La Méditerranée.... menacée (?)

Publié le par nongazdeschisteinfos

La Méditerranée, réserve halieutique ou nouveau site industriel français ?

L'Etat avait créé une Zone de protection écologique qu'il a remplacée par une Zone économique exclusive. Un simple changement de vocabulaire ?

calanques marseilleLors de la Conférence environnementale du 14 septembre 2012, François Hollande affirmait sa volonté de faire de la France «la Nation de l'excellence environnementale», ajoutant ne pouvoir admettre «la dégradation continue des ressources et du patrimoine naturel du monde» ou ne pas  «rester impassible face aux atteintes irréversibles à la biodiversité» qui menacent plus de 30% des espèces.

«Aussi, nous devons créer de nouvelles réserves naturelles et faire appliquer la loi.»

Dans la mer semi-fermée d’une biodiversité exceptionnelle qu’est la Méditerranée, l’Etat avait créé une Zone de protection écologique, au large des départements des Bouches du Rhône et du Var dans laquelle se situent:

  • le Parc national des Calanques pour la préservation de la flore et de la faune endémiques (espèces protégées terrestres et marines: mérou brun, phoque moine, grand dauphin, hippocampe tacheté, herbiers de posidonies: Posidonia oceanica, etc.);
  • le Parc naturel marin du Golfe du Lion;
  • Le Parc naturel de Port-Cros, au large des îles d’Hyères, qui abrite le «Sanctuaire Pelagos» créé dans le but de protéger le fragile habitat des mammifères marins y vivant: dauphins, orques, rorquals, cachalots, etc.

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© APPOC

Face à la prise en compte de ce patrimoine naturel d’une exceptionnelle richesse que constitue le domaine maritime, François Hollande convenait de valoriser la protection de la biodiversité marine mais, sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, cette Zone de protection écologique a été abrogée, au profit d’une Zone économique exclusive (ZEE) sur un périmètre identique d'environ 70 milles marins [Décret n° 2012-1148 du 12 octobre 2012 portant création d'une zone économique exclusive au large des côtes du territoire de la République en Méditerranée]. Initialement annoncée comme moyen d’action contre la pêche intensive dans un des engagements du Grenelle de la Mer, la nouvelle Zone économique exclusive –si elle permet de lutter contre toutes les formes de pollutions (ce qui était déjà possible dans la ZPE, dégazages et autres pollutions maritimes volontaires, par exemple)– pose le problème de l’autorisation d’activités pouvant porter atteinte à l’environnement.

En effet, la nouvelle Zone économique exclusive autorise désormais «la circulation des navires», «la pose de câbles ou des pipelines sous-marins» ainsi que «d'autres activités tendant à l'exploration et à l'exploitation de cette zone maritime à des fins économiques» soit celles «de toutes les ressources minérales solides, liquides ou gazeuses in situ» et de «la production d'énergie à partir de l'eau, des courants (hydrolien) et des vents (éolien off-shore)» ainsi que la mise en place «d’ îles artificielles et autres installations ou ouvrages», et le droit exclusif pour l’Etat côtier «d'autoriser et de réglementer les forages sur le plateau continental».

Inquiétudes sur le permis de forer : Alors que l’opinion publique se rassurait après les déclarations de campagne de Nicolas Sarkozy en avril 2012 repoussant l’idée d’un forage en Méditerranée, le permis «Rhône Maritime» est toujours en cours de validité, puisque le gouvernement ne s’est pas prononcé sur sa prolongation, obligeant le député écologiste François-Michel Lambert à poser une question écrite à Delphine Batho, ministre de l’Ecologie.

Car la ZEE permet debénéficier de l’exclusivité du droit d’exploration et d’exploitation des ressources naturelles, et par conséquent de monétiser l’octroi des permis de recherches et d’exploitation !

En conclusion, sans anticiper sur la volonté du gouvernement (réserve halieutique ou nouveau site industriel), il faut, bien entendu, comprendre que dans «Zone économique exclusive»; on entend surtout une volonté «économique» et non plus «écologique» bien en-deçà des objectifs énoncés lors de la Conférence environnementale. Danièle Favari, juriste droit environnement

 http://www.slate.fr/tribune/65407/mediterranee-reserve-halieutique-site-industriel


La France, troisième investisseur dans les énergies renouvelables ….. à l'étranger

La France a investi 21,4 milliards de dollars dans la production d'énergies vertes à l'étranger en 2011, mais majoritairement dans des pays développés. Selon une étude de Bloomberg New Energy Finance, le total des investissements verts du Nord vers le Sud n'a atteint que 8 milliards, bien moins que l'objectif de 100 milliards par an du fonds vert de lutte contre le changement climatique à l'horizon 2020.

eolienSa création a été décidée lors du sommet sur le climat puis confirmée depuis à Cancun et Durban. Sa structure institutionnelle doit être précisée lors de la 38e Conférence de l'ONU sur le climat qui se tient actuellement à Doha. Le fonds vert de lutte contre le changement climatique doit être alimenté par les pays du Nord pour financer l'adaptation des pays du Sud et leurs politiques pour limiter les effets du changement climatique, et les fonds transférés doivent atteindre 100 millions par an à l'horizon 2020. Mais en 2011, alors que les investissements dans les fonds spécialisés dans les énergies propres ont atteint un record de 280 milliards de dollars dans le monde, seulement 8 milliards sont le fait d'investisseurs du Nord qui ont financé des centrales de production d'énergie propre ou des usines de biocarburants installées au Sud.

Les Etats-Unis champions des investissements étrangers verts : Les deux-tiers des investissements se sont faits à l'intérieur d'un même pays, et seulement 44,3 milliards sont des investissements transfrontaliers. Pour la première fois en 2011, 25% d'entre eux étaient destinés à des marchés émergents. Le financement par des économies du Sud de projets dans d'autres marchés du Sud a ainsi bondi de 87% à 3,8 milliards de dollars et les investissements du Nord vers le Sud de 35% à 7,9 milliards.  Ce sont les Etats-Unis qui ont accueilli le plus d'investissements verts de l'étranger. Avec 62,5 milliards de dollars, ils en attirent trois fois plus que l'Espagne et le Royaume-Uni. Mais depuis 2004, c'est en Chine que les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint le montant le plus élevé, à 192 milliards de dollars, dont seulement 4% par des acteurs étrangers.

90% des investissements proviennent de fonds privés : Côté investisseurs, l'Allemagne conserve son premier rang avec 39,8 milliards de dollars, suivie par l'Espagne (28,5 milliards), la France (21,4 milliards) et les Etats-Unis (18,2 milliards). Quoi qu'il en soit, les transferts du Nord vers le Sud restent très éloignés de l'objectif fixé pour 2020. Seulement 13% de ces investissements transfrontaliers sont le fait de fonds publics et étant donné l'état des finances publiques, il y a peu de chances qu'ils soient en mesure de combler le fossé. Sur la période 2004/2012, 90% des investissements dans les énergies vertes proviennent de fonds privés.
En revanche, Michael Liebriech, directeur général de Bloomberg New Energy Finance, souligne que les investisseurs privés sont prêtes à investir nettement plus dans le secteur, et que les freins qu'ils rencontrent aujourd'hui ne sont pas spécifiques à ce secteur mais aux risques de change et aux risques politiques propres aux marchés émergents. Dominique Pialot

http://www.latribune.fr/green-business/l-actualite/20121127trib000733641/-la-france-troisieme-investisseur-dans-les-energies-renouvelables-a-l-etranger.html


L'Assemblée adopte le projet de loi sur la participation du public

Après le Sénat en début de mois, l'Assemblée nationale vient d'adopter le projet de loi sur la participation du public. Une commission mixte paritaire doit maintenant proposer un texte sur les dispositions restant en discussion.

PUBLIC_ACTU.jpgLes députés ont adopté le 21 novembre au soir, à une large majorité, le projet de loi relatif à la mise en œuvre du principe de participation du public défini à l'article 7 de la Charte de l'environnement. Il avait été adopté à l'unanimité le 6 novembre dernier par le Sénat. Ce texte fait l'objet d'une procédure accélérée car le Gouvernement est sous la pression de quatre déclarations d'inconstitutionnalité prononcées par le Conseil constitutionnel relatives à des dispositions législatives du code de l'environnement portant sur cette question. Alors que les premières abrogations prendront effet le 1er janvier 2013, le Conseil constitutionnel a rendu aujourd'hui une nouvelle décision censurant l'article L. 120-1 du code de l'environnement. "Le Gouvernement avait anticipé cette décision" en soumettant ce projet de loi au Parlement, réagit la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. Le projet de loi "sera prochainement soumis à une commission mixte paritaire pour que la loi soit promulguée avant le 1er janvier 2013", ajoute-t-elle.

Mise à disposition par voie électronique et, sur demande, sur support papier

Le texte modifie en premier lieu l'article L. 120-1 du code de l'environnement, tout fraîchement censuré. Le nouvel article organise, lorsqu'il n'existe pas de procédure spéciale, la participation du public en matière de décisions réglementaires de l'Etat, des autorités administratives indépendantes et de ses établissements publics, ayant une incidence sur l'environnement. Les projets de décision, accompagnés d'une note de présentation, seront mis à disposition du public par voie électronique et, sur demande, mis en consultation sur support papier dans les préfectures et sous-préfectures. Ce dernier point adopté sur amendement du Gouvernement vise à répondre au "problème de la fracture numérique", justifie Delphine Batho.

Les observations du public, déposées par voie électronique ou postale, devront parvenir à l'autorité administrative concernée dans un délai qui ne peut être inférieur à 21 jours à compter de la mise à disposition. "Le projet de décision ne peut être définitivement adopté avant l'expiration d'un délai permettant la prise en considération des observations déposées par le public et la rédaction d'une synthèse de ces observations", prévoit la loi. Cette synthèse est rendue publique par voie électronique, de même que les motifs de la décision dans un document séparé. Ce dernier point résulte de l'adoption d'un amendement du député Florent Boudié (SRC - Gironde). "Il ne s'agit pas d'imposer l'obligation pour chaque administration de motiver toutes ses décisions, mais uniquement celles qui ont un impact sur l'environnement, parce qu'elles sont soumises, précisément, à une procédure qui, en elle-même, prépare la motivation", argumente le parlementaire.

Procédure expérimentale : Le texte adopté prévoit une procédure expérimentale pour une durée de 18 mois pour les consultations portant sur certains projets de décrets et d'arrêtés ministériels. Les observations du public formulées par voie électronique seront rendues accessibles également par voie électronique au fur et à mesure de leur réception, pendant une durée de trois mois. La rédaction de la synthèse de ces observations est confiée à une personnalité qualifiée, désignée par la Commission nationale du débat public. "Un décret, sur lequel l'administration travaille actuellement, devra définir les domaines d'application de cette expérimentation. Afin de fixer le périmètre des domaines, nous sommes aussi en train d'évaluer le coût", précise Delphine Batho.

BATHO 4Dans l'attente de la réforme du code minier : Les dispositions adoptées par le Sénat visant à rendre publiques toutes les études en matière d'installations classées, ainsi qu'à soumettre l'octroi de permis de recherches et de concessions de mines à la procédure de participation du public, avaient été supprimées en commission. Un amendement de la députée Laurence Abeille (Ecologiste – Val-de-Marne) prévoyait de rétablir cette procédure pour les permis exclusifs de recherches d'hydrocarbures de schiste. Il a été rejeté dans l'attente de la réforme du code minier. Cette réforme "ne s'en tiendra pas, sur la question de la délivrance de permis exclusifs de recherches, à proposer la mise en place d'une consultation par voie électronique durant trois semaines, justifie Delphine Batho. "Je pense que, sur cette question (…), nous pouvons avoir, quant à la consultation du public, une ambition plus grande que celle portée par les dispositions proposées, qui n'ont du reste pas leur place dans ce projet de loi".

Ordonnance avant le 1er septembre 2013 : Le projet de loi autorise le Gouvernement à prendre par ordonnance avant le 1er septembre 2013 les dispositions nécessaires à l'application du principe de participation du public pour les décisions ne relevant pas de l'article L. 120-1 du code de l'environnement. "Cela concernera les décisions individuelles de l'État et de ses établissements publics et toutes les décisions réglementaires, d'espèce et individuelles des collectivités locales", précise Delphine Batho. La ministre de l'Ecologie justifie le choix de légiférer par voie d'ordonnance par deux raisons. La première tient au fait que, pour être mises en conformité, les décisions individuelles de l'État, de ses établissements publics et des autorités indépendantes devront être recensées et examinées une par une. "Il y en a des dizaines et des dizaines dans le code de l'environnement à être concernées. Nous voulons prendre le temps de cet examen exhaustif pour trouver la formule de participation la plus adaptée", déclare-t-elle. La seconde concerne les collectivités locales "Nous avons fait le choix de prendre le temps de la réflexion, de la concertation préalable avec elles et de ne pas présenter de dispositifs dans ce projet de loi qui auraient figé les mécanismes de participation adaptés dont nous devons discuter notamment avec les associations d'élus, compte tenu de l'importance et de l'incidence que cela va avoir dans la vie de ces collectivités", justifie la ministre.

Cette dernière en a profité pour annoncer le calendrier de la discussion : phase de concertation jusqu'en mars 2013, consultation du public en avril 2013, consultation du Conseil d'État en juin 2013. "Le projet de loi de ratification pourrait être inscrit immédiatement après à l'ordre du jour du Parlement", ajoute Delphine Batho.

Laurent Radisson © Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur ou établissement d'un lien préformaté [17129] / utilisation du flux d'actualité.

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L'Équateur gèle 20% de son pétrole

En échange d'une aide financière internationale, le projet Yasuni ITT espère aider à la conservation de la nature et investir dans les énergies renouvelables.

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ecuador.jpgSeul un œil parfaitement averti repère cette si banale petite plante noyée dans la multiplicité des verts amazoniens. Ce pourrait être une fougère de nos fossés. Mayer Rodriguez qui arpente depuis trente ans la forêt y voit bien autre chose, peut-être un peu d'éternité. «Cette plante qu'on appelle Selaginella est la même que celle que l'on retrouve dans certains fossiles datant de l'époque des dinosaures», raconte ce guide, le plus reconnu de la station de recherche scientifique de Tiputini au cœur de la forêt équatorienne. Un symbole de ce qui est encore une forêt primaire, grandie à travers les siècles dans un extraordinaire et très subtil maillage d'espèces de plantes et d'animaux d'une richesse exceptionnelle.

Partagé entre la manne pétrolière émettrice de gaz à effet de serre et responsable du changement climatique et ce trésor de biodiversité qui absorbe le CO2, le gouvernement équatorien a lancé une expérience unique en son genre: geler 20 % (850 millions de barils) de ses ressources en pétrole qui se trouvent sous la forêt en échange d'un financement international étalé sur treize ans, représentant la moitié des revenus potentiels de ce pétrole, soit 3,6 milliards de dollars. Le projet a été baptisé Yasuni ITT. Yasuni est le nom du parc national qui couvre environ un million d'hectares, l'acronyme ITT correspondant aux trois premières lettres des zones gorgées de pétrole que le gouvernement a mis sous cloche. Initié en 2007,Yasuni ITT a pris officiellement forme en 2010 avec l'appui majeur des Nations unies qui gère le fonds destiné à recevoir les financements.

Protection de la biodiversité

Son objectif est triple : permettre aux populations indigènes (principalement des Waoranis) de continuer à vivre sur leur territoire et à celles qui l'ont décidé de pouvoir vivre totalement isolées du reste de la civilisation, aider à la conservation de la nature et investir dans les énergies renouvelables. Ivonne Baki, la secrétaire d'État en charge de ce dossier, ne ménage pas sa peine. Cela fait des mois qu'elle arpente la planète en quête de financeurs. «Nous avons collecté un peu plus de 100 millions», assure-t-elle, et 187 millions seraient en cours de négociation. Mais l'enjeu est de taille puisqu'il représente pas moins de 300 millions par an dans une période économique particulièrement difficile. L'Allemagne a ainsi rogné une partie de ses promesses mais plusieurs autres pays notamment d'Europe et d'Amérique du Sud ont mis la main au portefeuille ou parfois annulé une dette. Des milliers de particuliers ont fait des dons, et la France, à défaut pour l'heure de s'être engagée au plan national, a souscrit au projet via plusieurs régions au travers de l'association «Viva Yasuni».

Ivonne Baki a également les yeux tournés vers les grands pays pétroliers. «Nous avons débuté des discussions sur l'idée d'un prélèvement sur chaque baril de pétrole, à la charge de l'importateur, pour alimenter ce fonds et plus largement pour combattre le réchauffement climatique», explique la secrétaire d'État. L'idée devrait être présentée à Doha dans le cadre des négociations internationales sur le climat qui débutent cette semaine. Car outre la protection de la biodiversité, Yasuni ITT permet d'éviter l'émission d'un peu plus de 400 millions de tonnes de CO2. Cela fait partie des rares nouvelles initiatives à l'heure où les négociations internationales sont enlisées dans les sables. «Le protocole de Kyoto est mort, et nous n'aurons pas de nouveaux engagements contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre avant 2020», souligne Carlos Larrea Maldonado, professeur à l'université équatorienne Simon Bolivar.

Quelques critiques et doutes : Si cette initiative est une extraordinaire vitrine pour le gouvernement équatorien sur la scène internationale, il suscite également quelques critiques et doutes. «Pour peser indirectement sur la consommation d'énergies fossiles, le projet demanderait à être répliqué à grande échelle via des engagements similaires de grands pays producteurs de pétrole, Arabie saoudite et Venezuela en tête. Mais cette réplication aurait un coût exponentiel pour la communauté internationale», estime notamment Romain Pirard de l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) dans un article (slate.fr). «C'est la demande d'énergies fossiles qu'il faut réduire et non l'offre.» Quant aux doutes, ils proviennent de l'inconnu qui pèse si le pays n'arrive pas à lever les fonds, voire sur sa pertinence quand, ailleurs dans le parc, de nouvelles exploitations sont en cours. Si l'Équateur n'écarte pas l'idée d'exploiter ses ressources dans le cas où les financements n'arrivent pas, «Il y a un engagement dans l'accord pour que, dans ce cas, les pays récupèrent leur argent. Mais ce n'est pas un jeu, il s'agit de notre futur», insiste Maria Fernanda Espinosa, ministre en charge du Patrimoine. «Le système qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre n'a absolument pas marché puisqu'elles ne cessent d'augmenter», rappelle de son côté Carlos Larrea qui plaide pour que l'on ralentisse l'exploitation des énergies fossiles et que l'on se tourne beaucoup plus vite vers l'après-pétrole. «Et il est plus logique, assure-t-il, de commencer dans des régions telles que la forêt amazonienne qu'il faut absolument protéger, plutôt que dans des pays où l'exploitation est au beau milieu du désert.» Sur la base scientifique de Tiputini, loin du bruit politique, protéger cette région du monde est une évidence. «Exploiter Yasuni ITT c'est prendre le risque de dommages irrémédiables pour n'obtenir que dix jours de la consommation mondiale de pétrole», rappelle Diego Mosquera, le responsable de la station. Par Marielle CourtMis à jour le 27/11/2012 à 10:22 | publié le 26/11/2012 à 17:20 Réactions (1)


La création de routes, un désastre pour la forêt

Il suffit de voir les torchères brûler le long de la rivière Napo, au cœur de l'Amazonie équatorienne, pour comprendre que l'extraction du pétrole dans cette région est encore loin d'être faite dans les meilleures conditions environnementales. «La nuit, ce sont des centaines de milliers d'insectes qui brûlent, attirés par la lumière. Au petit matin, ils jonchent le sol sur plusieurs centimètres», raconte Diego Mosquera, le responsable de la station scientifique de Tiputini, installée au cœur de la forêt. Le gaz pourrait être récupéré plutôt que brûlé. Pourtant, les critiques des scientifiques aujourd'hui portent moins sur la façon dont les compagnies pompent le pétrole. «Il existe des méthodes qui sont de plus en plus sûres pour l'environnement», assurent-ils. «Ce que nous redoutons le plus, ce sont les routes que les compagnies tracent dans la forêt pour atteindre les puits», explique Kelly Swing, le directeur scientifique de la station. Elles sont non seulement dommageables pour la biodiversité mais, surtout, elles ouvrent un passage pour les hommes. Les cartes satellitaires montrent toutes le même désastre. Quelques années après la construction d'une route, la déforestation apparaît avec la coupe illégale de bois, l'installation de villages, sans parler de l'accès que cela donne aux contrebandiers vers les animaux sauvages revendus vivants ou pour la boucherie.

http://www.lefigaro.fr/environnement/2012/11/26/01029-20121126ARTFIG00567-l-equateur-gele-20-de-son-petrole.php


Prix des carburants : Bercy dévoile mercredi son nouveau dispositif 

Pierre Moscovici doit annoncer mercredi les mesures qui prendront le relais du système de baisse de 6 centimes du litre d'essence, qui se termine le 30 novembre. Un chèque carburant pourrait être proposé aux plus démunis. Assorti de pistes de réflexions pour faire durablement pression sur le prix des carburants. Notamment sur les autoroutes.

Pompe-essenceThéoriquement, dès le 1er décembre, le prix du litre d'essence pourrait bondir de 6 centimes, avec la fin du dispositif temporaire mis en place fin août pour trois mois. Pierre Moscovici devrait mercredi lever le voile sur la suite que le gouvernement entend donner à cette lutte contre l'essence chère. A priori, il devrait annoncer un chèque carburant pour les plus démunis, réservés aux 2,6 millions de bénéficiaires de la CMU (couverture médicale universelle). Pour les autres, Bercy devrait s'inspirer des conclusions du rapport de Boris Ravignon, attendu cette semaine, pour proposer des pistes afin de traquer les surcoûts dans la filière carburants.

La DGCCRF pour faire pression sur les stations d'autoroutes : Selon nos informations, Bercy prévoit notamment d'inciter les sociétés autoroutières à diminuer leurs exigences afin que les stations-service d'autoroutes puissent vendre moins cher les carburants. Bercy envisage de confier à la DGCCRF (direction de la concurrence) le soin de contrôler les concessions de stations services sur autoroutes. «L'objectif est de vérifier l'adéquation entre le cahier des charges des sociétés autoroutières et les besoins des automobilistes afin de baisser les charges des exploitants, et donc le prix de l'essence», affirme un proche du dossier.

"Il n'y a pas que les plus pauvres" qui prennent leur voiture ! En attendant, des voix se sont déjà élevées pour dénoncer l'insuffisance du chèque carburant. Pour Thierry Saniez, de l'association de consommateur CLCV, ce chèque ne répond pas au problème. «Il n'y a pas que les plus pauvres qui sont obligés d'utiliser leur véhicule. Ce système ne va pas toucher les classes modestes. On ne peut pas aider que les très pauvres», a-t-il regretté la semaine dernière au micro d'Europe 1. Il demande donc que l'Etat «plafonne le prix des carburants en jouant sur le prix des taxes».

Leclerc et Total ont promis d'amortir le choc : Les distributeurs de carburants, pour leur part, ont déjà annoncé qu'ils allaient tenter d'amortir la fin de la baisse de 6 centimes. Cette mesure reposait sur la diminution de 3 centimes de la taxe sur les carburants (coût pour l'Etat: 350 millions d'euros) et d'un «effort» consentis par les distributeurs, de 3 centimes maximum sur leurs marges. Leclerc a fait savoir qu'il allait continuer à vendre des carburants avec une marge maximale de 1% au moins jusqu'au retour des vacances de Noël. Soit le même type de ristourne que l'enseigne consent depuis le 1er octobre. Total a promis de «lisser» la fin de la ristourne de 3 centimes. "Donc sur la partie correspondant à la marge de Total, vous n'aurez pas d'impact à la pompe", a promis Christophe de Margerie.

Les prix des carburants inférieurs de 10 centimes par rapport à cet été : "Il faut noter que les prix des carburants sont 10 centimes moins cher actuellement que cet été", note un distributeur. "Donc, avec la fin de la mesure transitoire, les automobilistes retrouveront de toute façon des prix inférieurs aux records de l'été dernier", assure-t-il. "Le gouvernement pourrait, lui aussi, amortir l'impact en supprimant progressivement la remise de 3 centimes sur la taxe", suggère-t-il. Marie-Caroline Lopez | 27/11/2012, 19:48 - 497 mots

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20121127trib000733648/prix-des-carburants-bercy-devoile-mercredi-son-nouveau-dispositif.html


Le niveau des mers augmente 60% plus vite que prévu

Le niveau des mers s'élève, en raison du réchauffement du globe, 60% plus vite que ne l'avait projeté en 2007 le groupe d'experts de l'ONU sur le climat, le Giec, indique mercredi une étude scientifique.

hausse_niveau_mers.jpgLes mers montent en moyenne de 3,2 mm par an, selon l'étude réalisée par trois spécialistes du climat et publiée dans la revue britannique Environmental Research Letters. Or la projection «la plus fiable» du Giec en 2007, basée sur des données de 2003, prévoyait une hausse de 2 mm par an d'ici 2010. Dans son rapport de 2007, le Giec avait estimé que la hausse atteindrait de 18 à 59 cm d'ici à la fin du siècle, en raison notamment de la dilatation de l'eau, liée au réchauffement. L'élévation pourrait atteindre, voire dépasser, un mètre, affirment désormais nombre d'études scientifiques. Un chiffre jugé crédible par l'un des auteurs de l'étude, dirigée par Stefan Rahmstorf de l'Institut de recherche sur l'impact du changement climatique de Potsdam (Allemagne), qui n'a néanmoins pas porté sur ce point.

«Cela signifie que les zones situées à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer, où il y a une grande concentration de population comme au Bangladesh, vont disparaître», a déclaré à l'AFP l'un des co-auteurs Grant Foster de la société américaine Tempo Analytics. «Il va y avoir des centaines de millions de réfugiés climatiques, ainsi que de possibles guerres et toutes sortes de conflits pour l'accès aux ressources», a-t-il ajouté. «Pour les grandes villes côtières comme New York, les effets attendus sont probablement ce qu'on a vu pendant l'ouragan Sandy», a-t-il encore dit. L'estimation trop basse du Giec sur la hausse du niveau des mers peut s'expliquer par le fait que l'ampleur du phénomène de fonte des calottes glacières ou glaciers plus modestes était bien moins connue à l'époque. Par ailleurs, le dernier rapport du Giec se base sur des informations obtenues entre 1993 et 2003. À 'époque, les mesures par satellite étaient encore relativement nouvelles, et les scientifiques manquaient de recul pour être sûrs de leur fiabilité. Le cinquième rapport du Giec sera publié en trois parties, septembre 2013, mars 2014 et avril 2014. Agence France-Presse Paris

http://www.lapresse.ca/environnement/201211/27/01-4598292-le-niveau-des-mers-augmente-60-plus-vite-que-prevu.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_changements-climatiques_505_section_POS1


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