énergie, biocarburants, énergies marines, éolien (France Energie Eolienne), géothermie, hydroélectricité, solaire thermique et photovoltaïque (SOLER).
Il a pour vocation de promouvoir les intérêts des industriels et des professionnels des énergies renouvelables auprès des pouvoirs publics, du Parlement et de toutes les instances en charge de l’énergie, de l’industrie, de l’emploi et de la Recherche.
Le SER est en contact permanent avec les responsables politiques, les cabinets ministériels et l’administration pour défendre les intérêts de la profession. Une fois par an, le Syndicat organise un colloque qui accueille plus d’un millier d’acteurs du monde politique, de l’énergie, de l’environnement et des médias. Participent à cette journée les ministres en charge de l’énergie et de l’environnement. Les ministres responsables du logement, de l’aménagement du territoire ou de l’outre-mer, des parlementaires, de grands élus de la majorité comme de l’opposition, les présidents de grandes entreprises énergétiques, des responsables de l’Administration et de la Commission européenne interviennent également durant cette conférence.  Le Trophée des énergies renouvelables est remis à cette occasion.


COMMENT LE PÈRE NOËL PEUT-IL RÉDUIRE SON EMPREINTE CARBONE ?

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Alors que Noël approche à grands pas, Ethical Ocean dresse dans une infographie sa vision du bilan carbone du Père Noël et propose de revisiter les traditions pour les rendre plus écologiques. Dans la nuit du 24 au 25 décembre, le Père Noël émettrait 69,7 millions de tonnes de rejets carbone lors de son voyage de 196 339 968 kilomètres pour distribuer 321 000 tonnes de jouets aux enfants partout dans le monde, soit l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Qatar pendant un an. Plusieurs mesures permettraient néanmoins de réduire l’empreinte environnementale du Père Noël. Sans surprise, le transport représente une part élevée des émissions carbone liées à la distribution des jouets. Pour faire avancer son traineau, le Père Noël met à contribution sept rennes de la toundra eurasienne qui, au même titre que les bovins, produisent du méthane, un gaz dont l’effet de serre est environ vingt-trois fois plus puissant que celui du CO2. S’y ajoutent 40 668 tonnes de CO2 émises dans l’atmosphère par les cervidés. L’empreinte environnementale du transport des jouets de Noël pourrait toutefois être réduite grâce à l’installation de batteries au sodium utilisées pour les véhicules hybrides, ce qui permettrait au Père Noël de se déplacer plus rapidement, d’utiliser moins de ressources énergétiques et de remplacer les rennes émetteurs de gaz à effet de serre.   Allez, père Noël, c’est pour la bonne cause !

Ils s'éclairent avec des bouteilles d'eau

 

De simples bouteilles en plastique remplies d'eau et fichées sur le toit permettent à certains quartiers défavorisés de s'éclairer. Avoir de l'électricité est souvent un luxe pour beaucoup d'habitants des quartiers pauvres des grandes villes telles que Manille, Rio ou New Delhi. Pourtant, une astuce toute simple peut permettre à des millions de personnes d'avoir un éclairage très bon marché. C'est une invention Brésilienne et pour qu'elle fonctionne, il suffit d'une bouteille en plastique de 2L que l'on remplit d'eau et de javel et que l'on fixe à travers le toit de l'habitation. Grâce au principe de la réfraction de la lumière, la bouteille va produire une source lumineuse ayant l'intensité d'une ampoule de 50 watts.

  SENAT

Alors que le Conseil d'Etat a invalidé le gel du prix du gaz,  la Loi Nome, soit la Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité, a été concoctée par le Gouvernement.

loi NOME loi NOME

Selon la presse, le principe en est simple : constatant que la Concurrence ne fonctionne pas (plus de 96 % des Français restent Fidèles à l’Opérateur Historique (EDF), le Gouvernement a décidé de la créer… artificiellement. La Loi étant passée dans une relative indifférence, à partir du 1er Janvier 2011, EDF aura obligation de revendre à ses Concurrents jusqu’à 25 % de sa Production d’Electricité.

Le gouvernement a déposé – le 7 décembre 2011 - un projet de loi portant ratification de la directive 2009/28/CE et 2009/30/CE dans le domaine des énergies renouvelables et des biocarburants.

12.12.11 - Ordonnance n° 2011-1105 du 14 septembre 2011 12.12.11 - Ordonnance n° 2011-1105 du 14 septembre 2011

Directive 2009-28-CE SUR LES ENERGIES RENOUVELABLES Directive 2009-28-CE SUR LES ENERGIES RENOUVELABLES

Directive 2009-30 Directive 2009-30

 


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