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Publié le par nongazdeschisteinfos

 


Energie / Climat | le 3 avril 2012

Fuite sur la plateforme de Total en Mer du Nord, le point sur la situation par GREENPEACE

Total a annoncé le 25 mars qu’une fuite de gaz est survenue sur le gisement d’Elgin, en mer du Nord britannique, à environ 240 km à l’est d’Aberdeen. La source de la fuite se trouve à 4.000 mètres de profondeur, dans un puits désaffecté depuis plus d’un an. Le gaz remonte le long du conduit et ressort au niveau de la tête du puits, sur la plate-forme Elgin.

GREENPEACE-EGLIN.jpg

Les mesures d’urgence

Deux navires transportant des équipements anti-incendie et un autre bâtiment, muni d’un sous-marin équipé d’une caméra pour inspecter la plate-forme, ont pris position près de celle-ci, à l’extérieur de la zone d’exclusion.  A Aberdeen, base arrière des compagnies pétrolières de la mer du Nord, Total a mis en place une cellule de crise pour s’employer à stopper la fuite de gaz sur sa plateforme d’Elgin, où la situation reste à haut risque.

Les scénarios de réparation

Le groupe prépare son plan d’action pour tenter d’arrêter cette fuite. Après l’extinction d’une torchère qui a rendu pendant plusieurs jours la plateforme inaccessible en raison des risques d’explosion, le groupe se concentre maintenant sur les opérations de colmatage.

Première étape: envoyer une équipe sur place pour faire un état des lieux avec des experts, spécialistes des interventions d’urgence sur les puits.
Ensuite, le colmatage, avec deux scénarios: l’injection directe de boues dans le puits défaillant ou le très long forage de puits de dérivation, sachant que cette opération impose de creuser des kilomètres de roche et pourrait durer jusqu’à six mois.

Le groupe affirme dépenser un million de dollars par jour dans les opérations de colmatage, mais Total n’a pas encore tranché sur la stratégie à adopter pour intervenir…

Greenpeace sur place

Greenpeace s’est rendue rapidement sur place afin de mener une observation scientifique indépendante.
Lundi 2 avril 2012, des prélèvements d’eau et d’air à proximité de la plateforme ont été effectués. Les observateurs présents ont pu constater qu’une nappe huileuse s‘étend sur l’eau : il s’agit probablement de gaz de condensat, un hydrocarbure léger.
200 000 m3 de gaz s‘échapperaient encore chaque jour. Et principalement du méthane. Or, le méthane est vingt fois plus dangereux pour le climat que le CO2.  L’analyse précise en laboratoire des échantillons prélevés sur zone permettra de déterminer si la fuite de gaz est susceptible d’occasionner des dégâts importants pour l’environnement. Ces résultats devraient être disponibles sous 9 jours.

http://energie-climat.greenpeace.fr/fuite-sur-la-plateforme-de-total-en-mer-du-nord-le-point-sur-la-situation

2/04 | 11:20 | Les Echos  


Elgin : Total va envoyer prochainement un hélicoptère

Le pétrolier attend le feu vert de l'autorité de sûreté britannique pour envoyer des équipes sur le site. Total va envoyer dans les prochains jours un hélicoptère sur la plate-forme Elgin pour vérifier sa sécurité avant une intervention, rapporte Reuters . L'autorité britannique Health and Safety Executive (HSE) devait recevoir, ce lundi, des représentants du pétrolier français concernant sa proposition d'envoyer une équipe d'experts sur sa plate-forme de mer du Nord. HSE donnera à Total des conseils sur les règles de sécurité à observer mais n'interférera pas sur sa décision d'envoyer des experts sur place, a précisé un porte-parole de la HSE.

Deux scénarios possibles

Le pétrolier français veut lancer deux processus en parallèle pour stopper la fuite de gaz, qui requièrent dans les deux cas le feu vert de la HSE. Dans la première solution envisagée, Total injecterait une boue de forage pour boucher le puits par le haut et ainsi l'abandonner, une option risquée car nécessitant une intervention humaine sur la plate-forme. Total envisage aussi le creusement de deux puits de secours, ce qui pourrait prendre six mois et coûter trois milliards de dollars.  Le PDG de Total Christophe de Margerie a annoncé samedi que la torchère qui brûlait près de la plate-forme de forage s'était éteinte naturellement, réduisant le risque d'explosion. Cette torchère avait été rendue nécessaire pour purger le gaz en excès et éviter une trop grande pression sur la plate-forme.

LES ECHOS (SOURCE : REUTERS)

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0201986944095-elgin-total-va-envoyer-prochainement-un-helicoptere-308463.php


UK shale gas firm doubles estimates

The estimates would boost Britain's reserves to levels above Poland's, until now the focus of the shale gas industry in Europe [Reuters, guardian.co.uk, Monday 2 April 2012 15.16 BST ]

IGas said it was likely to at least double previous shale gas estimates of up to 4.6 trillion cubic feet. Photograph: Daniel Acker/Getty Images

cuadrilla-drilling.jpgBritish shale gas company IGas has more than doubled its estimate of gas in place at its site in north-west England and started the search for an experienced partner after being approached by various companies, its chief executive said. The company said on Monday it was likely to at least double previous shale gas estimates of up to 4.6 trillion cubic feet (130.26m cubic metres), which would boost Britain's reserves to levels above Poland's, until now the focus of the shale gas industry in Europe. "When you combine our estimates with Cuadrilla's flow results, you're looking at probably a shale that's going to be better than what has been seen in Europe, definitely better than Poland," Andrew Austin, CEO of IGas, said. Cuadrilla Resources suspended fracking in May 2011 at a site near Blackpool after its fracking operations caused tremors in the nearby area. Austin said that IGas was now looking for a partner to further develop its shale gas resources. "Following a number of enquiries from interested parties, we are now launching a process to engage a suitable farm-in partner to participate in drilling further wells to corroborate these results and to develop our shale resource." Austin said IGas would produce gas only if it could be done "in a way that's acceptable" to the local community. Oppositon has been growing to shale gas in the UK, from villagers in Sussex to the first national meeting of anti-fracking activists earlier this month. The future of shale gas exploration in Europe is unclear because of environmental concerns and lack of regulatory clarity. In March, Poland slashed its shale gas reserves to 346-768bn bcm, 90% lower than previous estimates. These figures knocked Poland out of the top 20 countries with the highest shale gas reserves and put it behind other European countries such as France, Norway, Ukraine and Sweden. Previously the EIA had ranked Poland at 11th globally, ahead of France. Figures for Britain were not yet available for publication in this ranking, but should IGas's new estimates of over 260 bcm of reserves prove accurate, its combined potential with Cuadrilla would probably push Britain's reserves ahead of Poland's.

The UK government expects to make an announcement on whether Cuadrilla can resume fracking in due course, a spokesman for the Department of Energy and Climate Change said. In continental Europe, France and Bulgaria both put a moratorium on shale gas exploration in 2011 citing environmental concerns.

http://www.guardian.co.uk/environment/2012/apr/02/uk-shale-gas-double-estimates 

 


La firme britannique  Cuadrilla double ses estimations de réserves de gaz de schiste en Grande-Bretagne, soit à des niveaux supérieurs à la Pologne, jusqu'à présent, les plus importants de l'industrie du gaz de schiste en Europe [Reuters, guardian.co.uk, Lundi 2 Avril 2012 15.16 BST]

La compagnie britannique a plus que doublé son estimation de gaz de schiste dans le nord-ouest de l'Angleterre et a commencé à la recherche d'un partenaire expérimenté après avoir été approché par des sociétés différentes, a déclaré son directeur général. La société a déclaré lundi [2 avril 2012] que la société a estimé ces réserves jusqu'à 4,6 billions de pieds cubes (130.26m de mètres cubes), ce qui permettrait d'augmenter les réserves de Grande-Bretagne à des niveaux supérieurs à la Pologne, jusqu'à présent 1er centre de l'industrie du gaz de schiste en Europe. "Lorsque vous combinez nos estimations avec les résultats de Cuadrilla, vous verrez que c’est ce qu’il y a de mieux que ce qu'on a vu en Europe, certainement mieux que la Pologne," a déclaré Andrew Austin, chef de la direction des AGR. Cuadrilla Ressources a suspendu la fracturation, en  mai 2011, sur un site près de Blackpool, après que ses opérations de fracturation aient causé des tremblements dans la zone de proximité. Austin a déclaré que les AGR étaient maintenant à la recherche d'un partenaire pour développer ses ressources de gaz de schiste. "Après un certain nombre de demandes de renseignements des parties intéressées, nous sommes en train de lancer un processus pour engager un farming pour forer des puits supplémentaires et corroborer ces résultats et développer nos ressources de gaz de schiste." Austin a dit que la production pouvait être faite "d'une manière qui soit acceptable" pour la communauté locale, alors que l’opposition a été de plus en plus vive contre le  gaz de schiste au  Royaume-Uni, par rapport à la fracturation. L'avenir de l'exploration du gaz de schiste en Europe n'est pas clair en raison de préoccupations environnementales et du manque de clarté de la réglementation. En Mars, la Pologne a réduit ses réserves de gaz de schiste à 346 milliards de mètres cubes-768bn, soit de 90% inférieur aux estimations précédentes. La Pologne était l’un des 20 pays ayant les plus fortes réserves de gaz de schiste et devant les autres pays européens comme la France, la Norvège, l'Ukraine et la Suède. Auparavant, l'EIE avait classé la Pologne au  11e rang mondial, devant la France.

Les chiffres pour la Grande-Bretagne n'étaient pas encore disponibles pour ce classement, mais si de nouvelles estimations de plus de 260 milliards de mètres cubes de réserves de s'avéreront exacts, le potentiel estimé de Cuadrilla pourrait faire passer les  réserves de la Grande-Bretagne devant la Pologne. Le gouvernement britannique s'attend à ce qu’une annonce de Cuadrilla dise qu’il  reprenne la fracturation, a dit un porte-parole du ministère de l'Énergie et du changement climatique. En Europe continentale, la France et la Bulgarie ont pris  un moratoire sur l'exploration du gaz de schiste - en 2011- invoquant des préoccupations environnementales. (traduction D.F)


En prélude au Rassemblement citoyen du 8 avril 2012 à LA SEYNE SUR MER,

hyeres-manif-mairie.jpgSamedi 31 mars 2012 : Le collectif de Hyères interpelle les esprits devant la mairie: « Combien coûterait une marée noire à Hyères ? »
Opération coup de poing du collectif hyérois contre les hydrocarbures  "Non aux hydrocarbures en mer" qui a organisé, ce samedi matin, un "happening". Des membres de ce collectif se sont postés devant la mairie d'Hyères, mazoutés (du moins en apparence puisqu'il s'agissait en fait de mélasse bio) et silencieux avec cette banderole : "Combien coûterait une marée noire à Hyères ?" En fond sonore, on pouvait entendre le chant des baleines.  Cette opération coup de poing était destinée à sensibiliser la population et à annoncer la prochaine grande journée du 8 avril, qui verra des milliers de personnes affluer à La Seyne et au fort de Brégançon, pour protester bruyamment contre l'extraction du gaz de schiste et les projets de forage en mer. Ensemble, citoyens, associations, organisations, élus et tous ceux concernés, décidons de protéger notre eau douce et notre eau salée avant que les activités de groupes pétroliers en amont et aval de la frange littorale ne les empoisonnent irrémédiablement. ( F.Roca)


LOGO-FRANCE-CULTURE.jpg    

Qui se soucie encore du développement durable ? A PODCASTER :

02.04.2012 - 18:20 - http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4415437 


Un avant goût de l’ETAT ZERO car l’écologie, c’est aussi la biodiversité : Ile de France, les réserves naturelles sur le net !

Nature / Ecologie  |  Aujourd'hui à 16h32  |  Actu-Environnement.com

Afin de valoriser et promouvoir les réserves naturelles franciliennes, Natureparif a mis en place un site Internet dédié. Les internautes peuvent ainsi accéder à une description générale des réserves, des études téléchargeables, des photos et des cartographies. De plus, des synthèses patrimoniales permettent de mesurer la contribution des réserves naturelles à la biodiversité francilienne. Dix territoires d'île-de-France ont été classés réserves naturelles régionales depuis 2008 par la Région et quatre en réserves naturelles nationales par l'Etat depuis 1986. Elles couvrent respectivement 813 ha et 1.214 ha d'espaces naturels soit 0,07% et 0,1% du territoire régional. Selon Natureparif, ces réserves accueillent un tiers des espèces d'insectes protégés en Île-de-France, 75% des espèces d'amphibiens et 75% des espèces de mammifères présentes dans la région.

Florence Roussel © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [15350] / utilisation du flux d'actualité.


Les mardi 3 et mercredi 4 avril 2012, Natureparif, l'agence pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, organise un colloque sur la restauration de la nature. Destinés aux élus, gestionnaires d'espaces, aménageurs publics et privés, entreprises de génie écologique, scientifiques, ces deux jours visent à échanger perspectives, points de vue et expériences.

http://www.natureparif.fr/


DERNIERES INFOS

Second rapport d'étape du Grenelle de la mer : quelles avancées en 2011-2012 ?

Le ministère de l'Ecologie (MEDDTL) a publié le 23 mars son second rapport d'étape du Grenelle de la Mer. Ce document permet de dresser un bilan de la réalisation des objectifs pour la période 2011-2012.

http://www.legrenelle-environnement.fr/Deuxieme-Rapport-d-etape-Grenelle.html

2e rapport-mars2012 GRENELLE DE LA MER 2e rapport-mars2012 GRENELLE DE LA MER


Fuite de gaz en mer du Nord : que peut le droit européen ?

Tribune 02/04/2012 à 15h52  Par Corinne Lepage

La plateforme Elgin en mer du Nord (Martin Langer/Greenpeace International/SIPA)

Bien avant l’accident sur la plateforme Elgin en mer du Nord, nous avions déjà subi des accidents graves sur des plateformes offshore en Europe, maisn c’est la marée noire du golfe du Mexique qui a servi d’électrochoc au niveau européen. Cette catastrophe, ainsi que les nouvelles conditions d’exploitation des gisements en mer, de plus en plus complexes, ont conduit à un début de prise de conscience.

Une législation européenne lacunaire

La Commission européenne a été obligé de reconnaître, notamment lors d’une audition publique en juin 2011 organisée par l’intergroupe Mers et zones côtières que je préside au Parlement européen, que la législation de l’UE se révélait très parcellaire. Nous ne partons pas de rien, mais les dispositions applicables sont éparpillées et les lacunes criantes. La directive 94/22 du 30 mai 1994 sur « les conditions d’octroi et d’exercice des autorisations de prospecter, d’exploiter et d’extraire des hydrocarbures » répond avant tout à la logique du marché intérieur. Pensée pour empêcher la discrimination dans l’accès au marché et les distorsions de concurrence, cette directive ne répond pas à notre problème de protection des personnes et de l’environnement.

La seule disposition intéressante de ce point de vue est l’article 4 qui dispose que :

« Les Etats-membres prennent les mesures nécessaires pour assurer que les autorisations sont octroyées sur la base de critères concernant, dans tous les cas, les capacités techniques et financières des entités. » C’est court. Le deuxième texte est la directive dite « Responsabilité environnementale » du 21 avril 2004, pièce maîtresse du droit européen de l’environnement. Mais toutes les eaux concernées par les champs offshores n’entrent malheureusement pas dans son champ de l’application. Une directive du 3 novembre 1992 concerne la sécurité et la santé des travailleurs des industries extractives par forage, mais il s’agit d’un filet minimal de sécurité pour les travailleurs des plateformes. De plus, la directive Seveso, dont la révision devrait être entérinée avant l’été, n’est pas applicable aux plateformes offshores, contrairement à ce j’avais suggéré avec plusieurs autres députés.

Quand les nappes seront-elles des déchets ?

La Commission européenne considère que la directive sur les déchets du 19 novembre 2008 s’applique aux fuites de pétrole qui s’échapperait d’une installation offshore, et imposerait donc à l’opérateur le nettoyage.

Si la jurisprudence est claire, la législation l’est moins, et il faudrait indiquer noir sur blanc que le pétrole déversé en raison de fuites accidentelles d’une installation offshore est considéré comme un déchet.

Sur pression du Parlement européen et d’ONGs très combatives, notamment Surfrider Foundation, en France, ou Oceana, à Bruxelles, la Commission européenne a publié une communication le 12 octobre 2010, suivie d’un projet de règlement, le 27 octobre 2011. A l’origine, le commissaire Günther Oettinger, en charge des questions énergétiques, avait de grandes ambitions. Considérant que « la répartition classique des tâches entre les autorités nationales et le niveau européen ne [suffisait] plus » il avait appelé de ses voeux la mise en place au niveau européen d’un « système de contrôle des contrôleurs ».  Le commissaire avait même évoqué en séance plénière du Parlement européen, le 7 juillet 2010, la possibilité d’un moratoire sur les nouveaux forages en eaux profondes, que j’avais également souhaité.

Qui paiera le nettoyage et la réparation ?

Si le projet de règlement est le bienvenu, nous ne sommes plus du tout sur le même registre. Exit le moratoire, exit le contrôle au niveau européen, exit le moyen de pression sur les compagnies ayant leur siège en Europe pour qu’elles respectent les standards européens. En attente, la question des capacités financières et des moyens de réparer les dommages, question qui est pourtant le cœur du problème. Ce dernier point est très préoccupant. Car il faut avoir des exigences extrêmement fermes dès le départ sur les capacités financières, les obligations d’assurance ou de mutualisation. La commission reconnaît dans un considérant de son projet qu’il « n’existe pas d’instrument de sécurité financière permettant de faire face aux conséquences d’un accident de grande ampleur ». Merci de le reconnaître, mais on fait quoi ? Le projet de la Commission va sans nul doute faire l’objet d’une âpre bataille, comme l’ont préfiguré les luttes internes à la Commission et au Parlement européen.

Apre bataille politique en perspective

Au sein du collège des commissaires, les relations n’ont pas toujours été faciles entre les commissaires Oettinger, en charge de l’énergie, Janez Potocnik, en charge de l’environnement, Maria Damanaki, en charge de la politique maritime, et la vice présidente Catherine Ashton, qui s’est fait le porte voix des intérêts du Royaume-Uni sur cette question. Au Parlement européen, les députés des commissions parlementaires de l’Environnement et de celle de l’Industrie et de l’énergie se sont souvent durement affrontés sur la question des plateformes offshores. Les prochains mois seront décisifs.

http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/04/02/fuite-de-gaz-en-mer-du-nord-que-peut-le-droit-europeen-230773  


7e programme d'action européen : quelles priorités ?

Politique  |  Aujourd'hui à 14h57  |  Actu-Environnement.com

Une consultation publique vient d'être lançée par la Commission européenne sur le 7e programme d'action pour l'environnement (PAE) qui établit les objectifs prioritaires de l'UE en la matière d'ici à 2020. Ce programme a pour objectif de fournir un cadre général pour la mise en oeuvre des différentes inititatives stratégiques adoptées récemment comme la feuille de route pour une Europe efficace dans l'utilisation des ressources ou encore la stratégie en matière de biodiversité à l'horizon 2020.

Cette consultation se clora le 1er juin prochain. Ses résultats ainsi que l'avis du Conseil de l'Union européenne, du Parlement européen, du Comité des régions et du Comité économique et social européen, seront pris en considération par la Commission qui prévoit de présenter ce 7e PAE avant la fin de l'année.

Florence Roussel © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [15345] / utilisation du flux d'actualité

PAE : La communication propose cinq axes prioritaires d'action stratégique:

  • améliorer la mise en œuvre de la législation en vigueur;
  • intégrer l'environnement dans d'autres politiques;
  • collaborer avec le marché;
  • impliquer et modifier les comportements des citoyens; 
  • et tenir compte de l'environnement dans les décisions relatives à l'aménagement et la gestion du territoire.

·         http://ec.europa.eu/environment/newprg/7eap.htm

·         http://europa.eu/legislation_summaries/agriculture/environment/l28027_fr.htm

PARTICIPEZ A LA CONSULTATION PUBLIQUE :


Connie Hedegaard : "L'Europe est prête à négocier" sur la taxe carbone dans l'aérien

LE MONDE | 30.03.2012 à 12h23 • Mis à jour le 30.03.2012 à 12h31

 Propos recueillis par Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

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Connie Hedegaard, commissaire européenne à l'action pour le climat, résiste depuis des mois à la fronde des Etats-Unis, de la Chine et de l'Inde contre la législation mise en place depuis le 1er janvier par les Vingt-Sept afin d'obliger les compagnies aériennes faisant voler des avions dans le ciel européen à acheter l'équivalent de 15 % de leurs émissions de CO2. Dans un entretien accordé au Monde, Mme Hedegaard ouvre la porte à une refonte du dispositif européen.

Vous rentrez des Etats-Unis, où vous êtes allée défendre la taxe carbone européenne. Avez-vous convaincu vos interlocuteurs ?

Côté américain, il y a la volonté d'engager un dialogue constructif, et une discussion en ce sens est engagée au sein de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Une nouvelle réunion est prévue en juin. J'ignore ce qui en ressortira et si ce sera suffisant, et ambitieux. Mais il est clair que, en cas de compromis dans cette instance, l'Europe serait prête à modifier sa législation. Tout dépendra de ce qui sera sur la table pour aboutir à un accord favorable au climat. Nous voulons faire preuve d'ouverture, mais le projet d'obtenir un accord à tout prix, quel que soit son contenu, ne suffira pas. Le texte devra contribuer réellement à la réduction des émissions de CO2. On peut se réjouir que des pays reviennent à la table des négociations pour envisager une telle démarche, en particulier grâce à la législation adoptée en Europe.

Certains, dont le constructeur Airbus menacé de boycottage en Chine, vous invitent à suspendre la législation européenne jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé au sein de l'OACI...

La loi n'entrera pleinement en vigueur qu'à partir d'avril 2013, où il conviendra alors d'acquitter les paiements. Si la volonté politique existe, on peut dégager un consensus en treize mois.

En cas d'échec, êtes-vous prête à assumer le risque d'une guerre commerciale ?

L'Europe n'a pas l'intention d'engager une guerre commerciale, toujours facile à déclencher mais compliquée à clore. Mais nous ne pouvons pas accepter que d'autres Etats qui n'aiment pas nos lois nous lancent des injonctions : "Changez cela, sinon il arrivera des choses terribles à telle entreprise!" On ne travaille pas de cette manière. Que se passera-t-il après, si la Chine n'apprécie pas d'autres de nos lois ? Savez-vous combien coûtera cette année aux compagnies chinoises l'achat d'émissions pour leurs avions opérant vers l'Europe ? 1,9 million d'euros ! Cela mérite-t-il vraiment une guerre commerciale ?

Pékin revendique, en matière de climat, un traitement différencié pour les pays en développement. Est-ce possible pour l'aérien ?

Certes, l'Europe accepte le principe d'une contribution plus importante des pays développés aux efforts de lutte contre le réchauffement. Mais, quand on s'intéresse au businessman qui vole de Pékin à Francfort, il a les moyens d'acquitter 2 euros par billet pour l'environnement. C'est moins que le prix d'un café dans un aéroport...

Les pays impliqués dans Airbus, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne, vous soutiennent-ils totalement ?

Malgré les pressions et les critiques, je suis fière que l'Europe soit restée ferme et unie. Elle ne doit pas prendre peur quand certains lui font "Boouuuh!".

Votre "intransigeance" ne va-t-elle pas isoler l'Europe dans les négociations sur le climat ?

Non. En 2011, lors de la conférence de Durban, l'Europe, totalement unie, a trouvé de nombreux alliés et a pu faire pression sur la Chine, les Etats-Unis ou l'Inde et les convaincre de faire les pas qu'ils ne voulaient pas faire.

Votre volontarisme est contesté par la Pologne qui refuse votre "Feuille de route 2050" sur la réduction des émissions de CO2...

La présidence danoise m'a demandé, au nom de 26 pays, de poursuivre et de prendre des initiatives. La Pologne n'est pas très éloignée de certains de nos objectifs, en matière d'efficacité énergétique, par exemple...

Varsovie refuse des contraintes pour l'après-2020 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre...

Les objectifs européens ont été réaffirmés par les chefs d'Etat et de gouvernement. Et les études prouvent que la lutte concomitante pour une meilleure efficacité énergétique, domaine dans lequel l'Europe n'est pas en mesure à ce stade de tenir ses objectifs d'ici à 2020, est un gisement de croissance. En 2011, l'Union a importé pour 315 milliards d'euros de pétrole, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2010. Et notre déficit commercial global est de 150 milliards d'euros. Il est crucial de réduire cette facture et d'améliorer nos équipements, ce qui nous ferait émerger des emplois non délocalisables.

Beaucoup d'experts estiment que la crise rend impossible le passage à une économie verte...

La crise est là et l'objectif de 2050 peut sembler très lointain, quand on lutte pour régler l'urgence. En mars, les chefs d'Etat ne se sont pas contentés d'évoquer l'austérité et ont abordé le thème de la compétitivité de l'Europe sur le long terme. Nous ne pourrons pas être concurrentiels en termes de salaires, de taxation, ou de durée du travail, mais nous pouvons encore l'être grâce à l'innovation, aux modes de production, à l'utilisation des ressources et de l'énergie. Au rythme actuel, le monde aura besoin, en 2030, de 50 % de nourriture, 45 % d'énergie et 30 % d'eau en plus. Et, dans ce monde-là, les plus compétitifs seront ceux qui sauront utiliser de la manière la plus efficace des ressources devenues plus rares.

Propos recueillis par Philippe Ricard et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/30/l-europe-est-prete-a-negocier-sur-la-taxe-carbone-dans-l-aerien_1677994_3244.html


L'INITIATIVE CITOYENNE EUROPÉENNE

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Instaurée par le traité de Lisbonne, l'initiative citoyenne européenne (ICE) est une nouvelle forme de participation à l'élaboration des politiques de l'Union européenne. Conformément au traité et sur la base d'une proposition de la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un règlement qui définit les règles et les procédures d'utilisation de ce nouvel instrument [règlement (UE) n° 211/2011 du Parlement européen et du Conseil du 16 février 2011 relatif à l'initiative citoyenne]. L'initiative citoyenne européenne permet à un minimum d'un million de citoyens issus d'au moins un quart des États membres de l'UE d'inviter la Commission européenne à présenter des propositions d'actes juridiques dans des domaines relevant de sa compétence. Les organisateurs d'une initiative citoyenne doivent former un comité des citoyens composé d'au moins sept citoyens de l'UE résidant dans au moins sept États membres différents. Ils disposent d'une année pour recueillir les déclarations de soutien nécessaires. Le nombre de déclarations de soutien doit être certifié par les autorités compétentes dans les États membres. La Commission dispose alors de trois mois pour examiner l'initiative et décider de la suite à lui donner. Conformément au règlement, les premières initiatives citoyennes européennes ne pourront être lancées qu'à compter du 1er avril 2012.


Inde : Un fonds national destiné aux ENR 

 

La Société Financière Internationale prévoit d’apporter 20 millions de dollars au premier fonds d’investissement indien dédié aux ENR. Une aide bienvenue à un secteur qui en a grand besoin.

 

INDE - FONDS VERT35% de la population indienne n'a pas accès à l'électricité. © Peo Pea (Flickr)

La Société Financière Internationale, SFI, va apporter son expertise des projets énergies nouvelles au fonds “Nereus India Alternative Energy Fund”. Plus que les 20 millions de dollars mis à disposition du fonds pour le développement de projets ENR. C’est sans doute cette excellence acquise dans des projets internationaux qui est un grand plus pour le secteur. Notre appui au premier fonds d’investissement indien dans les ENR va donner un signal positif au monde de la finance. Cet apport va nous aider à mobiliser les investisseurs et permettre d’aborder le problème du secteur énergétique indien, en déficience chronique. Pour Nereus, nous avoir à leurs côtés leur permet d’autre part de garantir une adhérence stricte aux standards internationaux. Le portefeuille de ce fonds consiste à des projets de développement, de construction et d’exploitation d’unités de production électrique propres. Une dizaine d’investissements de 15 à 35 millions de dollars sont prévus.

Des émissions de CO2 en hausse rapide

Les enjeux du premier fonds ENR indien sont importants. Selon la SFI, l’Inde est le troisième plus grand émetteur de gaz à effets de serre au monde. La part globale des émissions indiennes pourrait, au rythme actuel, augmenter de 60% d’ici 2030. Elle est l’augmentation la plus rapide au niveau international. Pour résoudre la crise énergétique qui touche le pays (35% de la population, soit environ 450 millions de personnes, n’ont pas encore accès à l’électricité). L’Inde s’appuie sur la source d’énergie la plus polluante: les décideurs planifient des centrales de plusieurs MW alimentés au charbon sur tout le territoire. Les fonds, tels que Nereus, pourraient permettre aux promoteurs de projets énergétiques propres de changer le cours des choses et de ‘verdir’ un peu la croissance indienne.

business-standard.com/india 

 http://www.greenetvert.fr/2012/03/31/un-fonds-national-destine-aux-enr/49854


DERNIERES INFOS BREVES

CO2 : la Commission ne pouvait pas plafonner les émissions des Etats.CLa CJUE estime que la Commission a outrepassé ses pouvoirs en plafonnant les quotas de CO2 de la Pologne et de l'Estonie

Source : http://www.euractiv.fr/co2-commission-pouvait-plafonner-emissions-etats-article
Copyright © EurActiv.fr

LA SUITE et « Premiers pas vers des règles sur les émissions rurales de CO2 » ainsi que « 

Evaluation environnementale : un projet de décret contraire au droit européen ? » 

LA SUITE : CO2 - la commission ne pouvait pas plafonner CO2 - la commission ne pouvait pas plafonner


Eolien en mer :

la CRE soutient EDF pour quatre projets sur cinq :

PARIS - La Commission de régulation de l'énergie (CRE) devrait recommander EDF pour quatre des cinq sites d'éoliennes en mer dans le cadre d'un appel d'offres géant lancé par le gouvernement l'an dernier, et de déclarer infructueux le dernier.

L'Etat retire le permis de construire de trois éoliennes près du Mont Saint-Michel. 


Railroad Commissioners: “EPA’s Vacate Order in Range Case Confirms Railroad Commission Findings Based on Scientific Evidence”

Commission des chemins de fer: «EPA : l’annulation dans l'affaire Range confirme les conclusions de la Commission de chemin de fer fondées sur des preuves scientifiques" 

http://www.rrc.state.tx.us/pressreleases/2012/033012.php


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